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Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris

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2.6 Principe d’équivalence et géodésiques 45<br />

c’est-à-dire, en reportant p 0 <strong>de</strong>puis (2.112),<br />

E = Γmc 2 . (2.115)<br />

On retrouve donc bien (2.106).<br />

Par ailleurs, les composantes <strong>de</strong> l’impulsion <strong>de</strong> la particule mesurée par O se déduisent<br />

<strong>de</strong> (2.108) et (2.112) :<br />

On en déduit que<br />

(P 0 , P x , P y , P z ) = (0, ΓmV, 0, 0) . (2.116)<br />

P = Γm V , (2.117)<br />

où V := V ∂x est la vitesse <strong>de</strong> la particule mesurée par l’observateur O. Là aussi,<br />

on retrouve une formule bien connue <strong>de</strong> la relativité restreinte.<br />

2.6 Principe d’équivalence et géodésiques<br />

2.6.1 Principe d’équivalence<br />

En mécanique classique, le principe d’équivalence stipule que, pour tous les corps, la<br />

masse grave est égale à la masse inerte. En conséquence, tous les corps tombent avec la<br />

même accélération dans un champ gravitationnel donné. Cette propriété singularise la<br />

gravitation par rapport aux autres interactions : ainsi l’accélération d’une particule dans<br />

un champ électrique donné dépend sa charge électrique (plus précisément du rapport<br />

entre sa charge et sa masse inerte). Cela conduit à penser que la gravitation n’est pas une<br />

propriété <strong>de</strong>s corps eux-mêmes, mais <strong>de</strong> l’espace. La théorie relativiste <strong>de</strong> la gravitation<br />

— la relativité générale — prend en compte le principe d’équivalence en traduisant la<br />

gravitation par la courbure associée à la métrique g <strong>de</strong> l’espace-temps 8 . Elle stipule que<br />

les particules tests ne subissant que l’interaction gravitationnelle se déplacent sur <strong>de</strong>s<br />

lignes d’univers qui sont <strong>de</strong>s géodésiques <strong>de</strong> l’espace-temps vis-à-vis <strong>de</strong> la métrique g.<br />

Dans un espace muni d’une métrique définie positive (c’est-à-dire ayant une signature<br />

qui ne comprend que <strong>de</strong>s +), les géodésiques sont les lignes <strong>de</strong> plus courte distance entre<br />

<strong>de</strong>ux points. Dans le cas présent d’une métrique <strong>de</strong> signature (−, +, +, +), une géodésique<br />

est une courbe qui rend extrémale la distance (définie par le tenseur métrique) entre <strong>de</strong>ux<br />

points. On distingue en effet<br />

• les géodésiques du genre espace qui minimisent la distance parmi toutes les courbes<br />

du genre espace reliant entre <strong>de</strong>ux points ;<br />

• les géodésiques <strong>de</strong> longueur nulle (ou géodésiques lumière) qui assurent une distance<br />

nulle entre <strong>de</strong>ux points ;<br />

• les géodésique du genre temps qui maximisent la distance parmi toutes les courbes<br />

du genre temps entre <strong>de</strong>ux points.<br />

8 la définition mathématique <strong>de</strong> la courbure sera donnée dans au Chap. 4

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