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grammes de développement. Au total, la DDC confie à des ONG suisses 25 à 30 % des activités relevant de la coopération au développement et met ainsi à profit leurs capacités opérationnelles et leur expérience. En 2001, les ONG suisses ont consacré environ 522,9 millions de francs à l’aide au développement dans les pays du Sud et de l’Est. Ce montant comprend les sommes investies par les œuvres d’entraide elles-mêmes, soit 333,4 millions de francs, ainsi que les contributions versées par les instances publiques (Confédération, cantons et communes), de l’ordre de 189,5 millions de francs. Dans le cadre de leurs programmes de développement, les ONG contribuent de façon importante au renforcement d’initiatives et de structures issues de la société civile des pays du Sud. Aussi la DDC favorise-t-elle, dans sa collaboration avec les ONG suisses, la complémentarité entre les acteurs gouvernementaux et ceux de la société civile. Mais cette collaboration et cette complémentarité ne remplacent nullement le partenariat direct entre la DDC et des ONG ou des organismes locaux de la société civile dans les pays du Sud. La DDC entend toutefois exploiter toute l’expérience accumulée et les avantages comparatifs des différents acteurs pour promouvoir l’interaction entre Etat et société civile dans le processus de développement. Dans les pays bénéficiaires, les ONG et leurs partenaires au sein de la société civile disposent souvent de possibilités d’action que les services de l’Etat n’ont pas. En entretenant des partenariats différenciés avec les organismes de l’Etat et de la société civile, la DDC peut, de son côté, contribuer à consolider la position des intervenants de la société civile tout en stabilisant le cadre étatique. Ces interactions à divers niveaux entre partenaires de l’Etat et de la société civile engendrent une plus-value en matière de développement qui se mesure à l’efficacité des activités menées par les différents acteurs. Les ONG actives et engagées sont d’une aide inestimable lorsqu’il s’agit d’ouvrir la voie à des approches novatrices et à des solutions nouvelles. Dans ce sens, les débats et confrontations actuels autour de la mondialisation représentent en outre pour la DDC une occasion de discussion ouverte avec ces acteurs sur les causes et sur les implications du phénomène. Désireuse d’élargir la plateforme du dialogue et de consolider ses alliances, la DDC souhaite intégrer les organisations de la société civile – en tant qu’intervenants critiques, voire dérangeants – dans une collaboration fondée sur un véritable partenariat. Les ONG continueront d’occuper une place de choix dans la coopération au développement si elles remplissent les conditions ci-après: – maintien de leur ancrage dans la société suisse; – aptitude à fournir un travail d’analyse fiable sur la politique de développement et à proposer des approches novatrices pour promouvoir un développement durable; – maintien ou établissement de structures transparentes, direction et gestion soumises à des contrôles rigoureux; – évaluation de leurs activités en fonction de leur efficacité et développement d’un management de la qualité. Les ONG prennent ces exigences au sérieux, s’efforcent de les remplir au mieux et les intègrent dans leurs échanges avec la DDC. 4200

Universités, hautes écoles et centres de compétences L’orientation stratégique et pratique de la coopération au développement et nombre de ses méthodes et instruments ne sont pas seulement le résultat de l’expérience accumulée au cours des décennies, mais aussi des échanges permanents que les organismes de développement entretiennent avec les institutions et les milieux académiques. Rien de surprenant à cela puisque le savoir, l’accès au savoir et la capacité d’assimiler et d’appliquer des connaissances scientifiques à des fins précises, constituent des facteurs clés pour mettre les pays en développement en mesure de progresser sur la voie d’un développement durable, surtout à l’ère de la mondialisation. Aussi bien dans le cadre de ses propres activités que dans celui de la politique de la Suisse en matière de science et de recherche, la DDC s’efforce de promouvoir des capacités de recherche et d’autres capacités scientifiques dans les pays en développement, de contribuer à l’acquisition, à la diffusion et à l’application de connaissances fondamentales utiles au développement, ainsi que de susciter la conclusion de partenariats de recherche entre les milieux scientifiques suisses, d’une part, et ceux des pays du Sud et de l’Est, d’autre part. La DDC veille par ailleurs à expliquer à l’opinion publique suisse, ainsi qu’aux milieux politiques et scientifiques, à quel point le transfert de savoir et la coopération scientifique sont cruciaux, non seulement pour les pays en développement mais aussi pour les instituts suisses de recherche. Les activités dans ce secteur comprennent le versement de contributions (de l’ordre de 47,5 millions de francs par an) et l’attribution de mandats (pour environ 8 millions de francs par an) à divers instituts nationaux ou internationaux de recherche et de formation, des contributions à la conclusion de partenariats de recherche (dont une partie en collaboration avec le Fonds national suisse de la recherche scientifique [FNS], avec l’EPF de Lausanne ou avec certaines hautes écoles spécialisées), ainsi que des contributions et des mandats à des instituts suisses de recherche et de formation (EPF de Zurich, Institut tropical suisse et universités cantonales). La DDC participe par ailleurs à un pôle de recherche national axé sur les pays en développement, intitulé «Nord-Sud: Partenariats de recherche pour un allègement des syndromes du changement global» (PRN Nord-Sud). Le FNS et la DDC cofinancent ce programme à raison de 14,5 millions de francs chacun pour la phase allant de 2001 à 2005, tandis que les instituts suisses de recherche impliqués dans les activités y contribuent à raison de quelque 4 millions de francs au total. Le PRN Nord-Sud devrait se poursuivre jusqu’en 2010. Pour terminer, la DDC collabore avec des centres dits de compétences, c’est-à-dire des organismes et des instituts qui disposent de compétences et de capacités particulières dans certains domaines thématiques, techniques ou méthodologiques. Il peut s’agir aussi bien d’entreprises du secteur privé (des sociétés-conseils p. ex.), que d’organisations sans but lucratif (fondations ou instituts universitaires p. ex.) ou de particuliers. Pour bénéficier de leurs compétences et de leurs capacités, qui reposent souvent sur une longue expérience en matière de développement, la DDC leur confie des mandats. Voici quelques domaines couverts par ce type de mandats: conseils techniques (backstopping), formation et perfectionnement pour le personnel de la DDC ou d’organisations partenaires, conception et production d’instruments (outils de travail, matériel didactique, etc.), transfert de tâches non stratégiques (centres de documentation, maintenance de sites Internet, p. ex.), analyses et évaluations externes. La formulation des exigences et des mandats adressés aux centres de compéten- 4201

grammes <strong>de</strong> développement. Au total, <strong>la</strong> DDC confie à <strong>de</strong>s ONG suisses 25 à 30 %<br />

<strong>de</strong>s activités relevant <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>coopération</strong> au développement <strong>et</strong> m<strong>et</strong> ainsi à profit leurs<br />

capacités opérationnelles <strong>et</strong> leur expérience. En 2001, les ONG suisses ont consacré<br />

environ 522,9 millions <strong>de</strong> francs à l’ai<strong>de</strong> au développement dans les pays du Sud<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Est. Ce montant comprend les sommes investies par les œuvres d’entrai<strong>de</strong><br />

elles-mêmes, soit 333,4 millions <strong>de</strong> francs, ainsi que les contributions versées par<br />

les instances publiques (Confédération, cantons <strong>et</strong> communes), <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 189,5<br />

millions <strong>de</strong> francs.<br />

Dans le cadre <strong>de</strong> leurs programmes <strong>de</strong> développement, les ONG contribuent <strong>de</strong><br />

façon importante au renforcement d’initiatives <strong>et</strong> <strong>de</strong> structures issues <strong>de</strong> <strong>la</strong> société<br />

civile <strong>de</strong>s pays du Sud. Aussi <strong>la</strong> DDC favorise-t-elle, dans sa col<strong>la</strong>boration avec les<br />

ONG suisses, <strong>la</strong> complémentarité entre les acteurs gouvernementaux <strong>et</strong> ceux <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

société civile. Mais c<strong>et</strong>te col<strong>la</strong>boration <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te complémentarité ne remp<strong>la</strong>cent<br />

nullement le partenariat direct entre <strong>la</strong> DDC <strong>et</strong> <strong>de</strong>s ONG ou <strong>de</strong>s organismes locaux<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> société civile dans les pays du Sud. La DDC entend toutefois exploiter toute<br />

l’expérience accumulée <strong>et</strong> les avantages comparatifs <strong>de</strong>s différents acteurs pour<br />

promouvoir l’interaction entre Etat <strong>et</strong> société civile dans le processus <strong>de</strong> développement.<br />

Dans les pays bénéficiaires, les ONG <strong>et</strong> leurs partenaires au sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> société<br />

civile disposent souvent <strong>de</strong> possibilités d’action que les services <strong>de</strong> l’Etat n’ont pas.<br />

En entr<strong>et</strong>enant <strong>de</strong>s partenariats différenciés avec les organismes <strong>de</strong> l’Etat <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

société civile, <strong>la</strong> DDC peut, <strong>de</strong> son côté, contribuer à consoli<strong>de</strong>r <strong>la</strong> position <strong>de</strong>s<br />

intervenants <strong>de</strong> <strong>la</strong> société civile tout en stabilisant le cadre étatique. Ces interactions<br />

à divers niveaux entre partenaires <strong>de</strong> l’Etat <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> société civile engendrent une<br />

plus-value en matière <strong>de</strong> développement qui se mesure à l’efficacité <strong>de</strong>s activités<br />

menées par les différents acteurs.<br />

Les ONG actives <strong>et</strong> engagées sont d’une ai<strong>de</strong> inestimable lorsqu’il s’agit d’ouvrir <strong>la</strong><br />

voie à <strong>de</strong>s approches novatrices <strong>et</strong> à <strong>de</strong>s solutions nouvelles. Dans ce sens, les débats<br />

<strong>et</strong> confrontations actuels autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> mondialisation représentent en outre pour <strong>la</strong><br />

DDC une occasion <strong>de</strong> discussion ouverte avec ces acteurs sur les causes <strong>et</strong> sur les<br />

implications du phénomène. Désireuse d’é<strong>la</strong>rgir <strong>la</strong> p<strong>la</strong>teforme du dialogue <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

consoli<strong>de</strong>r ses alliances, <strong>la</strong> DDC souhaite intégrer les organisations <strong>de</strong> <strong>la</strong> société<br />

civile – en tant qu’intervenants critiques, voire dérangeants – dans une col<strong>la</strong>boration<br />

fondée sur un véritable partenariat.<br />

Les ONG continueront d’occuper une p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> choix dans <strong>la</strong> <strong>coopération</strong> au développement<br />

si elles remplissent les conditions ci-après:<br />

– maintien <strong>de</strong> leur ancrage dans <strong>la</strong> société suisse;<br />

– aptitu<strong>de</strong> à fournir un travail d’analyse fiable sur <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> développement<br />

<strong>et</strong> à proposer <strong>de</strong>s approches novatrices pour promouvoir un développement<br />

durable;<br />

– maintien ou établissement <strong>de</strong> structures transparentes, direction <strong>et</strong> gestion<br />

soumises à <strong>de</strong>s contrôles rigoureux;<br />

– évaluation <strong>de</strong> leurs activités en fonction <strong>de</strong> leur efficacité <strong>et</strong> développement<br />

d’un management <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité.<br />

Les ONG prennent ces exigences au sérieux, s’efforcent <strong>de</strong> les remplir au mieux <strong>et</strong><br />

les intègrent dans leurs échanges avec <strong>la</strong> DDC.<br />

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