Faire campagne en ville - L'agriculture urbaine en Atrique de I'Est
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72 / <strong>Faire</strong> <strong>campagne</strong> <strong>en</strong> yule<br />
d'exclusivité sembl<strong>en</strong>t particulierem<strong>en</strong>t soli<strong>de</strong>s. Ii existe une loi tacite<br />
<strong>de</strong> l'exploitation, on ne permet pas les cultures per<strong>en</strong>nes, par exemple,<br />
et l'exist<strong>en</strong>ce d'un marche foncier peut aussi servir les intéréts <strong>de</strong>s<br />
proprietaires <strong>en</strong> empechant les occupants <strong>de</strong> rev<strong>en</strong>diquer <strong>de</strong>s droits<br />
kibanja.<br />
L'occupation illégale<br />
On releve <strong>de</strong>s cas d'occupation illegale du domaine public et privé a<br />
Kampala. Dans le cas du domaine privé, le décret <strong>de</strong> réforme fonciere<br />
stipulait que les anci<strong>en</strong>s occupants <strong>de</strong> bibanja <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t locataires<br />
tolerés >>. Ainsi, la distinctionjuridique <strong>de</strong>meure t<strong>en</strong>ue <strong>en</strong>tre les anci<strong>en</strong>s<br />
occupants bibanja <strong>en</strong> occupation legale et les g<strong>en</strong>s qui occup<strong>en</strong>t le sol<br />
sans permission <strong>de</strong>puis le lancem<strong>en</strong>t du décret. Les occupants qui ont<br />
la permission <strong>de</strong>s propriétaires et qui sont là <strong>de</strong>puis le décret serai<strong>en</strong>t<br />
plus justem<strong>en</strong>t appeles <strong>de</strong>s emprunteurs d'un point <strong>de</strong> vuejuridique,<br />
bi<strong>en</strong> que, fort souv<strong>en</strong>t, ils soi<strong>en</strong>t astreints a <strong>de</strong>s paiem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> arg<strong>en</strong>t<br />
ou a une autre forme <strong>de</strong> loyer. La question <strong>de</strong>s squatters <strong>de</strong>s terres<br />
privees <strong>de</strong> Kampala est nettem<strong>en</strong>t illustrée par celle <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnisation<br />
<strong>en</strong> cas d'expulsion.<br />
Aux yeux <strong>de</strong>s propriétaires fonciers, l'occupation illegale est une<br />
stratégie par laquelle on exploite le sol a court terme tout <strong>en</strong> s'assurant<br />
<strong>de</strong> pouvoir > <strong>en</strong> cas d'expulsion. La perception<br />
<strong>de</strong>s occupants kibanja ou <strong>de</strong>s squatters (scion l'origine <strong>de</strong>s cas) est<br />
quelque peu différ<strong>en</strong>te. On connait plusieurs exemples d'occupants <strong>de</strong><br />
bibanja dont les droits d'usage avai<strong>en</strong>t ete reconnus par un propriétaire<br />
antérieur et qui ont éte victimes d'une eviction sommaire aprés l'arrivée<br />
d'un nouveau propriétaire et ce, sans in<strong>de</strong>mnisation, notification ni<br />
souci <strong>de</strong> laisser les occupants récolter ce qu'ils avai<strong>en</strong>t semé. Si le<br />
nombre <strong>de</strong> cas connus ne suffit pas a faire porter un jugem<strong>en</strong>t général<br />
sur les rapports <strong>en</strong>tre les squatters ou les occupants illégaux du sol et<br />
les propriétaires fonciers, les données dont nous disposons sembl<strong>en</strong>t<br />
indiquer que ces relations repos<strong>en</strong>t plus sur le pouvoir que sur le droit.<br />
Dans le domaine public, la situation est légérem<strong>en</strong>t differ<strong>en</strong>te. La, les<br />
occupants sav<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t que la municipalité peut repr<strong>en</strong>dre les<br />
parcelles <strong>en</strong> tout temps ou que celles-ci peuv<strong>en</strong>t ëtre acquises par un