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internationale, selon lequel il incombe tout d’abord aux pays donateurs de se doter d’une politique globale cohérente en matière de développement s’ils veulent voir les autres Etats leur emboîter le pas. Cette exigence s’applique notamment à des domaines tels que la libéralisation du commerce, la lutte contre le blanchiment d’argent et la gestion responsable d’entreprises privées actives à l’échelle internationale. 3.2.3 Les institutions internationales de développement Les grands acteurs multilatéraux de la coopération au développement, c’est-à-dire les institutions spécialisées de l’ONU, les institutions financières de Bretton Woods ainsi que les banques régionales de développement soutiennent aujourd’hui sans réserve les Objectifs du Millénaire pour le développement. Ils ont en particulier réaffirmé cet appui à l’occasion de la Conférence de Monterrey. La Suisse et la communauté internationale souhaitent que les institutions multilatérales assument leurs tâches en travaillant de manière complémentaire et en se répartissant les rôles suivant leurs avantages comparatifs. Tandis que la Banque mondiale et les banques régionales de développement sont en mesure de mobiliser d’importants moyens financiers, de faire intervenir des consortiums d’aide mondiaux et de contribuer de manière décisive à la création d’un cadre macro-économique approprié, les institutions spécialisées de l’ONU fournissent des conseils politiques, assurent le suivi des efforts visant à réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement et renforcent les capacités de gestion des pays en développement. Ces dernières années, toute une série de nouveaux instruments visant à améliorer l’harmonisation et la coordination de la planification et de l’exécution d’opérations souvent complexes ont été créés. Les divers mécanismes multilatéraux d’analyse, de planification et de coordination, tels que les Documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP), les Cadres de développement intégré (CDI), les Bilans communs de pays (CCA) et les Plans-cadres des Nations Unies pour le développement (UNDAF), se réfèrent aujourd’hui presque tous aux Objectifs du Millénaire pour le développement. Les participants à la Conférence de Monterrey ont en outre émis le souhait que l’on accorde plus d’importance à l’évaluation des résultats des efforts de développement. La Banque mondiale a déjà entrepris de travaux d’envergure dans ce sens, mais ceux-ci ne pourront aboutir qu’à condition que les pays en développement puissent aussi se doter des capacités d’évaluation nécessaires. Bien que des progrès aient été réalisés ces dernières années, de nombreuses améliorations sont encore possibles, surtout en ce qui concerne la coordination et la répartition des tâches entre les différentes institutions internationales, l’harmonisation de leurs instruments ainsi que l’efficacité des prestations de développement fournies par les différents acteurs. L’augmentation des parts de l’Association internationale de développement (AID) destinées à des aides non remboursables a soulevé des questions de fond sur la complémentarité au sein du système international. En dehors des institutions multilatérales mentionnées ici, de nouveaux réseaux thématiques à caractère quasi multilatéral ne cessent de se tisser. Si cette évolution est positive en soi, car elle permet de concentrer le dialogue sur des sujets précis, elle risque cependant de trop fractionner les efforts. La Suisse préconise donc un système multilatéral fort fondé sur la répartition des tâches ainsi que, dans les cas où elle apporte des avantages indéniables, une ouverture prudente pouvant aller jusqu’à de nouvelles formes de dialogue. 4174

3.3 Conclusion: contribution de la Suisse à un partenariat mondial pour le développement durable Les divers efforts consentis ces dernières années par la communauté internationale montrent que l’on ne pourra relever les défis actuels qu’en mettant en place un véritable partenariat mondial pour le développement durable. Les débats les plus récents ont mis en évidence les domaines et les objectifs qui occupent une place prépondérante dans la politique de développement. Les voici: Nouvelles perspectives – Acquérir une compréhension approfondie des interdépendances entres les trois piliers du développement durable, à savoir la société, l’économie et l’environnement; aborder la pauvreté en tant que problème multidimensionnel; analyser la signification que revêt le développement pour la sécurité et la paix. – Reconnaître la réduction de la pauvreté et de la faim (notamment dans les pays en développement) et la modification des modèles de production et de consommation non durables (en particulier dans les pays industrialisés) comme les objectifs suprêmes et les conditions indispensables d’un développement durable et de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. – Centrer davantage les efforts internationaux de développement sur les pays les moins développés et sur leur intégration au marché mondial. Importance cruciale des conditions-cadres politiques (sur le plan national) – Reconnaître l’importance du rôle que jouent les conditions-cadres politiques et institutionnelles pour le développement et la réduction de la pauvreté dans les pays en développement, dans le contexte national et local, en particulier en milieu urbain. – Favoriser une bonne gestion des affaires publiques, la démocratie et le respect des droits de l’homme en tant que conditions pour le développement et l’élimination des causes politico-institutionnelles de la pauvreté. – Renforcer le rôle des acteurs non gouvernementaux et des structures décentralisées (sociétés civiles, médias, secteur privé, structures gouvernementales décentralisées) dans la politique de développement. – Promouvoir l’accès aux ressources productives telles que la terre et l’eau, ainsi que leur protection; promouvoir l’accès à l’emploi, aux services financiers, à l’éducation et à la santé. – Encourager l’égalité entre hommes et femmes. Priorités thématiques et sectorielles de la coopération au développement sur le plan national – Privilégier les secteurs clés d’une politique de développement axée sur la réduction de la pauvreté: approvisionnement en eau/assainissement, énergie, santé, agriculture et biodiversité. 4175

internationale, selon lequel il incombe tout d’abord aux pays donateurs <strong>de</strong> se doter<br />

d’une politique globale cohérente en matière <strong>de</strong> développement s’ils veulent voir les<br />

autres Etats leur emboîter le pas. C<strong>et</strong>te exigence s’applique notamment à <strong>de</strong>s domaines<br />

tels que <strong>la</strong> libéralisation du commerce, <strong>la</strong> lutte contre le b<strong>la</strong>nchiment d’argent <strong>et</strong><br />

<strong>la</strong> gestion responsable d’entreprises privées actives à l’échelle internationale.<br />

3.2.3 Les institutions internationales <strong>de</strong> développement<br />

Les grands acteurs multi<strong>la</strong>téraux <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>coopération</strong> au développement, c’est-à-dire<br />

les institutions spécialisées <strong>de</strong> l’ONU, les institutions financières <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>ton Woods<br />

ainsi que les banques régionales <strong>de</strong> développement soutiennent aujourd’hui sans<br />

réserve les Objectifs du Millénaire pour le développement. Ils ont en particulier<br />

réaffirmé c<strong>et</strong> appui à l’occasion <strong>de</strong> <strong>la</strong> Conférence <strong>de</strong> Monterrey. La Suisse <strong>et</strong> <strong>la</strong><br />

communauté internationale souhaitent que les institutions multi<strong>la</strong>térales assument<br />

leurs tâches en travail<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> manière complémentaire <strong>et</strong> en se répartissant les rôles<br />

suivant leurs avantages comparatifs. Tandis que <strong>la</strong> Banque mondiale <strong>et</strong> les banques<br />

régionales <strong>de</strong> développement sont en mesure <strong>de</strong> mobiliser d’importants moyens<br />

financiers, <strong>de</strong> faire intervenir <strong>de</strong>s consortiums d’ai<strong>de</strong> mondiaux <strong>et</strong> <strong>de</strong> contribuer <strong>de</strong><br />

manière décisive à <strong>la</strong> création d’un cadre macro-économique approprié, les institutions<br />

spécialisées <strong>de</strong> l’ONU fournissent <strong>de</strong>s conseils politiques, assurent le suivi <strong>de</strong>s<br />

efforts visant à réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement <strong>et</strong> renforcent<br />

les capacités <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s pays en développement. Ces <strong>de</strong>rnières années, toute<br />

une série <strong>de</strong> nouveaux instruments visant à améliorer l’harmonisation <strong>et</strong> <strong>la</strong> coordination<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’exécution d’opérations souvent complexes ont été<br />

créés. Les divers mécanismes multi<strong>la</strong>téraux d’analyse, <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nification <strong>et</strong> <strong>de</strong> coordination,<br />

tels que les Documents <strong>de</strong> stratégie pour <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é<br />

(DSRP), les Cadres <strong>de</strong> développement intégré (CDI), les Bi<strong>la</strong>ns communs <strong>de</strong> pays<br />

(CCA) <strong>et</strong> les P<strong>la</strong>ns-cadres <strong>de</strong>s Nations Unies pour le développement (UNDAF), se<br />

réfèrent aujourd’hui presque tous aux Objectifs du Millénaire pour le développement.<br />

Les participants à <strong>la</strong> Conférence <strong>de</strong> Monterrey ont en outre émis le souhait<br />

que l’on accor<strong>de</strong> plus d’importance à l’évaluation <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong>s efforts <strong>de</strong> développement.<br />

La Banque mondiale a déjà entrepris <strong>de</strong> travaux d’envergure dans ce<br />

sens, mais ceux-ci ne pourront aboutir qu’à condition que les pays en développement<br />

puissent aussi se doter <strong>de</strong>s capacités d’évaluation nécessaires.<br />

Bien que <strong>de</strong>s progrès aient été réalisés ces <strong>de</strong>rnières années, <strong>de</strong> nombreuses améliorations<br />

sont encore possibles, surtout en ce qui concerne <strong>la</strong> coordination <strong>et</strong> <strong>la</strong> répartition<br />

<strong>de</strong>s tâches entre les différentes institutions internationales, l’harmonisation <strong>de</strong><br />

leurs instruments ainsi que l’efficacité <strong>de</strong>s prestations <strong>de</strong> développement fournies<br />

par les différents acteurs. L’augmentation <strong>de</strong>s parts <strong>de</strong> l’Association internationale<br />

<strong>de</strong> développement (AID) <strong>de</strong>stinées à <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s non remboursables a soulevé <strong>de</strong>s<br />

questions <strong>de</strong> fond sur <strong>la</strong> complémentarité au sein du système international. En<br />

<strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s institutions multi<strong>la</strong>térales mentionnées ici, <strong>de</strong> nouveaux réseaux thématiques<br />

à caractère quasi multi<strong>la</strong>téral ne cessent <strong>de</strong> se tisser. Si c<strong>et</strong>te évolution est<br />

positive en soi, car elle perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> concentrer le dialogue sur <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>s précis, elle<br />

risque cependant <strong>de</strong> trop fractionner les efforts. La Suisse préconise donc un système<br />

multi<strong>la</strong>téral fort fondé sur <strong>la</strong> répartition <strong>de</strong>s tâches ainsi que, dans les cas où<br />

elle apporte <strong>de</strong>s avantages indéniables, une ouverture pru<strong>de</strong>nte pouvant aller jusqu’à<br />

<strong>de</strong> nouvelles formes <strong>de</strong> dialogue.<br />

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