Faire campagne en ville - L'agriculture urbaine en Atrique de I'Est
Faire campagne en ville - L'agriculture urbaine en Atrique de I'Est Faire campagne en ville - L'agriculture urbaine en Atrique de I'Est
L Chapitre 4 Kenya1 L'agriculture urbaine au Kenya Diana Lee-Smith et Pyar AU Memon a culture et l'elevage sont repandus dans les villes d'Afrique. En juxtaposition spatiale avec d'autres activitds urbaines et en rivalité avec elles pour le sol, le travail et les ressources, l'agriculture urbaine apporte une contribution essentielle a l'économie domestique des pauvres des villes. Cette agriculture a beau étre presque omnipresente, elle reste pour ainsi dire s invisible s. Encore récemment, les universitaires et les planificateurs n'en tenaient generalement pas compte et ce, parce qu'on ne considere pas comme trés importantes les productions de subsistance qui ont pour cadre l'dconomie domestique. Cet article analyse les caracteristiques de l'agriculture urbaine au Kenya dans un cadre conceptuel et socio-économique plus large, et se fonde sur une enquete rCcente de l'Institut Mazingira ( Lee-Smith et a!., 1987 ) qui a porte sur les aliments et les combustibles, les deux principaux éléments de l'economie domestique africaine. Nous ne nous attacherons cependant qu'au volet alimentation s de cette enquete, c'est-a-dire a la culture et a l'elevage. L'article fait ressortir l'importance d'intégrer cet aspect notable des rdalites de la ville a la theorie urbaine et pose aussi des questions sur les politiques de développement urbain durable. 1. Une version de cette étude a paru dans Ia Revue canadienne des etudes africaines vol. 27, no 1, 1993 ). Nous reproduisons Ic document avec la permission de l'Association canadienne des etudes afncaines.
80 / Faire campagne en yule Questions d'ordre conceptuel Une étude de l'agriculture urbaine soulève de nombreuses questions de théorie et de politiques. Le cadre conceptuel de cette agriculture est celui de la comprehension du secteur parallele et touche egalement en grande partie a la question du role des femmes dans les villes du Tiers-Monde. Dans les etudes spécialisees consacrées aux villes d'Afrique, on exclut pour ainsi dire l'agriculture urbaine de la definition du secteur parallele. On le fait méme si cette agriculture partage un certain nombre de carac- teristiques des autres éléments de l'economie parallele, qu'il s'agisse de facilité d'acces, de recours aux ressources indigenes, de technologies a petite échelle, de forte utilisation de et d'adaptation, d'absence de formation dirigee ou de non-reglementation des marches (OIl, 1972). Aspect plus important, les specialistes de l'école de la dependance critiquent le modele > de la separation des secteurs parallele et officiel de l'economie urbaine, qui implicitement ou explicitement erige le secteur parallele en reméde au chOmage urbain. Un certain nombre de critiques sont d'avis que ce secteur ne peut relever le niveau de vie de ses agents, puisque les liens entre secteur officiel et secteur parallele se caractérisent par la dependance de ce dernier et son besoin de subvention ( Gerry, 1979). Le debat entre l'orientation dualisme et l'orientation dependance se fait en partie autour de la question de savoir si le secteur parallele ou les petites entreprises commerciales ont une capacite de croissance et, de ce fait, peuvent apporter une contri- bution économique ou s'il s'agit là d'elements foncièrement parasites et passagers (Moser, 1978, 1984). Onjuge rarement l'agriculture urbaine digne d'examen dans le contexte de ce debat, parce qu'on y voit une activite de subsistance. Comme on le dira dans la prochaine étude de cas, cette vue est valable, 77 % des agriculteurs urbains du Kenya produisant entièrement a des fins d'autoconsommation. L'importante question est de savoir si on doit ecarter ces activites de subsistance, qu'exercent principalement des femmes, parce qu'elles seraient de peu d'interët et sans importance economique.
- Page 43 and 44: 28 / Faire campagne en yule modifie
- Page 46 and 47: L Chapitre 2 Tanzanie Qui sont les
- Page 48 and 49: Information de base Chapitre 2 Tanz
- Page 50 and 51: Chapitre 2 Tanzanie / 35 l'agricult
- Page 52 and 53: Chapitre 2 Tanzanie / 37 Tableau 2.
- Page 54 and 55: Chapitre 2 Tanzanie / 39 Tableau 5.
- Page 56 and 57: Chapitre 2 Tanzanie / 41 les agricu
- Page 58 and 59: Chapitre 2 Tanzanie / 43 Tableau 10
- Page 60 and 61: Chapitre 2 Tanzanie / 45 sur les 10
- Page 62 and 63: Chapitre 2 Tanzanie / 47 Caractéri
- Page 64 and 65: Chapitre 2 Tanzanie / 49 On peut so
- Page 66 and 67: Chapitre 2 Tanzanie / 51 Cette parc
- Page 68 and 69: Chapitre 2 Tanzanie / 53 Tableau 19
- Page 70: Chapitre 2 Tanzanie / 55 alimentair
- Page 73 and 74: 58 / Faire campagne en yule Cette g
- Page 75 and 76: 60 / Faire campagne en yule D'aprè
- Page 77 and 78: 62 / Faire campagne en yule Menages
- Page 79 and 80: 64 / Faire campagne en yule de la z
- Page 81 and 82: 66 / Faire campagne en yule rémun
- Page 83 and 84: 68 / Faire campagne en yule Kampala
- Page 85 and 86: 70 / Faire campagne en yule envujjo
- Page 87 and 88: 72 / Faire campagne en yule d'exclu
- Page 89 and 90: 74 / Faire campagne en yule du so!
- Page 91 and 92: 76 / Faire campagne en yule On ne s
- Page 96 and 97: Chapitre 4 Kenya / 81 Dans bien des
- Page 98 and 99: Chapitre 4 Kenya / 83 Les villes on
- Page 100 and 101: Chapitre 4 Kenya / 85 moindre quali
- Page 102 and 103: Chapitre 4 Kenya / 87 Un grand pota
- Page 104 and 105: Chapitre 4 Kenya / 89 parents. Une
- Page 106 and 107: Chapitre 4 Kenya / 91 Tableau 2. Fo
- Page 108 and 109: Chapitre 4 Kenya I 93 les Kenyans d
- Page 110 and 111: Chapitre 4 Kenya / 95 exercées par
- Page 112: Chapitre 4 Kenya / 97 du territoire
- Page 115 and 116: 100 / Faire campagne en yule prospe
- Page 117 and 118: 102 / Faire campagne en yule La Liv
- Page 119 and 120: 104 / Faire campagne en yule attire
- Page 121 and 122: 106 / Faire campagne en yule l'impo
- Page 123 and 124: 108 / Faire campagne en yule d'eau
- Page 125 and 126: 110 / Faire campagne en yule plus l
- Page 127 and 128: 112 / Faire campagne en yule la per
- Page 129 and 130: 114 / Faire campagne en yule l'hect
- Page 131 and 132: 116/ Faire campagne en yule On ne p
- Page 133 and 134: 118/ Faire campagne en yule des pla
- Page 136 and 137: p Chapitre 6 Conclusion L'agricultu
- Page 138 and 139: Chapitre 6 Conclusion / 123 Beaucou
- Page 140 and 141: Chapitre 6 Conclusion / 125 nourrit
- Page 142 and 143: Chapitre 6 Conclusion / 127 Les agr
80 / <strong>Faire</strong> <strong>campagne</strong> <strong>en</strong> yule<br />
Questions d'ordre conceptuel<br />
Une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'agriculture <strong>urbaine</strong> soulève <strong>de</strong> nombreuses questions <strong>de</strong><br />
théorie et <strong>de</strong> politiques. Le cadre conceptuel <strong>de</strong> cette agriculture est celui<br />
<strong>de</strong> la compreh<strong>en</strong>sion du secteur parallele et touche egalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> gran<strong>de</strong><br />
partie a la question du role <strong>de</strong>s femmes dans les <strong>ville</strong>s du Tiers-Mon<strong>de</strong>.<br />
Dans les etu<strong>de</strong>s spécialisees consacrées aux <strong>ville</strong>s d'Afrique, on exclut<br />
pour ainsi dire l'agriculture <strong>urbaine</strong> <strong>de</strong> la <strong>de</strong>finition du secteur parallele.<br />
On le fait méme si cette agriculture partage un certain nombre <strong>de</strong> carac-<br />
teristiques <strong>de</strong>s autres élém<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> l'economie parallele, qu'il s'agisse <strong>de</strong><br />
facilité d'acces, <strong>de</strong> recours aux ressources indig<strong>en</strong>es, <strong>de</strong> technologies<br />
a petite échelle, <strong>de</strong> forte utilisation <strong>de</strong> et d'adaptation,<br />
d'abs<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> formation dirigee ou <strong>de</strong> non-reglem<strong>en</strong>tation <strong>de</strong>s marches<br />
(OIl, 1972).<br />
Aspect plus important, les specialistes <strong>de</strong> l'école <strong>de</strong> la <strong>de</strong>p<strong>en</strong>dance<br />
critiqu<strong>en</strong>t le mo<strong>de</strong>le > <strong>de</strong> la separation <strong>de</strong>s secteurs parallele<br />
et officiel <strong>de</strong> l'economie <strong>urbaine</strong>, qui implicitem<strong>en</strong>t ou explicitem<strong>en</strong>t<br />
erige le secteur parallele <strong>en</strong> remé<strong>de</strong> au chOmage urbain. Un certain<br />
nombre <strong>de</strong> critiques sont d'avis que ce secteur ne peut relever le niveau<br />
<strong>de</strong> vie <strong>de</strong> ses ag<strong>en</strong>ts, puisque les li<strong>en</strong>s <strong>en</strong>tre secteur officiel et secteur<br />
parallele se caractéris<strong>en</strong>t par la <strong>de</strong>p<strong>en</strong>dance <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier et son besoin<br />
<strong>de</strong> subv<strong>en</strong>tion ( Gerry, 1979). Le <strong>de</strong>bat <strong>en</strong>tre l'ori<strong>en</strong>tation dualisme<br />
et l'ori<strong>en</strong>tation <strong>de</strong>p<strong>en</strong>dance se fait <strong>en</strong> partie autour <strong>de</strong> la question<br />
<strong>de</strong> savoir si le secteur parallele ou les petites <strong>en</strong>treprises commerciales<br />
ont une capacite <strong>de</strong> croissance et, <strong>de</strong> ce fait, peuv<strong>en</strong>t apporter une contri-<br />
bution économique ou s'il s'agit là d'elem<strong>en</strong>ts foncièrem<strong>en</strong>t parasites<br />
et passagers (Moser, 1978, 1984).<br />
Onjuge rarem<strong>en</strong>t l'agriculture <strong>urbaine</strong> digne d'exam<strong>en</strong> dans le contexte<br />
<strong>de</strong> ce <strong>de</strong>bat, parce qu'on y voit une activite <strong>de</strong> subsistance. Comme on<br />
le dira dans la prochaine étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas, cette vue est valable, 77 % <strong>de</strong>s<br />
agriculteurs urbains du K<strong>en</strong>ya produisant <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t a <strong>de</strong>s fins<br />
d'autoconsommation. L'importante question est <strong>de</strong> savoir si on doit<br />
ecarter ces activites <strong>de</strong> subsistance, qu'exerc<strong>en</strong>t principalem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s<br />
femmes, parce qu'elles serai<strong>en</strong>t <strong>de</strong> peu d'interët et sans importance<br />
economique.