Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris

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138 Ondes gravitationnelles Fig. 6.1 – Vue aérienne du détecteur interférométrique d’ondes gravitationnelles VIRGO, situé à Cascina, près de Pise (Italie). La construction de VIRGO s’est achevée en 2003. Les cavités Fabry-Pérot de chacun des bras de 3 km ont été alignées avec succès et les premières franges d’interférence ont été obtenues en février 2004. Le détecteur est actuellement en phase d’acquisition de données [source : CNRS / Istituto Nazionale di Fisica Nucleare]. des ondes électromagnétiques ne peut générer d’ondes gravitationnelles détectables en laboratoire. Il n’en va pas de même pour les sources astrophysiques. L’amplitude estimée de leur rayonnement gravitationnel se situe au dessus du seuil de détectabilité des détecteurs actuellement en fonctionnement, comme l’interféromètre franco-italien VIRGO (Fig. 6.1), ou en en projet, comme le détecteur spatial américano-européen LISA (Fig. 6.2). Ceci marque le début de l’astronomie “gravitationnelle”. 6.2 Linéarisation de l’équation d’Einstein 6.2.1 Perturbation de la métrique de Minkowski L’équation d’Einstein (4.136) constitue, une fois écrite en composantes, un système de 10 équations aux dérivées partielles (EDP) du second ordre pour les composantes gαβ du tenseur métrique. Ces équations sont non-linéaires. En champ gravitationnel faible, c’està-dire loin des trous noirs et des étoiles à neutrons, ou encore au voisinage des corps de faible compacité (Ξ ≪ 1, cf. § 3.2.3), on peut toujours trouver un système de coordonnées cartésiennes x α = (ct, x, y, z) telles que gαβ = ηαβ + hαβ , (6.1)

Roland Schilling, MPQ Garching, 21.02.97 17:59:41 6.2 Linéarisation de l’équation d’Einstein 139 Fig. 6.2 – Mouvement orbital autour du Soleil des trois capsules qui formeront le détecteur interférométrique LISA (lancement en 2019 ?). Le rayon de l’orbite est 1 UA (LISA suivra la Terre à 20 degré en arrière). Le plan des trois capsules est incliné de 60 o par rapport au plan de l’écliptique. La longueur des bras de l’interféromètre est de 5 millions de km [d’après Schutz (2002)]. où ηαβ est la matrice de Minkowski définie par (2.62) : et ηαβ = diag(−1, 1, 1, 1) (6.2) |hαβ| ≪ 1. (6.3) Cela revient à considérer que la métrique g est celle de l’espace-temps de Minkowski plus une petite déviation h. Au voisinage d’un objet non compact, de paramètre de compacité Ξ (cf. § 3.2.3) nous avons vu au § 4.5.2 que |hαβ| ∼ Ξ. (6.4) Les ordres de grandeur donnés dans le tableau 3.1 montrent que la condition (6.3) est largement satisfaite au voisinage de la Terre (Ξ ∼ 10 −10 ), du Soleil (Ξ ∼ 10 −6 ) et même des naines blanches (Ξ ∼ 10 −3 ). L’idée est alors de linéariser l’équation d’Einstein, c’està-dire de l’écrire au premier ordre en h. Auparavant, introduisons quelques notations. La matrice de Minkowski η est sa propre inverse. Nous la désignerons toutefois par η αβ lorsque nous l’utiliserons en tant qu’inverse.

138 On<strong>de</strong>s gravitationnelles<br />

Fig. 6.1 – Vue aérienne du détecteur interférométrique d’on<strong>de</strong>s gravitationnelles VIRGO, situé à<br />

Cascina, près <strong>de</strong> Pise (Italie). La construction <strong>de</strong> VIRGO s’est achevée en 2003. Les cavités Fabry-Pérot<br />

<strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s bras <strong>de</strong> 3 km ont été alignées avec succès et les premières franges d’interférence ont été<br />

obtenues en février 2004. Le détecteur est actuellement en phase d’acquisition <strong>de</strong> données [source : CNRS<br />

/ Istituto Nazionale di Fisica Nucleare].<br />

<strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s électromagnétiques ne peut générer d’on<strong>de</strong>s gravitationnelles détectables en laboratoire.<br />

Il n’en va pas <strong>de</strong> même pour les sources astrophysiques. L’amplitu<strong>de</strong> estimée <strong>de</strong><br />

leur rayonnement gravitationnel se situe au <strong>de</strong>ssus du seuil <strong>de</strong> détectabilité <strong>de</strong>s détecteurs<br />

actuellement en fonctionnement, comme l’interféromètre franco-italien VIRGO (Fig. 6.1),<br />

ou en en projet, comme le détecteur spatial américano-européen LISA (Fig. 6.2). Ceci<br />

marque le début <strong>de</strong> l’astronomie “gravitationnelle”.<br />

6.2 Linéarisation <strong>de</strong> l’équation d’Einstein<br />

6.2.1 Perturbation <strong>de</strong> la métrique <strong>de</strong> Minkowski<br />

L’équation d’Einstein (4.136) constitue, une fois écrite en composantes, un système <strong>de</strong><br />

10 équations aux dérivées partielles (EDP) du second ordre pour les composantes gαβ du<br />

tenseur métrique. Ces équations sont non-linéaires. En champ gravitationnel faible, c’està-dire<br />

loin <strong>de</strong>s trous noirs et <strong>de</strong>s étoiles à neutrons, ou encore au voisinage <strong>de</strong>s corps <strong>de</strong><br />

faible compacité (Ξ ≪ 1, cf. § 3.2.3), on peut toujours trouver un système <strong>de</strong> coordonnées<br />

cartésiennes x α = (ct, x, y, z) telles que<br />

gαβ = ηαβ + hαβ , (6.1)

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