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Essai sur la Musique ancienne et moderne - National Library of ...

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SUR LA MUSIQUE. 487<br />

divers, Si fouvent rivaux, entr<strong>et</strong>enir l'ému<strong>la</strong>tion fans exciter <strong>la</strong> jaloufie<br />

diftribuer les récompenfes avec égalité, ménager les punitions avec adreffe,<br />

borner les prétentions démefurées des uns en les f<strong>la</strong>ttant , réduire l'indé-<br />

pendance des autres en paraiiïant y fouferire , établir enfin , dans le<br />

régime intérieur de c<strong>et</strong>te vafte entreprife , autant d'harmonie qu'il en<br />

régne dans l'orcheftre. Il eft aifé de concevoir qu'on ne peut y parvenir<br />

qu'avec un caractère fouple , liant Se fin ; tel était celui de Trial , & tel<br />

doit être celui de tout homme qui ne craindra point de fe charger d'un<br />

fi pénible fardeau. Le tems qu'il fal<strong>la</strong>it employer pour conduire une<br />

pareille entreprife, ne perm<strong>et</strong>tait à Trial de fe livrer comme il l'aurait<br />

voulu à fon goût pour <strong>la</strong> compolition. Cependant il travail<strong>la</strong>it autant<br />

qu'il le pouvait, Se fe préparait à nous donner l'opéra de Linus, paroles<br />

de <strong>la</strong> Bruere , en cinq actes , dont trois étaient mis en mufique par lui ,<br />

un par M. d'Auvergne, Se l'autre par M. Berthon , lorfque <strong>la</strong> mort nous<br />

l'enleva fubitement le 23 Juin 177I. On le trouva mort dans fon lit.<br />

Ses funérailles prouvèrent à quel point il était aimé j tout le monde y<br />

pleurait-. Il n'y a point d'oraifon funèbre qui vaille ces <strong>la</strong>rmes-là ; car on<br />

ne les fait couler que quand l'obj<strong>et</strong> en eft digne ; <strong>la</strong> f<strong>la</strong>tterie ment, mais<br />

ne pleure point.<br />

Le premier ufage qu'il avait fait de fon aifance, avait été d'en procurer<br />

une à fon père & à fa mère. Il avait enfuite marié fa feeur au célèbre<br />

Duportj bien fait pour <strong>la</strong> rendre heureufe j Se fon frère, à <strong>la</strong> charmante<br />

Mademoifelle Mandeville , qui depuis plufieurs années fait les délices du<br />

théâtre Italien , par les grâces de , fa figure , de fa voix , de fon chant<br />

& de fôn jeu. Il avait époufé, le 29 avril 1769, Mademoifelle Victoire,<br />

connue par fon efprit & par fes talens pour l'opéra & pour <strong>la</strong> comédie<br />

& vivait avec elle dans <strong>la</strong> plus parfaite union. Bon fils, bon mari, bon<br />

frère , bon ami , il ne lui manquait rien pour être chéri de tous ceux qui<br />

le connurent.<br />

Trial a donné à l'Opéra, en 1765 , Silvie 3 paroles de M. de Laujon.<br />

La mufique du dernier aéle eft de M. Berthon. En 1767 , Théonis 3 par<br />

MM. Berthon Se Grarâer , paroles de Poinjîn<strong>et</strong> 3 en 1771 , <strong>la</strong> Fête de<br />

Flore 3 paroles de M. de Saint-Marc.<br />

A <strong>la</strong> Comédie Italienne, en 1766, Efope à Cythere 3 avec M. Vaûion,

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