Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris
Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris
Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
2.3 Tenseur métrique 29<br />
Commençons par discuter la Fig. 2.6. On considère une base vectorielle (eα) orthonormale<br />
pour la métrique g. Pour obtenir une figure bidimensionnelle, nous ne représenterons<br />
que les <strong>de</strong>ux premiers vecteurs <strong>de</strong> cette base : e0 est par définition un vecteur du genre<br />
temps unitaire : e0 · e0 = −1 [cf. (2.58)], e1 est un vecteur du genre espace unitaire :<br />
e1 · e1 = 1 [cf. (2.59)], et e0 et e1 sont mutuellement orthogonaux : e0 · e1 = 0 [cf. (2.60)].<br />
Sur la Fig. 2.6, on a choisi arbitrairement <strong>de</strong> représenter les vecteurs e0 et e1 par <strong>de</strong>ux<br />
flèches perpendiculaires, avec le vecteur du genre temps vertical et celui du genre espace<br />
horizontal. Par ailleurs, nous avons <strong>de</strong>ssiné quatre autres vecteurs, a0, a1, u et v, dont<br />
les composantes respectives dans la base (e0, e1, e2, e3) sont<br />
a α 0 = ( √ 2, 1, 0, 0), a α 1 = (1, √ 2, 0, 0), u α = (1, 1, 0, 0), v α = (1, −1, 0, 0). (2.67)<br />
La première remarque que l’on peut faire est que, bien que les flèches qui les représentent<br />
sur la Fig. 2.6 ne soient pas perpendiculaires, les vecteurs a0 et a1 sont orthogonaux pour<br />
la métrique g. Vérifions-le explicitement, en utilisant le fait que dans la base orthonormale<br />
(eα) le produit scalaire est donné par (2.63) :<br />
a0 · a1 = gαβ a α 0 a β<br />
1 = ηαβ a α 0 a β<br />
1 = − √ 2 × 1 + 1 × √ 2 + 0 × 0 + 0 × 0 = 0. (2.68)<br />
De plus, a0 et a1 sont <strong>de</strong>s vecteurs unitaires, a0 étant du genre temps et a1 du genre<br />
espace :<br />
a0 · a0 = ηαβ a α 0 a β<br />
0 = − √ 2 × √ 2 + 1 × 1 + 0 × 0 + 0 × 0 = −1, (2.69)<br />
a1 · a1 = ηαβ a α 1 a β<br />
1 = −1 × 1 + √ 2 × √ 2 + 0 × 0 + 0 × 0 = 1. (2.70)<br />
Ainsi la “norme” du vecteur a1 pour la métrique g est la même que celle du vecteur e1,<br />
à savoir 1, bien que sur la Fig. 2.6 ces <strong>de</strong>ux vecteurs soient représentés par <strong>de</strong>s flèches <strong>de</strong><br />
longueurs différentes.<br />
A l’inverse <strong>de</strong> a0 et a1, les vecteurs u et v sont représentés sur la Fig. 2.6 par <strong>de</strong>s<br />
flèches perpendiculaires, alors qu’ils ne sont pas orthogonaux pour la métrique g :<br />
u · v = ηαβ u α v β = −1 × 1 + 1 × (−1) + 0 × 0 + 0 × 0 = −2 = 0. (2.71)<br />
Remarquons par ailleurs que ces vecteurs sont du genre lumière :<br />
u · u = ηαβ u α u β = −1 × 1 + 1 × 1 + 0 × 0 + 0 × 0 = 0, (2.72)<br />
v · v = ηαβ v α v β = −1 × 1 + (−1) × (−1) + 0 × 0 + 0 × 0 = 0. (2.73)<br />
Les vecteurs a0 et a1 étant orthogonaux et unitaires, avec a0 · a0 = −1 et a1 · a1 = 1,<br />
ils forment le début d’une base orthonormale, que l’on peut compléter par exemple par<br />
e2 et e3. On définit ainsi la nouvelle base orthonormale<br />
(e ′ α) = (a0, a1, e2, e3). (2.74)<br />
Le changement <strong>de</strong> base (eα) → (e ′ α) est donné par les relations<br />
<br />
a0 = √ a1 =<br />
2e0 + e1<br />
e0 + √ 2e1<br />
et<br />
<br />
e0 = √ e1 =<br />
2a0 − a1<br />
−a0 + √ 2a1<br />
, (2.75)