20.07.2013 Views

Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris

Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris

Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

16 Cadre géométrique<br />

2.2.3 Courbes et vecteurs sur une variété<br />

Courbes<br />

Un concept géométrique élémentaire à la base <strong>de</strong> la physique est celui <strong>de</strong> vecteur.<br />

Ce concept est généralement introduit dans le cadre <strong>de</strong> l’espace euclidien R 3 . Il est<br />

immédiatement généralisable à l’espace R n (n ∈ N ∗ ). Sur une variété, on ne peut a priori<br />

pas définir les vecteurs comme <strong>de</strong>s quantités reliant <strong>de</strong>ux points : en raison <strong>de</strong> la courbure,<br />

le vecteur “sort” <strong>de</strong> la variété. En particulier l’addition <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux vecteurs issus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

points différents serait problématique. Par contre, une notion géométrique bien définie sur<br />

une variété est celle <strong>de</strong> courbe. Nous allons l’utiliser pour définir les vecteurs comme <strong>de</strong>s<br />

vecteurs tangents à une courbe donnée. Mathématiquement, une courbe C sur une variété<br />

E est entièrement définie par la donnée d’une application différentiable<br />

P : R −→ E<br />

λ ↦−→ P = P(λ) ∈ C .<br />

(2.5)<br />

Cette application est appelée paramétrage <strong>de</strong> la courbe C et λ est appelé paramètre <strong>de</strong> la<br />

courbe.<br />

Étant donné un système <strong>de</strong> coordonnées (x 0 , x 1 , x 2 , x 3 ), la courbe est décrite par la<br />

donnée <strong>de</strong> 4 fonctions X α : R → R, que nous supposerons différentiables et telles que<br />

soit l’équation paramétrique <strong>de</strong> C .<br />

Définition <strong>de</strong>s vecteurs<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

x 0 = X 0 (λ)<br />

x 1 = X 1 (λ)<br />

x 2 = X 2 (λ)<br />

x 3 = X 3 (λ)<br />

(2.6)<br />

Pour motiver la définition d’un vecteur sur une variété, examinons le cas d’une courbe<br />

C dans le plan euclidien R 2 (cf. Fig. 2.3). Soit<br />

x = X(λ), y = Y (λ) (2.7)<br />

l’équation paramétrique <strong>de</strong> C en coordonnées cartésiennes. Au sens usuel <strong>de</strong>s vecteurs <strong>de</strong><br />

R 2 , le vecteur tangent à C en un point P = P(λ) et associé au paramétrage (2.7) est le<br />

vecteur <strong>de</strong> composantes cartésiennes<br />

v =<br />

<br />

˙X(λ), Y ˙ (λ) , (2.8)<br />

où l’on a noté ˙ X := dX/dλ et ˙ Y := dY /dλ. Considérons à présent un champ scalaire<br />

différentiable défini sur le plan : f : R 2 → R. L’accroissement élémentaire <strong>de</strong> f le long <strong>de</strong><br />

la courbe C est donné par la formule<br />

df| C = ∂f<br />

∂x ˙ Xdλ + ∂f<br />

∂y ˙ Y dλ, (2.9)

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!