Essai sur la Musique ancienne et moderne - National Library of ...

SUR LA MUSIQUE. 283
nocen\a rlforta ou E^io ; il Falariic Tiranno d'Agrigento j 1 68 3 . Le
Taureau d'airain entre pour beaucoup dans fa pièce : peu s'en faut qu'il
n'y aie un rôle. Tullo Ofiïlio ; Teodora Augufta , 168 5. // Mauri^io 3 1 687.
// Gordiano ; Carlo il Grande _, 1688. Amulio > e Numïtore , 1689. Pirro
e Demetrio , 1690. L'Incorona^ione di Serfe ; la Pace frà Tolommeo c
Seleuco , i6ç/i. lbraim Sultano 3 i6yi.
Neri ( Jean-Baptifte ) , de Bologne j Docteur Se Poète eftimé , a fait
les drames fuivans : Gige in Lidia t à Bologne,, 1685. Il Cltobolo y 1685.
Catone il Giovine , 1688. Amor non intefo 3 1689. Bqfdio Rè d'Orienté t
Clotilde , à Venife , Erifile , 1696 } l'Enigma difeiolco > 1705.
Nolfi ( Vincent ) , de Fano , Auteur d'un grand opéra donné ôc im-
primé à Venife en 1641» & répété en 1645 , avec le titre : il Bellefo-
ronte. 11 eft d'ailleurs connu par fa Romilda , tragédie afTez bonne, impri-
mée à Venife en 1643, 8c par un poème facré fur Notre-Dame de Lo-
rette en dix chants , que la mort l'empêcha d'achever.
Noms ( Mathieu ) , Vénitien , un des Poètes les plus fertiles pour l'in-
vention , & des plus linguliers dans la verfirication. Parmi l'étonnante
quantité de pièces dramatiques qu'il a fourni aux théâtres Italiens , fur-tout
aux Vénitiens , on trouve fouvent de quoi s'arrêter avec furprife. Une
imagination déréglée j un goût dépravé , & avec cela beaucoup deiprit
& d'érudition, lui ont fait mettre au jour des monftruofités infqurenables,
parfemées en abondance des plus beaux traits de poéfie paiïionnée , dont
le langage eft plus uniforme j & moins fujet aux caprices du goût. En
général } ce Pocte avait un génie vafte 3 hardi ; une facilité prodigieufe
dans tous les mètres , 6c un goût décidé pour les extravagances ôc le gi-
gantefque 5 ainfi , quand il ne réuffit pas à atteindre où il voudrait, c'eft
alors qu'il eft grand. Dans le Manlius , l'adieu de Titus à Servilie avant
d'aller à la mort , eft du fublime tendre & héroïque. Il faut remarquer
que la même pièce eft la première où l'on ne trouve plus de rôles boufl
fons. Il aimait beaucoup les fujets magiques : c'eft dans ceux-là qu il bif-
fait un frein libre à fon imagination. La Pénélope eut des applaudilfemens
finguliers : le licentieux qu'il avait mis dans ce fujet , les lui valut peut-
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