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Message concernant la continuation de la coopération technique et ...

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éintégration <strong>de</strong>s personnes à protéger en Bosnie-Herzégovine (10 000 r<strong>et</strong>ours) <strong>et</strong> au<br />

Kosovo (32 500 r<strong>et</strong>ours volontaires) tout d’abord, puis, plus récemment, en République<br />

fédérale <strong>de</strong> Yougos<strong>la</strong>vie (à présent Serbie <strong>et</strong> Monténégro) <strong>et</strong> en Macédoine.<br />

Tandis que l’Office fédéral <strong>de</strong>s réfugiés (ODR) assure <strong>la</strong> direction générale <strong>et</strong> le<br />

financement <strong>de</strong> ces programmes, <strong>la</strong> DDC se charge <strong>de</strong> <strong>la</strong> préparation <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s<br />

d’ai<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur réalisation sur p<strong>la</strong>ce. La col<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>s différents offices <strong>et</strong><br />

directions, ainsi que les contacts avec l’Organisation mondiale pour les migrations,<br />

est assurée par le Groupe directeur interdépartemental d’ai<strong>de</strong> au r<strong>et</strong>our. L’ODR<br />

dispose d’un crédit <strong>de</strong> programme spécialement prévu pour financer les programmes<br />

d’ai<strong>de</strong> au r<strong>et</strong>our.<br />

Les programmes <strong>de</strong>stinés à inciter les requérants d’asile déboutés en provenance<br />

principalement d’Afrique, du Moyen-Orient <strong>et</strong> d’Asie du Sud-Est à r<strong>et</strong>ourner<br />

volontairement chez eux ont rencontré moins <strong>de</strong> succès. D’une part, l’arrivée <strong>de</strong> ces<br />

requérants d’asile en Suisse n’a pas été aussi massive <strong>et</strong> rapi<strong>de</strong> que dans le cas <strong>de</strong>s<br />

réfugiés <strong>de</strong> <strong>la</strong> violence <strong>de</strong> Bosnie-Herzégovine <strong>et</strong> du Kosovo. Ils sont au contraire<br />

venus en Suisse seuls ou en p<strong>et</strong>its groupes, <strong>et</strong> leur arrivée s’étale sur une longue<br />

pério<strong>de</strong>. Certains d’entre eux rési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années dans notre pays <strong>et</strong> se sont<br />

préparés – contrairement aux réfugiés <strong>de</strong> <strong>la</strong> violence – à <strong>de</strong>meurer ici. Par ailleurs,<br />

l’expérience a montré qu’un rapatriement forcé doit être possible pour qu’un programme<br />

d’ai<strong>de</strong> au r<strong>et</strong>our ait <strong>de</strong>s chances <strong>de</strong> succès.<br />

La réadmission par un Etat <strong>de</strong> ses propres ressortissants lorsqu’ils n’ont pas obtenu<br />

d’autorisation <strong>de</strong> séjour <strong>de</strong> <strong>la</strong> part du pays où ils ont fui – qui correspond à une<br />

obligation <strong>de</strong> droit international – est un <strong>de</strong>s éléments à examiner dans le cadre <strong>de</strong>s<br />

re<strong>la</strong>tions entre Etats. Vouloir lier <strong>la</strong> <strong>coopération</strong> au développement avec les problèmes<br />

qui se posent dans ce domaine <strong>et</strong> <strong>la</strong> suspendre ou y m<strong>et</strong>tre un terme dans les<br />

Etats qui ne coopèrent pas <strong>de</strong> manière suffisante ou refusent <strong>de</strong> coopérer, n’est ni<br />

réaliste ni constructif. Les pays prioritaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>coopération</strong> suisse au développement<br />

ne sont souvent pas les pays d’origine <strong>de</strong>s mouvements migratoires. De plus,<br />

les contributions <strong>de</strong> <strong>la</strong> Suisse dans le domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>coopération</strong> au développement<br />

sont mo<strong>de</strong>stes sur le p<strong>la</strong>n international <strong>et</strong> ne représenteraient pas un poids suffisant<br />

pour contribuer <strong>de</strong> façon concrète à un changement d’attitu<strong>de</strong> du pays prioritaire<br />

concerné à l’égard <strong>de</strong> <strong>la</strong> question <strong>de</strong> <strong>la</strong> réadmission. Il faut du reste avoir à l’esprit<br />

qu’une rupture <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>coopération</strong> au développement peut conduire à une détérioration<br />

sérieuse <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions bi<strong>la</strong>térales <strong>et</strong> avoir également <strong>de</strong>s répercussions sur <strong>la</strong><br />

<strong>coopération</strong> en matière <strong>de</strong> migration. Dans un tel cas, le fait <strong>de</strong> soum<strong>et</strong>tre <strong>la</strong> <strong>coopération</strong><br />

au développement à <strong>de</strong>s conditions n’aurait pas l’eff<strong>et</strong> escompté. Pour <strong>de</strong>s<br />

raisons <strong>de</strong> politique extérieure, poser <strong>de</strong>s conditions ne présenterait pas non plus<br />

d’intérêt. De telles mesures frapperaient les couches défavorisées <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />

que l’on cherche à atteindre à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>coopération</strong> au développement, <strong>et</strong> non les<br />

autorités qui refusent <strong>la</strong> réadmission <strong>de</strong> leurs ressortissants.<br />

Il faut savoir que les pays dont provient <strong>la</strong> majeure partie <strong>de</strong>s requérants d’asile sont<br />

eux-mêmes <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> transit ou <strong>de</strong> <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s flux migratoires <strong>et</strong> qu’en tant<br />

que tels ils sont aussi confrontés à toute <strong>la</strong> complexité du problème actuel qu’est <strong>la</strong><br />

migration. Mais en plus ce sont essentiellement eux, <strong>et</strong> non pas les pays industrialisés,<br />

qui supportent <strong>la</strong> charge principale résultant <strong>de</strong> <strong>la</strong> migration. La solution vis-àvis<br />

<strong>de</strong> ces pays passe donc par <strong>de</strong>s approches visant un partenariat en matière <strong>de</strong><br />

politique <strong>de</strong> migrations, lui-même fondé sur une prise en compte réellement équilibrée<br />

<strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong>s parties concernées. La <strong>coopération</strong> au développement peut<br />

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