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Essai sur la Musique ancienne et moderne - National Library of ...

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'SUR LA MUSIQUE. ïi 7<br />

donna le premier des noms particuliers aux diférens airs que l'on jouai: fur<br />

c<strong>et</strong> infiniment. Terpandre remporta le prix de <strong>la</strong> cithare quatre fois de fuite<br />

aux Jeux pythiques. Les loix qu'il avait inftituées pour <strong>la</strong> cithare , confiftaient<br />

à. donner aux cordes une certaine tendon , dont on ne pouvait secarter.<br />

Il inventa auffi <strong>la</strong> manière de noter les airs, & fut le premier qui établit<br />

<strong>la</strong> Mufique à Sparte. On dit qu'il inventa le genre de chanfons appelé fcolies,<br />

qu'on acompagnait avec <strong>la</strong> lyre. [Voye^ l'article Chanson j dans le Diclïo-<br />

naire de Roujfeau ).<br />

Plutarque prétend qu'il fut condamné à l'amende par les Ephores , pour<br />

avoir augmenté d'une feule corde le nombre de celles qui comp<strong>of</strong>aient<br />

<strong>la</strong> lyre , & que <strong>la</strong> fïenne fut fufpendue à un clou. Les Lacédémoniens<br />

n'aprouverent pas fans doute ce jugement de leurs Ephores ; car ils eurent<br />

toujours pour Terpandre <strong>la</strong> plus grande eftime j & l'éloge le plus f<strong>la</strong>reur qu'ils<br />

puffent donner à un excélent Muficien , était de l'appeler, le fécond chantre<br />

de Lesbos. Bob'ce, auffi crédule 8c peut-être auffi menteur que plufienrs<br />

Hiftoriens Grecs, afTure que <strong>la</strong> Mufique de Terpandre avait <strong>la</strong> vertu de<br />

guérir diférentes ma<strong>la</strong>dies. Plutarque , dans <strong>la</strong> vie d'Agis , nous dit que<br />

Terpandre _, Thaïes Se Phérécide étaient honorés à Sparte avec difHndtion ,<br />

quoiqu'ils fuffent étrangers , pareequ'ils débitaient dans leurs poèmes Se<br />

leur phil<strong>of</strong>ophie les mêmes maximes que Lycurgue. Ce n'était donc pas à<br />

<strong>la</strong> Mufique qu'ils devaient leur réputation.<br />

Terpnus, fameux joueur de lyre, chéri de Néron, lui aprenait à<br />

chanter & à jouer de c<strong>et</strong> instrument. 9<br />

Thaïes, né en Crète, était Pocte & Muficien. Ses chants ne refpiraient<br />

que l'union, <strong>la</strong> concorde & le bonheur j ils étaient fi tendres, qu'ils adoucilïaient<br />

infenfiblement les mœurs de mux qui les écoutaient. Son mode<br />

favori était le Dorïen.<br />

Lycurgue , qui le connut dans fes voyages , l'engagea à venir s'établir à<br />

Lacédémone. Il y vint en eff<strong>et</strong>, & y introduifit <strong>la</strong> Mufique pour <strong>la</strong> féconde<br />

fois; ainfi que plufieurs fortes de danfes en Arcadie, Se dans Argos. On<br />

atribua à fa Mufique <strong>la</strong> vertu merveilleufe de guérir les ma<strong>la</strong>des. Théo-<br />

phrafte , au raport d'Athénée , dans fon Livre de Enthufiafmo _, dit qu'on<br />

guériirait les feiatiques avec des airs chantés fur le mode Phrygien. Galierj

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