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Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris

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22 Cadre géométrique<br />

Remarque : La définition du vecteur “séparation” entre P et P ′ ne peut en général pas<br />

être étendue au cas où P et P ′ ne sont pas infiniment proches, sauf bien entendu<br />

dans le cas où la variété E est un espace affine sur R (cas <strong>de</strong> la relativité restreinte).<br />

Étant donné un système <strong>de</strong> coordonnées (x α ) au voisinage <strong>de</strong> P , soit (x α 0 ) les coordonnées<br />

<strong>de</strong> P et (x α 0 + dx α ) les coordonnées <strong>de</strong> P ′ . L’équation (2.35) <strong>de</strong>vient alors<br />

−→<br />

dP (f) = f(P ′ ) − f(P ) = ∂f<br />

∂xα dxα = dx α ∂α(f). (2.36)<br />

Cette i<strong>de</strong>ntité montre que les composantes du vecteur −→<br />

dP dans la base naturelle ∂α<br />

associée aux coordonnées (x α ) sont<br />

2.2.4 Formes multilinéaires et tenseurs<br />

dP α = dx α . (2.37)<br />

Une opération fondamentale sur les vecteurs consiste à leur associer un nombre, et<br />

ce <strong>de</strong> manière linéaire. C’est ce que l’on appelle une forme linéaire, autrement dit une<br />

application4 ω : TP (E ) −→ R<br />

(2.38)<br />

v ↦−→ 〈ω, v〉<br />

qui vérifie<br />

∀λ ∈ R, ∀(u, v) ∈ Tp(E ) 2 , 〈ω, λu + v〉 = λ〈ω, u〉 + 〈ω, v〉. (2.39)<br />

L’ensemble <strong>de</strong>s formes linéaires sur TP (E ) constitue un espace vectoriel <strong>de</strong> dimension 4,<br />

que l’on appelle espace dual à TP (E ) et que l’on note TP (E ) ∗ .<br />

Plus généralement, on appelle forme multilinéaire toute application<br />

T : TP (E ) × · · · × TP (E ) −→ R<br />

(v1, . . . , vk) ↦−→ T (v1, . . . , vk)<br />

(2.40)<br />

qui est linéaire par rapport à chacun <strong>de</strong> ses arguments. Lorsque ceux-ci sont au nombre<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux, on dit que T est une forme bilinéaire.<br />

La relativité fait abondamment usage <strong>de</strong>s formes multilinéaires et <strong>de</strong> leur généralisation :<br />

les tenseurs. Un tenseur k fois contravariant et ℓ fois covariant (on dit aussi <strong>de</strong> type k<br />

) ℓ<br />

au point p ∈ E est une application<br />

T : TP (E ) ∗ × · · · × TP (E ) ∗<br />

<br />

k fois<br />

× TP (E ) × · · · × TP (E )<br />

<br />

ℓ fois<br />

−→ R<br />

(ω1, . . . , ωk, v1, . . . , vℓ) ↦−→ T (ω1, . . . , ωk, v1, . . . , vℓ)<br />

(2.41)<br />

qui est linéaire par rapport à chacun <strong>de</strong> ses arguments. L’entier k+ℓ est appelée la valence<br />

du tenseur. Ainsi, une forme linéaire est un tenseur <strong>de</strong> type 0<br />

, une forme bilinéaire un<br />

1<br />

4 nous notons 〈ω, v〉 l’image <strong>de</strong> v par ω plutôt que ω(v).

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