Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris
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108 Équation d’Einstein • La composante i (i = 1, 2, 3) de la densité d’impulsion de la matière mesurée par O est p i = − 1 c T (u0, ei), (4.117) où (ei) constitue une base orthonormale de l’espace local de repos de O, c’est-à-dire de l’hyperplan orthogonal à O (cf. § 2.5.2). Le vecteur densité d’impulsion mesuré par O est alors p = p i ei. (4.118) • Le tenseur des contraintes mesuré par O est Sij = T (ei, ej). (4.119) Autrement dit, T (ei, ej) est la force exercée par la matière dans la direction de ei sur l’unité de surface dont ej est la normale. Remarque : Quand nous disons “matière” dans les expressions ci-dessus, il faut le prendre au sens large, c’est-à-dire inclure toute forme d’énergie-impulsion présente dans l’espace-temps, y compris celle du champ électromagnétique. On dit que la matière satisfait à la condition d’énergie faible si l’énergie ε = T (u0, u0) est positive quelle que soit la 4-vitesse u0. Si de plus, p · p c 2 ≤ ε quelle que soit u0, on dit que la matière satisfait à la condition d’énergie dominante. Toutes les formes ordinaires de matière, ainsi que le champ électromagnétique, satisfont à la condition d’énergie dominante (et donc à la condition d’énergie faible). 4.4.2 Tenseur énergie-impulsion du fluide parfait Un modèle de matière très important est constitué par le fluide parfait. Dans ce cas, la matière est décrite par un champ de 4-vitesses u, qui représente en chaque point la 4-vitesse d’une particule fluide, et par une pression isotrope dans le référentiel du fluide (c’est-à-dire vis-à-vis d’un observateur dont la 4-vitesse serait u). Plus précisément, un fluide parfait est défini par le tenseur énergie-impulsion suivant : où T = (ρc 2 + p) u ⊗ u + p g , (4.120) • ρ et p sont deux champs scalaires, qui représentent respectivement la densité d’énergie du fluide (divisée par c 2 ) et la pression du fluide, toutes deux mesurées dans le référentiel du fluide ; • u est la forme linéaire associée au vecteur u par le tenseur métrique via u : TP (E ) −→ R v ↦−→ g(u, v) = u · v. (4.121) En termes des composantes : si u = u α e α et u = u α eα où (eα) est une base vectorielle et (e α ) sa base duale, alors u α = gαβ u β . (4.122)
4.4 Tenseur énergie-impulsion 109 On dit que l’on a “baissé” l’indice de u α à l’aide de g. Comme il n’y a pas d’ambiguïté, on note souvent uα à la place de u α. • Le produit tensoriel u ⊗ u est défini de manière similaire à (4.23) : u ⊗ u : TP (E ) × TP (E ) −→ R (v, w) ↦−→ 〈u, v〉〈u, w〉 . (4.123) Les composantes du tenseur énergie-impulsion par rapport à une base vectorielle (eα) sont Tαβ = (ρc 2 + p) uαuβ + p gαβ. (4.124) Considérons un observateur O de 4-vitesse u0. D’après la formule (4.116), cet observateur mesure la densité d’énergie du fluide suivante : ε = T (u0, u0) = (ρc 2 + p) (u · u0 )(u · u0 ) + p g(u0, u0) , (4.125) =−Γ =−Γ =−1 où l’on a introduit le facteur de Lorentz Γ (à ne pas confondre avec les symboles de Christoffel !). On a donc ε = Γ 2 (ρc 2 + p) − p. (4.126) Le lecteur pourra être surpris par le carré du facteur de Lorentz, car il s’attendait peutêtre à un facteur Γ et non Γ 2 , en vertu de la formule E = Γmc 2 [cf. Eq. (2.106)]. En fait, il ne faut pas oublier que ε est une densité d’énergie et non une énergie. Le facteur Γ supplémentaire vient donc de la “contraction des longueurs” dans la direction du mouvement, qui diminue le volume et augmente la densité. Par ailleurs, la densité d’impulsion du fluide mesurée par O s’obtient en appliquant la formule (4.117) : p i = − 1 c T (u0, ei) = − 1 c (ρc2 + p) (u · u0 =−Γ )( u · ei ) − p c g(u0, ei) , (4.127) =ΓV i /c où V i := cΓ−1ei · u désigne la vitesse du fluide par rapport à O dans la direction ei. On a donc p i = Γ 2 ρ + p c2 V i . (4.128) Enfin, le tenseur des contraintes mesuré par O est donné par (4.119) : soit Sij = T (ei, ej) = (ρc 2 + p) ( u · ei )( u · ej ) + p g(ei, ej) , (4.129) =ΓV i /c Sij = p δij + Γ 2 ρ + p c 2 =ΓV j /c =0 =δij V i V j . (4.130) Dans le cas où O est comobile avec le fluide, u0 = u, Γ = 1, V i = 0, et les formules ci-dessus se réduisent à ε = ρc 2 , (4.131) p i = 0, (4.132) Sij = p δij. (4.133)
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108 Équation d’Einstein<br />
• La composante i (i = 1, 2, 3) <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nsité d’impulsion <strong>de</strong> la matière mesurée par O<br />
est<br />
p i = − 1<br />
c T (u0, ei), (4.117)<br />
où (ei) constitue une base orthonormale <strong>de</strong> l’espace local <strong>de</strong> repos <strong>de</strong> O, c’est-à-dire<br />
<strong>de</strong> l’hyperplan orthogonal à O (cf. § 2.5.2). Le vecteur <strong>de</strong>nsité d’impulsion mesuré<br />
par O est alors<br />
p = p i ei. (4.118)<br />
• Le tenseur <strong>de</strong>s contraintes mesuré par O est<br />
Sij = T (ei, ej). (4.119)<br />
Autrement dit, T (ei, ej) est la force exercée par la matière dans la direction <strong>de</strong> ei<br />
sur l’unité <strong>de</strong> surface dont ej est la normale.<br />
Remarque : Quand nous disons “matière” dans les expressions ci-<strong>de</strong>ssus, il faut le<br />
prendre au sens large, c’est-à-dire inclure toute forme d’énergie-impulsion présente<br />
dans l’espace-temps, y compris celle du champ électromagnétique.<br />
On dit que la matière satisfait à la condition d’énergie faible si l’énergie ε = T (u0, u0)<br />
est positive quelle que soit la 4-vitesse u0. Si <strong>de</strong> plus, p · p c 2 ≤ ε quelle que soit u0, on<br />
dit que la matière satisfait à la condition d’énergie dominante. Toutes les formes ordinaires<br />
<strong>de</strong> matière, ainsi que le champ électromagnétique, satisfont à la condition d’énergie<br />
dominante (et donc à la condition d’énergie faible).<br />
4.4.2 Tenseur énergie-impulsion du flui<strong>de</strong> parfait<br />
Un modèle <strong>de</strong> matière très important est constitué par le flui<strong>de</strong> parfait. Dans ce cas,<br />
la matière est décrite par un champ <strong>de</strong> 4-vitesses u, qui représente en chaque point la<br />
4-vitesse d’une particule flui<strong>de</strong>, et par une pression isotrope dans le référentiel du flui<strong>de</strong><br />
(c’est-à-dire vis-à-vis d’un observateur dont la 4-vitesse serait u). Plus précisément, un<br />
flui<strong>de</strong> parfait est défini par le tenseur énergie-impulsion suivant :<br />
où<br />
T = (ρc 2 + p) u ⊗ u + p g , (4.120)<br />
• ρ et p sont <strong>de</strong>ux champs scalaires, qui représentent respectivement la <strong>de</strong>nsité d’énergie<br />
du flui<strong>de</strong> (divisée par c 2 ) et la pression du flui<strong>de</strong>, toutes <strong>de</strong>ux mesurées dans le<br />
référentiel du flui<strong>de</strong> ;<br />
• u est la forme linéaire associée au vecteur u par le tenseur métrique via<br />
u : TP (E ) −→ R<br />
v ↦−→ g(u, v) = u · v.<br />
(4.121)<br />
En termes <strong>de</strong>s composantes : si u = u α e α et u = u α eα où (eα) est une base<br />
vectorielle et (e α ) sa base duale, alors<br />
u α = gαβ u β . (4.122)