Faire campagne en ville - L'agriculture urbaine en Atrique de I'Est

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18.07.2013 Views

correspondent rarement aux utilisations du sol. Les villes s'etendent et souvent absorbent des villages dont les habitants continuent a cultiver le sol mCme dans des espaces de plus en plus restreints. Les moyens de transport relient des villages encore plus eloignes a l'economie urbaine par des echanges intrafamiliaux et des rapports commerciaux. Les citadins ont souvent leur propre ferme en zone peri-urbaine. us font la navette toutes les semaines entre leur domicile et leur ferme ou laissent dans cette derniere des membres de la famille pour s'occuper des cultures en saison. La Chine reconnalt depuis Iongtemps les diverses occupations du sol en region peri-urbaine et a cree des territoires municipaux qui ressemblent ii des territoires nationaux pour que les villes exercent un contrOle sur leur arriere-pays Dans les limites des villes, les squatters cultivent le mais dans des bacs de fenetre, tandis que les citadins de la classe moyenne plantent des legumes parmi leurs fleurs. Meme les regions metropolitaines popu- leuses ont des bassins fluviaux, des plaines d'inondation, des falaises ou des carrieres ou il serait peu sage, voire impossible de construire et ou les potagers peuvent se multiplier. Les emprises de route, de chemin de fer ou de lignes de transport d'electricite attirent les gens qui ont faim, mais les cultures qu'on y etablit risquent d'etre detruites par les autorites elles-mCmes. Comme on ne s'entend pas au depart sur une definition pratique des termes urbain et

Importance de Ia production vivrière urbaine Les donnees de toutes les etudes confirment l'importance de la production vivriere urbaine sur le plan des revenus et de la consom- mation. Au Kenya, 67 % des families urbaines de Nairobi font de l'agriculture, mais 29 % seulement produisent des aliments sur le territoire municipal. Les productions vivrières domestiques sont essentielles a la nutrition familiale : le quart des families de six grandes villes disent ne pouvoir survivre sans les aliments queues cultivent elles-mêmes. Si la plupart de ces aliments sont destines a la consom- mation, 23 % des agriculteurs urbains en vendent, souvent pour se procurer des combustibles de cuisson. Environ 30 % des femmes tenant un commerce d'aliments produisent elles-memes ce qu'elles vendent. Les menages urbains elèvent du be tail dans une proportion de 51 %. us ne sont cependant que 17 % a le faire a leur habitation urbaine. A Nairobi, 7 % seulement de la population fait de l'elevage en region urbaine ; ii s'agit surtout d'aviculture. 11 reste en region urbaine quelques importants cheptels laitiers qui approvisionnent Nairobi en lait. A Kampala, pres de 30 % de la population cultive la moitie du territoire urbain. On produit sur place 70 % de la volaille et des consommes dans cette vile. On cultive même a la yule des tubercules alimentaires, qui constituent un aliment de base. Les producteurs consomment environ 20 % de leur recolte et us vendent le reste. A Addis-Abeba, les membres des cooperatives produisent principalement des legumes pour la vente, mais les families consomment une partie de la recolte, economisant ainsi une tranche de 10 a 20 % de leur revenu queues devraient normalement depenser en nourriture. Au Mali, les potagers urbarns representent une importante source de revenu et les quantites produites assurent l'autosuffisance alimentaire de Bamako en legumes. L'agriculture de subsistance en saison des pluies est egalement repandue. Le Zimbabwe tolere moms ces potagers, en particulier a Harare, que les autres pays africains dont nous venons de parler. Autour de Bulawayo, on ferme generalement les yeux sur les cultures le long des bassins de cours d'eau et sur les elevages domestiques de volaille et xii

Importance <strong>de</strong> Ia production vivrière <strong>urbaine</strong><br />

Les donnees <strong>de</strong> toutes les etu<strong>de</strong>s confirm<strong>en</strong>t l'importance <strong>de</strong> la<br />

production vivriere <strong>urbaine</strong> sur le plan <strong>de</strong>s rev<strong>en</strong>us et <strong>de</strong> la consom-<br />

mation. Au K<strong>en</strong>ya, 67 % <strong>de</strong>s families <strong>urbaine</strong>s <strong>de</strong> Nairobi font <strong>de</strong><br />

l'agriculture, mais 29 % seulem<strong>en</strong>t produis<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s alim<strong>en</strong>ts sur le<br />

territoire municipal. Les productions vivrières domestiques sont<br />

ess<strong>en</strong>tielles a la nutrition familiale : le quart <strong>de</strong>s families <strong>de</strong> six gran<strong>de</strong>s<br />

<strong>ville</strong>s dis<strong>en</strong>t ne pouvoir survivre sans les alim<strong>en</strong>ts queues cultiv<strong>en</strong>t<br />

elles-mêmes. Si la plupart <strong>de</strong> ces alim<strong>en</strong>ts sont <strong>de</strong>stines a la consom-<br />

mation, 23 % <strong>de</strong>s agriculteurs urbains <strong>en</strong> v<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t, souv<strong>en</strong>t pour se<br />

procurer <strong>de</strong>s combustibles <strong>de</strong> cuisson. Environ 30 % <strong>de</strong>s femmes t<strong>en</strong>ant<br />

un commerce d'alim<strong>en</strong>ts produis<strong>en</strong>t elles-memes ce qu'elles v<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t.<br />

Les m<strong>en</strong>ages urbains elèv<strong>en</strong>t du be tail dans une proportion <strong>de</strong> 51 %.<br />

us ne sont cep<strong>en</strong>dant que 17 % a le faire a leur habitation <strong>urbaine</strong>.<br />

A Nairobi, 7 % seulem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la population fait <strong>de</strong> l'elevage <strong>en</strong> region<br />

<strong>urbaine</strong> ; ii s'agit surtout d'aviculture. 11 reste <strong>en</strong> region <strong>urbaine</strong><br />

quelques importants cheptels laitiers qui approvisionn<strong>en</strong>t Nairobi <strong>en</strong><br />

lait.<br />

A Kampala, pres <strong>de</strong> 30 % <strong>de</strong> la population cultive la moitie du territoire<br />

urbain. On produit sur place 70 % <strong>de</strong> la volaille et <strong>de</strong>s consommes<br />

dans cette vile. On cultive même a la yule <strong>de</strong>s tubercules alim<strong>en</strong>taires,<br />

qui constitu<strong>en</strong>t un alim<strong>en</strong>t <strong>de</strong> base. Les producteurs consomm<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong>viron 20 % <strong>de</strong> leur recolte et us v<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t le reste. A Addis-Abeba, les<br />

membres <strong>de</strong>s cooperatives produis<strong>en</strong>t principalem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s legumes<br />

pour la v<strong>en</strong>te, mais les families consomm<strong>en</strong>t une partie <strong>de</strong> la recolte,<br />

economisant ainsi une tranche <strong>de</strong> 10 a 20 % <strong>de</strong> leur rev<strong>en</strong>u queues<br />

<strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t normalem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>p<strong>en</strong>ser <strong>en</strong> nourriture. Au Mali, les potagers<br />

urbarns repres<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t une importante source <strong>de</strong> rev<strong>en</strong>u et les quantites<br />

produites assur<strong>en</strong>t l'autosuffisance alim<strong>en</strong>taire <strong>de</strong> Bamako <strong>en</strong> legumes.<br />

<strong>L'agriculture</strong> <strong>de</strong> subsistance <strong>en</strong> saison <strong>de</strong>s pluies est egalem<strong>en</strong>t<br />

repandue. Le Zimbabwe tolere moms ces potagers, <strong>en</strong> particulier a<br />

Harare, que les autres pays africains dont nous v<strong>en</strong>ons <strong>de</strong> parler. Autour<br />

<strong>de</strong> Bulawayo, on ferme g<strong>en</strong>eralem<strong>en</strong>t les yeux sur les cultures le long<br />

<strong>de</strong>s bassins <strong>de</strong> cours d'eau et sur les elevages domestiques <strong>de</strong> volaille et<br />

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