Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris

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172 Relativité et GPS Il vient alors avec − Φ c 2 + v2 3 = 2c2 2 GM⊕ c 2 rsat + 1 c2 δΦ + 1 2 δv2 (A.35) 3 GM⊕ 2 c2 = 2.504 × 10 rsat −10 . (A.36) L’Eq. (A.32) donne alors ti = 1 + 3 GM⊕ 2 c2 τi + rsat 1 c2 τi δΦ + 0 1 2 δv2 dτ . (A.37) Le terme en δΦ+1/2δv 2 contient par exemple les corrections à apporter pour tenir compte de l’excentricité des orbites (cf. Ashby 2003 [20] pour plus de détails). Propagation du signal radio Considérons à présent la propagation du signal radio depuis le satellite jusqu’à l’observateur au sol. Cette propagation se fait le long d’une géodésique lumière, qui vérifie gαβdxαdxβ = 0, c’est-à-dire 1 + 2 Φ c2 c 2 dt 2 = 1 − 2 Φ c2 fij dx i dx j , (A.38) d’où (au premier ordre en Φ/c 2 ) c dt = ± 1 − 2 Φ c2 dr, (A.39) dr étant l’accroissement élémentaire du vecteur position (A.27) et la norme étant prise à l’aide de la métrique plate f : dr = fij dx i dx j . Au niveau d’approximation présent, Φ peut être remplacé par le terme monopolaire −GM⊕/r. L’équation (A.39) s’intègre alors en (cf. Blanchet et al. 2001 [22] pour les détails) t∗ − ti = 1 c ri − r∗ + 2GM⊕ c3 ri + r∗ + ri − r∗ ln , (A.40) ri + r∗ − ri − r∗ où (ti, ri) sont les coordonnées GCRS du satellite no. i et (t∗, r∗) les coordonnées GCRS de l’observateur au sol. Le terme en logarithme dans l’équation ci-dessus traduit l’effet Shapiro (ou retard de la lumière) (cf. § 3.6.5). Son amplitude est de l’ordre de 2GM⊕ c 3 3 × 10−11 s, (A.41) ce qui est cent fois plus petit que les 3 ns spécifiés pour le GPS [Eq. (A.2)]. On peut donc écrire (A.40) sous la forme t∗ − ti = 1 c ri − r∗ . (A.42) Il s’agit de la même expression qu’en espace plat [Eq. (A.1)].

Bilan A.3 Traitement relativiste 173 Le problème de la détermination de la position (t∗, r∗) de l’observateur au sol se ramène à la résolution du système (A.42) où i ∈ {1, 2, 3, 4}, ti se déduit du temps propre τi fourni par l’horloge atomique du satellite no. i suivant l’équation (A.32) ou (A.37) et ri = ri(ti) provient des éphémérides du satellite. A.3.4 Mise en œuvre effective du système GPS La coordonnée temporelle utilisée par le système GPS n’est pas le temps-coordonnée géocentrique t employé ci-dessus, mais le temps universel coordonné maintenu par l’U.S. Naval Observatory : UTC(USNO). Ce dernier est une réalisation du temps terrestre T introduit au § A.3.2 : il n’en diffère que par une constante additive et évidemment par l’imprécision des horloges atomiques de l’U.S. Naval Observatory. Nous confondrons ici T et le temps UTC(USNO). T est relié au temps-coordonnée géocentrique t par l’Eq. (A.24). On déduit alors de (A.37) la relation entre le temps propre τi indiqué par l’horloge ato- mique à bord du satellite no. i et le temps terrestre correspondant Ti : Ti = 1 + U0 c2 × 1 + 3 τi + 2 1 c2 τi δΦ + 1 2 δv2 dτ , (A.43) GM⊕ c 2 rsat c’est-à-dire, compte tenu de la petitesse de U0/c2 , Ti = 1 + U0 3 + τi + c2 2 1 c2 GM⊕ c 2 rsat 0 τi 0 δΦ + 1 2 δv2 Le terme en facteur de τi est constant. D’après (A.23) et (A.36), il vaut 1 + U0 c 3 + 2 2 GM⊕ c 2 rsat dτ. (A.44) = 1 − 4.465 × 10 −10 . (A.45) La fréquence propre des horloges atomiques au césium embarquées à bord des satellites GPS est ν0 = 10.23 MHz. Cette fréquence est corrigée par le facteur ci-dessus avant l’émission du signal radio vers la Terre. Ce dernier est en effet émis sur deux fréquences porteuses : ν1 = 154 ν ′ 0 1.57 GHz et ν2 = 120 ν ′ 0 1.23 GHz, (A.46) où ν ′ 0 = 1 − 4.465 × 10 −10 ν0. (A.47) En terme du temps terrestre T , le système à résoudre se déduit de (A.42) et (A.24) : T∗ − Ti = 1 + U0 c2 1 c ri − r∗. (A.48) Comme ri − r∗|U0|/c 2 ∼ 3R⊕|U0|/c 2 ∼ 1 cm est bien plus petit que le niveau de précision requis (1 m), on peut écrire T∗ − Ti 1 c ri − r∗. (A.49) C’est le système d’équations utilisé dans l’implantation actuelle du système GPS.

172 <strong>Relativité</strong> et GPS<br />

Il vient alors<br />

avec<br />

− Φ<br />

c<br />

2 + v2<br />

3<br />

=<br />

2c2 2<br />

GM⊕<br />

c 2 rsat<br />

+ 1<br />

c2 <br />

δΦ + 1<br />

2 δv2<br />

<br />

(A.35)<br />

3 GM⊕<br />

2 c2 = 2.504 × 10<br />

rsat<br />

−10 . (A.36)<br />

L’Eq. (A.32) donne alors<br />

<br />

ti = 1 + 3 GM⊕<br />

2 c2 <br />

τi +<br />

rsat<br />

1<br />

c2 τi<br />

δΦ +<br />

0<br />

1<br />

2 δv2<br />

<br />

dτ . (A.37)<br />

Le terme en δΦ+1/2δv 2 contient par exemple les corrections à apporter pour tenir compte<br />

<strong>de</strong> l’excentricité <strong>de</strong>s orbites (cf. Ashby 2003 [20] pour plus <strong>de</strong> détails).<br />

Propagation du signal radio<br />

Considérons à présent la propagation du signal radio <strong>de</strong>puis le satellite jusqu’à l’observateur<br />

au sol. Cette propagation se fait le long d’une géodésique lumière, qui vérifie<br />

gαβdxαdxβ = 0, c’est-à-dire<br />

<br />

1 + 2 Φ<br />

c2 <br />

c 2 dt 2 <br />

= 1 − 2 Φ<br />

c2 <br />

fij dx i dx j , (A.38)<br />

d’où (au premier ordre en Φ/c 2 )<br />

c dt = ±<br />

<br />

1 − 2 Φ<br />

c2 <br />

dr, (A.39)<br />

dr étant l’accroissement élémentaire du vecteur position (A.27) et la norme étant prise à<br />

l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la métrique plate f : dr = fij dx i dx j . Au niveau d’approximation présent, Φ<br />

peut être remplacé par le terme monopolaire −GM⊕/r. L’équation (A.39) s’intègre alors<br />

en (cf. Blanchet et al. 2001 [22] pour les détails)<br />

t∗ − ti = 1<br />

c ri − r∗ + 2GM⊕<br />

c3 <br />

ri + r∗ + ri − r∗<br />

ln<br />

, (A.40)<br />

ri + r∗ − ri − r∗<br />

où (ti, ri) sont les coordonnées GCRS du satellite no. i et (t∗, r∗) les coordonnées GCRS<br />

<strong>de</strong> l’observateur au sol. Le terme en logarithme dans l’équation ci-<strong>de</strong>ssus traduit l’effet<br />

Shapiro (ou retard <strong>de</strong> la lumière) (cf. § 3.6.5). Son amplitu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong><br />

2GM⊕<br />

c 3 3 × 10−11 s, (A.41)<br />

ce qui est cent fois plus petit que les 3 ns spécifiés pour le GPS [Eq. (A.2)]. On peut donc<br />

écrire (A.40) sous la forme<br />

t∗ − ti = 1<br />

c ri − r∗ . (A.42)<br />

Il s’agit <strong>de</strong> la même expression qu’en espace plat [Eq. (A.1)].

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