Faire campagne en ville - L'agriculture urbaine en Atrique de I'Est

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Chapitre 2 Tanzanie / 49 On peut soutenir que ces perceptions ddclarées par les enquëtds peuvent ëtre influencees par un désir de bien paraItre, ceux-ci pouvant pretendre que leur activite est partagee par des gens occupant un rang superieur dans l'echelle sociale. Tel n'est pas le cas, comme on peut en juger par les professions mentionnées par les enquetes (tableau 16) a Ia question suivante Quelle est votre profession ? Trouvez dans Ia liste presentée Ia categorie professionnelle a laquelle vous appartenez. En fonction de la classification employee dans le recensement de la popu- lation de 19882, on peut ranger les agnculteurs urbains dans diverses professions d'origine. Trois categories professionnelles dominent cependant petits entrepreneurs et proprietaires de commerce, 19 % membres des professions liberales ( enseignants, medecins, architectes, etc.), 16 % ; cultivateurs en milieu urbain ( sans doute des agriculteurs a plein temps ), environ 11 %. Tableau 16. Caractéristiques professionnelles des agriculteurs urbains de Ia region d'étude ( N= 260) Profession Pourcentage d'agriculteurs déclarant avoir exercé régulièrement cette profession Petit entrepreneur ou proprietaire de commerce 18,5 Membre d'une profession libérale 15,8 Cultivateur ( agriculteur urbain) 11,2 Administrateur ou cadre Fournisseur de services Travailleur agricole 5,8 Artisan ou operateur de machine 5,0 Commis Polyculteur-éleveur Autre 2. Dans les données du recensement de 1988 (URT, 1989 ), on reconnaIt les professions suivantes legislateurs, administrateurs et cadres, membres des professions libérales, techniciens et enseignants, commis et préposés d'entreprise de services et de magasin, cultivateurs, polyculteurs-éleveurs, travailleurs agricoles, artisans et operateurs de machines, petits commercants et manceuvres, autres travailleurs et personnes sans travail ou en chOmage. la categorie des sans-travail >> comprenait tous ceux qui n'avaient pas travaillé pendant Ia periode de référence de 12 mois ( Population Census: Regional Profile of Dares Salaam, 1991, Bureau of Statistics, Census Division). 8,1 7,7 4,6 4,2 19,2

50 / Faire campagne en yule Tableau 17. Agriculteurs urbains qul se sont dits travailleurs occasionnels par secteur (repartition en pourcentage) Type de travailleurs occasionnels (%) Commis Secteur Manceuvres Porteurs briqueteurs Autres Nombre Kinondoni 41,7 8,3 41,7 8,3 12 Msasani 18,8 12,5 37,5 31,2 16 Mwananyamala 22,7 50,0 22,7 4,6 22 Pourcentage du total 26,0 30,0 32,0 14,0 Nombre 13 14 16 7 50 Dans la catégorie appelee autre (tableau 16 : 19,2 % ), on trouve les travailleurs occasionnels qui étaient aussi agriculteurs et qui représentaient une grande partie de Ia population urbaine pauvre. Par travailleur occasionnel, on entend quelqu'un qui exerce pour son compte des activités précaires marquees par l'instabilité et l'insécurite. Le groupe du travail occasionnel, relativement modeste avec 50 enquetes, se divisait en quatre sous-catégories : celles des mancuuvres, des porteurs, des apprentis briqueteurset des autres >> travailleurs (tableau 17 ), par quoi on entend tous ceux qui ont un travail indéterminé ou qui sont simplement sans travail La proportion d'agriculteurs urbains qui se décrivaient comme manceuvres était la plus grande a Kinondoni et a Mwananyamala, tout comme une autre sous-categorie de travailleurs occasionnels, celle des apprentis briqueteurs. La moitié des enquetes de Mwananyamala se présentaient comme des porteurs On salt que, depuis le milieu des années 1980 a Dar es-Salaam, des gens ayant occupe des fonctions importantes au gouvernement s'adonnent a l'agriculture urbaine dans des secteurs comme ceux de Masaki, de Msasani et d'Oysterbay, et méme dans les zones d'Ada et de Regent Estate. Environ 10 % des enquêtes de l'échantillon etaient des administrateurs ou des cadres et une autre proportion de 16 %, des membres des professions libérales, d'ou la conclusion que l'agriculture urbaine n'est pas une activité réservée aux pauvres des villes ni simplement aux

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Tableau 17. Agriculteurs urbains qul se sont dits travailleurs occasionnels<br />

par secteur (repartition <strong>en</strong> pourc<strong>en</strong>tage)<br />

Type <strong>de</strong> travailleurs occasionnels (%)<br />

Commis<br />

Secteur Manceuvres Porteurs briqueteurs Autres Nombre<br />

Kinondoni 41,7 8,3 41,7 8,3 12<br />

Msasani 18,8 12,5 37,5 31,2 16<br />

Mwananyamala 22,7 50,0 22,7 4,6 22<br />

Pourc<strong>en</strong>tage du total 26,0 30,0 32,0 14,0<br />

Nombre 13 14 16 7 50<br />

Dans la catégorie appelee autre (tableau 16 : 19,2 % ), on trouve<br />

les travailleurs occasionnels qui étai<strong>en</strong>t aussi agriculteurs et qui<br />

représ<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> Ia population <strong>urbaine</strong> pauvre.<br />

Par travailleur occasionnel, on <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d quelqu'un qui exerce pour son<br />

compte <strong>de</strong>s activités précaires marquees par l'instabilité et l'insécurite.<br />

Le groupe du travail occasionnel, relativem<strong>en</strong>t mo<strong>de</strong>ste avec 50 <strong>en</strong>quetes,<br />

se divisait <strong>en</strong> quatre sous-catégories : celles <strong>de</strong>s mancuuvres, <strong>de</strong>s porteurs,<br />

<strong>de</strong>s appr<strong>en</strong>tis briqueteurset <strong>de</strong>s autres >> travailleurs (tableau 17 ), par<br />

quoi on <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d tous ceux qui ont un travail indéterminé ou qui sont<br />

simplem<strong>en</strong>t sans travail La proportion d'agriculteurs urbains qui se<br />

décrivai<strong>en</strong>t comme manceuvres était la plus gran<strong>de</strong> a Kinondoni et a<br />

Mwananyamala, tout comme une autre sous-categorie <strong>de</strong> travailleurs<br />

occasionnels, celle <strong>de</strong>s appr<strong>en</strong>tis briqueteurs. La moitié <strong>de</strong>s <strong>en</strong>quetes <strong>de</strong><br />

Mwananyamala se prés<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t comme <strong>de</strong>s porteurs<br />

On salt que, <strong>de</strong>puis le milieu <strong>de</strong>s années 1980 a Dar es-Salaam, <strong>de</strong>s<br />

g<strong>en</strong>s ayant occupe <strong>de</strong>s fonctions importantes au gouvernem<strong>en</strong>t<br />

s'adonn<strong>en</strong>t a l'agriculture <strong>urbaine</strong> dans <strong>de</strong>s secteurs comme ceux <strong>de</strong><br />

Masaki, <strong>de</strong> Msasani et d'Oysterbay, et méme dans les zones d'Ada et <strong>de</strong><br />

Reg<strong>en</strong>t Estate. Environ 10 % <strong>de</strong>s <strong>en</strong>quêtes <strong>de</strong> l'échantillon etai<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s<br />

administrateurs ou <strong>de</strong>s cadres et une autre proportion <strong>de</strong> 16 %, <strong>de</strong>s<br />

membres <strong>de</strong>s professions libérales, d'ou la conclusion que l'agriculture<br />

<strong>urbaine</strong> n'est pas une activité réservée aux pauvres <strong>de</strong>s <strong>ville</strong>s ni<br />

simplem<strong>en</strong>t aux

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