Message concernant la continuation de la coopération technique et ...

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pluridisciplinaires, composées par exemple de techniciens et de spécialistes de la gestion et du développement institutionnel. La DDC a par conséquent étendu considérablement le cercle des exécutants et des institutions partenaires. Sociétés de consultants privés, instituts universitaires et autres organismes investis de tâches publiques ont ainsi complété le travail des œuvres d’entraide, lesquelles restent toutefois des partenaires importants de la coopération suisse au développement. A1.3 La coopération multilatérale au développement L’accélération subie ces dernières années par le processus de mondialisation a considérablement augmenté le besoin de coopération multilatérale et d’harmonisation dans ce domaine. Il est devenu encore plus important de participer aux institutions et aux organismes multilatéraux, comme le constate le rapport du Conseil fédéral sur la politique extérieure. La Suisse a contribué activement à façonner la coopération multilatérale, et en a assumé sa part. La participation de la Suisse notamment au Sommet social mondial de Genève (juin 2000) et à la Conférence internationale sur le financement du développement de Monterrey (mars 2002) a constitué un événement majeur de la coopération multilatérale au développement. Avec l’implication de la société civile et du secteur privé dans les tâches de développement, ces rencontres ont donné des impulsions importantes pour l’avenir de la coopération internationale, dans le sens d’une ouverture à ces milieux. D’autres manifestations capitales ont été les conférences de suivi, dont le Sommet mondial pour les enfants et la Conférence mondiale sur les femmes à New York (Pékin+5), la Conférence sur le commerce et le développement à Doha, et surtout le Sommet mondial pour le développement durable à Johannesburg (Rio+10). Autres thèmes importants dans le contexte multilatéral: les technologies de l’information et de la communication, les biens publics globaux – devenus un critère central de la politique de développement – et la création du Fonds global de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (GFATM). (Voir aussi ch. 5.3.5) L’ordonnance du 12 décembre 1977 concernant la coopération au développement et l’aide humanitaire internationales21 fait de l’aide financière multilatérale une tâche commune de la DDC et du seco. Le Conseil fédéral a confirmé cette compétence commune en 1997 dans le cadre de la réforme du gouvernement et de l’administration (Nove Due). La DDC et le seco ont élaboré sur cette base un système de coopération thématique, comprenant une répartition des tâches et des organes de coordination appropriés. L’expérience montre que le modèle choisi fonctionne, mais qu’il est exigeant: les deux offices doivent faire preuve de souplesse pour assurer, en particulier, une gestion efficace des relations avec les institutions financières internationales. 21 RS 974.01. 4274

A1.3.1 La coopération avec les Nations Unies L’événement le plus important de la période sous revue a été l’adhésion officielle de la Suisse aux Nations Unies le 10 septembre 2002. En sa qualité de membre à part entière, elle apporte depuis lors son expérience de la coopération bilatérale et multilatérale dans les organes centraux du système onusien, et participe activement aux prises de décision. Cela revêt une importance toute particulière pour la DDC dans la mesure où une part croissante de ces décisions ont des incidences politiques capitales sur le développement; beaucoup de ces résolutions concernent des fonds ou des programmes de l’ONU, ainsi que des organisations spécialisées dont la Suisse fait partie depuis longtemps et avec lesquelles la DDC travaille de longue date. Dans le cadre de la coopération institutionnelle, la Section Affaires multilatérales de la DDC a participé concrètement, ces dernières années, à la réforme du système de l’ONU dans le domaine du développement. Il s’agissait avant tout d’améliorer la coordination nationale des activités de développement menées par les institutions de l’ONU. La Suisse s’est employée à promouvoir la création d’un instrument d’analyse (Bilan commun de pays ou Common Country Assessment, CCA) et d’un instrument de planification (Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement ou United Nations Development Assistance Framework, UNDAF) pour les activités opérationnelles de l’ONU dans les différents pays d’intervention. Ces deux instruments ont fait leurs preuves et continuent d’être utilisés à ce jour. Renforcer les prérogatives du coordonnateur résident (UN Resident Coordinator) – en principe le plus haut représentant des Nations Unies dans un pays – était une autre priorité de la Suisse. Celle-ci s’est engagée par ailleurs en faveur d’une gestion axée sur les résultats, en vue d’accroître l’efficacité des activités de développement. Dans ce contexte, les principales organisations partenaires de la Suisse ont été le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). A1.3.2 La coopération avec les institutions de Bretton Woods (IBW) La Suisse a pu commémorer en 2002 le dixième anniversaire de son adhésion aux institutions de Bretton Woods, ce qui a donné lieu à diverses activités – notamment une visite en Suisse de J. Wolfensohn, directeur de la Banque mondiale. Un bilan succinct montre que la Suisse, à la tête de son groupe de vote, a su participer efficacement au dialogue sur de nombreux sujets. Elle a contribué sur certains points à la réforme de la Banque mondiale et à sa réorientation explicite vers la réduction de la pauvreté. En sa qualité de copropriétaire des institutions financières internationales, la Suisse poursuivra à l’avenir ses efforts pour accroître l’efficacité de ces institutions. Les crises financières qui ont sévi ces dernières années en Asie, en Russie et en Amérique du Sud ont relancé le débat sur le rôle et les instruments du FMI et de la Banque mondiale. Les critiques émises à l’encontre des institutions de Bretton Woods ne sont pas près de s’apaiser. Constituée par le Congrès des Etats-Unis, la Commission Meltzer (du nom de son président) a présenté début 2000 un rapport 4275

A1.3.1 La <strong>coopération</strong> avec les Nations Unies<br />

L’événement le plus important <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> sous revue a été l’adhésion officielle <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> Suisse aux Nations Unies le 10 septembre 2002. En sa qualité <strong>de</strong> membre à part<br />

entière, elle apporte <strong>de</strong>puis lors son expérience <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>coopération</strong> bi<strong>la</strong>térale <strong>et</strong> multi<strong>la</strong>térale<br />

dans les organes centraux du système onusien, <strong>et</strong> participe activement aux<br />

prises <strong>de</strong> décision. Ce<strong>la</strong> revêt une importance toute particulière pour <strong>la</strong> DDC dans <strong>la</strong><br />

mesure où une part croissante <strong>de</strong> ces décisions ont <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nces politiques capitales<br />

sur le développement; beaucoup <strong>de</strong> ces résolutions concernent <strong>de</strong>s fonds ou <strong>de</strong>s<br />

programmes <strong>de</strong> l’ONU, ainsi que <strong>de</strong>s organisations spécialisées dont <strong>la</strong> Suisse fait<br />

partie <strong>de</strong>puis longtemps <strong>et</strong> avec lesquelles <strong>la</strong> DDC travaille <strong>de</strong> longue date.<br />

Dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>coopération</strong> institutionnelle, <strong>la</strong> Section Affaires multi<strong>la</strong>térales <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> DDC a participé concrètement, ces <strong>de</strong>rnières années, à <strong>la</strong> réforme du système <strong>de</strong><br />

l’ONU dans le domaine du développement. Il s’agissait avant tout d’améliorer <strong>la</strong><br />

coordination nationale <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> développement menées par les institutions <strong>de</strong><br />

l’ONU. La Suisse s’est employée à promouvoir <strong>la</strong> création d’un instrument d’analyse<br />

(Bi<strong>la</strong>n commun <strong>de</strong> pays ou Common Country Assessment, CCA) <strong>et</strong> d’un instrument<br />

<strong>de</strong> p<strong>la</strong>nification (P<strong>la</strong>n-cadre <strong>de</strong>s Nations Unies pour l’ai<strong>de</strong> au développement<br />

ou United Nations Development Assistance Framework, UNDAF) pour les<br />

activités opérationnelles <strong>de</strong> l’ONU dans les différents pays d’intervention. Ces <strong>de</strong>ux<br />

instruments ont fait leurs preuves <strong>et</strong> continuent d’être utilisés à ce jour. Renforcer<br />

les prérogatives du coordonnateur rési<strong>de</strong>nt (UN Resi<strong>de</strong>nt Coordinator) – en principe<br />

le plus haut représentant <strong>de</strong>s Nations Unies dans un pays – était une autre priorité <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> Suisse. Celle-ci s’est engagée par ailleurs en faveur d’une gestion axée sur les<br />

résultats, en vue d’accroître l’efficacité <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> développement.<br />

Dans ce contexte, les principales organisations partenaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> Suisse ont été le<br />

Programme <strong>de</strong>s Nations Unies pour le développement (PNUD), le Fonds <strong>de</strong>s<br />

Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) <strong>et</strong> le Fonds <strong>de</strong>s Nations Unies pour <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion (FNUAP).<br />

A1.3.2 La <strong>coopération</strong> avec les institutions<br />

<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>ton Woods (IBW)<br />

La Suisse a pu commémorer en 2002 le dixième anniversaire <strong>de</strong> son adhésion aux<br />

institutions <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>ton Woods, ce qui a donné lieu à diverses activités – notamment<br />

une visite en Suisse <strong>de</strong> J. Wolfensohn, directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Banque mondiale. Un bi<strong>la</strong>n<br />

succinct montre que <strong>la</strong> Suisse, à <strong>la</strong> tête <strong>de</strong> son groupe <strong>de</strong> vote, a su participer efficacement<br />

au dialogue sur <strong>de</strong> nombreux suj<strong>et</strong>s. Elle a contribué sur certains points à <strong>la</strong><br />

réforme <strong>de</strong> <strong>la</strong> Banque mondiale <strong>et</strong> à sa réorientation explicite vers <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

pauvr<strong>et</strong>é. En sa qualité <strong>de</strong> copropriétaire <strong>de</strong>s institutions financières internationales,<br />

<strong>la</strong> Suisse poursuivra à l’avenir ses efforts pour accroître l’efficacité <strong>de</strong> ces institutions.<br />

Les crises financières qui ont sévi ces <strong>de</strong>rnières années en Asie, en Russie <strong>et</strong> en<br />

Amérique du Sud ont re<strong>la</strong>ncé le débat sur le rôle <strong>et</strong> les instruments du FMI <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Banque mondiale. Les critiques émises à l’encontre <strong>de</strong>s institutions <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>ton<br />

Woods ne sont pas près <strong>de</strong> s’apaiser. Constituée par le Congrès <strong>de</strong>s Etats-Unis, <strong>la</strong><br />

Commission Meltzer (du nom <strong>de</strong> son prési<strong>de</strong>nt) a présenté début 2000 un rapport<br />

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