Faire campagne en ville - L'agriculture urbaine en Atrique de I'Est

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Chapitre 2 Tanzanie / 53 Tableau 19. Perceptions des agriculteurs urbains au sujet des principaux bOnOficiaires de 'agriculture urbaine a Oar es-Salaam ( N = 260) Categorie des principaux bénéticiaires Pourcentage de gens ayant repondu oui Travailleurs de 'administration et des organismes parapublics 92,7 Migrants a Dar es-Salaam 92,7 Femme chefs de ménage 69,2 Gens sans moyen de transport 2,3 Gens sans terres 1,5 Citadins pauvres 0,4 liberales s'appuyant sur une familiale ou sur des travailleurs embauches, et enfin des maraichers. Bénéticiaires de I'agriculture urbaine Nous voulions enfin voir quels etaient les gens que l'on percevait comme les principaux beneficiaires de l'agriculture urbaine. On a pose la question suivante aux enquetes D'apres votre experience, qui profite le plus des activites de l'agriculture urbaine a Dar es-Salaam ? Selon les perceptions des enquetes, les plus grands beneficiaires sont les gens bien places au gouvernement et dans le secteur parallele ( tableau 19 ). Les migrants a Dar es-Salaam semblent profiter de l'agriculture urbaine plus que les gens nes dans cette ville, a Zaramo, a Ndengereko ou dans d'autres villes, ceci parce qu'ils peuvent mettre a profit des competences et des traditions acquises en agriculture avant leur arrivee a Dar es-Salaam. Si les femmes chefs de menage sont tres presentes en agriculture urbaine, on ne pense pas que ce sont elles qui en profitent le plus. On juge enfin que les pauvres et les gens sans terres ne beneficient aucunement de cette agriculture. Conclusion A Dar es-Salaam, ii semble que les agriculteurs urbains soient fort diversifies socialement, qu'ils viennent de tous les horizons socio- economiques et qu'ils comprennent des migrants aussi bien recents

54 / Faire campagne en yule que bien établis. Les agriculteurs urbains de Dar es-Salaam, qui appar- tiennent a un large ëventail de classes socio-ëconomiques, d'origines ethniques, de niveaux d'instruction et de domaines d'emploi, sont des membres de professions libérales, des enseignants, des admi- nistrateurs, des représentants du gouvernement, des décideurs, des urbanistes, des femmes mariées, des femmes celibataires chefs de menage, des élèves, des travailleurs occasionnels, des chOmeurs et des travailleurs a temps partiel ou a plein temps. De par la grande diversité de leurs caractéristiques, on peut voir que les agriculteurs urbains ne sont pas les marginaux, au sens social du terme, que l'on a souvent tendance a croire et Ce, parce que l'agriculture urbaine i. joue un rOle clé dans la survie des menages urbains de tous les groupes sociaux; complete l'alimentation quotidienne en degageant des sommes pour d'autres depenses de base cree de l'emploi pour les sans-travail. Dans la typologie proposee des six categories d'agriculteurs urbains, on voit les polyculteurs-eleveurs comme le groupe dominant, et la polyculture comme l'activite privilegiee des gens qui sont relativement bien nantis. C'est pourquoi la plupart des enquetes croient que les pnncipaux beneficiaires de l'agriculture urbaine sont les riches et les gens bien places au gouvernement et dans le secteur prive, d'oü le sous-entendu que les pauvres ne profitaient que très accessoirement de cette agriculture. Ainsi, on doit mieux s'efforcer d'adopter des politiques de planification qui accroItront directement les chances des pauvres des villes de mieux assurer leur subsistance en favorisant leur participation a de l'agriculture urbaine, secteur prometteur mais largement sons- developpé. Bien qu'une intervention en faveur de cette agriculture soit souhaitable dans la gestion des ecosystemes, les politiques établies doivent tenir compte de problemes comme les suivants : pollution de l'air et de l'eau, danger possible pour la sante que representent les intoxications

Chapitre 2 Tanzanie / 53<br />

Tableau 19. Perceptions <strong>de</strong>s agriculteurs urbains au sujet <strong>de</strong>s principaux<br />

bOnOficiaires <strong>de</strong> 'agriculture <strong>urbaine</strong> a Oar es-Salaam ( N = 260)<br />

Categorie <strong>de</strong>s principaux bénéticiaires Pourc<strong>en</strong>tage <strong>de</strong> g<strong>en</strong>s ayant repondu oui<br />

Travailleurs <strong>de</strong> 'administration et <strong>de</strong>s<br />

organismes parapublics 92,7<br />

Migrants a Dar es-Salaam 92,7<br />

Femme chefs <strong>de</strong> ménage 69,2<br />

G<strong>en</strong>s sans moy<strong>en</strong> <strong>de</strong> transport 2,3<br />

G<strong>en</strong>s sans terres 1,5<br />

Citadins pauvres 0,4<br />

liberales s'appuyant sur une familiale ou sur <strong>de</strong>s<br />

travailleurs embauches, et <strong>en</strong>fin <strong>de</strong>s maraichers.<br />

Bénéticiaires <strong>de</strong> I'agriculture <strong>urbaine</strong><br />

Nous voulions <strong>en</strong>fin voir quels etai<strong>en</strong>t les g<strong>en</strong>s que l'on percevait<br />

comme les principaux b<strong>en</strong>eficiaires <strong>de</strong> l'agriculture <strong>urbaine</strong>. On a pose<br />

la question suivante aux <strong>en</strong>quetes<br />

D'apres votre experi<strong>en</strong>ce, qui profite le plus <strong>de</strong>s activites <strong>de</strong><br />

l'agriculture <strong>urbaine</strong> a Dar es-Salaam ?<br />

Selon les perceptions <strong>de</strong>s <strong>en</strong>quetes, les plus grands b<strong>en</strong>eficiaires sont<br />

les g<strong>en</strong>s bi<strong>en</strong> places au gouvernem<strong>en</strong>t et dans le secteur parallele<br />

( tableau 19 ). Les migrants a Dar es-Salaam sembl<strong>en</strong>t profiter <strong>de</strong><br />

l'agriculture <strong>urbaine</strong> plus que les g<strong>en</strong>s nes dans cette <strong>ville</strong>, a Zaramo, a<br />

Nd<strong>en</strong>gereko ou dans d'autres <strong>ville</strong>s, ceci parce qu'ils peuv<strong>en</strong>t mettre a<br />

profit <strong>de</strong>s compet<strong>en</strong>ces et <strong>de</strong>s traditions acquises <strong>en</strong> agriculture avant<br />

leur arrivee a Dar es-Salaam. Si les femmes chefs <strong>de</strong> m<strong>en</strong>age sont tres<br />

pres<strong>en</strong>tes <strong>en</strong> agriculture <strong>urbaine</strong>, on ne p<strong>en</strong>se pas que ce sont elles qui<br />

<strong>en</strong> profit<strong>en</strong>t le plus. On juge <strong>en</strong>fin que les pauvres et les g<strong>en</strong>s sans<br />

terres ne b<strong>en</strong>efici<strong>en</strong>t aucunem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> cette agriculture.<br />

Conclusion<br />

A Dar es-Salaam, ii semble que les agriculteurs urbains soi<strong>en</strong>t fort<br />

diversifies socialem<strong>en</strong>t, qu'ils vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>de</strong> tous les horizons socio-<br />

economiques et qu'ils compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s migrants aussi bi<strong>en</strong> rec<strong>en</strong>ts

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