Essai sur la Musique ancienne et moderne - National Library of ...

SUR LA MUSIQUE. 13;
Maxagore, & maître de Socrate. Il a écrit fur le chant, 6c a donné le
premier des définitions fur la voix. Il la définit Pulfum acris.
Le froid 6c le chaud font , fuivant lui , le principe de toutes chofes i
la voix eft un battement de l'air , & toutes chofes fe forment par des
parties diifemblables. Il difait aufîi que tout le compofé du monde eft infini ,
6c que tout ce qui eft jufte ou injufte , ne l'eft que par convention. Il vivaic
quatre cent quarante-quatre ans avant J. C.
Arc he strate. Athénée dit qu'il a écrit 'un ouvrage fur les règles de
la flûte. Il était de Syracufe, & difciple de Terpfion. On prétend aufli qu'il
était célèbre par fa gourmandife, 6c par un ouvrage qu'il avait fait fur
ce fujet.
Aristide Quintilien, qu'il ne faut pas confondre avec Quintilien le
Rhéteur, a fait un ouvrage fur la Mufique des Anciens (a) , qui a été traduit
en latin par Meibomius. On ne connaît de lui que cet ouvrage. Son Ma-
nuferit eft dans la bibliothèque du Vatican & dans celle du Roi. Ariftide
Quintilien eft moins ancien que Cicéron j car il le cite dans fon livre z ,
page 70, édition d'Elzevir; &: écrivit avant Martianus Capella, puifque
celui-ci traduifit fon Traité d'Harmonie j mais on ignore le tems où il
vivait.
Meibomius, dans fa traduction latine des principaux Auteurs Grecs fur la
Mufique , les range ainfi par ancieneté.
Ariftoxène , Euclide, Ariftide Quintilien (3), Alypius , Gaudence,
Ptolémée , Nicomaque , le vieux Bacchius 6c Martianus Capella (c).
On croit qu'Ariftide était d'Adria en Myfie, qu'il vivait du tems d'An-
tonin, & enfeignait à Smyrne.
Aristophane. Ils étaient deux de ce nom. Celui qui a fait tant de
comédies, &c le Grammairien, né à Bifance. L'un des deux a écrit un Traité
fur la Mufique, fur les Muficiens 6c fur les inftrumens. On n'a point de
raifons pour décider.
(«) Il prétend, dans cet ouvrage, que la Mufique renferme l'Arithmétique , la Géométrie,
la Phifique Se la Métaphifïque.
(b) Il le fupofe du tems de Plutarque.
(») Il le place au tems d'Apulée.