Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris
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d’où<br />
2.5 Observateurs 43<br />
<br />
Γ = 1 − 1<br />
v · v<br />
c2 −1/2<br />
. (2.104)<br />
Comme v est un vecteur du genre espace (puisqu’appartenant à l’espace local <strong>de</strong> repos<br />
<strong>de</strong> O), cette formule montre que l’on a toujours Γ > 1 (phénomène <strong>de</strong> “dilatation <strong>de</strong>s<br />
temps”).<br />
2.5.4 Mesures d’énergie et <strong>de</strong> quantité <strong>de</strong> mouvement<br />
Soit O un observateur <strong>de</strong> ligne d’univers L0 et <strong>de</strong> 4-vitesse u0. Considérons une<br />
particule <strong>de</strong> masse nulle (photon) ou non (particule matérielle) dont la ligne d’univers L<br />
coupe celle <strong>de</strong> O en un point O. Soit p le vecteur 4-impulsion <strong>de</strong> la particule. Rappelons<br />
que p est un vecteur tangent à L .<br />
L’énergie <strong>de</strong> la particule mesurée par l’observateur O est donnée par le produit scalaire<br />
E := −u0 · p c . (2.105)<br />
Dans le cas d’une particule massive, <strong>de</strong> masse m, la 4-impulsion p est reliée à la 4-vitesse<br />
u par p = mc u [Eq. (2.92)] et le produit scalaire −u0 · u n’est autre que le facteur <strong>de</strong><br />
Lorentz Γ <strong>de</strong> la particule par rapport à O [cf. Eq. (2.102)]. L’Eq. (2.105) conduit alors à<br />
E = Γmc 2 . (2.106)<br />
On retrouve ainsi la célèbre formule <strong>de</strong> la relativité restreinte.<br />
La quantité <strong>de</strong> mouvement ou impulsion <strong>de</strong> la particule mesurée par l’observateur O<br />
est donnée par le vecteur<br />
P := p + (u0 · p) u0 , (2.107)<br />
formule que l’on peut écrire<br />
P = p − E<br />
c u0. (2.108)<br />
Le vecteur P appartient à l’espace local <strong>de</strong> repos <strong>de</strong> l’observateur O, puisque par construction<br />
u0 · P = 0. (2.109)<br />
Puisque u0 est unitaire, on peut voir la quantité E/c définie par (2.105) comme la<br />
composante <strong>de</strong> p sur u0. De son côté, P constitue la composante <strong>de</strong> p orthogonale à<br />
u0 (cf. Fig. 2.17). On peut d’ailleurs réécrire (2.108) sous la forme d’une décomposition<br />
orthogonale :<br />
p = E<br />
c u0 + P avec u0 · P = 0. (2.110)<br />
En formant le carré scalaire <strong>de</strong> p à partir <strong>de</strong> cette décomposition en y reportant (2.79)<br />
pour un photon ou (2.93) pour une particule massive, on obtient la relation<br />
où m est la masse <strong>de</strong> la particule (m = 0 pour un photon).<br />
E 2 = m 2 c 4 + P · P c 2 , (2.111)