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ces, de même que le suivi des mandats (contenu et gestion administrative), incombent toujours à la DDC. En 2001, plus de 900 nouveaux mandats, d’un volume total d’environ 170 millions de francs, ont été attribués, dont environ 90 % en Suisse. Instituts de formation L’engagement de la Confédération pour faire connaître les perspectives mondiales en matière de scolarité obligatoire ne date pas d’hier. En collaboration avec la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) et avec diverses ONG, la DDC soutient en effet depuis sept ans la fondation Education et développement (SBE/FED). Relayée désormais par quatre antennes régionales, cette fondation s’est fait sa place de prestataire de services dans le paysage suisse de l’éducation. Son objectif déclaré est de contribuer à l’éducation globale, c’est-à-dire à une formation comprenant des sujets tels que les droits de l’homme, la paix, les relations Nord-Sud et le développement durable. Elle diffuse du matériel didactique, offre des informations et peut assurer la formation et le perfectionnement des enseignants. La collaboration avec cette fondation est motivée par le fait que les décisions en matière de politique extérieure ne peuvent être prises que lorsque l’on connaît et que l’on comprend les interactions internationales et leur influence sur la politique intérieure. Dans le cadre du Sommet mondial pour un développement durable, à Johannesburg en 2002, les nations ont décidé de miser sur l’éducation et sur la formation pour faciliter l’instauration d’un développement durable. Or l’école joue le rôle de pilier dans une telle éducation. Aucune autre institution n’est en effet en mesure d’expliquer pas à pas aux enfants et aux jeunes toute la complexité des différentes questions liées à un développement durable. Pour pouvoir mener une politique de durabilité, comme le veut la nouvelle Constitution fédérale de 1999, la Suisse se doit d’inclure le thème de la durabilité mondiale dans les systèmes de formation aux niveaux national et cantonal, c’est-à-dire dans la formation de base et dans le perfectionnement des enseignants, dans les programmes scolaires et d’études à tous les niveaux, ainsi que dans les manuels d’enseignement. À cet effet, la DDC entend participer activement aux efforts menés conjointement par la Confédération, les cantons et les milieux privés. Coopération au développement des cantons et des communes Outre la Confédération, les cantons et les communes sont d’autres acteurs étatiques de la coopération au développement. En 2000, leur engagement dans ce domaine a atteint un total de 23 millions de francs, qui se répartit comme suit: 14,1 millions ont été versés par les cantons (GE, ZH, ZG, BS/BL étant les principaux donateurs) et 8,9 millions par les communes. Les activités des cantons et des communes dans ce domaine sont indépendantes de la coopération au développement de la Confédération, et la plupart de leurs dépenses à ce titre transitent par des œuvres d’entraide suisses. Ces acteurs définissent leur engagement en fonction de leurs propres idées et objectifs. Ils cofinancent des projets ou concluent des partenariats inter-villes pour concrétiser leur solidarité avec le Sud et pour souligner l’importance locale des problèmes mondiaux. Leurs efforts recèlent un potentiel intéressant pour la mise en œuvre des décisions issues des grandes conférences internationales sur le financement du développement et sur le 4202

développement durable. La DDC appuie ces activités en fournissant, sur demande, des informations, des conseils et des contacts. 4.4.3 Secteur économique et coopération au développement: un partenariat qui a le vent en poupe Ces dix dernières années, la conception des rôles de l’Etat, de l’économie privée et de la société civile s’est profondément modifiée: alors que l’on s’est essentiellement attaché, dans les années 80, à favoriser une ouverture de l’Etat – en tant qu’acteur principal, voire exclusif, de la coopération au développement – envers la société civile, c’est le secteur privé qui a été amené, pour diverses raisons, à occuper une place de plus en plus importante dans cette coopération pendant les années 90. Cette évolution n’a rien eu de surprenant pour la coopération suisse au développement puisque la DDC collabore depuis les années 70 avec le commerce suisse de tapis pour assurer un revenu et des moyens de subsistance suffisants à la communauté tibétaine vivant au Népal. La modestie des recettes fiscales, le bas niveau des taux d’investissement, l’inefficacité de l’administration et la corruption endémique qui règnent dans nombre de pays partenaires ont largement encouragé la privatisation des services publics. Si la discrétion, voire l’absence d’intervention, de l’Etat dans la réglementation de biens publics gérés par des privés ou appartenant à des privés suscite des critiques, surtout lorsqu’il s’agit de biens publics vitaux tels que l’eau, tout le monde admet cependant que les moyens publics ne suffisent pas pour financer tous les investissements liés aux infrastructures. L’adoption des Objectifs du Millénaire pour le développement, notamment de celui qui prévoit de réduire la pauvreté de moitié, a relancé le débat sur la place de l’économie privée dans la réduction de la pauvreté. D’aucuns pensent en effet que l’économie devrait jouer un rôle plus proactif pour améliorer la situation: meilleures conditions de vie pour les couches de population pauvres (croissance bénéficiant en priorité aux pauvres); respect des normes régissant les conditions de travail, l’environnement, les droits de l’homme; amélioration des termes de l’échange et plus grande responsabilité sociale des entreprises. Le Conseil fédéral souhaite intégrer davantage l’économie privée dans ses activités en faveur du développement, pour autant que cette intégration contribue à l’accomplissement de son mandat légal. Dans sa collaboration avec le secteur privé en vue du renforcement des synergies, la DDC part de quatre principes de politique de développement selon lesquels celle-ci doit: – viser une amélioration à long terme des conditions de vie des groupes de population défavorisés; – bénéficier davantage aux pauvres qu’aux autres groupes de la population; – impliquer de la part de la DDC des prestations conformes à son mandat et tenant compte de son expérience en matière de partenariat; – demeurer subsidiaire et ne pas fausser le marché. 4203

développement durable. La DDC appuie ces activités en fournissant, sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>,<br />

<strong>de</strong>s informations, <strong>de</strong>s conseils <strong>et</strong> <strong>de</strong>s contacts.<br />

4.4.3 Secteur économique <strong>et</strong> <strong>coopération</strong> au<br />

développement: un partenariat qui a le vent en poupe<br />

Ces dix <strong>de</strong>rnières années, <strong>la</strong> conception <strong>de</strong>s rôles <strong>de</strong> l’Etat, <strong>de</strong> l’économie privée <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> société civile s’est profondément modifiée: alors que l’on s’est essentiellement<br />

attaché, dans les années 80, à favoriser une ouverture <strong>de</strong> l’Etat – en tant qu’acteur<br />

principal, voire exclusif, <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>coopération</strong> au développement – envers <strong>la</strong> société<br />

civile, c’est le secteur privé qui a été amené, pour diverses raisons, à occuper une<br />

p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> plus en plus importante dans c<strong>et</strong>te <strong>coopération</strong> pendant les années 90. C<strong>et</strong>te<br />

évolution n’a rien eu <strong>de</strong> surprenant pour <strong>la</strong> <strong>coopération</strong> suisse au développement<br />

puisque <strong>la</strong> DDC col<strong>la</strong>bore <strong>de</strong>puis les années 70 avec le commerce suisse <strong>de</strong> tapis<br />

pour assurer un revenu <strong>et</strong> <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> subsistance suffisants à <strong>la</strong> communauté<br />

tibétaine vivant au Népal.<br />

La mo<strong>de</strong>stie <strong>de</strong>s rec<strong>et</strong>tes fiscales, le bas niveau <strong>de</strong>s taux d’investissement, l’inefficacité<br />

<strong>de</strong> l’administration <strong>et</strong> <strong>la</strong> corruption endémique qui règnent dans nombre <strong>de</strong> pays<br />

partenaires ont <strong>la</strong>rgement encouragé <strong>la</strong> privatisation <strong>de</strong>s services publics. Si <strong>la</strong><br />

discrétion, voire l’absence d’intervention, <strong>de</strong> l’Etat dans <strong>la</strong> réglementation <strong>de</strong> biens<br />

publics gérés par <strong>de</strong>s privés ou appartenant à <strong>de</strong>s privés suscite <strong>de</strong>s critiques, surtout<br />

lorsqu’il s’agit <strong>de</strong> biens publics vitaux tels que l’eau, tout le mon<strong>de</strong> adm<strong>et</strong> cependant<br />

que les moyens publics ne suffisent pas pour financer tous les investissements liés<br />

aux infrastructures.<br />

L’adoption <strong>de</strong>s Objectifs du Millénaire pour le développement, notamment <strong>de</strong> celui<br />

qui prévoit <strong>de</strong> réduire <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é <strong>de</strong> moitié, a re<strong>la</strong>ncé le débat sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> l’économie<br />

privée dans <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é. D’aucuns pensent en eff<strong>et</strong> que l’économie<br />

<strong>de</strong>vrait jouer un rôle plus proactif pour améliorer <strong>la</strong> situation: meilleures<br />

conditions <strong>de</strong> vie pour les couches <strong>de</strong> popu<strong>la</strong>tion pauvres (croissance bénéficiant en<br />

priorité aux pauvres); respect <strong>de</strong>s normes régissant les conditions <strong>de</strong> travail,<br />

l’environnement, les droits <strong>de</strong> l’homme; amélioration <strong>de</strong>s termes <strong>de</strong> l’échange <strong>et</strong><br />

plus gran<strong>de</strong> responsabilité sociale <strong>de</strong>s entreprises.<br />

Le Conseil fédéral souhaite intégrer davantage l’économie privée dans ses activités<br />

en faveur du développement, pour autant que c<strong>et</strong>te intégration contribue à l’accomplissement<br />

<strong>de</strong> son mandat légal. Dans sa col<strong>la</strong>boration avec le secteur privé en vue<br />

du renforcement <strong>de</strong>s synergies, <strong>la</strong> DDC part <strong>de</strong> quatre principes <strong>de</strong> politique <strong>de</strong><br />

développement selon lesquels celle-ci doit:<br />

– viser une amélioration à long terme <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion défavorisés;<br />

– bénéficier davantage aux pauvres qu’aux autres groupes <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion;<br />

– impliquer <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> <strong>la</strong> DDC <strong>de</strong>s prestations conformes à son mandat <strong>et</strong><br />

tenant compte <strong>de</strong> son expérience en matière <strong>de</strong> partenariat;<br />

– <strong>de</strong>meurer subsidiaire <strong>et</strong> ne pas fausser le marché.<br />

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