Message concernant la continuation de la coopération technique et ...
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5.2.4 Amérique latine Défis à relever et potentiels à exploiter Les régimes de l’Amérique latine sont devenus plus démocratiques à partir des années 80. Les changements de gouvernements légitimés par des élections sont maintenant la règle, et une nouvelle conception des fonctions respectives de l’Etat et du secteur privé est en train de s’imposer. Mais l’espoir nourri par les Latino-Américains de voir leur continent prendre le chemin d’un essor économique et social, dans la seconde moitié des années 90, a été déçu. Les crises financières récurrentes de ces dernières années, des taux de croissance médiocres, des flux financiers par moments négatifs, la hausse des taux d’endettement, la pauvreté encore aggravée – tout cela montre clairement que la politique économique et sociale de ces pays n’a pas donné les résultats escomptés. Cette évolution a porté préjudice à la crédibilité de la démocratie, du modèle économique néolibéral et des classes sociales qui s’en prévalent. Les tensions sociales augmentent parallèlement au fossé qui se creuse toujours davantage entre riches et pauvres, et aussi du fait que les services sociaux – souvent privatisés – sont ressentis comme peu accessibles, coûteux et de mauvaise qualité. Les clivages sociaux et les disparités criantes entre riches et pauvres ont provoqué une augmentation dramatique de la criminalité. Les populations souffrent de plus en plus de l’insécurité provoquée par ce climat de violence et aussi par les lacunes des assurances sociales. Beaucoup de carences traditionnellement inhérentes à la politique et à la gouvernance latino-américaines ont subsisté en dépit de la modernisation économique. La corruption n’a pas diminué. Les gouvernements n’ont pas la confiance des électeurs, et les ténors politiques ne se préoccupent pas assez d’une participation plus large de la société civile. Mais on observe également des éléments positifs, qui font contraste avec ce sombre tableau: les médias et une partie du système judiciaire stigmatisent les violations des droits de l’homme et l’enrichissement illicite. La société civile participe également davantage à la maîtrise des problèmes sociaux. Forums pour l’avenir, dialogues nationaux ou concertations entre gouvernements, partis politiques, groupes ethniques, associations professionnelles, syndicats et ONG tentent de remédier au manque de participation institutionnalisée. Dans quelques pays, les efforts de décentralisation ouvrent à la population concernée la possibilité d’exercer une influence concrète. La DDC soutient ce genre de processus. La plupart des pays latino-américains ne figurent pas parmi les nations les plus pauvres du monde, mais le nombre de personnes vivant dans l’indigence absolue y a encore augmenté ces dernières années. Les disparités de revenus et les inégalités sociales n’ont cessé de s’accuenter; en dehors des centres opulents, une grande part des populations urbaines se retrouvent à la limite du minimum vital. Quant aux habitants des zones rurales, ils n’ont guère les moyens de satisfaire leurs besoins fondamentaux. Relever le défi de la pauvreté apparaît donc, aujourd’hui, comme l’objectif premier pour le développement de ce continent. Or, cela ne sera possible que si l’on parvient à diminuer la pauvreté relative, c’est-à-dire l’inégalité dans la répartition des revenus. La DDC considère que la pauvreté ne pourra être durablement combattue que lorsque les populations directement concernées disposeront de meilleures possibilités de réaliser leurs propres objectifs; c’est pourquoi la coopération suisse en Amérique latine place le renforcement du pouvoir (empowerment) des pauvres au centre de ses efforts. Il s’agit d’améliorer l’égalité des droits et des chances, de faire en sorte que tous aient accès aux connaissances, aux ressources et aux 4218
services sociaux, et puissent participer aux processus de décision. Les pauvres doivent être en mesure de mieux défendre leurs intérêts et faire valoir leurs droits. Priorités géographiques et thématiques En Amérique latine, la DDC concentre ses activités sur les trois pays prioriaires que sont la Bolivie, le Pérou et l’Equateur. Elle soutient en outre un programme en Amérique centrale (Nicaragua, Honduras, Salvador), classée région prioritaire. Un programme pilote spécial a démarré en septembre 2000 à Cuba, dans le but d’examiner la possibilité d’apporter une contribution à la solution de problèmes spécifiques. À Haïti, le pays le plus démuni de la région, la DDC envisage la mise en place progressive d’un programme prioritaire dès que les conditions requises seront réunies. Compte tenu du contexte évoqué ci-dessus, la DDC a établi pour l’Amérique latine les priorités thématiques suivantes: a) Bonne gestion des affaires publiques Un développement durable en Amérique latine passe nécessairement par une amélioration de la gouvernance. La pauvreté ne pourra être combattue efficacement que dans un environnement favorable – donc avec des institutions compétentes, transparentes et performantes, ainsi qu’avec une société civile bien organisée. À côté de ses programmes et projets spécifiques, la DDC entend par conséquent que les principes de bonne gestion des affaires publiques soient systématiquement pris en compte dans les programmes et projets qu’elle cofinance en Amérique latine. b) Promotion des revenus et de l’emploi En Amérique latine, les micro-entreprises et les petites entreprises contribuent de manière décisive à faire participer les pauvres à la création de valeur ajoutée, aussi bien en zone rurale qu’en milieu urbain. Les principaux facteurs de réussite sont la volonté des gens d’améliorer leur situation personnelle et l’esprit d’entreprise dont ils font preuve, ainsi que l’accès aux ressources, à l’infrastructure et aux services nécessaires à la production. La DDC contribue à l’amélioration de ces facteurs afin de promouvoir efficacement l’emploi et la progression des revenus. Plus de 40 % des fonds investis par la DDC en Amérique latine sont consacrés à ce secteur. Emploi et revenus constituent une base indispensable au financement et à l’amélioration des prestations sociales. c) Utilisation durable des ressources naturelles Une gestion durable des ressources naturelles permettra aux pauvres d’en disposer à long terme et d’en faire une base solide de leur existence. La DDC entend soutenir ses partenaires en Amérique latine dans leurs efforts pour préserver leur environnement naturel et veiller à ce que tous les projets qu’elle finance produisent des effets positifs sur les ressources naturelles ou, tout au moins, qu’ils ne contribuent pas à les dégrader. La DDC a acquis dans ses pays prioritaires une vaste expérience de l’utilisation durable des sols et de l’eau par les petits paysans, ainsi que de la lutte contre la pollution dans les agglomérations urbaines. d) Amélioration de la justice sociale Le manque d’eau potable reste une cause majeure de nombreux problèmes de santé, en particulier dans les zones rurales. Aussi la DDC soutient-elle les efforts entrepris par les communes pour le traitement des déchets et l’approvisionnement en eau 4219
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En Amérique <strong>la</strong>tine, <strong>la</strong> DDC concentre ses activités sur les trois pays prioriaires que<br />
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possibilité d’apporter une contribution à <strong>la</strong> solution <strong>de</strong> problèmes spécifiques. À Haïti,<br />
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Compte tenu du contexte évoqué ci-<strong>de</strong>ssus, <strong>la</strong> DDC a établi pour l’Amérique <strong>la</strong>tine<br />
les priorités thématiques suivantes:<br />
a) Bonne gestion <strong>de</strong>s affaires publiques<br />
Un développement durable en Amérique <strong>la</strong>tine passe nécessairement par une amélioration<br />
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dans les programmes <strong>et</strong> proj<strong>et</strong>s qu’elle cofinance en Amérique <strong>la</strong>tine.<br />
b) Promotion <strong>de</strong>s revenus <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’emploi<br />
En Amérique <strong>la</strong>tine, les micro-entreprises <strong>et</strong> les p<strong>et</strong>ites entreprises contribuent <strong>de</strong><br />
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bien en zone rurale qu’en milieu urbain. Les principaux facteurs <strong>de</strong> réussite sont <strong>la</strong><br />
volonté <strong>de</strong>s gens d’améliorer leur situation personnelle <strong>et</strong> l’esprit d’entreprise dont<br />
ils font preuve, ainsi que l’accès aux ressources, à l’infrastructure <strong>et</strong> aux services<br />
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<strong>de</strong> promouvoir efficacement l’emploi <strong>et</strong> <strong>la</strong> progression <strong>de</strong>s revenus. Plus <strong>de</strong> 40 %<br />
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Emploi <strong>et</strong> revenus constituent une base indispensable au financement <strong>et</strong> à l’amélioration<br />
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c) Utilisation durable <strong>de</strong>s ressources naturelles<br />
Une gestion durable <strong>de</strong>s ressources naturelles perm<strong>et</strong>tra aux pauvres d’en disposer à<br />
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d) Amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice sociale<br />
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