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Essai sur la Musique ancienne et moderne - National Library of ...

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SUR LA MUSIQUE. ro?<br />

qu'Ariltote prétendait qu'Orphée n'avait jamais exifté , & que les vers<br />

qui paf<strong>la</strong>iem: fous l'on nom , étaient d'un Pythagoricien nommé Cercops.<br />

Orpheum Po<strong>et</strong>am } doc<strong>et</strong> Arifioteles numquam fuijje , & hoc Orphicum carmcn<br />

Pytagonci ferunt cujufdam fuijje Cercopis.<br />

Plutarque nous alïure que fes hymnes étaient aurtî élégants que ceux<br />

d'Homère.<br />

Les Lesbiens pendirent fa lyre dans le temple d'Apollon , où elle fut<br />

long-tems gardée , jufqu'à ce que le fils de Pittacus , ayant oui dire qu'elle<br />

fonait toute feule , & qu'elle avait charmé les arbres Se les rochers , <strong>la</strong><br />

voulut avoir , Se l'ach<strong>et</strong>a à grand prix du facriftain*, mais il fit un tel<br />

Charivary, au lieu de l'harmonie qu'il efpérait , que les chiens acoururent<br />

Se le déchirèrent. Ce fut <strong>la</strong> feule ch<strong>of</strong>e qu'il eut de commun avec Orphée.<br />

Orphée avait fait un poème intitulé : <strong>la</strong> defeente d'Orphée aux Enfers. S'il<br />

exiftait encore, peut-être prouverait-il que c<strong>et</strong>te prétendue defeente n'était<br />

que fon initiation aux myfteres des Egyptiens.<br />

Du tems de Paufanias, on voyait, à Dium en Macédoine, le tombeau<br />

d'Orphée, qui confiftait en une urne fur une colone, avec une infeription<br />

qui difait qu'il avait été tué par <strong>la</strong> foudre , fort envié des favoris des<br />

Dieux..<br />

Les Lycomides , famille d'Athènes , favaient fes hymnes par cœur , Se<br />

avaient le. privilège exclufif de les chanter , ainfi que ceux de Mufée,<br />

d'Onomacrite , de Pamphus Se d'Olen , à <strong>la</strong> célébration des myfteres d'Eleufis y<br />

pareeque <strong>la</strong> prètrife était héréditaire dans c<strong>et</strong>te famille. Il y a encore des<br />

poèmes fous le nom d'Orphée, publiés à Nuremberg en 1702. Plufieurs ont'<br />

été attribués à Onomacrite, Athénien, qui florif<strong>la</strong>it fous les Piliftratides ,,<br />

environ cinq cens ans avant J. C. (a).<br />

Panacmus, cité par Ariftide, difait que <strong>la</strong> Mufique n'était pas feu-;<br />

(a^Horace dit dans fon Art poétique (v. 391), a que le divin Orphée, i'interprète des Dieux-,.<br />

» engagea ies hommes à quiter les forêts, leur enfeigna à vivre plus honètement, & à ne<br />

» pas s'égorger les uns & les autres. C'eft pour ce<strong>la</strong>, que les Poètes ont feint qu'il avait le<br />

» fecr<strong>et</strong> d'aprivoifèr les tigres & les lions.<br />

Sylveflres homincs facer interprefque Deorum<br />

Cccdibus ac vicia fœda decerruit Orpheus ,<br />

Dicius- ob hoc lenire tigres rapid<strong>of</strong>que kones*.

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