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Essai sur la Musique ancienne et moderne - National Library of ...

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A.Ç2 E S S j4 I<br />

La Demoifelle Aiitier mourut à Paris au magafiii de l'Opéra, où elle<br />

avait un appartement, le j Décembre 1747. LUe fut inhumée à Saint-<br />

Germain-l'Auxerrois.<br />

Safœur cad<strong>et</strong>te chanta dans les chœurs depuis 1719 jufqu'en 1743 ,& fut<br />

mère de Mademoifelle de Maiz , qui remplit long-tems les premiers rôles^<br />

Arnould (-Mlle Sophie), née à Paris le 14 Février 1744, entrée à<br />

l'Opéra le 15 Décembre 1757, a fait jufqu'en 1778 , qu'elle s'eft r<strong>et</strong>irée*<br />

les délices de ce fpe&acle, dans tous les rôles qui lui ont été confiés. Une.<br />

ficrure charmante , remplie de grâces & de noblelïe , un fon de voix.<br />

enchanteur, tendre & touchant, une fenfibilité qu'elle favait communiquer<br />

à tous ceux qui l'écoutaient , ont rendu fa perte irréparable. Eglé dans.<br />

Théfée, Télàlre dans Caftor , Iphife dans Dardanus , Pfiché t Adèle ,<br />

Jphisénie y Se tant d'autres ont difparu avec elle, & il ne nous femble<br />

pas qu'on s'emprefTe à nous confoler de l'avoir perdue. Les app<strong>la</strong>u-<br />

difTemens ne viennent jamais du cœur , quand le pathétique ne vient que<br />

des cris ; & voilà pourtant celui qu'on voudrait m<strong>et</strong>tre en vogue.<br />

Si nos pères pouvaient entendre nos opéra , ils s'écrieraient fans doute<br />

b Arnould, Chajjé^ ]élwtte 3 qu'êtes-vous devenus?<br />

Arrivée (L*), né à Lyon, entra à l'Opéra en Mars 1755, <strong>la</strong> veille.<br />

du Dimanche de <strong>la</strong> Pafiion , le même jour où le célèbre Jéliotte quitta.<br />

<strong>la</strong> fcène lyrique , après en avoir fait les délices peudant ving-deux ans„<br />

Perfonne ne pouvait mieux prétendre à nous dédommager de fa perte<br />

que M. l'Arrivée , qui en peu de tems parvint à réunir à <strong>la</strong> plus belle<br />

voix les avantages de l'Aéteur le plus confommé.<br />

Depuis ce tems il n'a fait que mériter de nouveaux fuccès. On lui<br />

a l'obligation d'avoir précipité <strong>la</strong> marche du récitatif qui s'était furieu-,<br />

fement ralentie depuis plufieurs années. C<strong>et</strong> excellent Aiteur s'eft r<strong>et</strong>iré<br />

de l'Opéra à Pâques 1779,<br />

après avoir obtenu <strong>la</strong> penfion qu'il avait fi<br />

bien méritée. Cependant, fe fentant encore les mêmes forces, il a cédé<br />

aux defirs du Public , qui ne le voyait fe r<strong>et</strong>irer qu'avec le plus grand<br />

re°r<strong>et</strong>, & aux vives follicitations de M. de Vifmes, qui ne vou<strong>la</strong>it pas<br />

<strong>la</strong>ifler échapper c<strong>et</strong>te occafion fi importante de prouver au Public combien<br />

il defîre de lui p<strong>la</strong>ire , il s'eft engagé à reûer encore fax ans à l'Opéra-

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