Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris

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20.07.2013 Views

146 Ondes gravitationnelles Cherchons une solution en onde plane progressive monochromatique : c’est-à-dire de la forme ¯hαβ(x µ ) = Aαβ e ikµxµ , (6.52) où Aαβ est une matrice symétrique 4×4 constante et kα est une forme bilinéaire constante. Pour que (6.52) soit une solution de (6.50), il faut et il suffit que kα soit du genre lumière pour la métrique de Minkowski : kµk µ = 0, (6.53) avec k α := η αµ kµ. (6.54) Par exemple, pour une propagation dans la direction z, kα = (ω/c, 0, 0, −ω/c), de sorte que kµx µ = ω(x 0 /c − z/c) = ω(t − z/c). Par ailleurs, la condition de Lorenz (6.51) est équivalente à c’est-à-dire à ∂ ∂x µ µν η Aαν e ikσxσ = 0, (6.55) Aαµk µ = 0. (6.56) Cela réduit de 10 à 6 le nombre de composantes indépendantes Aαβ. Effectuons, au sein de la jauge de Lorenz, un changement de coordonnées infinitésimal de manière à annuler certaines composantes Aαβ. Pour cela posons ξ α = B α ikµx µ e , (6.57) où B α sont quatre constantes infinitésimales (c’est-à-dire du même ordre de grandeur que Aαβ) à déterminer. Par construction, ξ α est solution de l’équation de d’Alembert (6.49). Il génère donc un changement infinitésimal de coordonnées qui préserve la jauge de Lorenz. La valeur de la perturbation métrique résultant du changement de jauge généré par ξ α est donnée par la formule (6.44) ; en notant Bα := ηαµB µ , il vient : avec ¯h ′ αβ = ¯ hαβ − ∂ ∂xβ Bα e ikµx µ ∂ − ∂xα Bβ e ikµx µ ∂ + ∂xσ σ ikµx B e µ ηαβ = ikµx µ ikµx µ ikµx µ Aαβ e − iBαkβ e − iBβkα e + B σ ikµx µ kσ e ηαβ = A ′ ikµx µ αβ e , (6.58) A ′ αβ = Aαβ − iBαkβ − iBβkα + B σ kσ ηαβ. (6.59) Demandons les quatre conditions suivantes 2 η µν A ′ µν = 0 et A ′ 0i = 0 pour i = 1, 2, 3. Cela revient à avoir η µν Aµν − ikµB µ − ikµB µ + B σ kσ × 4 = 0 (6.60) A0i − ik0B i + ikiB 0 + B σ kσ × 0 = 0, (6.61) 2 Rappelons que par convention les indices latins i, j, . . . varient dans {1, 2, 3}, alors que les indices grecs α, β, . . . varient dans {0, 1, 2, 3}.

c’est-à-dire 6.3 Jauge de Lorenz et jauge TT 147 2kµB µ = −η µν Aµν (6.62) kiB 0 − k0B i = iA0i. (6.63) Il s’agit d’un système linéaire de 4 équations pour les 4 inconnues B α . Le déterminant de ce système est k 2 0(k 2 0 + k 2 1 + k 2 2 + k 2 3) = 0. Le système est donc toujours inversible. On en conclut qu’il existe une sous-jauge de la jauge de Lorentz où (on enlève les primes) η µν Aµν = 0 (6.64) A0i = 0. (6.65) La condition de jauge de Lorenz (6.56) pour α = 0 conduit alors à c’est-à-dire (puisque k 0 = 0), A00k 0 + A0i =0 Ainsi nous pouvons remplacer (6.65) par k i = 0, (6.66) A00 = 0. (6.67) A0α = 0. (6.68) Retranscrites en terme de ¯ hαβ via Eq. (6.52), les propriétés (6.64) et (6.68) deviennent ¯h = 0 (6.69) ¯h0α = 0. (6.70) Comme les traces de ¯h et h sont reliées par ¯ h = −h, on a donc h = 0 et par conséquent : Ainsi (6.69) et (6.70) s’écrivent tout aussi bien ¯hαβ = hαβ. (6.71) h = 0 (6.72) h0α = 0, α ∈ {0, 1, 2, 3} (6.73) Ces conditions fixent complètement la jauge, qu’on appelle alors jauge transverse et sans trace ou encore jauge TT (de l’anglais transverse-traceless). L’appellation sans trace vient évidemment de (6.72) et transverse vient de ce que hαβ est transverse à la direction ∂t [Eq. (6.73)]. La jauge TT épuise tous les degrés de liberté possibles dans le choix du potentiel ¯hαβ. ¯ hαβ étant une matrice 4 × 4 symétrique, on a au départ 10 degrés de liberté. La condition de jauge de Lorenz (6.40), qui a 4 composantes, réduit ce nombre à 6. Ensuite les 4 conditions (6.64)-(6.65) le réduisent à 2. Ce sont les 2 degrés de liberté fondamentaux du champ gravitationnel. On peut exhiber ces deux degrés de liberté en choisissant les

146 On<strong>de</strong>s gravitationnelles<br />

Cherchons une solution en on<strong>de</strong> plane progressive monochromatique : c’est-à-dire <strong>de</strong> la<br />

forme<br />

¯hαβ(x µ ) = Aαβ e ikµxµ<br />

, (6.52)<br />

où Aαβ est une matrice symétrique 4×4 constante et kα est une forme bilinéaire constante.<br />

Pour que (6.52) soit une solution <strong>de</strong> (6.50), il faut et il suffit que kα soit du genre lumière<br />

pour la métrique <strong>de</strong> Minkowski :<br />

kµk µ = 0, (6.53)<br />

avec<br />

k α := η αµ kµ. (6.54)<br />

Par exemple, pour une propagation dans la direction z, kα = (ω/c, 0, 0, −ω/c), <strong>de</strong> sorte<br />

que kµx µ = ω(x 0 /c − z/c) = ω(t − z/c). Par ailleurs, la condition <strong>de</strong> Lorenz (6.51) est<br />

équivalente à<br />

c’est-à-dire à<br />

∂<br />

∂x µ<br />

µν<br />

η Aαν e ikσxσ = 0, (6.55)<br />

Aαµk µ = 0. (6.56)<br />

Cela réduit <strong>de</strong> 10 à 6 le nombre <strong>de</strong> composantes indépendantes Aαβ. Effectuons, au sein<br />

<strong>de</strong> la jauge <strong>de</strong> Lorenz, un changement <strong>de</strong> coordonnées infinitésimal <strong>de</strong> manière à annuler<br />

certaines composantes Aαβ. Pour cela posons<br />

ξ α = B α ikµx µ<br />

e , (6.57)<br />

où B α sont quatre constantes infinitésimales (c’est-à-dire du même ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur que<br />

Aαβ) à déterminer. Par construction, ξ α est solution <strong>de</strong> l’équation <strong>de</strong> d’Alembert (6.49). Il<br />

génère donc un changement infinitésimal <strong>de</strong> coordonnées qui préserve la jauge <strong>de</strong> Lorenz.<br />

La valeur <strong>de</strong> la perturbation métrique résultant du changement <strong>de</strong> jauge généré par ξ α<br />

est donnée par la formule (6.44) ; en notant Bα := ηαµB µ , il vient :<br />

avec<br />

¯h ′ αβ = ¯ hαβ − ∂<br />

∂xβ <br />

Bα e ikµx µ ∂<br />

−<br />

∂xα <br />

Bβ e ikµx µ ∂<br />

+<br />

∂xσ σ ikµx<br />

B e µ<br />

ηαβ<br />

=<br />

ikµx µ<br />

ikµx µ<br />

ikµx µ<br />

Aαβ e − iBαkβ e − iBβkα e + B σ ikµx µ<br />

kσ e ηαβ<br />

= A ′ ikµx µ<br />

αβ e , (6.58)<br />

A ′ αβ = Aαβ − iBαkβ − iBβkα + B σ kσ ηαβ. (6.59)<br />

Demandons les quatre conditions suivantes 2 η µν A ′ µν = 0 et A ′ 0i = 0 pour i = 1, 2, 3. Cela<br />

revient à avoir<br />

η µν Aµν − ikµB µ − ikµB µ + B σ kσ × 4 = 0 (6.60)<br />

A0i − ik0B i + ikiB 0 + B σ kσ × 0 = 0, (6.61)<br />

2 Rappelons que par convention les indices latins i, j, . . . varient dans {1, 2, 3}, alors que les indices<br />

grecs α, β, . . . varient dans {0, 1, 2, 3}.

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