Essai sur la Musique ancienne et moderne - National Library of ...

SUR LA MUSIQUE, 147
qui voudra ou qui poura , ce paffage de Plutarque ; mais comme nous ne
croyons pas que cet Auteur fût meilleur Muficien que ne le font la plupart
de ceux qui le traduifent aujourd'hui, il eft poliible qu'il n'entendît pas
lui-même ce qu'il avait écrit.
Nicomaque, né à (a) Gérafe en baffe Syrie, a publié deux ouvrages
d'Arithmétique & de Géométrie, & un autre fur la Mufique, traduit en
latin par Méibomius , &c avant lui par Hermanus Gogava.
Panetius, de l'île de Rhodes , ou félon d'autres, de Phénicie; Phi-
lofophe Stoïcien, était en grande confidération à Rome, l'an 625
(b) de fa
fondation. Il fut aimé de Scipion qu'il fuivit en Egypte. Suidas en fait men-
tion , & il ne faut pas le confondre avec Panetius , tyran de Lentini en
Sicile, l'an 140 de Rome.
On croit que le premier eft l'Auteur d'un livre intitulé : De Geometris
ac Mujïcis propoftionïbus.
Phœcinius, conjointement avec Terpandre , contemporain de Licurgue,
donna, dit-on, les premières règles à la Mulîque , vers l'olympiade 30.
Philodeme: on ne le connoît que par quatre manufcrits de lui,
trouvés à Herculanum , Se qu'on eft maintenant occupé à dérouler & à
traduire. Ils font écrits en Grec. Le premier traite de la Philofophie d'Epi-
cure j le fécond eft un ouvrage de morale } le troifième eft un livre de
Rhétorique j le quatrième eft un Pocme fur la Mufique (c). On prétend
que cePoëme eft une complainte fur le tort que la Mulîque a fait aux mœurs.
Phillius , de Delon, avait fait un livre des Joueurs de flûte, {Athénée,
livre 14 ).
Ariftoxène en avait fait deux fur le même fujet. Il y difait qu'il y en
avait de quatre fortes. Les flûtes des filles y celles des garçons j celles qui
fe joignent au fon des cythares ; les parfaires.
{a) Cette ville fut ainfi nommée, parce qu'Alexandre la donna pour domicile aux foldars
vétérans qui ne pouvaient plus le fuivre à la guerre , à caufe de leur grand âge.
(b) Cent vingt-neuf ans avant J. C.
(f) M. Burney prétend que ce n'eft, ni un poé'me fur la Mufique, comme dit M. de la
Lande, ni une fatyre, mais une réfutation du fyftême d'Ariftoxcne , Muficien de fon tems.
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