Essai sur la Musique ancienne et moderne - National Library of ...

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ESSAI
» terne particulier des commentateurs de divers textes j & non le com-
M mentaire du fyftême mufical , je me fuis appliqué en particulier à tra-
>, duire ces anciens textes aulli littéralement qu'il m'a été poffible ; ce
3> que je n'ai pas toujours compris , d'autres le comprendront peut-être t
» & trouveront par quelqu'heureufe combinaifon le vrai fyftême de.
» l'ancienne Mufique Chinoife. Une telle découverte , & on avait le
» bonheur de la faire , contribuerait plus qu'on ne peut penfer d'abord
» à la propagation de la foi dans ces vaftes contrées . . . . Quel degré
» d'eftime n'acquerrait-on pas auprès des Chinois qui , parmi tous les-
« Peuples qui compofent l'efpece humaine , croient n'en voir aucun qui
» ne foit fort au-deftbus d'eux , fi Ton pouvait en favoir alfez pour leur
« enfeigner leurs propres fciences , & celle de leurs fciences dont iL
» leur refte le moins de veftiges j & dont ils ont la plus grande & la
» plus brillante idée ».
La découverte que réclamait ici le P. Amior , il a eu le bonheur de
la voir faire ; elle eft coniignée dans le Mémoire fur la Mufique des An-
ciens , comme il le reconnaît lui-même dans le Difcours préliminaire du
nouvel ouvrage qu'il a entrepris fur la Mufique des Chinois 3 d'après ce
Mémoire , &c dont nous avons donné un extrait au Chapitre XV de
notre premier Livre. Voyez ce que nous avons rapporté de ce Difcours
préliminaire du P. Amiot , à l'article RouJJier.
Outre fa traduction de l'ouvrage de Ly-Koang-ty , notre favant Se j
laborieux Millionnaire avait envoyé encore en Europe un petit Traité
touchant la mufique & les inftrumens des Chinois modernes. Nous avons
déjà fait connaître à la fuite du Chapitre XV que nous avons cité, en
quoi confifte la manière de noter les fons chez les Chinois j nous don-
nons un' extrait plus étendu de cet ouvrage du P. Amiot , au Chapitre
XVII du Livre fécond.
Nous ne faurions trop remercier ce refpectable Millionnaire des peines
qu'il s'eft données , pour nous faire connaître la Mufique des Chinois ,.
dont , fans lui , nous n'aurions que l'idée la plus fauffe. Si notre ouvrage
a le bonheur de parvenir jufqu'à lui , nous ofons le remercier au nom
de tous les véritables Amateurs des fciences & des arts , & le conjurer
de nous faire paffer, fur la mufique, le plus de mémoires qu'il lui fera
polîible j (Se d'y joindre des exemples notés félon notre manière j, des