Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris
Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris
40 Cadre géométrique t 2 t’ 2 t’ 1 t 1 0 A Σ (A) Fig. 2.14 – Hypersurface de simultanéité Σu(A) et espace local de repos Eu(A) d’un événement A d’une ligne d’univers L0. t 2 t 1 t 0 A A 2 A 1 Fig. 2.15 – Orthogonalité de AM et u pour M simultané à A et infiniment voisin de L0. M (A)
2.5 Observateurs 41 einsteinienne de la simultanéité, le 4-vecteur infinitésimal séparant A et A2 est également cδt u. Par ailleurs, écrivons le 4-vecteur infinitésimal séparant A et M comme cδt n. Le fait qu’un signal lumineux soit envoyé entre A1 et M revient alors à dire que le vecteur cδt u + cδt n est du genre lumière : (u + n) · (u + n) = 0. (2.95) De même, le fait qu’un signal lumineux soit envoyé de M à A2 revient à dire que le vecteur −cδt n + cδt u est du genre lumière : (u − n) · (u − n) = 0. (2.96) En développant les expressions (2.95) et (2.96) et en soustrayant les résultats, on obtient : u · n = 0, (2.97) ce qui montre que la droite infinitésimale joignant A et M est orthogonale à la ligne d’univers L0 (cf. Fig. 2.15). Réciproquement, si M est un événement de E infiniment proche de A et tel que le 4-vecteur infinitésimal séparant A et M soit orthogonal à u, alors en reprenant le calcul précédent à l’envers il est facile de voir que nécessairement t = (t1 + t2)/2, c’est-à-dire que M est simultané à A. En conclusion, au voisinage de A, les événements de E simultanés à A pour O sont caractérisés par l’orthogonalité de u(A) et de leur séparation de A. Ils définissent donc un sous-espace vectoriel de l’espace tangent TA(E ), à savoir le sous-espace vectoriel perpendiculaire à u. g étant une forme bilinéaire non dégénérée, ce sous-espace est de dimension 3 (il s’agit donc d’un hyperplan de TA(E )). De plus, cet hyperplan est du genre espace, au sens où tous les 4-vecteurs qui lui appartiennent sont du genre espace 7 . Nous l’appellerons l’espace local de repos de l’observateur O en A. On peut l’interpréter comme l’espace ambiant à 3 dimensions “perçu” par l’observateur O. 2.5.3 Facteur de Lorentz Soit O un observateur, de ligne d’univers L . Soit O ′ un deuxième observateur, dont la ligne d’univers L ′ coupe celle de O en un point O. Soit τ (resp. τ ′ ) le temps propre de O (resp. O ′ ) en O. Au bout d’un temps propre infinitésimal dτ ′ , O ′ se trouve au point A (cf. Fig. 2.16). Soit alors τ + dτ la date attribuée par O à l’événement A (suivant la procédure décrite au § 2.5.1). Contrairement à ce que prédit la physique newtonienne, dτ n’est pas égal à dτ ′ . Le rapport de ces deux intervalles de temps propre (l’un pour O, l’autre pour O ′ ) définit le facteur de Lorentz Γ de O ′ par rapport à O : dτ = Γdτ ′ . (2.98) Exprimons le facteur de Lorentz en fonction des 4-vitesses u et u ′ de respectivement O et O ′ . Soit B le point de L considéré comme simultané à l’événement A par l’observateur 7 tout hyperplan dont la normale est du genre temps est du genre espace (exercice : le démontrer).
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2.5 Observateurs 41<br />
einsteinienne <strong>de</strong> la simultanéité, le 4-vecteur infinitésimal séparant A et A2 est également<br />
cδt u. Par ailleurs, écrivons le 4-vecteur infinitésimal séparant A et M comme cδt n. Le<br />
fait qu’un signal lumineux soit envoyé entre A1 et M revient alors à dire que le vecteur<br />
cδt u + cδt n est du genre lumière :<br />
(u + n) · (u + n) = 0. (2.95)<br />
De même, le fait qu’un signal lumineux soit envoyé <strong>de</strong> M à A2 revient à dire que le vecteur<br />
−cδt n + cδt u est du genre lumière :<br />
(u − n) · (u − n) = 0. (2.96)<br />
En développant les expressions (2.95) et (2.96) et en soustrayant les résultats, on obtient :<br />
u · n = 0, (2.97)<br />
ce qui montre que la droite infinitésimale joignant A et M est orthogonale à la ligne<br />
d’univers L0 (cf. Fig. 2.15).<br />
Réciproquement, si M est un événement <strong>de</strong> E infiniment proche <strong>de</strong> A et tel que le<br />
4-vecteur infinitésimal séparant A et M soit orthogonal à u, alors en reprenant le calcul<br />
précé<strong>de</strong>nt à l’envers il est facile <strong>de</strong> voir que nécessairement t = (t1 + t2)/2, c’est-à-dire que<br />
M est simultané à A.<br />
En conclusion, au voisinage <strong>de</strong> A, les événements <strong>de</strong> E simultanés à A pour O sont<br />
caractérisés par l’orthogonalité <strong>de</strong> u(A) et <strong>de</strong> leur séparation <strong>de</strong> A. Ils définissent donc un<br />
sous-espace vectoriel <strong>de</strong> l’espace tangent TA(E ), à savoir le sous-espace vectoriel perpendiculaire<br />
à u. g étant une forme bilinéaire non dégénérée, ce sous-espace est <strong>de</strong> dimension<br />
3 (il s’agit donc d’un hyperplan <strong>de</strong> TA(E )). De plus, cet hyperplan est du genre espace, au<br />
sens où tous les 4-vecteurs qui lui appartiennent sont du genre espace 7 . Nous l’appellerons<br />
l’espace local <strong>de</strong> repos <strong>de</strong> l’observateur O en A. On peut l’interpréter comme l’espace<br />
ambiant à 3 dimensions “perçu” par l’observateur O.<br />
2.5.3 Facteur <strong>de</strong> Lorentz<br />
Soit O un observateur, <strong>de</strong> ligne d’univers L . Soit O ′ un <strong>de</strong>uxième observateur, dont<br />
la ligne d’univers L ′ coupe celle <strong>de</strong> O en un point O. Soit τ (resp. τ ′ ) le temps propre<br />
<strong>de</strong> O (resp. O ′ ) en O. Au bout d’un temps propre infinitésimal dτ ′ , O ′ se trouve au point<br />
A (cf. Fig. 2.16). Soit alors τ + dτ la date attribuée par O à l’événement A (suivant la<br />
procédure décrite au § 2.5.1). Contrairement à ce que prédit la physique newtonienne, dτ<br />
n’est pas égal à dτ ′ . Le rapport <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux intervalles <strong>de</strong> temps propre (l’un pour O,<br />
l’autre pour O ′ ) définit le facteur <strong>de</strong> Lorentz Γ <strong>de</strong> O ′ par rapport à O :<br />
dτ = Γdτ ′ . (2.98)<br />
Exprimons le facteur <strong>de</strong> Lorentz en fonction <strong>de</strong>s 4-vitesses u et u ′ <strong>de</strong> respectivement O<br />
et O ′ . Soit B le point <strong>de</strong> L considéré comme simultané à l’événement A par l’observateur<br />
7 tout hyperplan dont la normale est du genre temps est du genre espace (exercice : le démontrer).