Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris
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4.6 Solutions statiques et à symétrie sphérique 111<br />
Un exemple <strong>de</strong> coordonnées où gαβ a la forme (4.139) est constitué par les coordonnées<br />
cartésiennes associées aux coordonnées isotropes (ct, ¯r, θ, ϕ) introduites au § 3.2.5 pour<br />
l’espace-temps <strong>de</strong> Schwarzschild. En effet si l’on fait Φ = −GM/¯r dans l’Eq. (3.18) et que<br />
l’on effectue un développement limité en Φ/c 2 , on obtient (4.139).<br />
En calculant les symboles <strong>de</strong> Christoffel à partir <strong>de</strong>s composantes (4.139), puis le<br />
tenseur <strong>de</strong> Ricci via (4.110), le tout au premier ordre en Φ/c 2 , on constate que les dix<br />
composantes <strong>de</strong> l’équation d’Einstein avec comme source un flui<strong>de</strong> parfait non relativiste<br />
(p ≪ ρc 2 ) se réduisent à une seule équation non triviale (la composante 00), qui est<br />
∆Φ = 4πG ρ. (4.140)<br />
On retrouve donc l’équation <strong>de</strong> Poisson <strong>de</strong> la gravitation newtonienne, ce qui montre que<br />
la relativité générale est bien une extension <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière.<br />
4.6 Solutions statiques et à symétrie sphérique<br />
Cherchons à présent les solutions <strong>de</strong> l’équation d’Einstein avec Λ = 0 dans le cas<br />
simple, mais astrophysiquement intéressant, d’un corps à symétrie sphérique et statique.<br />
On supposera que le tenseur énergie-impulsion T est soit nul dans tout l’espace, soit celui<br />
d’un flui<strong>de</strong> parfait dans une région limitée <strong>de</strong> l’espace. Dans le premier cas, la solution<br />
correspondra à un trou noir <strong>de</strong> Schwarzschild, et dans le <strong>de</strong>uxième à une étoile flui<strong>de</strong>.<br />
4.6.1 Écriture <strong>de</strong> l’équation d’Einstein<br />
Nous avons vu au § 3.2.1, que dans tout espace-temps à symétrie sphérique, on peut<br />
choisir <strong>de</strong>s coordonnées (x α ) = (x 0 = ct, r, θ, ϕ) telles que les composantes du tenseur<br />
métrique se mettent sous la forme (3.3). Si <strong>de</strong> plus on suppose que l’espace-temps est<br />
statique, alors on peut supprimer la dépen<strong>de</strong>nce en t dans les composantes (3.3) et obtenir :<br />
gαβ dx α dx β = −N(r) 2 c 2 dt 2 + A(r) 2 dr 2 + B(r) 2 (dθ 2 + sin 2 θ dϕ 2 ). (4.141)<br />
De plus, on peut toujours choisir comme coordonnée r le rayon aréolaire <strong>de</strong>s sphères<br />
d’invariance liées à la symétrie sphérique (cf. page 57). Cela revient à faire B(r) = r. On<br />
a alors<br />
gαβ dx α dx β = −e 2ν(r) c 2 dt 2 + e 2α(r) dr 2 + r 2 (dθ 2 + sin 2 θ dϕ 2 ) , (4.142)<br />
où l’on a posé ν(r) := ln N(r) et α(r) := ln A(r). Nous avons besoin <strong>de</strong> la matrice inverse<br />
g αβ , qui est évi<strong>de</strong>mment<br />
g αβ <br />
= diag −e −2ν(r) , e −2α(r) , 1<br />
,<br />
r2 1<br />
r2 sin2 <br />
. (4.143)<br />
θ