Message concernant la continuation de la coopération technique et ...
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Les relations que la DDC entretient de longue date en Inde constituent un élément essentiel pour l’accomplissement de sa mission: contribuer à combler le fossé entre riches et pauvres dans les Etats fédérés où elle est active. Lucides et capables de travailler de façon ciblée pour davantage d’équité à l’égard des classes défavorisées, ses partenaires possèdent un potentiel considérable. Cela permet d’utiliser judicieusement des ressources relativement modestes, dans une perspective d’aide à un développement autonome. La coopération au développement vient ainsi compléter de manière officielle les relations économiques de la Suisse avec ce pays. L’Afghanistan en est toujours à la reconstruction de sa société multiethnique, qui a été défaite par la guerre. La réussite de ce processus dépend de l’aptitude du monde politique à se détacher des facteurs de division, mais aussi de la constance et de la cohérence du soutien international. L’actuel retour d’exil de nombreuses personnes qualifiées qui ont fait de bonnes expériences avec les principes démocratiques et la notion des droits de l’homme constitue un signe encourageant. Priorités géographiques et thématiques En Asie méridionale, la DDC concentre ses activités sur les trois pays prioritaires que sont l’Inde, le Pakistan et le Bangladesh. Elle finance en outre des programmes de promotion de la paix au Sri Lanka et soutient la reconstruction de l’Afghanistan. À l’époque des Talibans, les programmes de la DDC en Afghanistan étaient suivis par le bureau de coordination d’Islamabad (Pakistan). Un bureau a été ouvert en 2002 à Kaboul. Il est prévu de remplacer à moyen terme les importantes actions humanitaires par un programme restreint de coopération bilatérale au développement. En ce qui concerne le Sri Lanka, on nourrit l’espoir de voir s’y améliorer une situation politique marquée jusqu’ici par l’instabilité; il conviendra, le cas échéant, d’examiner les possibilités d’action dans ce pays. La DDC encourage en Asie méridionale une redistribution du pouvoir en faveur des pauvres. Il s’agit d’améliorer leur accès aux ressources existantes et d’augmenter ces dernières. La coopération emprunte concrètement les deux voies suivantes: a) Amélioration de la justice sociale Les activités de la DDC visent avant tout à développer des capacités et à encourager les institutions à s’engager sur la voie de réformes. Un soutien est apporté à des organisations qui travaillent avec les populations défavorisées, ainsi qu’aux processus de décentralisation des services publics. Parallèlement, il s’agit de sensibiliser les classes privilégiées aux causes de la pauvreté et d’aider les déshérités dans la lutte contre la discrimination dont ils sont victimes. b) Promotion des revenus et de l’emploi – utilisation durable des ressources naturelles Un meilleur accès au marché du travail ainsi qu’une exploitation équilibrée et durable des ressources naturelles doivent ouvrir aux pauvres de nouvelles perspectives économiques et sociales. En Asie méridionale, la DDC soutient des acteurs privés – principalement des groupes locaux, des ONG agissant à l’échelon national et des organes de gouvernance locale. Elle soutient par ailleurs les efforts entrepris pour redéfinir la fonction des pouvoirs publics qui n’exécutent plus toutes les tâches euxmêmes, mais qui sont appelés à en assumer la réglementation. Elle encourage les 4222
initiatives locales susceptibles d’apporter des solutions originales et plus efficaces aux problèmes de pauvreté. Exemple concret Promotion des revenus et de l’emploi/amélioration de la justice sociale Développement de communautés et de services financiers pour les groupes les plus démunis du Bangladesh (Ashrai) Les ethnies autochtones qui peuplent le Nord-Est du Bangladesh (tribals) subissent la discrimination imposée par la majorité bengalie et ne sont pratiquement pas représentées dans les exécutifs communaux. Fondée en 1991 par un ethnologue bengali et soutenue par la DDC depuis 1996, l’organisation Ashrai s’attaque à ce problème en stimulant la création de conseils tribaux capables de se faire les porte-parole de ces communautés. Ces dernières acquièrent progressivement un certain poids politique; elles s’unissent pour former un électorat que les milieux politiques locaux sont contraints de prendre en considération. Les tribals et les autres indigents sont exclus des programmes de microfinancement du fait qu’on les considère comme des clients peu fiables. De surcroît, les services financiers qui leur sont proposés, assortis de conditions strictes, ne correspondent souvent pas à leurs besoins. Ashrai a par conséquent développé un système d’épargne et de crédit basé sur des modèles appliqués en Inde et en Afrique occidentale. La mobilisation de la communauté passe par des groupes d’autopromotion dont l’objectif premier est l’épargne. Ces groupes – qui comptent en règle générale une vingtaine de personnes, presque exclusivement des femmes – assument eux-mêmes la gestion financière des dépôts et des crédits. Ashrai leur octroie des prêts et les aide à s’organiser. Il est prévu que ces groupes se passeront du soutien d’Ashrai dès 2010 et qu’ils s’intégreront dans le système de gouvernance locale. Ces associations d’épargne et de crédit pourront certainement nouer alors des relations directes avec les banques locales et se prévaloir d’une autonomie dans ce domaine également. 5.2.6 Asie du Sud-Est et Himalaya Défis à relever et potentiels à exploiter Les pays partenaires de la DDC en Asie du Sud-Est sont tous engagés dans un processus de libéralisation, d’ouverture au secteur privé et à l’économie mondiale. Simultanément, les anciens systèmes communistes d’économie planifiée, ou les systèmes féodaux, cèdent la place à des administrations décentralisées ainsi qu’à une nouvelle société civile active. Les gouvernements centraux changent de rôle et se limitent aux fonctions publiques essentielles – en particulier la création de conditions-cadres favorables. Non sans une certaine réticence, ils confient à des particuliers ou à des collectivités locales les tâches que ces derniers sont en mesure d’exécuter avec davantage d’efficacité. 4223
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développement autonome. La <strong>coopération</strong> au développement vient ainsi compléter<br />
<strong>de</strong> manière officielle les re<strong>la</strong>tions économiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> Suisse avec ce pays.<br />
L’Afghanistan en est toujours à <strong>la</strong> reconstruction <strong>de</strong> sa société multi<strong>et</strong>hnique, qui a<br />
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politique à se détacher <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> division, mais aussi <strong>de</strong> <strong>la</strong> constance <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
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notion <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme constitue un signe encourageant.<br />
Priorités géographiques <strong>et</strong> thématiques<br />
En Asie méridionale, <strong>la</strong> DDC concentre ses activités sur les trois pays prioritaires<br />
que sont l’In<strong>de</strong>, le Pakistan <strong>et</strong> le Bang<strong>la</strong><strong>de</strong>sh. Elle finance en outre <strong>de</strong>s programmes<br />
<strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> <strong>la</strong> paix au Sri Lanka <strong>et</strong> soutient <strong>la</strong> reconstruction <strong>de</strong> l’Afghanistan.<br />
À l’époque <strong>de</strong>s Talibans, les programmes <strong>de</strong> <strong>la</strong> DDC en Afghanistan étaient suivis<br />
par le bureau <strong>de</strong> coordination d’Is<strong>la</strong>mabad (Pakistan). Un bureau a été ouvert en<br />
2002 à Kaboul. Il est prévu <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cer à moyen terme les importantes actions<br />
humanitaires par un programme restreint <strong>de</strong> <strong>coopération</strong> bi<strong>la</strong>térale au développement.<br />
En ce qui concerne le Sri Lanka, on nourrit l’espoir <strong>de</strong> voir s’y améliorer une<br />
situation politique marquée jusqu’ici par l’instabilité; il conviendra, le cas échéant,<br />
d’examiner les possibilités d’action dans ce pays.<br />
La DDC encourage en Asie méridionale une redistribution du pouvoir en faveur <strong>de</strong>s<br />
pauvres. Il s’agit d’améliorer leur accès aux ressources existantes <strong>et</strong> d’augmenter ces<br />
<strong>de</strong>rnières. La <strong>coopération</strong> emprunte concrètement les <strong>de</strong>ux voies suivantes:<br />
a) Amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice sociale<br />
Les activités <strong>de</strong> <strong>la</strong> DDC visent avant tout à développer <strong>de</strong>s capacités <strong>et</strong> à encourager<br />
les institutions à s’engager sur <strong>la</strong> voie <strong>de</strong> réformes. Un soutien est apporté à <strong>de</strong>s<br />
organisations qui travaillent avec les popu<strong>la</strong>tions défavorisées, ainsi qu’aux processus<br />
<strong>de</strong> décentralisation <strong>de</strong>s services publics. Parallèlement, il s’agit <strong>de</strong> sensibiliser<br />
les c<strong>la</strong>sses privilégiées aux causes <strong>de</strong> <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> d’ai<strong>de</strong>r les déshérités dans <strong>la</strong><br />
lutte contre <strong>la</strong> discrimination dont ils sont victimes.<br />
b) Promotion <strong>de</strong>s revenus <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’emploi – utilisation durable <strong>de</strong>s ressources<br />
naturelles<br />
Un meilleur accès au marché du travail ainsi qu’une exploitation équilibrée <strong>et</strong> durable<br />
<strong>de</strong>s ressources naturelles doivent ouvrir aux pauvres <strong>de</strong> nouvelles perspectives<br />
économiques <strong>et</strong> sociales. En Asie méridionale, <strong>la</strong> DDC soutient <strong>de</strong>s acteurs privés –<br />
principalement <strong>de</strong>s groupes locaux, <strong>de</strong>s ONG agissant à l’échelon national <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />
organes <strong>de</strong> gouvernance locale. Elle soutient par ailleurs les efforts entrepris pour<br />
redéfinir <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong>s pouvoirs publics qui n’exécutent plus toutes les tâches euxmêmes,<br />
mais qui sont appelés à en assumer <strong>la</strong> réglementation. Elle encourage les<br />
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