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Sur la période d'un siècle (1892-1988) le cheptel
caprin a diminué de 87%, soit une perte moyenne
de 2000 chèvres/an. Depuis 2006 cette
diminution est estimée à 5%/an et se traduit
aujourd’hui par une pénurie de cheptel qui est
actuellement de 30 000 têtes de chèvres
mères. (Source Ministère de l’Agriculture,
statistiques annuelles). Pour faire face à cette
déficience et aux nouvelles installations JA, les
professionnels de la filière caprine se mobilisent.
OBJECTIFS :
Multiplication et diffusion de la race corse avec :
> Garantie race corse (élevages suivis en CLO ou AT)
> Garanties sanitaires (élevages inscrits au plan de lutte paratuberculose)
MISE EN PLACE :
L’ODARC propose les services et infrastructures de la station expérimentale d’Altiani pour
réaliser ce projet et intègre ainsi une nouvelle filière à son pôle de compétences.
La première campagne est basée sur la solidarité des éleveurs qui offriront une ou deux
chevrettes de leur troupeau. Cette action permettra de démarrer le ramassage dès mars 2011,
la vente de ces animaux servira à acheter les chevrettes pour la 2ème campagne.
En 2012, il est prévu d’effectuer une partie du ramassage en janvier afin d’expérimenter un
protocole de sevrage précoce sur 20 chevrettes. Cette méthode permettra d’adapter
l’alimentation pour éviter
tout stress alimentaire et
optimiser la croissance des
animaux. En novembre,
un essai de ramassage sur
des chevrettes âgées de 4
ou 5 jours pour les élever
au nourrisseur de lait
(louve) sera réalisé. Cette
méthode permettra aux
éleveurs de transformer
ou vendre le lait destiné à
l’allaitement.
Suite Page 2
’INFOS
Le Petit Journal de l’Interprofession
PEPINIERE DE CHEVRETTES : ACTION SOLIDAIRE
La population
caprine corse
actuelle est à
90 % représentée
par la race locale
SOMMAIRE
L’EDITO Page 2
LA SEMAINE DU GOÛT 2010
La semaine du goût reste l'un des
premiers temps forts de l'année
scolaire...
Page 3
FORMATION
Elevage Caprin en extensif au CPS de
Corte...
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L’ELEVAGE DES AGNELLES
Le temps et l’argent qui seront investis
dans l’élevage des agnelles seront rentables
sur toute la durée de leur carrière...
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COMMENT COMBATTRE LE PIETIN
Christian Leca, un éleveur de Corse du
Sud témoigne sur les problèmes de
boiteries...
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DEVENIR JEUNE AGRICULTEUR
EN ELEVAGE CAPRIN ET OVIN
Le métier d'agriculteur est un métier qui
offre un cadre de vie exceptionnel.
Pages 6 et 7
Station Expérimentale d’Altiani
20251 - Altiani
Tel : 04 95 27 43 67 - 06 74 64 08 07
Mail : ilocc@orange.fr
Web: ilocc-corse.com
Le Petit Journal de l’Interprofession - Janvier 2011
N°2

2
L ’ E D I T O . . .
La prudence de notre système d'élevage Corse face aux choix d'intensification des
autres bassins laitiers offre aujourd'hui un atout considérable pour notre filière. Les
consommateurs veulent des aliments sains et de qualité mais également la garantie
que les ressources naturelles soient utilisées de façon durable. Or nos systèmes
répondent déjà à cette exigence d'agriculture raisonnée posée par l'Europe car ils
favorisent le pâturage à l'herbe et une utilisation apaisée des territoires.
Ce qui pouvait être considéré comme du retard hier peut devenir un atout
aujourd'hui, une ambition demain, à condition de pouvoir sécuriser nos exploitations.
Et comme il n'y a pas de faux choix entre compétitivité et durabilité, notre priorité est
d'optimiser économiquement nos exploitations, de les rendre compétitives par
la maitrise des coûts de production, l'augmentation de la productivité laitière et la
croissance du résultat de celles-ci. L'éleveur doit pouvoir être en mesure d'investir sur
son exploitation et d'augmenter son revenu.
Pour cela, le développement technique et la structuration des exploitations sont les
principaux leviers. En s'appuyant sur les outils de la filière (Schémas de sélection,
Station expérimentale, compétences techniques des Chambres d'Agriculture, formation),
il s'agira de diffuser les savoir-faire techniques et de pouvoir moderniser
les exploitations afin de valoriser nos potentialités agronomiques et productives.
Il est important de s'engager résolument sur cette notion d' « optimisation
économique » car aujourd'hui c'est bien là que réside l'enjeu essentiel pour notre
filière. Difficulté de trésorerie, faible soutien bancaire, un revenu agricole 32% plus
faible qu'ailleurs impactent directement la capacité de l'éleveur à faire face aux
exigences de son exploitation et à assumer ses choix techniques et d'investissement,
qui pourtant lui permettraient de rendre son exploitation plus efficiente.
La filière laitière est le premier secteur d'élevage porté par la conjoncture
agroalimentaire : tout litre de lait produit est immédiatement valorisé soit par les
entreprises de transformation soit par les fermiers. Il n'y a aucun problème de sur
production ni de valorisation et encore moins de commercialisation, malheureusement
la seule limite économique est paradoxalement de faire face au manque de
production de lait, notre matière première.
Pour que l'élevage ovin et caprin corse puisse répondre à l'ensemble de ces enjeux, un
fort soutien politique et une priorisation des politiques agricoles vers cette
filière sont les meilleurs moyens de permettre aux éleveurs et aux acteurs de
développement de s'inscrire dans un projet d'avenir.
En effet que serait la Corse sans ses bergers ?
Ils sont le dernier rempart à la désertification de l’intérieur,ils jouent le rôle d’aménageurs
du Territore, en maintiennent la cohérence, témoignent de la vivacité d’une
culture pastorale ancestrale génèrent une économie traditionnelle toujours capable
d’attirer un tourisme qui ait du sens...
Le Président Antoine OTTAVI
PEPINIERE DE CHEVRETTES :
ACTION SOLIDAIRE
En 2013, suivant les résultats d’expérimentation
de la campagne 2012, les chevrettes
seront ramassées pour un sevrage classique
(mars), ou précoce (janvier).
Cette pépinière de chevrettes permettra à
terme de fournir des animaux indemnes de
paratuberculose et ayant des origines
connues grâce au contrôle laitier officiel.
Les expérimentations de protocoles
d’élevage permettront de déterminer la
meilleure période de ramassage.
Les chevrettes seront vendues par lots, en
priorité aux JA qui s’installent et s’inscrivent
au plan de lutte paratuberculose.
Suivant les disponibilités, elles pourront être
vendues à des éleveurs inscrits dans le plan
de lutte pour le renouvellement.
Capra Scelta aura en charge la gestion de la
pépinière qui est dans le plan d’action établi
entre les différents acteurs de la filière.
Ce plan comprend également la gestion du
schéma de sélection caprin et les protocoles
d’études sur l’insémination artificielle.
Pour tout renseignement contacter
Dumè Questel au : 06 28 83 35 65
LA SEMAINE DU GOÛT 2010 :
Des saveurs plein les assiettes pour les écoliers de CORSE
La semaine du goût reste l'un des premiers temps forts de
l'année scolaire. Du 11 au 17 octobre 2010, les écoles primaires
du département sont partie prenante de cette manifestation qui
invite les élèves à découvrir la richesse culinaire. Grâce au Point
Info Installation sans oublier tous les partenaires des filières
représentées, les écoliers ont pu vivre une semaine de découverte.
Pour cette 21éme édition l'ILOCC a ouvert le bal avec l'AOC Miel, le
lundi 11 octobre, pour une dégustation des saveurs du terroir corse.
Les produits issus de la filière caprine et ovine, ont émerveillé les
papilles des écoliers de la classe de Mme COSTA de l'école primaire de
Porette présents ce jour à L'Osteria di l'Ortu à Corte, qui nous a
extrêmement bien accueilli.
Le planning de cette journée mouvementée a commencé par la
préparation des plats avec les élèves, au menu :
Entrées :
Beignets de poireaux
Nicci à la farine de châtaigne
et au fromage frais
Velouté de courges et châtaignes
Caviar d'aubergine
Plats :
Agneau Corse Rôti
Rôti de Manzu
Aubergines panées au salinu
Confit d'oignons
ELEVAGE CAPRIN EN EXTENSIF
Durée : 200 heures (25 jours) - Niveau de formation : IV - Début de la formation : Non Déterminer
Cette formation est rémunérée à temps partiel, et s'adresse à un public prioritaire de jeunes agriculteurs, exploitants agricoles, conjoints
d'exploitants, demandeurs d'emploi.
Objectif : Formation complémentaire permettant à des agriculteurs installés ou en cours d'installation de mieux maîtriser les
techniques de l'élevage caprin en Cors.
Contenu de la formation :
- Identifier les caractères physiologiques de l'animal et paramètres sanitaires du troupeau : caractéristiques de la race, anatomie et besoins
physiologiques, maladies spécifiques à la chèvre - Conception du bâtiment d'élevage ( mise bas, …)
- Identifier les différentes stades physiologiques de la chèvre et adapter son alimentation : allaitement, lactation, tarissement, reproduction
- Gestion des ressources naturelles, alimentation, parcours - Expliquer la conduite du troupeau extensif en Corse : pourcentage de renouvellement
du troupeau et choix du renouvellement, sevrage, reconnaissance de la filiation - Ré-appropriation du langage pastorale corse dans
l'élevage caprin : historique de la chèvre, vocabulaire lié à l'animal, à la bergerie, aux plantes, au maquis -Transhumance : bienfaits et inconvénients.
Pour tout renseignement ou dépôt de candidature :
CPS di Corti - 7, rue du colonel Feracci - BP N° 35 - 20250 CORTI -
Tél. 04 95 46 05 18 - e mail : cpscorti@aol.com
Quatre-heures :
Gâteau de farine de châtaigne
Gâteau de farine de noisettes aux pommes.
F O R M A T I O N
Desserts :
Brochettes de fruits sauce « A Nucciola » (pâte de noisette)
Pour digérer ce festin, l'ILOCC a organisé une visite d'exploitation chez
Jean-Marc ALBERTINI animeé par sa fille Emilie, où les écoliers ont pu
découvrir pour la plupart, des jeunes agneaux, ainsi que la technique
de fabrication du Brocciu. En espérant que cette visite ait pu faire
naitre des vocations chez certains…
Les écoliers ne sont pas repartis les mains vides car les partenaires leur
ont offert un diplôme ainsi qu'un petit livre de cuisine répertoriant les
recettes réalisées ce jour.
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4
L’ÉLEVAGE DES AGNELLES : L’AVENIR DU TROUPEAU LAITIER
Les agnelles doivent être
identifiées avant 6 mois par
une boucle électronique
à l’oreille gauche et une
boucle conventionnelle à
l’oreille droite.
Le temps et l’argent qui seront investis dans l’élevage des agnelles seront
rentables sur toute la durée de leur carrière.
Il faut se rappeler qu’une mauvaise croissance aura un impact à vie sur les
capacités de production de l’animal.
La conduite alimentaire : le facteur essentiel de la croissance
L’alimentation influence directement l’âge de la mise à la lutte.
Tableau récapitulatif de la conduite alimentaire des agnelles
âge Concentré/jour/agn foin pâturage Conseils sanitaires
35-60 jours Aliment 1er âge : Traitement
à volonté A volonté et antiparasitaire
de très bonne contre le tænia
qualité
2 - 5 mois Aliment croissance : Sortie progressive Traitement
progressivement de à partir de 3 mois antiparasitaire
300g à 500g 3 semaines après
la mise à l’herbe
(strongles, tænia)
A partir de Vaccin fièvre catarrhale
5 mois Maïs : 300g
Pour les éleveurs qui en ont la possibilité, il est très intéressant de pouvoir commencer à complémenter les agnelles
avant même le sevrage en mettant des nourrisseurs sélectifs à leur disposition avec de l’aliment 1er âge, cela leur
évitera un choc alimentaire et assurera une bonne continuité de leur croissance.
En matière de transition alimentaire, il est bon de rappeler que la règle élémentaire est un changement progressif
d’aliment sur un minimum d’une semaine.
La reproduction : une étape à ne pas rater
Plusieurs points conditionnent la bonne réussite de la reproduction des agnelles :
> La séparation des agnelles : veiller à séparer assez tôt les agnelles de tous les mâles afin que celles-ci ne
soient pas saillies prématurément et que leur croissance ne soit pas freinée par une gestation trop précoce.
> La lutte : elle peut se faire à partir de l’âge de 9 mois si la croissance a été bonne.
Les agnelles peuvent être mises à la lutte à partir du moment où elles atteignent les 2/3 de leur poids adulte qui
correspond à 25 kg.
> La synchronisation des chaleurs : elle permet des mises bas groupées et plus précoces ainsi qu’une mise à
la lutte anticipée dés la seconde campagne et diminue donc les mises bas tardives. Un bon état corporel est
l’élément primordial dans la réussite de la synchronisation.
COMMENT COMBATTRE LE PIÉTIN : LE TÉMOIGNAGE D’UN ÉLEVEUR
“
On avait
l’impression de
travailler
pour rien...
Durant la dernière campagne laitière
(2010), dans quel état sanitaire se
trouvait votre troupeau et quelles en
étaient les conséquences?
Beaucoup de brebis boitaient, environ 60%
du troupeau était atteint. C’était un véritable
problème. Lorsque je les sortais le matin, le
troupeau se scindait en deux : les brebis
boiteuses se retrouvaient à la traîne. Elles
passaient plus de temps à essayer de suivre
les autres qu’à s’alimenter. Forcément cela se
répercutait directement sur leur production
laitière.
Cette situation était très démoralisante. Ça fait mal au cœur de voir
ses brebis souffrir et on a l’impression de travailler pour rien.
Comment avez-vous alors procédé pour lutter contre ces
problèmes de boiteries?
Durant l’été les terrains sont secs, plus sains et la traite étant finie, j’ai
alors pu consacrer beaucoup de temps pour remettre le troupeau sur
pieds. J’ai tout d’abord construit, d’après les conseils de mon
technicien référent, un deuxième pédiluve pouvant contenir autant de
brebis que le nombre de places de mon cornadis soit 12 animaux.
J’avais déjà un pédiluve mais il était trop petit et je l’utilisais en faisant
juste passer les brebis dedans, ce qui est inutile car il faut que les
brebis puissent y stationner le temps que le produit pénètre à
l’intérieur de la corne. Une fois la construction achevée, j’ai bétonné un
passage entre les deux pédiluves. Grâce à cette installation, les brebis
descendent de la machine à traire et passent directement dans le
premier bain de nettoyage puis, sans se salir les pieds, atteignent le
bain de traitement.
Et concrètement, comment se déroulaient les soins des
animaux ?
Une fois ces travaux réalisés, nous avons pris une matinée pour parer
les pieds de toutes les brebis du troupeau sur le quai de traite. Une fois
les onglons taillés, les 12 brebis étaient directement conduites en
direction des pédiluves. Après un nettoyage dans le premier bain, elles
étaient maintenues dans le second bain contenant une solution de
Sulfate de Cuivre dilué à 15% durant 15 à 20 minutes. Durant le temps
où les brebis étaient maintenues dans le pédiluve nous pouvions parer
les 12 brebis suivantes sur le quai de traite et ainsi de suite. A la sortie
du pédiluve, les brebis étaient dans une aire d’attente sèche et propre,
le temps que leurs pieds soient presque secs.
Schéma du pédiluve :
Christian Leca, un éleveur
de Corse du Sud témoigne
sur les problèmes de
boiteries que subissait
son troupeau, les conséquences
et le protocole
entrepris.
Au bout de combien de temps avez-vous constaté les premiers
résultats ?
Au bout d’une semaine, la quasi-totalité du troupeau ne boitait plus.
Pour cela j’ai continué à faire passer les brebis dans la même solution
durant trois jours en prenant soin d’enlever les excréments à chaque
passage. Durant les semaines suivantes, j’ai continué à tailler les
onglons des brebis au cas par cas. Maintenant je n’ai plus dans le
troupeau qu’une ou deux brebis qui boitent encore un peu car leurs
pieds étaient très atteints.
Quelle conduite allez-vous tenir durant la campagne laitière
2011?
Cette année je vais surveiller la pousse des onglons surtout chez les
brebis qui étaient les plus atteintes et je vais les tailler au fur et à
mesure. Si un nombre trop important d’animaux est atteint durant la
campagne, je les referai passer dans le pédiluve. Par mesure de
précaution, je pense maintenant qu’il est nécessaire de réaliser un
parage, voire un passage dans le pédiluve avant l’automne pour éviter
tout risque d’infection lors des premières pluies. Et il est bien sûr
important de réformer les brebis incurables.
AT TENZIONE !!!
Penser à ramasser les onglons coupés et à les éliminer. La
meilleure solution étant de les brûler…
5
“

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DEVENIR JEUNE AGRICULTEUR EN ÉLEVAGE CAPRIN ET OVIN
Le métier d'agriculteur est un métier qui offre un cadre de vie exceptionnel. En contact direct avec le patrimoine
naturel, l'agriculteur travaille avec le vivant au fil des saisons. Acteur essentiel du milieu rural, il façonne et
préserve le paysage de nos territoires et partage sa passion directement avec les consommateurs.
Le métier d'agriculteur développe les compétences et les relations. La conduite d'exploitation, nécessite la maitrise
des techniques agricoles de productions mais aussi la maitrise des techniques de gestion et de vente : être exploitant
agricole c'est être un véritable chef d'entreprise.
Comme pour toutes les filières, il existe dans la spéculation ovine caprine un parcours aidé qui facilite l'installation.
En effet, il permet d'obtenir une Dotation Jeune Agriculteur dont le montant varie, suivant une grille de modulation,
de 24 000€ à 40 000€. (Financements nationaux et européens confondus). De plus il existe des aides à l'investissement
au niveau de l'ODARC qui prennent en charge 70% des investissements éligibles contre 60% pour les autres
filières. De nombreux autres avantages sont offerts aux jeunes agriculteurs : abattement des charges MSA, de
l'abonnement à l’Office Hydraulique, accès aux aides PIDIL…
Le JA devra en outre répondre à certains critères d'éligibilité : Avoir moins de 40 ans, justifier d'une capacité
professionnelle (diplôme), suivre un parcours installation (parcours détaillé ci-dessous), détenir la maitrise foncière,
disposer d'une surface minimum à l'installation, rester agriculteur pendant 5 années, produire une comptabilité,
atteindre un certain niveau de revenu…
L'installation en élevage ovin caprin représente 28,8 % des installations sur la période 2000/2009 en Corse.
* (Caprin : 12,4 %, Ovin: 16,4 % soit 118 jeunes agriculteurs installés sur cette période.)
Pour s'installer avec les aides il faut donc suivre un parcours installation dont le schéma est le suivant :
Accueil du candidat au Point Info Installation des Jeunes Agriculteurs
> Formalisation du projet
> Orientation vers les différents acteurs économiques et financiers
> Réalisation d'un diagnostic de compétences
Cellule Professionnelle informelle (Syndicats représentatifs/CDA/Filières)
> Avis motivé sur le projet par des professionnels
> Recommandations
Elaboration du Plan de Professionnalisation Personnalisé (PPP)
> Positionnement du jeune agriculteur
> Formations collectives ou à distance
> Stages en exploitations ou en entreprises
> Stage collectif obligatoire de 21 heures
Elaboration du Plan de Développement de l'Exploitation (PDE)
> Avec un conseiller et un technicien de la Chambre d'Agriculture
Délai 1 mois
Délai 2 mois
Instruction du dossier
> Le service instructeur (O.D.A.R.C.) vérifie les critères d'éligibilité
> et les aspects réglementaires.
C.T.O.A. (Instance consultative)
> Avis sur PDE et attribution de la Dotation Jeune Agriculteur (DJA)
Bureau de l'O.D.A.R.C.
> Validation du PDE
Conseil exécutif
> Délibération et décision d'attribution des aides
Constat d'Installation
> Réalisé par la Division Gestion des instructions (O.D.A.R.C.)
> Doit être effectué durant la 1° année qui suit la signature de la convention avec la CTC
Quel que soit votre formation et quel que soit projet et votre profil, un guichet unique, le Point Info Installation est le
lieu privilégié pour vous accompagner tout au long de votre parcours.
Le Point Info Installation est une structure politiquement neutre, portée par les syndicats Jeunes Agriculteurs de
chaque département où des interlocuteurs sont disponibles pour détailler les démarches à suivre en fonction de l'état
d'avancement du projet
Le rôle du Point info installation :
- Accueillir, informer, écouter et conseiller le porteur de projet en agriculture,
- Renseigner sur le métier d'agriculteur ainsi que sur les modalités d'accès à ce métier,
- Orienter vers les différents conseillers spécialisés,
- Aider les démarches,
- Faciliter les démarches dans les différentes étapes de l'installation,
- Faire un bilan précis du projet
Point Info Installation de Haute-Corse
Maison de l'agriculture
15 avenue Jean Zuccarelli
20 200 BASTIA
ja2b@wanadoo.fr
www.ja2.fr
Tel : 04.95.38.75.60 / Fax : 04.95.38.75.99
Délai 1 semaine
Délai 1.5 mois
Point Info Installation de Corse du Sud
Maison de l'Agriculture
19 Avenue Noël Franchini
BP 913
20700 AJACCIO
cdja2a@wanadoo.fr www.ja-point-info2a.com
tel/fax : 04 95 23 51 88
Le point info Installation mettra tout en œuvre pour que
le projet d'installation du candidat soit une réussite !
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T E M O I G N A G E F O C U S
Sébastien COSTA
Eleveur ovin, caprin, porcin et bovin sur Albertacce
Depuis quand êtes vous installé ?
J'ai repris le cheptel en octobre 2005 et j'ai obtenu mon statut JA
en janvier 2007. Il s'agit d'une installation en GAEC avec mon beau
frère Luc ANTOLINI.
D'où est née la passion ?
C'est un rêve d'enfant. J'ai eu la chance de rencontrer Luc Antoine ALBERTINI, luimême
éleveur caprin. Il m'a permis d'apprendre le métier à ses cotés de 2001 à 2005: la
conduite du cheptel, l'estive, la fabrication du fromage puis quand nous nous sommes
sentis prêts, nous avons fait une cession reprise.
Votre parcours installation s’est-il bien passé ?
Malgré la longueur du parcours installation, oui il s'est bien passé.
Il est nécessaire de bénéficier des aides à l'installation pour optimiser les chances de
réussite de son projet et je dirais que celles-ci demeurent insuffisantes.
Que préférez vous dans votre activité ?
La liberté ! Le fait d'être son propre patron. Et puis il s'agit d'un métier passion, c'est ce
qui permet de traverser les périodes plus difficiles.
Qu’est ce que vous conseilleriez à un jeune qui s’installe ?
De croire à son projet qui doit être cohérent et bien monté. De s'accrocher malgré les
difficultés. Je pense sincèrement que l'installation est facilitée en cas de cession reprise car
plusieurs facteurs permettent de pérenniser l'exploitation : des animaux adaptés, l'historique
de l'exploitation, la maitrise d'un foncier cohérent, les relations avec les banques.
Il est important de préciser que la filière ovine caprine est une filière rémunératrice et
pleine d'avenir. Il est à noter qu'en tant que filière à valoriser les J.A. bénéficient de 10%
de financement supplémentaire sur les investissements éligibles (70% au lieu de 60%).
De plus, nous disposons d'une interprofession nouvellement forte et structurée qui
accompagne efficacement les exploitants.
En dernier lieu je conseille aux éleveurs de se munir d'un bon réveil ! !!
LES ABRIS LÉGERS D’AGNELAGE
Ils ne sont pas à négliger grâce à leurs nombreux
avantages comme l’explique le responsable de l’OS
Corse, Philippe Teinturier :
« Les Tunnels sont plutôt bien adaptés aux conditions
météorologiques de la région Corse, de plus
c’est une structure relativement facile à construire
et le prix reste attractif (de 20€ à 30€ HT/m2 hors
terrassement gros travaux d’adduction d’eau et
d’électricité, selon l’isolation et la ventilation). Le
second point positif lié à notre région est qu’il est
inutile d’acheter les pignons, qui sont relativement
coûteux et plutôt mal adaptés. Le tunnel est
modulable en fonction de l’élevage, il peut même
être déplacé si besoin, de plus l’intérieur de ce
dernier, quand il est isolé, permet de créer une
bonne ambiance les animaux s’y sentent bien et
cela à une répercussion positive sur leur santé. »
Comme toute structure il y a également des
inconvénients, mais comme nous l’explique
Philippe Teinturier ils sont peu nombreux :
« Pour les inconvénients, je dirais que la durée de
vie des bâches est limitée (10 ans en moyenne), la
structure est sensible au vent, je conseille donc
aux personnes intéressées par cette structure de
bien prendre en considération ce dernier point
avant d’entamer le projet. L’autre inconvénient
majeur est qu’il est difficile de bien aménager le
Tunnel : la forme arrondie de celui-ci est peu
pratique pour la distribution alimentaire.
Les animaux ont tendance à manger le plastique
des parois, il faut donc prévoir une protection
supplémentaire à l’intérieur de la structure, ces
protections peuvent être artisanales, ou faits avec
des objets de récupération ».