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Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris

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168 <strong>Relativité</strong> et GPS<br />

donné par g = − ∇Φ. Sans perte <strong>de</strong> généralité, on choisit les coordonnées x α = (ct, r, θ, ϕ)<br />

<strong>de</strong> manière à ce que r = 0 soit le centre <strong>de</strong> la Terre. Par ailleurs, les coordonnées (x α ) sont<br />

non tournantes : à la limite Φ = 0, elles correspon<strong>de</strong>nt à un repère inertiel. Autrement<br />

dit, par rapport aux coordonnées (x α ), la Terre tourne autour <strong>de</strong> l’axe θ = 0 à la vitesse<br />

angulaire dϕ/dt = Ω⊕, avec<br />

Ω⊕ = 2π rad / 23 h 56 min = 7.29 × 10 −5 rad s −1 . (A.7)<br />

Les coordonnées (ct, r, θ, ϕ) constituent ce que l’on appelle le système <strong>de</strong> référence céleste<br />

géocentrique (GCRS) (pour Geocentric Celestial Reference System). Ce <strong>de</strong>rnier a été défini<br />

par une résolution <strong>de</strong> la 24ème assemblée générale <strong>de</strong> l’Union Astronomique Internationale<br />

qui s’est tenue en 2000 (cf. Soffel et al. 2003 [36] et Petit & Wolf 2005 [31]). En fait (A.6)<br />

n’est autre qu’un développement tronqué à l’ordre 1/c 2 <strong>de</strong> l’élément <strong>de</strong> longueur donné à<br />

l’ordre 1/c 4 pour g00, 1/c 3 pour g0i et 1/c 2 pour gij (i, j ∈ {1, 2, 3}) par la résolution <strong>de</strong><br />

l’UAI [36]. La coordonnée t du système (x α ) est appelée temps-coordonnée géocentrique<br />

(TCG).<br />

Le potentiel gravitationnel Φ au voisinage <strong>de</strong> la Terre est<br />

Φ = Φ⊕ + Φ⊙ + Φautres, (A.8)<br />

où Φ⊕ est le potentiel du champ gravitationnel engendré par la Terre, Φ⊙ celui engendré<br />

par le Soleil et Φautres celui dû à tous les autres corps du système solaire. Au voisinage <strong>de</strong><br />

la Terre, en notant d = 1.5 × 10 11 m la distance Terre-Soleil,<br />

|Φ⊕|<br />

c2 GM⊕<br />

∼<br />

c2 ∼ 7 × 10<br />

R⊕<br />

−10 , (A.9)<br />

|Φ⊙|<br />

c2 GM⊙<br />

∼<br />

c2d ∼ 1 × 10−8 , (A.10)<br />

|Φautres| ≪ |Φ⊕|. (A.11)<br />

Ainsi |Φ⊙| est 14 fois plus grand que |Φ⊕|. Cependant, c’est la différence <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> Φ<br />

en <strong>de</strong>ux points qui donne l’effet Einstein [cf. Eq. (3.65)]. Or le gradient <strong>de</strong> Φ⊕ au voisinage<br />

<strong>de</strong> la Terre est beaucoup plus important que celui <strong>de</strong> Φ⊙ : l’échelle <strong>de</strong> variation <strong>de</strong> Φ⊙ est<br />

|δΦ⊙|<br />

c 2<br />

GM⊙<br />

∼<br />

c2 GM⊙<br />

−<br />

d c2 (d + R⊕)<br />

alors que celle <strong>de</strong> variation <strong>de</strong> Φ⊕ est<br />

∼ GM⊙<br />

c 2 d<br />

R⊕<br />

d<br />

5×10−5 ∼ 5 × 10 −13<br />

(A.12)<br />

|δΦ⊕|<br />

c2 En conséquence, on peut considérer Φ⊙ comme une simple constante additive dans le<br />

potentiel Φ. En renormalisant la valeur <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier à l’infini, on peut alors écrire<br />

|Φ⊕|<br />

∼<br />

c2 ∼ 7 × 10−10 . (A.13)<br />

Φ = Φ⊕ = − GM⊕<br />

r + GQ⊕P2(cos θ)<br />

r 3 , (A.14)<br />

où l’on a tronqué le potentiel gravitationnel <strong>de</strong> la Terre aux <strong>de</strong>ux premiers termes <strong>de</strong> son<br />

développement multipolaire 1 : le monopôle M⊕ et le quadrupôle Q⊕ (issu <strong>de</strong> l’aplatisse-<br />

1 P2 est le <strong>de</strong>uxième polynôme <strong>de</strong> Legendre : P2(cos θ) = (3 cos 2 θ − 1)/2

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