Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris
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100 Équation d’Einstein<br />
On dit alors que ∇ est une connexion sans torsion. Comme on va le voir au § 4.3, cette<br />
propriété <strong>de</strong> commutativité <strong>de</strong>s dérivées covariantes ne s’étend pas, en général, aux champs<br />
tensoriels autres que <strong>de</strong>s scalaires.<br />
Une autre propriété fondamentale <strong>de</strong> la connexion riemannienne est que la dérivée<br />
covariante du tenseur métrique est i<strong>de</strong>ntiquement nulle :<br />
∇ g = 0 . (4.62)<br />
Il est facile <strong>de</strong> l’établir à partir <strong>de</strong>s composantes <strong>de</strong> ∇ g que l’on déduit <strong>de</strong> (4.39) :<br />
∇ρ gαβ = ∂gαβ<br />
∂xρ − Γσαρ gσβ − Γ σ βρ gασ. (4.63)<br />
Exercice : le faire.<br />
En raison <strong>de</strong> (4.62), on dit que la connexion ∇ est compatible avec la métrique g. C’est<br />
en fait la seule connexion sans torsion sur E qui soit compatible avec g. Autrement dit,<br />
on aurait pu utiliser (4.62) et la condition (4.61) pour définir ∇ plutôt que (4.59).<br />
Exemple : Reprenons l’exemple du champ <strong>de</strong> vecteur constant dans E = R 4 donné au<br />
§ 4.2.4 :<br />
v := ∂x, (4.64)<br />
où ∂x est le vecteur <strong>de</strong> la base naturelle <strong>de</strong>s coordonnées cartésiennes (ct, x, y, z) sur<br />
R 4 . En prenant pour g la métrique <strong>de</strong> Minkowski, ses composantes par rapport aux<br />
coordonnées cartésiennes sont gαβ = diag(−1, 1, 1, 1) [cf. Eq. (2.64)], <strong>de</strong> sorte que<br />
les symboles <strong>de</strong> Christoffel par rapport à ces coordonnées sont i<strong>de</strong>ntiquement nuls.<br />
On a donc dans ces coordonnées ∇βv α = ∂v α /∂x β , ce qui, avec v α = (0, 1, 0, 0)<br />
conduit à<br />
∇v = 0. (4.65)<br />
Si l’on considère maintenant les coordonnées sphériques (xα ) = (x0 = ct, r, θ, ϕ), les<br />
composantes <strong>de</strong> g sont données par la matrice (2.65) :<br />
⎛<br />
⎞<br />
gαβ =<br />
⎜<br />
⎝<br />
−1 0 0 0<br />
0 1 0 0<br />
0 0 r 2 0<br />
0 0 0 r 2 sin 2 θ<br />
⎟<br />
⎠ . (4.66)<br />
Les symboles <strong>de</strong> Christoffel correspondants s’obtiennent en utilisant (4.51) ; ils sont<br />
tous nuls sauf<br />
Γ r θθ = −r et Γ r ϕϕ = −r sin 2 θ (4.67)<br />
Γ θ rθ = Γ θ θr = 1<br />
r<br />
Γ ϕ rϕ = Γ ϕ ϕr = 1<br />
et Γ θ ϕϕ = − cos θ sin θ (4.68)<br />
r<br />
.<br />
tan θ<br />
(4.69)<br />
On peut alors calculer les composantes <strong>de</strong> la dérivée covariante <strong>de</strong> v suivant la formule<br />
(4.32). En utilisant les composantes vα données par (4.46), on obtient [Exercice<br />
: le faire]<br />
∇βv α = 0, (4.70)<br />
comme il se doit.<br />
et Γ ϕ<br />
1<br />
θϕ = Γϕ<br />
ϕθ =