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Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris

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162 Solutions cosmologiques<br />

7.2 Solutions maximalement symétriques<br />

7.2.1 Espaces-temps maximalement symétriques<br />

Un espace-temps (E , g) <strong>de</strong> dimension1 n est dit homogène ssi la métrique ne change<br />

pas lorsqu’on passe d’un point à un autre. En termes techniques cela signifie qu’étant<br />

donnés <strong>de</strong>ux points quelconques M et N <strong>de</strong> la variété E , il existe une isométrie [c’està-dire<br />

un application Φ : E → E bijective, différentiable et <strong>de</strong> réciproque différentiable<br />

et telle que (le carré <strong>de</strong>) la distance g( −−→<br />

P P ′ , −−→<br />

P P ′ ) donnée par le tenseur métrique entre<br />

<strong>de</strong>ux points P et P ′ infiniment proches est égale à la distance entre Φ(P ) et Φ(P ′ )] qui<br />

fait passer <strong>de</strong> M à N.<br />

Par ailleurs, un espace-temps (E , g) est dit isotrope en un point P ∈ E ssi étant donnés<br />

<strong>de</strong>ux vecteurs quelconques en P : v ∈ TP (E ) et w ∈ TP (E ), il existe une isométrie qui<br />

laisse P invariant et qui transforme v en un vecteur colinéaire à w.<br />

Un espace-temps peut être homogène sans être isotrope en aucun <strong>de</strong> ses points. Par<br />

exemple, il peut exister une direction privilégiée dans E qui est la même en tout point. Par<br />

contre, si un espace-temps est homogène et isotrope en un point, alors il est isotrope en<br />

tous ses points. On peut donc parler d’espace-temps homogène et isotrope, sans préciser<br />

par rapport à quel point. Réciproquement, on peut montrer qu’un espace-temps isotrope<br />

en tous ses points est nécessairement homogène.<br />

Un espace-temps (E , g) homogène et isotrope est maximalement symétrique, au sens<br />

où il possè<strong>de</strong> le nombre maximal <strong>de</strong> symétries continues, ou, <strong>de</strong> manière équivalente, le<br />

nombre maximal <strong>de</strong> champs <strong>de</strong> vecteurs <strong>de</strong> Killing linéairement indépendants (cf. § 3.2.1).<br />

Si la dimension <strong>de</strong> E est n, ce nombre est n(n + 1)/2, c’est-à-dire 10 pour n = 4. On<br />

retrouve ainsi la dimension du groupe <strong>de</strong> Poincaré qui est le groupe <strong>de</strong> symétrie <strong>de</strong><br />

l’espace-temps <strong>de</strong> Minkowski, ce <strong>de</strong>rnier étant un exemple d’espace-temps maximalement<br />

symétrique.<br />

On peut montrer (cf. par exemple § 3.9 <strong>de</strong> [2]) que les espaces-temps maximalement<br />

symétriques sont ceux pour lesquels le tenseur <strong>de</strong> Riemann est <strong>de</strong> la forme<br />

R α βµν = κ δ α µ gβν − δ α <br />

ν gβµ , (7.2)<br />

où κ est une constante, qui est reliée au scalaire <strong>de</strong> courbure R [cf. Eq. (4.111)] par<br />

κ =<br />

R<br />

n(n − 1)<br />

. (7.3)<br />

Il s’agit là d’une simplification extraordinaire, si l’on se souvient que dans le cas général, le<br />

tenseur <strong>de</strong> Riemann a 20 composantes indépendantes pour n = 4 (cf. § 4.3.2). L’expression<br />

(7.2) montre qu’il n’a plus qu’une seule composante ; <strong>de</strong> plus, elle est constante sur tout<br />

E !<br />

Plaçons-nous dans le cas n = 4 et formons l’équation d’Einstein pour un espace-temps<br />

maximalement symétrique. Le tenseur <strong>de</strong> Ricci s’obtient en combinant les Eqs. (4.108) et<br />

1 nous ne présupposons pas ici que n = 4, car nous aurons besoin du cas n = 3 par la suite

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