Essai sur la Musique ancienne et moderne - National Library of ...

SUR LA MUSIQUE. 427
fcul en 1761 l'opéra de Jbciété , paroles de M. de Mondorge. M. Giraud a
fait aullî plutîeurs motets qui ont eu du fuccès.
Giroust ( François ), né à Paris le 9 Avril 1738. A trois ans il perdit
fon père qui était dans le commerce. A fept fa mère le préfenta à Notre-
Dame de Paris, où il fut reçu enfant de chœur. Feu M. Homet en était
alors Maître de Mufique. Etant devenu fourd , il fut remplacé par M.
Goulet. Ce fut fous lui que M. Girouft apprit la compofition.
A 19 ans il fortit de Notre-Dame pour aller occuper la maîtrife de
Ste. Croix d'Orléans.
En 1768, un particulier ayant propofé une médaille d'or pour celui
qui réuflirait le mieux à mettre en mufique le pfeaume Super flumina ^
M. Girouft qui avait déjà traité ce pfeaume , le reprit alors fous-œuvre
pour le rendre digne d être admis au concours j mais les idées anciennes
ne s'accordant pas avec de plus modernes , M. Girouft entreprit un fé-
cond Super flunïma dans un ftyle plus à la mode. M. Dauvergne, alors
Directeur du concert fpirituel , reçut 11 motets au concours. De ce nombre
trois feulement furent admis Se fournis au jugement du public. Deux de ces
motets fe difputerent tellement le prix propofé , que la direction du
concert fpirituel jugea à propos de faire les frais d'une féconde médaille.
Les deux prix furent adjugés aux deux motets de M. Girouft.
En 1769, il quitta la maîtrife d'Orléans, pour venir à Paris occuper
celle des SS. Innocens ; & en 1775 ,
il fut nommé par Je Roi pour
remplir une place de Maître de Mufique de fa chapelle , vacante par la
retraite de M. l'Abbé Gauzargues.
M. Girouft a compofé une quarantaine de motets à grands
S
chœurs
où l'on trouve de beaux récits , de fuperbes chœurs , & partout un ftyle
pur & une fadure excellente.
Gluck ( M. ), né en Allemagne en 1711 , Se connu en Italie par plu-
fieurs opéra, a donné à Paris, en 1774 , Iphigénie en Aulide , paroles
de M. le Bailly du Rolley ; Orphée, paroles italiennes de Cali{cibigi y tra-
duites par M. Moline ; en 1776 3 Alcejîe 3 paroles de Cal\abigi , traduites
par M. le Bailly du. Rolley ; en 1775 » Cythere ajjiégée , paroles cie
Favart, en 1777 , Armide , paroles de Quïnault ; en 1779 , Ipkigéri: er.
Taurïde , paroles de M. Guillard.
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