Faire campagne en ville - L'agriculture urbaine en Atrique de I'Est
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Chapitre 4 Kenya / 91 Tableau 2. Foyers gardant des bestlaux ( proportion du nombre total de foyers) Nombre total % gardant des bestiaux % gardant des bestlaux (en ville) de meñages Ville oui non oui non urbains Isiolo 52 48 36 64 113 Kakamega 49 51 28 72 109 Kisumu 55 45 30 70 132 Kitui 59 41 32 68 112 Mombasa 47 53 22 78 332 Nairobi 51 49 7 93 778 Ensemble des villes 51 49 17 83 1 576 de l'elevage pour l'investissement, les produits animaux, l'entretien des cheptels ou la reproduction. Pour ce qui est des 53 % de bêtes qui restent, 16 % ont ete consommées par les eleveurs pendant l'annee, 8 % ont été vendues, 20 % ( ce pourcentage plus elevé est étonnant) sont mortes et le reste, 9 %, ont ete données ou volees. On estime a 23 millions de KES ( environ 1,5 million de $ US ) la valeur de l'autoconsommation en elevage urbain au Kenya en 1985. Les pertes imputables a Ia mort d'animaux cette méme année s'éta- blissaient a 36 millions de KES (environ 2,4 millions de $ US). Les petits animaux, surtout les poulets et les lapins, meurent en grand nombre. L'analyse des données par type de cheptel indique cependant qu'une franche proportion de 17 % des bovins, de 21 % des chèvres et de 26 % des moutons meurent aussi. C'est là une deperdition massive des investissements en argent et en travail pour les menages intéressés et pour le secteur domestique de l'économie en general. D'apres ces chiffres, on peut constater que I'elevage comme la culture se fait principalement pour la subsistance, mais il arrive aussi que les productions animales ( pour les et la boucherie en particuher ) soient destinees aussi bien a Ia subsistance qu'a la vente. Ii a ete difficile d'obtenir des chiffres précis sur la consommation domestique, mais il semblerait que l'autoconsommation se limite a environ la moitlé du last et Ic quart des ceufs. L'aviculture était la forme la plus repandue d'elevage dans toutes les villes, bien que les chévres, les moutons et les bovins aient ete plutot
92 / Faire campagne en yule abondants dans les petites villes. On relevait quelques porcs, surtout a Kakamega et a Nairobi, et un très petit nombre d'ânes de trait a Isiolo et a Mombasa. Très peu de ménages urbains s'adonnaient a la piscicul- ture ou a l'apiculture. Mëme Nairobi comptait environ 23 000 bovins sur son territoire ; la plupart appartenaient a des exploitants laitiers au sommet de l'échelle des revenus. Les ménages plus pauvres de la capitale élevaient des poulets et des lapins dans des poulaillers et des clapiers a cause du manque d'espace. Dans les autres villes, les éleveurs laissaient leurs animaux en liberté, plus particulierement pendant la saison des pluies, pour qu'ils puissent manger de l'herbe ou encore tout ce qul tralnait. Dans beaucoup de ménages ruraux kenyans, les bovins, les moutons et les chèvres sont en fait une sorte d'investissement. Par tradition, us sont source de richesse et de rang social et, dans l'économie actuelle, on les vend quand on est a court de fonds pour payer les etudes des enfants ou faire de grosses depenses. On elève du betail pour ces raisons en zone urbaine au Kenya, mais aussi surtout chez les pauvres comme source de proteines. Peu de citadins pauvres peuvent acheter de Ia viande. Le nombre de morts d'animaux s'explique sans doute par la maladie et I'absence de services vétérinaires en milieu urbain moms de 25 % des agriculteurs urbains vaccinent leur betail ou l'immunisent par trempage ou pulverisation. Une autre cause de mortalite animale est la faim. Si on élève du bétail parce qu'on manque d'argent pour se nourrir, on risque de peu dépenser en aliments pour animaux. Près de 65 % des animaux sont laissés a paitre librement. Précisons toutefois que le quart environ des menages achètent des aliments pour animaux pendant la saison des pluies et presque 30 %, pendant la saison seche. Malgré tout, beaucoup d'animaux sont peut-etre sous-alimentes. Poulets et chevres peuvent survivre s'ils trouvent assez de dechets dans le ménage ou le quartier, mais les bovins et les lapins exigent plus de soins et d'attention. On dolt examiner plus avant les raisons pour lesquelles les animaux d'elevage sont si nombreux a mourir dans les villes kenyanes. La nutrition L'alimentation est le plus fondamental de tous les besoins de l'être humain. Si les etudes antérieures ont Pu demontrer qu'en regle generale
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abondants dans les petites <strong>ville</strong>s. On relevait quelques porcs, surtout a<br />
Kakamega et a Nairobi, et un très petit nombre d'ânes <strong>de</strong> trait a Isiolo<br />
et a Mombasa. Très peu <strong>de</strong> ménages urbains s'adonnai<strong>en</strong>t a la piscicul-<br />
ture ou a l'apiculture. Mëme Nairobi comptait <strong>en</strong>viron 23 000 bovins<br />
sur son territoire ; la plupart appart<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t a <strong>de</strong>s exploitants laitiers au<br />
sommet <strong>de</strong> l'échelle <strong>de</strong>s rev<strong>en</strong>us. Les ménages plus pauvres <strong>de</strong> la capitale<br />
élevai<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s poulets et <strong>de</strong>s lapins dans <strong>de</strong>s poulaillers et <strong>de</strong>s clapiers a<br />
cause du manque d'espace. Dans les autres <strong>ville</strong>s, les éleveurs laissai<strong>en</strong>t<br />
leurs animaux <strong>en</strong> liberté, plus particulierem<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>dant la saison <strong>de</strong>s<br />
pluies, pour qu'ils puiss<strong>en</strong>t manger <strong>de</strong> l'herbe ou <strong>en</strong>core tout ce qul tralnait.<br />
Dans beaucoup <strong>de</strong> ménages ruraux k<strong>en</strong>yans, les bovins, les moutons et<br />
les chèvres sont <strong>en</strong> fait une sorte d'investissem<strong>en</strong>t. Par tradition, us sont<br />
source <strong>de</strong> richesse et <strong>de</strong> rang social et, dans l'économie actuelle, on les<br />
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faire <strong>de</strong> grosses <strong>de</strong>p<strong>en</strong>ses.<br />
On elève du betail pour ces raisons <strong>en</strong> zone <strong>urbaine</strong> au K<strong>en</strong>ya, mais<br />
aussi surtout chez les pauvres comme source <strong>de</strong> proteines. Peu<br />
<strong>de</strong> citadins pauvres peuv<strong>en</strong>t acheter <strong>de</strong> Ia vian<strong>de</strong>. Le nombre <strong>de</strong> morts<br />
d'animaux s'explique sans doute par la maladie et I'abs<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> services<br />
vétérinaires <strong>en</strong> milieu urbain moms <strong>de</strong> 25 % <strong>de</strong>s agriculteurs urbains<br />
vaccin<strong>en</strong>t leur betail ou l'immunis<strong>en</strong>t par trempage ou pulverisation.<br />
Une autre cause <strong>de</strong> mortalite animale est la faim. Si on élève du bétail<br />
parce qu'on manque d'arg<strong>en</strong>t pour se nourrir, on risque <strong>de</strong> peu<br />
dép<strong>en</strong>ser <strong>en</strong> alim<strong>en</strong>ts pour animaux. Près <strong>de</strong> 65 % <strong>de</strong>s animaux sont<br />
laissés a paitre librem<strong>en</strong>t. Précisons toutefois que le quart <strong>en</strong>viron <strong>de</strong>s<br />
m<strong>en</strong>ages achèt<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s alim<strong>en</strong>ts pour animaux p<strong>en</strong>dant la saison <strong>de</strong>s<br />
pluies et presque 30 %, p<strong>en</strong>dant la saison seche. Malgré tout, beaucoup<br />
d'animaux sont peut-etre sous-alim<strong>en</strong>tes. Poulets et chevres peuv<strong>en</strong>t<br />
survivre s'ils trouv<strong>en</strong>t assez <strong>de</strong> <strong>de</strong>chets dans le ménage ou le quartier,<br />
mais les bovins et les lapins exig<strong>en</strong>t plus <strong>de</strong> soins et d'att<strong>en</strong>tion. On<br />
dolt examiner plus avant les raisons pour lesquelles les animaux<br />
d'elevage sont si nombreux a mourir dans les <strong>ville</strong>s k<strong>en</strong>yanes.<br />
La nutrition<br />
L'alim<strong>en</strong>tation est le plus fondam<strong>en</strong>tal <strong>de</strong> tous les besoins <strong>de</strong> l'être<br />
humain. Si les etu<strong>de</strong>s antérieures ont Pu <strong>de</strong>montrer qu'<strong>en</strong> regle g<strong>en</strong>erale