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«Muni DIXIÈME ANNÉE : N° 489 "•■•■■"■■■••■■■■•■iimiiiiiiiiuitiuiiitiiiiiuiiiiiiiiiKiiii 50 centimes «"■■•««««""""««"«"«"•■■•"■«"■""■"■«"«•iiuiuiiiniiniiiiiiiiiiiiiiB LE <strong>10</strong> JUILLET 1932 """<br />
■ IIII1IIIIIIIIIIII1IIIIMII1I Jllllllllllllllllllllllllllllilllllllllllllll ■■llllIllIIIIIIII>IlllllIllllIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIiltllllIlllllIIIIIIll>l'illllUIIIIIllllllllIIIIIIIi*IIIIII>lll>l'i''>l>>llll>>>l'>'>>'*'>>>I>lil>>l>IIIIIl*IIIMIIIIIIIltlllllttllttI>IIlIllllIIII Illlllllllllllllllllllllllllf<br />
LE HARPISTE DE... LA GARDE<br />
La harpe semble tout particulièrement destinée<br />
aux gestes charmeurs de la femme ; cependant<br />
la musique de la garde républicaine a son<br />
harpiste que voici, en uniforme ; ne constituet-il<br />
pas un amusant contraste avec son instrument.<br />
LA CIRCULATION... AU PIED DES PYRAMIDES D'EGYPTE.<br />
Sans doute la circulation autour des pyramides d'Egypte s'est-elle singulièrement<br />
intensifiée ces dernières années puisque le gouvernement égyptien<br />
a placé des agents préposés au trafic au pied des « quarante siècles qui nous<br />
contemplent... » On voit ici celui qui est chargé de la pyramide de Chephren.<br />
LES BALAYEURS MUNICIPAUX ET LEUR MASQUE A GAZ...<br />
C'est la paix, mais, en Prusse, récemment, la population civile a été appelée à<br />
participer à des manœuvres contre les gaz. Et voilà un bien curieux cortège de<br />
balayeurs municipaux avec leurs masques, leurs balais... et leurs arrosoirs !...<br />
UN DRAME : BEBE ET LA LAINE<br />
Sa mère a laissé à la portée de ce mignon bébé une<br />
pelote de laine : fatale imprudence ! Car bébé en a<br />
aussitôt profité pour embrouiller l'écheveau tant et si<br />
bien qu'il sera presque impossible de le sortir de ces<br />
liens fragiles... sans sacrifier la laine, bien entendu !<br />
SUR CHAMEAUX SANS SELLE<br />
On sait qu'il est malaisé de se tenir sur un cheval<br />
non dressé sans selle. Mais la difficulté<br />
serait encore plus grande lorsqu'il s'agit de chameaux.<br />
On le croirait à voir ces noirs « cowboys<br />
», si l'on peut dire, cherchant leur équilibre.<br />
LE TRANSPORT D'UN PONT MÉTALLIQUE SUR CHALANDS<br />
On travaille avec activité à Utrecht pour moderniser le port fluvial de cette<br />
région sur la Waal. Il s'agissait de transporter les deux pièces du tablier<br />
métallique de ce pont de 130 mètres de long, pesant plus de 150 tonnes.<br />
Et on a très ingénieusement employé des chalands pour cette besogne.<br />
...BAÏONNETTES EN CAOUTCHOUC POUR SOLDATS ANGLAIS<br />
... D'autre part, en Angleterre, les troupes s'entraînent au camp d'Aldershot.<br />
Pour éviter les accidents, on a adopté un système de baïonnettes en caoutchouc.<br />
Puissions-nous n'avoir jamais connu de baïonnettes plus meurtrières I
iiiiiiiii DIMANCHE-ILLUSTRÉ iiiiniiiiiimi imMmniiinninnnmntiiiiniinniniirthniiiiiHi mu 2 iiiniiiniiiiiiiiiiiinniiiiiiirtiiiiiiiiirtiiititiiiilniiiiirtiiiiiiiiiiimi''n « LE <strong>10</strong>. JUILLET 1932 ' »<br />
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Une heureuse innovation<br />
Un Contrôle syndical est créé pour<br />
garantir la Flanelle pure laine<br />
Il est très difficile de distinguer une<br />
flanelle pure laine d'une flanelle mixte. Un<br />
spécialiste même, lorsque la proportion de<br />
coton est faible, ne peut se prononcer avec<br />
certitude. Or, seule la flanelle absolument<br />
pure laine possède les qualités hygiéniques<br />
qui recommandent le port de ce tissu.<br />
Àfiii de donner au consommateur les<br />
moyen de reconnaître, sûrement, la flanelle<br />
pure laine, le Syndicat Professionnel<br />
des Fabricants de Flanelle de Reims,<br />
a décidé d'apposer la marque « Syndic »<br />
sur toutes les qualités de véritable flanelle<br />
de Reims blanche, pure laine, supérieures<br />
à la qualité-type fixée par accord syndical.<br />
PURE s>le LA,NE<br />
On sait, en effet, crue les flanelles de<br />
Reims sont universellement réputées pointeur<br />
contexture, leur tenue, leur blancheur,<br />
et surtout la qualité de leur apprêt due à<br />
la nature calcaire des eaux rémoises.<br />
H Syndic » n'est donc pas une'marque de<br />
fabricant isolé, mais un contrôle syndical<br />
garantissant l'origine et la qualité.<br />
Certes, il existe dans le commerce des<br />
flanelles, pure laine në comportant pas le<br />
contrôle syndical, mais en exigeant la marque<br />
" Syndic », le consommateur est certain<br />
— absolument certain — de choisir<br />
une flanelle pure laine, de bonne qualité.<br />
Portez et faites porter la Flanelle de<br />
Remis " Syndic » pure laine. 5e0= ,<br />
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Droit).<br />
Broch. 41.216 : Grandes Ecoles spéciales '(Agriculture, Industrie, Travaux publics, Mines,<br />
Commerce, Armée et Marine, Enseignement, Beaux-Arts, Colonies).<br />
Broch. 41.223 : Toutes les carrières administratives (France et Colonies).<br />
Broch. 41.226 : Emplois réservés aux sous-officiers de carrière, aux mutilés et réformés.<br />
Broch. 41.234 : Carrières d'Ingénieur, Sous-Ingénieur, Conducteur, Dessinateur, Contremaître<br />
dans les diverses spécialités: Electricité, Radiotélégraphie, Mécanique,<br />
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Broch. 41.238 : Carrières de l'Agriculture, de l'Agriculture coloniale et du Génie rural.<br />
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Miiiiin LE <strong>10</strong> JUILLET 1932 iiiiiuiiiiuiuimiii n iniii iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiii 1 iiiiuuu 3 iiiiiiiuiiiiiiiiiiiuiiniiiuiiiiMiiuiiiiiiiuiiuiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii DIXIÈME ANNÉE : N° 489 'inimn<br />
DlMANCHE-lLLUST<br />
L<br />
ENTRE NOUS<br />
E sexe qui n'est plus faible continue<br />
à se distinguer dans les examens et<br />
concours : c'est une jeune fille, Mlle<br />
Yvonne Desportes, qui a obtenu le qrand<br />
prix de Rome de composition musicale.<br />
Au fait, pourquoi ce grand prix est-il<br />
toujours de Rome ? Nos critiques, nos arbitres<br />
du bon goût dédaignent avec ensemble<br />
^a musique italienne, du moins la plus récente.<br />
Ils haussent les épaules quand on<br />
leur cite les fameux vers où Musset affirme<br />
que 1 harmonie nous vient d'Italie et qu'elle<br />
lui vint des cieux. Rossini soit, Verdi passe<br />
encore, mais seulement l'auteur de Falstaff<br />
et non pas celui de la Ttaviata. Quant aux<br />
Mascagni, Puccini et autres Leoncavallo, ce<br />
ne sont, paraît-il, que des faiseurs de flonflons...<br />
Quoi qu'il en soit, Mlle Desportes va<br />
prendre, pendant quatre ans, pension à la<br />
Villa Médicis... Après tout, elle sera aussi<br />
bien, et même mieux, sur le Pincio qu'à<br />
Montmartre ou Montparnasse pour s'abandonner<br />
à son inspiration. Rome, c'est une<br />
atmosphère et tous les artistes gagnent à la<br />
respirer. Ils n'en deviennent pas forcément<br />
« pompier » pour cela. Gustave Charpentier,<br />
le très moderne auteur de Louise, est un<br />
ancien grand prix. Et Debussy lui-même...<br />
Pourquoi Mlle Desportes ne nous reviendrait-elle<br />
pas de la Villa Médicis avec des<br />
oeuvres qui, pour être imprégnées du classicisme<br />
romain, n'en seraient pas moins très<br />
« à la paqe » ?<br />
<br />
ONSTATONS cependant que, jusqu'à pré-<br />
C sent, les femmes n'ont ajouté aucun nom<br />
à la liste de nos compositeurs de premier<br />
ordre. Il n'est guère possible, en effet, de<br />
comparer Loïsa Puget ou Augusta Holmès<br />
à Beethoven, Bach, Berlioz, Bizet, — et<br />
je m'en tiens à quelques maestros dont le<br />
nom commence par un B.<br />
Il semble que la musique, laquelle est aux<br />
ordres du cœur, soit un art où les femmes<br />
doivent régner. Comme interprétés, oui, elles<br />
rivalisent avec les hommes, mais seulement<br />
dans le domaine du chant, car aucune fille<br />
d'Eve ne s'est égalée à un Isaye, à un Paderewski.<br />
Si le piano, le violon ne manquent<br />
pas de femmes virtuoses, ils n'ont pas encore<br />
trouvé leur irrésistible dominatrice. Quant<br />
à la composition musicale, en fait, elle est<br />
resté un royaume où la loi salique n'a pas,<br />
que je sache, souffert d'exception valable.<br />
Comment expliquer cela ? Vous me direz<br />
qu'il en est ainsi dans tous les arts... Certes,<br />
Mme Vigeé-Lebrun avait beaucoup de talen:<br />
eue ne peut cependant compter parmi les<br />
divinités de la peinture. Mme Rosa Bonheur<br />
non plus... En sculpture, qui voyez-vous ?<br />
Ne parlons pas de l'architecture... En revanche,<br />
dans les lettres, les femmes ont conquis<br />
une gloire de première qualité, encore que<br />
la gloire extra reste pour elles inaccessible,<br />
jusqu'à nouvel ordre, bien entendu: Mme de<br />
Sévigné, Mme de Staël, George Sand, Marceline<br />
Desbordes-Valmore, Gyp, Colette,<br />
la comtesse de Noailles ne sont tout de<br />
même pas sur le plan des grands écrivains<br />
du sexe laid... Et aucune femme ne s'est fait<br />
un nom comme auteur dramatique, alors que<br />
tant d'actrices l'ont emporté, par leur talent,<br />
sur leurs camarades masculins.<br />
<br />
ERAIT-CE donc que la femme est surtout<br />
S une « interprète », que la création personnelle<br />
de l'œuvre d'art n'est pas son fait,<br />
qu'elle peut devenir une inspiratrice, mais<br />
qu'elle n'est pas elle-même inspirée ?<br />
On le dirait. Hâtons-nous d ajouter que<br />
cela peut changer... Nos contemporaines ont<br />
toutes les ambitions et paraissent bien décidées<br />
à rattraper un sexe qui a peut-être tort<br />
de se croire imbattable. Souhaitons-leur,<br />
sportivement, bonne chance... Et que Mlle<br />
Desportes, par exemple, nous donne une<br />
œuvre de la valeur de Faust, de Carmen,<br />
voire tout simplement de la Tosca.<br />
CLÉMENT VAUTEL.<br />
RÉFLEXIONS DU DIMANCHE<br />
T JN homme très sage — c'était saint<br />
M I Paul — a dit un jour: « Lorsque je<br />
suis devenu homme, j'ai quitté ce qui<br />
tenait de l'enfant. »<br />
L'enfance est pourtant délicieuse -et le<br />
plus grand des Maîtres a déclaré à ses disciples<br />
que s'ils ne devenaient semblables à<br />
de petits enfants, ils n'entreraient point dans<br />
le royaume des cieux.<br />
Mais ce qu'il citait en exemple dans les<br />
tout-petits, c'était leur confiance, leur humilité,<br />
leur simplicité de cœur. Il y a d'autres<br />
choses qui sont naturelles à l'enfance,<br />
mais qui, chez l'adulte, doivent disparaître.<br />
Le rire sans cause, le trémoussement joyeux<br />
des bébés sont adorables : chez les grandes<br />
personnes, seuls les faibles d'esprit les imitent.<br />
Une petite fille joue avec ses poupées :<br />
une femme normale a d'autres distractions.<br />
Les préoccupations, naïves et simples, au<br />
petit enfant, changent, en même temps qu'il<br />
grandit en stature. Sa vue du monde s'élaigit<br />
; après avoir appris à marcher et à<br />
parler, il apprend à comprendre, il apprend<br />
à penser. Dans l'adolescent, déjà, il se produit<br />
un resserrement de la personnalité ;<br />
l'homme fait va paraître, qui n'a plus rien<br />
de commun avec le bébé qu'il fut. L'esquisse<br />
un peu large, un peu vague, est devenue<br />
un dessin précis, dont les traits vont se<br />
buriner, se marquer davantage, à mesure<br />
que l'être avancera sur le chemin de la vie-<br />
Mais ce que l'adulte surtout doit abandonner,<br />
ce sont les pleurnicheries du premier<br />
âge.<br />
Pleurer est la caractéristique de l'enfant.<br />
C'est son exercice initial, la première chose<br />
qu'il fait en venant au monde.<br />
Pourquoi pleure-t-il ?<br />
Lorsque Jeannot, qui a six ans, se cogne<br />
le nez, sa figure se contracte, sa bouche<br />
s'ouvre pour émettre des sons discordants<br />
et ces phénomènes s'accompagnent d'un déluge<br />
de larmes.<br />
Sa mère ne comprend pas. Elle le console<br />
de son mieux, le caresse et l'assure que cela<br />
ne lui fera aucun bien de pleurer. Mais<br />
jeannot ne pleure pas dans l'espoir que cela<br />
lui fera du bien ; on oserait même dire qu'il<br />
pleure parce qu'il sait que cela ne lui fera<br />
pas de bien.<br />
Sa tante vient aussi à la rescousse et le<br />
supplie d'arrêter ses cris. ~Elle met une compresse<br />
sur le petit nez meurtri et répète à<br />
la victime que ses pleurs ne le guériront<br />
pas.<br />
Mais Jeannot ne pense pas un instant que<br />
ses hurlements vont le guérir. Le bruit qu'il<br />
émet n'a rien de bienfaisant. Il ne lui croit<br />
pas la vertu de cicatriser ses blessures. Ce<br />
n'est pas un bruit médical, c'est un bruit<br />
publicitaire.<br />
Ce bruit, c'est le moyen qu'a Jeannot de<br />
faire connaître au monde, à tout ce qu'en<br />
peut atteindre, du moins, sa retentissante<br />
voix, qu'il s'est fait bobo.<br />
Mais quand M. Jean, qui a quarante-sept<br />
ans, se cogne le nez, il né dit rien. Tout au<br />
plus étouffe-t-il un juron.<br />
Quelle est la différence entre Jeannot el<br />
Jean ? Simplement que le second a l'expérience<br />
de la vie et s'est rendu compte que<br />
les meurtrissures de son nez, de son orgueil<br />
ou de son cœur n'avaient aucun intérêt pour<br />
le public. Et c'est une chose très importante<br />
à savoir, une chose qu'une foule de<br />
gens qui ont depuis longtemps dit adieu à<br />
leur enfance n'ont pas comprise. C'est par<br />
là qu'ils restent puérils.<br />
Quand ils ont l'impression qu'ils sont<br />
vraiment à plaindre, leur propre sympathie<br />
ne leur suffit pas. Ils éprouvent le besoin<br />
d'être un peu dorlotés, un peu réconfortés<br />
par autrui. Hélas ! la compréhension rencontrée<br />
est généralement bien mince, et<br />
souvent tel vous raille encore par derrière,<br />
qui vous plaint par devant.<br />
Apprenez à souffrir seuls. La joie, il faut<br />
la partager ; la douleur, il faut la garder pour<br />
soi. Ne vous plaignez pas. N'imitez pas ces<br />
malades qui décrivent complaisamment<br />
toutes leurs misères et que seuls peuvent<br />
supporter ceux qui les aiment. Mettez de<br />
côté ces enfantillages. On s'amuse de la<br />
naïve publicité de Jeannot, on l'appelle<br />
pleurnicheur. Mais les adultes qui l'imitent,<br />
on les traite de geignards. FRANK CRÂNE.<br />
LA SEMAINE PROCHAINE<br />
- LUNDI 11 JUILLET<br />
Lever du soleil : 4 h. ; coucher : 19 h. 51.<br />
Lever de la lune : 12 h. 59 ; coucher : 23 h. 8.<br />
(Premier quartier à 3 h. 7.)<br />
Le jour décroît : 1 m. matin ; 1 m. soir.<br />
Saint NORBERT : 193" jour + 173.<br />
Cyclisme : Quatrième étape du Tour de<br />
France, Bordeaux-Pau (206 kil.). — Courses<br />
hippiques au Tremblay.<br />
T MARDI 12 JUILLET<br />
Lever du soleil : 4 h. 1 ; coucher : 19 h. 51.<br />
Lever de la lune : 14 h. 25 ; coucher : 23 h. 29.<br />
Le jour décroit : 1 m. matin.<br />
Saint GUALBERT : 194 e jour + 172.<br />
Cyclisme : Cinquième étape du Tour de<br />
France, Pau-Luchon (229 kil.). — Courses hippiques<br />
à Enghien.<br />
♦ MERCREDI 13 JUILLET<br />
Lever du soleil : 4 h. 2 ; coucher : 19 h. 50.<br />
Lever de la lune : 15 h. 52 ; coucher : 23 h. 59.<br />
Le jour décroit : 1 m. matin ; 1 m. soir.<br />
Saint EUGÈNE : 195 e jour + 171.<br />
Cyclisme : Tour de France, repos à Luchon.<br />
— Courses hippiques au Tremblay.<br />
JEUDI 14 JUILLET<br />
Lever du soleil : 4 h. 3 ; coucher : 19 h. 49<br />
Lever de la lune : 17 h. 17 ; coucher :<br />
Le jour décroit : 1 m. matin ; 1 m. soir.<br />
FÊTE NATIONALE.<br />
Saint BONAVENTTJRE : 196" jour -f- 170.<br />
Cyclisme : Sixième étape du Tour de France,<br />
Luchon-Perpignan (322 kil.). — Natation :<br />
championnats de France scolaires à la piscine<br />
des Tourelles. —■ Courses hippiques à Saint-<br />
Cloud.<br />
♦ VENDREDI 15 JUILLET<br />
Lever du soleil: 4 h. 4 ; coucher: 19 h. 48.<br />
Lever de la lune : 18 h. 31 ; coucher : 0 h. 40.<br />
Le jour décroît : 1 m. matin ; 1 m. soir.<br />
Saint HENRI : 197 E jour + 169.<br />
Cyclisme : Tour de France, repos à Perpignan-<br />
— Courses hippiques à Maisons-Laffitte.<br />
- SAMEDI 16 JUILLET<br />
Lever du soleil : 4 h. 5 ; coucher : 19 h. 48.<br />
Lever de la lune : 19 h. 30 ; coucher : 1 h. 37.<br />
Le jour décroît : lm. matin.<br />
NOTRE-DAME DU MONT-CARMEL : 198 E jour + 168.<br />
Cyclisme : Septième étape du Tour de<br />
France, Perpignan-Montpellier (168 kil.). —<br />
Courses hippiques à Saint-Cloud.<br />
- DIMANCHE 17 JUILLET<br />
Lever du soleil : 4 h. 6 ; coucher : 19 h. 47.<br />
Lever de la lune : 20 h. 12 ; coucher : 2 h. 49.<br />
(Pleine lune à 21 h. 6.)<br />
Le jour décroit : 1 m. matin ; 1 m. soir.<br />
Saint ALEXIS : 199" jour + 167.<br />
Cyclisme : Huitième étape du Tour de<br />
France/ Montpellier-Marseille (206 kil.). —<br />
Courses hippiques à Auteuil.<br />
AUJOURD'HUI DIMANCHE <strong>10</strong> JUILLET 1932<br />
Cyclisme : l'our de France, repos à Bordeaux ; troisième Grand Prix de l'TJ. V. F.<br />
à Buffalo. — Boxe : championnat du monde poids coq, Brown (Américain,<br />
tenant) contre Kid Francis (Français, challenger), à Marseille. — Athlétisme :<br />
réunion populaire, au stade de Colombes. — Courses hippiques à Auteuil.<br />
SOYONS AU COURANT...<br />
...d'un rappel aux automobilistes de l'application<br />
des règlements de la circulation<br />
routière.<br />
'OPINION publique est très vivement émue<br />
L par deux accidents mortels qui viennent<br />
de se produire à deux mois d'intervalle dans<br />
la région de Paris, l'un aux environs de Fontainebleau,<br />
l'autre, plus récent, sur la route<br />
de Rambouillet.<br />
Dans les deux cas, des automobilistes voyageant<br />
de nuit sont allés s'emboutir sur un<br />
camion immobilisé sur le côté de la route et<br />
ont été tués sur le coup.<br />
Il serait souhaitable, pour éviter de pareils<br />
accidents, que les arrêtés ministériels en<br />
vigueur concernant la circulation routière<br />
soient rigoureusement observées.<br />
...du classement des sources de la Sein»<br />
comme site artistique.<br />
E Conseil municipal, sur la proposition de<br />
L M. Georges Lemarchand, a, on le sait,<br />
décidé la remise en état des abords des sources<br />
de la Seine et la réfection de la statue dite<br />
« la Nymphe de la Seine », élevée au point<br />
de' jaillissement du fleuve.<br />
Ces travaux sont en voie d'achèvement. Sur<br />
l'intervention du conseiller de Notre-Dame, la<br />
conseil municipal vient d'émettre un avis favorable<br />
au classement au nombre des sites de<br />
caractère artistique des abords des sources<br />
du fleuve parisien, dans la Côte-d'Or, à Saint-<br />
Germain.<br />
...d'un projet d'édification de la Maison de<br />
la radio française.<br />
A question a été envisagée, pour trois sta-<br />
L tions d'Etat parisiennes, de grouper leurs<br />
studios respectifs sous le toit de l'ancienne<br />
Chambre de commerce, place de la Bourse.<br />
Les services de la Tour Eiffel, de Paris-P. T. T.<br />
et du Poste Colonial auraient été ainsi centralisés<br />
dans le même immeuble. Mais cette solution<br />
ne paraît pas avoir été retenue.<br />
A ce propos, notre confrère M. Pierre Descaves<br />
a lance l'idée d'une « Maison de la<br />
Radio française » qui, pour être une excellente<br />
réalisation, ne serait pas cependant une<br />
innovation. A Rome, existe un palace magnifique<br />
que M. Mussolini a inauguré en grande<br />
pompe récemment. A New-York, la. fameuse<br />
« Radio-City » sera terminée en 1933. A Moscou,<br />
est en construction le « Palais de la<br />
Radio », qui dépassera en ampleur et en perfection<br />
tout ce oui a été fait jusqu'ici. A Londres,<br />
la B. B, C. possède, Portland Place, un<br />
nouveau et grandiose palais.<br />
Nous nous trouvons donc, en France, en ce<br />
qui concerne les postes d'Etat, dans un état<br />
d'infériorité manifeste. Certes, ce n'est pas,<br />
à l'heure où le gouvernement prêche les économies<br />
et prend des mesures radicales pour<br />
comprimer les budgets des divers départements<br />
ministériels, qu'on peut demander à<br />
l'Etat les dix millions qui seraient nécessaires<br />
pour édifier le palais de la radio française.<br />
Mais notre confrère, qui est un spécialiste<br />
averti des questions de la T. S. F-, suggère<br />
l'organisation d'une souscription nationale<br />
basée sur les ressources d'un public de près<br />
d'un million d'auditeurs, ce qui, pour chaque<br />
souscripteur, représenterait une part infime.<br />
...du mouvement de la population française,<br />
comparé entre le premier trimestre<br />
1931 et le premier trimestre 1932.<br />
E sous-secrétariat à l'Economie nationale<br />
L nous communique les chiffres suivants relatifs<br />
au mouvement de la population pendant<br />
les premiers trimestres 1931 et 1932 :<br />
Premier trimestre 1931<br />
Mariages, 63.024 ; divorces, 4.517 ; naissances<br />
d'enfants vivants, 190.809 ; mort-nés, 7.262;<br />
décès de moins d'un an, 18.485 ; décès d'un an<br />
et nlus, 207,003 ; décès au total, 225.488.<br />
Déficit des naissances : — 34.679.<br />
Premier trimestre 1932.<br />
Mariages, 63.771 ; divorces, 4.680 ; naissances<br />
d'enfants vivants, 189-713 ; mort-nés, 7.473 ï<br />
décès de moins d'un an, 15.683 ; décès d'un an<br />
et plus, 183. 427 ; décès au total, 199.1<strong>10</strong>.<br />
Déficit des naissances : — 9.397.<br />
...d'une fête de nuit à Saint-Cloud.<br />
E comité des fêtes de Saint-Cloud organise<br />
L pour aujourd'hui <strong>dimanche</strong> <strong>10</strong> <strong>juillet</strong>, à<br />
21 heures, dans le cadre historique et incomparable<br />
du parc du Bas-Meudon, une grande<br />
fête de nuit avec le concours des ballets lumineux<br />
de Mlle Souleima ,de l'Opéra. On y verra<br />
également le jeu des grandes eaux, l'embrasement<br />
des cascades et un grand feu d'artifice.<br />
Cette belle fête sera donnée au profit des<br />
oeuvres de bienfaisance de la ville.<br />
a iiiiiiiiiiiiiiiiimi"iil"i»""'"""""("" 1""""iiiNii iiiniiiiii iiiiniiiiiM m,,,,,,, „„„ iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit iiniiiitiiiiiiii i.iiiiiiiMiHuiiiiiimiiiiJ iitiiiiiiiiiiuiiininiiiiiniiiiiiiiiiiii im\n<br />
1 2 3 5 6 7 8 H 9 ÎO 11<br />
12<br />
15<br />
16<br />
17 18<br />
19<br />
2o 21 22<br />
m<br />
23 2V 25 ■<br />
26 ■ 28 29 3o<br />
31<br />
33 3<br />
■<br />
■ ,0 ■ 5,<br />
LE PROBLÈME DES MOTS CROISÉS<br />
HORIZONTALEMENT. — 1. Genre de plantes de Madagascar<br />
; 9. Arbrisseau du Pérou ; 12. Nom vulgaire<br />
de l'oxalide ; 14 Chef-lieu de canton (Côted'Or)<br />
; 15 Animal dépourvu de membres ; 16. Retarde<br />
; 17. Route à suivre ; 19. Additionner d'alcool<br />
; 20. Mettre au fait d'une profession ; 23. Préfixé<br />
; 24. Tissus de jonc ; 26. Outil de sculpteur ;<br />
28. Conjonction ; 29. Dieu mythologique ; 31. Mot<br />
çrec qui signifie « air » ; 32. Meuble de salle à<br />
manger ; 35. Listes ; 37. Se dit des animaux qui<br />
n'ont pas de queue ; 39. Bois de teinture du Japon;<br />
40. Jurisconsulte et écrivain français (vers 1270<br />
vers 1330) ; 41. Lieux de refuge ; 43 Moitié d'une<br />
scie ; 44. Préfixe ; 45. Ancienne monnaie d'argent ;<br />
47. Ouverture en creux ; 49. Habitant ; 50. Thésaurise<br />
; 51. Participe passé d'un verbe gai.<br />
VERTICALEMENT. — L Ranimera ; 2. Convertiras<br />
en vinaigre ; 3. Machine servant à soulever «le<br />
lourds fardeaux ; 4. Conjonction ; 5. Remarquera ;<br />
6. Fils de Jacob ; 7. Acteur français (1800-1896) ;<br />
8. Qui croit sur les hautes montagnes ; 9. Cheflieu<br />
d'arrondissement ; <strong>10</strong>. Arbrisseau méditerranéen<br />
; 11. Dieu bienfaisant de la mythol Scandinave<br />
; 13. Genre de mammifères de l'Inde ; 18. Titre<br />
d'un roman célèbre en changeant la double<br />
voyelle ; 21. Transmettre par piqûre ; 22. Plante officinale<br />
; 25. Gros cordon de soie ; 27. Disposé à<br />
aider ; 29. Ville de Turquie ; 30. Chef-lieu de canton<br />
dans le Cher ; 32. Chef-d'œuvre d'un peintre<br />
célèbre italien de la Renaissance ; 33. Roi des<br />
Perses ; 34. Prince troyen ; 36. Nourriture des nègres<br />
; 38. Lieu où l'on fait sécher ; 39. Ville de<br />
l'Arabie ancienne ; 42. Fils de Noé ; 46. Adverbe ;<br />
47. Pronom ; 48. Conjonction.<br />
Nous publierons dans le prochain numéro, la solution de ce problème, .qui, ne<br />
comportant aucun classement, dispense nos lecteurs de nous envoyer leur solution.<br />
A gauche : Problème proposé à droite : Solution du problème paru dans le dernier numéro.
iiiinin DIMANCHE-ILLUSTRÉ iM»ii"iHimiHmimiiminiiwiininBi imnrâtmiBœBittmmmiii 4 iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiminiiim»ni»»""'>""LE <strong>10</strong> JUILLET 1932iimim<br />
LA SEMAINE QUI<br />
VIENT DE S'ÉCOULER<br />
UN SOUS-MARIN FRANÇAIS<br />
COULE AU LARGE DE CHERBOURG<br />
Le sous-marin Prométhée, qui effectuait<br />
jeudi à Cherbourg une sortie d'essai en surface,<br />
a coulé brusquement par plus de cinquante<br />
mètres de fond, à sept milles au nord<br />
du cap Lévi.<br />
Ont été sauvés : le lieutenant de vaisseau<br />
Couespel du Mesnil, l'enseigne de vaisseau<br />
Bienvenu, le premier maître patron Prigent,<br />
le second maître Gouasgouen, le quartier-maître<br />
mécanicien Carpentier, le matelot mécanicien<br />
Gattepaille, le matelot mécanicien Tiérard,<br />
qui furent projetés à la mer au moment<br />
de l'accident.<br />
Les manquants sont 49 membres de l'équipage<br />
: officiers, officiers-mariniers et marins,<br />
1 ingénieur du génie maritime. 2 agents techniques,<br />
7 ouvriers de l'arsenal, ainsi que 1 ingénieur,<br />
1 chef monteur et 5 ouvriers.<br />
1" JUILLET<br />
M 1 de Saint-Auban est élu au conseil de l'Ordre<br />
des avocats et désigné comme futur bâtonnier.<br />
— Le gouvernement décide de prendre l'initiative<br />
d'une souscription nationale pour l'érection<br />
d'un monument à Aristide Briand.<br />
2 JUILLET<br />
La commission des finances de la Chambre repousse<br />
la plupart des aménagements financiers proposés<br />
par le gouvernement.<br />
— L'ancien roi Manoel de Portugal meurt subitement,<br />
à Twickenham, près de Londres.<br />
— M. Franklin Roosevelt est désigné, par<br />
S45 voix, candidat du parti démocrate à la présidence<br />
des Etats-Unis.<br />
— Le Prix de Rome de composition musicale<br />
est attribué à Mlle Yvonne Desportes.<br />
3 JUILLET<br />
Aristide Briand est solennellement inhumé à Cocherel.<br />
Dans un émouvant discours, M. Herriot<br />
glorifie l'homme, le tribun, l'apôtre de la paix.<br />
— « Prince Rose », à M. H. Coppez, gagne le<br />
prix du Président de la République.<br />
— Le Grand Prix de l'Automobile-Club de<br />
France, disputé sur le circuit de Reims, revient à<br />
l'Italien Nuvolari, à 148 km. 568 de moyenne.<br />
— Lucien Michard remporte, sur Gérardin, le<br />
Grand Prix de Paris cycliste.<br />
4 JUILLET<br />
Paris célèbre avec ferveur le fête américaine de<br />
l'Independence Day.<br />
— Le corps de M. Marcel Lehmann est découvert<br />
au ministère des Pensions. L'inspecteur général<br />
s'était donné la mort.<br />
5 JUILLET<br />
Une dotation annuelle de 200.000 francs est définitivement<br />
votée par les Chambres aux anciens<br />
président de la République ayant bien mérité de<br />
la patrie.<br />
" — M. Dalimier, ministre du Travail, répond aux<br />
interpellateurs et fait devant la Chambre un brillant<br />
exposé sur la crise du chômage.<br />
— La Chambre accorde un nouveau délai aux<br />
commerçants menacés d'expulsion.<br />
6 JUILLET<br />
Les aviateurs Matthern et Griffin, partis pour accomplir<br />
en un temps record le tour du monde,<br />
franchissent l'Atlantique de Terre-Neuve à l'Irlande<br />
en 11 h. 31' de vol. touchent Berlin et repartent<br />
pour Kœnigsberg et Moscou.<br />
— Mrs Barney, jeune femme de la haute société<br />
londonienne, poursuivie à la suite de la mort tragique<br />
de son ami, est acquittée par le jury.<br />
— Les quatre-vingts concurrents du Tour de<br />
France cycliste partent pour Caen. où le Belge<br />
Jean Aerts se classe premier en 6 h. 6' 14".<br />
7 JUILLET<br />
Les négociations de Lausanne en sont arrivées<br />
au point critique. Au cours d'une longue entrevue<br />
qu'il a eue avec le chancelier von Papen, M. Herriot<br />
maintient son refus de laisser lier le règlejnent<br />
des réparations à des conditions politiques.<br />
— Le coureur allemand Stœpel gagne la<br />
deuxième étape Caen-Nantes du Tour de France.<br />
Pour le Baptême de Bébé...<br />
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d^bd^) d^D d^>
Uiiiiiti LE <strong>10</strong> JUILLET 1932<br />
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIItlIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII niiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiMiiiiiiiiiiii H DIMANCHE-ILLUSTRÉ •■••■■in<br />
LES ROMANS DE LA VIE<br />
CHARLES D'ORLÉANS, LE PRINCE POÈTE<br />
LE 26 mai 1391, l'hôtel royal de Saint-<br />
Paul retentissait de joyeuses rumeurs.<br />
Un enfant venait de naître :<br />
c était Charles, le fils de Valentine<br />
de Milan et de Louis, duc d'Orléans,<br />
irere du roi Charles VI. Le voisinage du<br />
trône devait apporter, à ce malheureux<br />
prince des tourments tels qu'un concert de<br />
pleurs à l'entour de son berceau eût cent<br />
fois mieux convenu que le chant des ménestrels<br />
et le son des musiques.<br />
Charles d'Orléans avait un an à peine<br />
lorsque la tragédie s'emparait de sa vie. Le<br />
13 juin 1392, alors qu'il revenait d'une fête<br />
donnée à l'hôtel Saint-Paul, le connétable de<br />
Clisson tombait sous les poignards de quarante<br />
bandits. Le roi Charles VI, son maître,<br />
jura de le venger et partit pour la Bretagne,<br />
où l'assassin, Pierre de Craon, s'était réfugié.<br />
Quelques jours plus tard, c'était la terrible<br />
rencontre au sein des bois... « Arrête,<br />
noble roi ! Ne chevauche plus avant. Retourne,<br />
tu es trahi !... » Le roi Charles VI<br />
était devenu fou.<br />
Dès lors le gouvernement du royaume devint<br />
l'objet d'âpres ambitions. Les plus ardents<br />
à la poursuite du pouvoir vacant<br />
furent Louis d'Orléans et ]ean Sans Peur,<br />
duc de Bourgogne. Aussitôt, la France fut<br />
en proie à la guerre civile. Les deux cousins<br />
cherchèrent des alliés. Jean Sans Peur s'appuya<br />
sur la bourgeoisie de Paris, et le frère<br />
de Charles VI sur les seigneurs, qu'il attirait<br />
par les séductions de son esprit, par le luxe<br />
de ses habitudes.<br />
Ces ambitieux luttèrent pendant des<br />
années, avec des fortunes diverses. Enfin,<br />
pour mettre un terme à ces combats sanglants,<br />
le duc de Berry, leur oncle commun,<br />
tenta de les réconcilier. Le 22 novembre<br />
1407, Jean Sans Peur et Louis d'Orléans<br />
rompirent ensemble l'hostie sainte, s'embrassèrent,<br />
se jurèrent paix et amitié devant le<br />
conseil du roi.<br />
Le lendemain, comme il sortait de l'hôtel<br />
Barbette, où il était venu rendre visite à la<br />
reine Isabeau de Bavière, le duc d'Orléans<br />
fut assailli par une troupe d'assassins gagés.<br />
Il fut retrouvé dans la boue, la tête brisée, le<br />
corps couvert de blessures, une main séparée<br />
du bras. Le duc de Bourgogne suivit en pleurant<br />
le convoi du prince, son cousin. Mais<br />
lorsque la justice royale commença son enquête,<br />
il jeta tout à coup le masque : « C'est<br />
moi qui l'ai fait ! cria-t-il. Le diable m'a<br />
tenté ! » Et il quitta Paris au galop.<br />
Charles d'Orléans était alors âgé de seize<br />
ans. Depuis l'année précédente, il se trouvait<br />
marié avec Isabelle de France, sa cousine,<br />
veuve de Richard II, roi d'Angleterre. Sa<br />
mère, Valentine de Milan, entreprit de venger<br />
seule son malheureux époux ; constatant<br />
son impuissance, elle mourut de désespoir<br />
quelques mois plus tard. Les coups du sort<br />
s'acharnaient sur le triste neveu du roi fou.<br />
Presque en même temps, Isabelle de France<br />
mourait en couches, à vinqt ans. Bien avant<br />
sa majorité, veuf, deux fois orphelin, aîné<br />
de cinq enfants, Charles se voyait chef de la<br />
lus grande maison du royaume, roi d^<br />
P<br />
'rance possible.<br />
La politique ne tarda pas à peser de tout<br />
son poids sur ces épaules débiles, et<br />
l'effrayante politique de cette époque exiqeait<br />
impérieusement une réconciliation entre<br />
les nobles rivaux. Charles d'Orléans — et ce<br />
faisant, il savait qu'il risquait sa vie — repoussa<br />
la main tendue, la main ensanglantée<br />
de Jean Sans Peur. Bien mieux, pour montrer<br />
son irréductibilité, en 14<strong>10</strong>, il épousa la<br />
fille du comte d'Armagnac. La haine de ses<br />
nouveaux alliés égalait sa haine. Désormais<br />
il se trouvait à la tête d'un parti puissant ;<br />
lui ne succomberait pas comme sa mère dans<br />
le désespoir d'une vengeance impossible à<br />
accomplir.<br />
Armagnacs contre Bourguignons ! Dès<br />
lors, la France devient un vaste champ clos<br />
que le roi d'Angleterre projette d'envahir en<br />
soudoyant tour à tour les deux partis. En<br />
1415, Henri V débarque à Harfleur et, cette<br />
fois,' ce n'est plus de quelques provinces<br />
qu'il va s'emparer, c'est presque de tout le<br />
royaume. Tandis que l'héritier légitime, fugitif,<br />
s'appellera dérisoirement le roi de<br />
Bourges, le fils de Henri V sera le roi de<br />
France et régnera à Paris.<br />
Mais l'entreprise était périlleuse. Si les<br />
Bourguignons acceptaient la tutelle étrangère<br />
plutôt que de voir leurs ennemis français les<br />
dominer, les Armagnacs — et, avec eux,<br />
tous les éléments sains du pays — se dressaient<br />
contre l'envahisseur. Hélas ! le<br />
25 octobre, Henri V remportait la victoire<br />
d'Azincourt. Ce fut un combat fait d'exploits<br />
individuels, la dernière bataille où des<br />
hommes luttèrent comme les héros d'Homère.<br />
On a gardé le souvenir de ces dixhuit<br />
gentilshommes qui, ayant fait vœu de<br />
mourir ou d'abattre la couronne du roi d'Angleterre,<br />
s'acharnèrent contre lui et succombèrent<br />
tous dans la lutte Le duc d'Alençon<br />
fut plus heureux ; il perça jusqu'au souverain,<br />
fendit en der,x la couronne qui décorait<br />
son casque et pé dt de sa main. Le duc de<br />
Brabant, frère du 'lue de Bourgogne, déses-<br />
siiiiniHiHiiiiniiiiiiN^<br />
par ÉMILE PAGÈS<br />
| Lorsque nous parlons du prince Charles d'Orléans des bribes de |<br />
1 ballades, d'odes, remontent à nos mémoires ; mais nous savons bien 1<br />
I peu de la vie de cet écrivain délicat du quinzième siècle. Nous igno- §<br />
| rons que Charles d'Orléans fut avant tout un rude guerrier dont |<br />
| l'existence se passa d'abord dans les camps et les combats. Ce n'est f<br />
1 qu'après la bataille d'Azincourt, où il combattit vaillamment, fut I<br />
| fait prisonnier et emmené en Angleterre, que Charles d'Orléans, |<br />
1 ainsi que va nous le montrer Emile Pagès, se découvrit ce don de |<br />
| poète qui devait traverser les âges pour venir jusqu'à nous. 1<br />
■finiiHiiiniuinniiuuiiHiuuiiuuiiliiiinuiiijiiiin<br />
péré de la trahison des siens, se jeta dans la<br />
mêlée sans revêtir son armure, saisit sa bannière,<br />
y fit un trou, y passa la tête et se rua<br />
sur les Anglais, qui le tuèrent à l'instant<br />
même.<br />
Avec lui périrent le duc de Nevers, celui<br />
de Bar et ses deux frères, le connétable<br />
d'Albret. Toute la noblesse française, étincelante<br />
d'or, d'acier, vêtue de velours, était<br />
étendue dans la boue et le sang. Dans ce<br />
eût atteint sa majorité... et Henri VI avait<br />
neuf mois !<br />
Au fond de son cachot, le chef du parti<br />
des Armagnacs ne connut qu'une consolation.<br />
En 1419, il apprit que l'assassin de son<br />
père, Jean Sans Peur, avait succombé à son<br />
tour sous le poignard lors de son entrevue<br />
avec le Dauphin, fils de Charles VI, au pont<br />
de Montereau. Il pouvait donc se flatter de<br />
n'être pas oublié en France. Peut-être un<br />
LE PRINCE CHARLES D'ORLÉANS (D'après une enluminure du temps.)<br />
désastre, Charles d'Orléans, qui avait combattu<br />
à la tête de l avant-garde et recherché<br />
la mort en accomplissant de chevaleresques<br />
exploits, ne put mettre un terme à une vie<br />
déjà emplie de tant d'amertume. Il fut fait<br />
prisonnier et emmené en Angleterre.<br />
Le jeune prince avait alors vingt-quatre<br />
ans. Il ne pouvait soupçonner que sa captivité<br />
allait durer un quart de siècle, car un<br />
instant il put croire que son vainqueur accepterait<br />
de le libérer en échange d'une rançon<br />
royale. Mais Henri V voyait en lui l'homme<br />
susceptible de lui causer les plus grands embarras<br />
politiques sur la terre de France.<br />
Aussi commença-t-il par lui imposer une<br />
prison très rigoureuse. Surveillé nuit et jour,<br />
sans communication avec l'extérieur, Charles<br />
d'Orléans visita toutes les geôles d'Angleterre<br />
; on le traîna de château en château, de<br />
Windsor à Bolingbroke, de Pomfret à la<br />
Tour de Londres, de Hampthill à Wingfield.<br />
Le triste prisonnier languit ainsi pendant plusieurs<br />
années, et bientôt il ne vit plus comme<br />
terme à sa misère que la mort de son persécuteur.<br />
Hélas ! cet espoir même devait s'évanouir,<br />
car Henri V à l'agonie, en 1422, ordonna<br />
par son tesfament de ne jamais relâcher<br />
le duc d'Orléans avant que son, fils<br />
secours était-il à espérer de ce jeune prince,<br />
son cousin, au jour où il monterait sur le<br />
trône après avoir ' reconquis son royaume ?<br />
Mais les années passèrent et la captivité du<br />
duc d'Orléans continua, selon le désir du<br />
défunt Henri V.<br />
Dans cette situation désespérante, l'ancien<br />
combattant d'Azincourt demanda consolation<br />
à une amie jusqu'alors inconnue de lui,<br />
la Muse. Il avait tout ce qu'il fallait pour<br />
entretenir un commerce agréable avec elle,<br />
car il avait jjrandi dans une cour élégante.<br />
Son père, Louis d'Orléans, et sa mère,<br />
Valentine de Milan, aimaient passionnément<br />
les œuvres d'art de tout genre : émaux, bijoux,<br />
reliures, tapisseries, broderies. Dans<br />
cette atmosphère raffinée, Charles avait acquis<br />
un goût très sûr et un sentiment artistique<br />
fort développé. Aussi ses premiers<br />
essais furent-ils concluants. Par sa naissance,<br />
il était poète autant que prince.<br />
Mais sa lyre ne va pas vibrer pour nous<br />
dire ses malheurs, chanter son triste sort,<br />
nous attendrir dans de sublimes plaintes.<br />
Aussi bien n'était-ce pas le ton de cette époque.<br />
Ce qu'on demandait à la poésie était<br />
surtout une distraction élégante aux ennuis<br />
et aux misères de la vie, en quelque sorte<br />
d'emporter l'esprit dans une région sereine<br />
et idéale, étrangère à toutes les réalités douloureuses.<br />
Charles d'Orléans se trouvait tout<br />
disposé à agir ainsi. La poésie devient donc<br />
pour lui le délassement d'un pauvre cœur<br />
souffrant, le baume sacré qui endormira ou<br />
du moins calmera l'angoisse de la captivité.<br />
Mieux que personne, Petit de Julleville<br />
nous a dit très exactement ce que nous pouvions<br />
trouver dans l'œuvre de ce grand seigneur<br />
:<br />
« Que mettra-t-il dans ses vers ? Rien que<br />
les rêves délicats de son imagination. Il chantera<br />
les peines et les joies de l'amour, non<br />
celles de la passion violente qu'il n'a jamais<br />
connues, peut-être ; mais, jeune, il dira la<br />
tendresse discrète d'un cœur doucement<br />
épris ou, vieilli, le détachement souriant d'un<br />
cœur doucement désabusé. »<br />
Peu à peu, les années s'ajoutent aux<br />
années ; la liberté devient une chimère, et<br />
pourtant, dans les sombres prisons, Charles<br />
d Orléans écrit et berce sa peine. Aujourd'hui<br />
encore, en relisant les vers du noble<br />
prisonnier, on ne peut s'empêcher d'admirer<br />
son courage, car il fallait qu il fût bien grand<br />
pour s'exprimer ainsi en rimes légères :<br />
Comment se peut un pauvre cœur défendre<br />
Quand deux beaux yeux le viennent assaillir ?<br />
Le cœur est seul, désarmé, nu et tendre.<br />
Et les yeux sont bien armes de plaisir.<br />
Amour aussi est de leur alliance.<br />
Contre tous deux ne pourrait pied tenir.<br />
Nul ne tiendrait contre telle puissance.<br />
A l'orthographe près, dont je vous fais<br />
grâce, qui pourrait croire qu'une telle poésie<br />
remonte à plusieurs siècles tant sa grâce est<br />
demeurée légère, sœur par la sensibilité de<br />
celles de nos chantres les plus modernes ?<br />
Et surtout, oh ! surtout, je ne puis résister<br />
au plaisir de vous remettre en mémoire le<br />
délicieux, le délicat rondeau, cent fois cité,<br />
sur le retour du printemps. Il sauvera de<br />
l'oubli le nom de Charles d'Orléans tant le<br />
sentiment de la nature s'y trouve joliment<br />
exprimé.<br />
Le temps a laissé son manteau<br />
De vent, de froidure et de pluie,<br />
Et s'est vêtu de broderie.<br />
De soleil luisant, clair et beau...<br />
Rivière, fontaine et ruisseau<br />
Portent en livrée jolie.<br />
Gouttes d'argent d'orfèvrerie...<br />
E<br />
<br />
T pendant que le printemps s'épanouit<br />
ainsi dans 1 âme du poète, se fixe sur le<br />
parchemin en vers aériens. Charles<br />
oublie pendant quelques heures qu'il ne verra<br />
pas de ses yeux le triomphe du soleil luisant,<br />
clair et beau. Enfin, après vingt-cinq ans de<br />
séjour dans les geôles anglaises, il obtint<br />
enfin le droit de respirer l'air libre. Mais un<br />
dernier coup lui était réservé ; il lui fallut se<br />
déclarer l'ami de Philippe le Bon, fils de<br />
Jean Sans Peur. Il avait alors cinquante ans ;<br />
la couronne s'était éloignée de sa tête sans<br />
espoir de retour. Qui donc songeait encore<br />
au pauvre vaincu d'Azincourt ?' Pour avoir<br />
le droit de vivre enfin en paix, il accepta. En<br />
1440, il revit les côtes de France.<br />
Le repos ! maintenant c'était là son seul<br />
désir. Il resta peu à la cour, où la jeunesse<br />
regardait d'un œil étonné ce revenant d'une<br />
époque révolue. Sagement, il entreprit de se<br />
créer des plaisirs conformes à ses goûts et,<br />
réfugié au château de Blois, en fit un séjour<br />
délicat pour tous les amis des lettres et des<br />
arts. Les fêtes et les jeux s'y succédaient<br />
sans relâche ; les ménestrels, les musiciens,<br />
les danseurs, les poètes, les artistes y venaient<br />
en foule et s'y voyaient toujours bien<br />
accueillis. Ce n'étaient que visites princières,<br />
promenades, excursions, pèlerinages. En vérité,<br />
on eût dit que Charles d'Orléans voulait<br />
rattrpper le temps perdu, le temps passé.<br />
Pourtant un dernier nuage attrista cette<br />
existence à son déclin ; Louis XI était monté<br />
sur le trône, et le nouveau roi, défiant, ombrageux<br />
de tous les grands noms, se montra<br />
particulièrement dur envers son cousin. Le<br />
duc d'Orléans subit sans se l'expliquer cette<br />
inimitié et s'éteiqnit enfin le 4 janvier 1465,<br />
après avoir coulé une vie d'homme dans les<br />
luttes sanglantes des partis et des haines<br />
politiques, dans les rigueurs des fers et de<br />
l'exil, dans l'élévation de son cœur et de son<br />
esprit par la pratique de la poésie.<br />
Et c'est par ce dernier point qu'il a survécu.<br />
La France, avant lui, n avait pas<br />
entendu ce langage fait de douceur et de<br />
qrâce qui console dans les pires moments et<br />
lui donne l'assurance de son esprit immortel.<br />
Qu'importe le prétendant à la couronne, le<br />
vaincu et le prisonnier ! Charles d'Orléans<br />
reste pour nous le poète au grand cœur qui<br />
sut chanter dans sa misère<br />
Pendant trois siècles, il fut oublié comme<br />
le fut sa contemporaine Christine de Pisan.<br />
Mais les bons ouvriers de la langue ne sombrent<br />
pas ainsi dans la mémoire des hommes.<br />
Leurs œuvres existent, qui parlent pour eux.<br />
Et un jour, tout frais, tout pimpant, leur<br />
nom éclate, retentit au grand jour, car pour<br />
eux Le temps a laissé son manteau<br />
De vent, de froidure et de pluie.<br />
1 ~>" EMILE PAGES.
«KIIIII DIMANCHE-ILLUSTRÉ uulUimiiiiiiiiiiiiiiiiiiuHiiiiHiiiiiHuriiiiifiiiiiiiiuiiiHHiiiiiiiiiiiii.iuiiMii 6 muiiiiiui iiiiiniiiii Hit«*>in «■•• ' IIIIIIIIHIIHHIIIIHIIIIKLE <strong>10</strong> JUILLET 1932 munit<br />
LES CONTES D'ACTION<br />
JOURS E T É N É E S<br />
j<br />
■ E prévois que ce ! document que j'écris<br />
ne deviendra qu'une pure formalité, à<br />
moins que les générations futures ne<br />
réalisent toutes les privations et les<br />
terreurs que leur apporterait la complète<br />
obscurité. C'est pourquoi j'inscris<br />
ces notes avec l'espoir qu'elles pourront<br />
profiter à mes petits-enfants — si jamais j'en<br />
ai — car mon fils, en ce mois de novembre<br />
1965, n'a seulement que quatre jours et<br />
demi.<br />
En <strong>juillet</strong> 1963, quand les jours de ténèbres<br />
s'abattirent sur nous, j'avais alors<br />
vingt-huit ans, étais célibataire et délégué de<br />
la nrme Bilton et Brash. ]e m'en revenais à<br />
mon appartement situé Vauxhall Bridge<br />
Road (maintenant avenue du jour), à<br />
5 h. 20, par un autobus, que l'on a maintenant<br />
supprimé à cause du métro, et avais<br />
atteint le Strand (maintenant rue du Soleil).<br />
Le temps avait été splendide et nous n'avions<br />
eu à nous plaindre d'aucun trouble atmosphérique,<br />
quand, tout à coup, la lumière<br />
disparut, juste au moment où nous entrions<br />
Norflok street. Deux éclairs de crépuscule<br />
se succédèrent à environ deux secondes d intervalle<br />
et ce fut l'obscurité complète, noire<br />
comme encre.<br />
Ces « éclairs », ainsi qu'ils nous apparurent<br />
avant et après l'obscurité complète, permirent<br />
heureusement au trafic de s'arrêter<br />
sans trop de dommage ; mais je pus quand<br />
même entendre pas mal de cris et de lamentations<br />
dus à . des tamponnements.<br />
Mon autobus entra dans celui qui le précédait<br />
et eut à supporter le même inconvénient<br />
à l'arrière, mais sans blessure pour aucun<br />
des occupants ci-inclus ma personne,<br />
bien qu'une vitre se brisât.<br />
Ma voisine de banquette fut projetée<br />
contre moi et hurla. Comme elle était enfouie<br />
dans un quotidien au moment où je m'étais<br />
assis à ces côtés, je ne savais rien d elle,<br />
sauf qu'elle était jeune et légère.<br />
Elle me demanda : « Est-ce la fin du<br />
monde ? »<br />
— Je n'en sais rien ! lui répondis-je. Ou je<br />
suis devenu aveugle, ou il y a quelque chose<br />
de détraqué dans l'univers.<br />
— La vitre m'a coupé la joue, pleurnichat-elle.<br />
— Laissez-moi tâter l'endroit, offris-je, je<br />
prendrai bien garde de ne point vous faire<br />
mal. Je ne trouve pas de débris de verre,<br />
mais en effet vous semblez avoir la joue bien<br />
endommagée. Le sang coule. Prenez mon<br />
mouchoir et servez-vous en de tampon.<br />
— Vous êtes bien aimable, reconnutelle.<br />
— Allons donc, vous dites des bêtises,<br />
grommela une voix qui semblait sortir d'un<br />
vieillard. Si le soleil avait disparu, la terre<br />
également aurait disparu et nous serions<br />
tous désagrégés, transformés en poussière<br />
ou en gaz.<br />
•— Ce stage-là n'a pas encore été atteint,<br />
dit un jeune homme. Quand nous en arriverons<br />
là, nous éclaterons comme un ballon.<br />
Pouf !<br />
Et il se mit à rire d'un rire hystérique.<br />
•— Nous sommes peut-être morts maintenant<br />
sans le savoir, suggéra ma voisine.<br />
Elle frissonna, je sentis qu'elle s'accrochait<br />
à mon bras.<br />
Je la rassurai.<br />
■— Nous ne sommes point morts, car je<br />
sens votre épaule et mes jambes quand je<br />
les pince. Je viens juste d'essayer. Tâtez ma<br />
main. Vous vous rendez bien compte que<br />
c'est de la chair et du sang, hein ? Vous<br />
entendez bien les gens qui causent autour de<br />
nous. Le monde existe donc, bien que nous<br />
ne puissions le voir pour l'instant.<br />
'— Que ferons-nous si la lumière ne revient<br />
pas ? demanda-t-elle.<br />
Comme je n'en savais rien, je ne lui répondis<br />
pas.<br />
— Je tremble tellement que je ne peux<br />
pas m'arrêter, continua-t-elle.<br />
— Prenez mon bras, dis-je. Il fait vraiment<br />
noir, en effet.<br />
J'essayai de rire, mais sans grand succès.<br />
■— Si ça ne vous fait rien, je m'en vais<br />
en effet vous donner le bras, dit la jeune<br />
fille. Quand vous ne pouvez pas « voir »<br />
les gens qui sont autour de vous, vous aimez<br />
les « sentir ».<br />
— Ce malheur est venu à cause de nos<br />
péchés, dit une femme.<br />
— Parlez pour vous-même, madame, grogna<br />
le vieillard.<br />
Cette boutade dérida quelques personnes.<br />
par OWEN OLIVIER<br />
iiiiiitiiniiiiiiiitiiji et l'un d'eux me l'escamota. J envoyai un<br />
■MlinilîllMiillllilllHIIW^<br />
coup de poing devant moi et fit rouler a<br />
terre un homme, mais je doute que ce tut le<br />
voleur, car en tâtant l'ivrogne que j avais<br />
Nous jouissons chaque jour de la lumière du soleil sans peut- culbuté, je ne pus trouver ma. montre. Je<br />
être nous bien rendre compte de la douceur miraculeuse de ce perdis ainsi Marie pendant une demi-minute,<br />
phénomène. Mais supposons un instant une sorte de cataclysme<br />
mais comme elle cria mon nom, nous pûmes<br />
nous rejoindre facilement, et écartai violem-<br />
s'abattant brutalement sur notre planète et la plongeant dans ment d'elle un homme qui s'en était saisi.<br />
les plus épaisses ténèbres ; c'est l'aventure terrible qu'a vécue<br />
Elle constata que c'était bien moi en tou-<br />
Richard Templeton, dit-il, et qu'il va nous conter ici.<br />
chant mon épingle de cravate, je la reconnus<br />
a sa voix, et nous reprîmes notre route.<br />
— Quel bonheur que vous vous soyez<br />
FriiiiiiiiiiiiiniiiiMiMiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiii ï un i i i ■ i ■ i ï ■ ■ ■ i i i ■ i ■ ■ i i ■ i i i i i i ^ assis à côté de moi dans l'autobus, me ditelle.<br />
, ,<br />
soit dans le noir ? Comment arriver à se Nous nous levâmes pour sortir.<br />
Cela m'arrive souvent de m asseoir a cote<br />
nourrir ? On ne pourra que se battre pour — Prenez soin d'elle, mon garçon, cria le d'une femme !<br />
ramasser les quelques restes qui existent. Si vieillard, une fois que nous fûmes dehors, et Le gros bourdon sonna neuf heures quand<br />
la lumière ne revient pas, il n'y aura qu'à bonne chance à vous deux !<br />
nous atteignîmes le square du Parlement (ap-<br />
s'allonqer et à attendre que la mort vienne. Des piétons nous bousculèrent pour prenpelé maintenant la place de la Miséricorde).<br />
— Pour ceux qui ne se défendront pas, dre nos places, ce qui nous sépara un mo- Je suggérai que nous essayions de trouver<br />
répondis-je, mais pas pour moi ni pour ceux ment, mon amie et moi. Nous criâmes : « Où quelqiié chose à manger dans une pâtisserie<br />
qui voudront suivre mes conseils.<br />
êtes-vous » et nous nous retrouvâmes, nous quelconque. Mais tous les magasins étaient<br />
— Vos paroles sont celles d'un homme posant mutuellement un certain nombre de fermés. L'un d'eux ayant eu sa devanture<br />
dans toute l'acceptation du mot, dit la jeune questions pour être bien sûrs que nous ne brisée nous nous emparâmes cependant de<br />
fille qui s'était emparée de mon bras. Je vais nous étions pas trompés de partenaire. gâteaux. Je remplis mes poches de buns et<br />
essayer moi aussi de faire preuve de cou- « Etes-vous le monsieur qui m'avez prêté de petits fours, prévoyant que la nourriture<br />
rage.<br />
un mouchoir dans l'autobus pour essuyer se ferait bientôt rare, et Marie prit un gros<br />
— La fin sera la même pour tout le le sang qui coulait de ma joue ? » « Quelles cake qu'elle tint tout contre elle, n'ayant<br />
monde, monsieur, dit le conducteur, mais il paroles vous a dit la dame qui vous a appe- pas de poche et son sac à main étant beau-<br />
vaut mieux mourir en riant qu'en pleurant. lée : chérie ? », etc.<br />
coup trop petit.<br />
Qui veut venir boire un coup avec moi ? — Je vais me suspendre à votre bras Nous traversâmes le square grâce à l'aide<br />
Il descendit suivi^du receveur et de quel- comme à un crochet, déclara-t-elle. Comme d'un cordon de police qui criait : « Par ici<br />
ques voyageurs. Quelques piétons fatigués c'est drôle d'être dans un monde de voix, pour Victoria ! ». D'autres conseillaient :<br />
s emparèrent des places vacantes.<br />
et de ne posséder qu'un bras comme guide ! « Attention aux pickpockets ! ». Un piquet<br />
Une voix qui devait venir de la fenêtre la — Nous ferions mieux de nous présenter au bout de l'avenue nous dirigea vers l'ave-<br />
plus élevée d un magasin cria :<br />
au cas où nous nous perdrions à nouveau, nue Great Smith.<br />
« Message du gouvernement reçu par suggérai-je. Je n'ai nul désir de changer de<br />
Des mains expertes essayèrent de me bar-<br />
radio. L'Observatoire royal fait savoir qu'il voix ni de bras, par erreur. Je m'appelle Riboter ce que j'avais dans mes poches, mais<br />
n'y a, jusqu'ici, aucun signe de dérangement chard Templeton. Tâtez mon épingle de<br />
je m'en défendis hardiment, ce ne fut pas<br />
dans le système solaire. La terre passe pro- cravate, elle vous servira de point de re-<br />
le cas — hélas I — de Marie, à qui 1 on<br />
bablement à travers un espace qui ne laisse père.<br />
déroba le cake.<br />
pas pénétrer les rayons. De grandes précau- — Je m'appelle Marie-Eva Rolf, dit-elle.<br />
3> <br />
tions doivent être prises quand on éteint les Vous vous souviendrez de ma joue endom-<br />
allumettes, car le feu brûle toujours, bien nagée, n'est-ce pas ? Le bout de mon oreille<br />
qu'invisible. Ceux qui sont à l'écoute et à qui atteint juste votre épaule. Vous n'avez qu'à<br />
UN peu plus loin nous fûmes tamponnés<br />
parviendront ce message sont priés de rester mesurer avec votre main. Touchez mon<br />
par une foule en délire qui criait :<br />
tranquilles jusqu'à temps que des arrange- collier, vous le reconnaîtrez.<br />
« Le Feu, le Feu ! » Mais nous ne le<br />
vîmes pas, bien que nous en sentîmes la chaments<br />
soi^pris pour éclairer les ténèbres. On Nous descendîmes le Strand, nous dirileur. Marie me dit que c'était comme si nous<br />
doit également ne pas gaspiller la nourriture, geant vers Charing Cross. Nous demandions<br />
étions dans une jungle sombre pleine de bêtes<br />
l'eau, la boisson, etc., comme la production à chaque instant notre chemin, et entrions sauvages.<br />
et la distribution présenteront dans peu de dans quantités de magasins demandant si l'on<br />
temps de grandes difficultés. On rapporte vendait des produits comestibles. Nous arri-<br />
Dans la rue Regency, des hommes et des<br />
femmes se chamaillaient, ne pouvant plus se<br />
qu'il n'y a nulle part en Europe de lumière vâmes ainsi dans une pâtisserie. Après nous<br />
reconnaître, les époux cherchaient leurs<br />
naturelle ou artificielle pour le moment. Que être heurtés à bon nombre de chaises, nous<br />
Dieu ait pitié d'un monde de ténèbres et atteignîmes le comptoir. Une vendeuse nous<br />
femmes et vice-versa. Nous descendîmes du<br />
trottoir pour ne point être pris dans cette<br />
nous redonne la lumière. »<br />
dit de nous servir nous-mêmes et qu'elle nous<br />
— Amen fut la réponse générale qui se préparera du thé. Elle se brûla les doigts par<br />
imbroglio, et nous nous heurtâmes à un tri-<br />
répandit comme le bruit de la mer. tiois fois, car elle n'y voyait goutte, mais<br />
cycle. C'était celui d'un garçon épicier qui<br />
« Que tous ceux qui entendent ce mes- elle nous déclara héroïquement que même<br />
avait abandonné sa livraison. Nous nous<br />
sage le repassent, conclut la voix. » si c'était la fin du monde, elle continuerait à<br />
emparâmes de quelques œufs et de bacon.<br />
D'un certain nombre de fenêtres et d'im- exercer son métier jusqu'au bout !<br />
Puis nous perdîmes notre chemin, mais nous<br />
périales d'autobus des voix commencèrent Après avoir jeté une table par terre et<br />
apprîmes ultérieurement que nous nous trou-<br />
à redire le message. Mais peu à peu elles se nous être assis sur un certain nombre de<br />
vions dans Vauxhall bridge Road.<br />
dissipèrent et le silence se fit à nouveau. On personnes, nous trouvâmes des places libres,<br />
Je trouvai mon immeuble très difficile-<br />
n'entendit plus que quelques personnes, répé- pûmes boire notre thé et discûtâmes le<br />
ment, car une automobile était montée sur<br />
tant : « Y a-t-il de la place ici ? »<br />
moyen de rentrer chez nous. Comme je con-<br />
le trottoir et avait presque bouché la porte<br />
Ma voisine ne s'arrêtait pas de me serrer naissais toutes les rues conduisant à la<br />
d'entrée. Je le reconnus enfin parce que la<br />
le bras par saccades. A plusieurs reprises je mienne et que je pouvais, en outre, demander<br />
clef allait dans la serrure. J'ouvris la porte<br />
lui caressais la main et lui murmurais que mon chemin, mais qu'elle habitait West<br />
(nous entrâmes) et tandis que je la refermai<br />
tout s'arrangerait.<br />
Kensington, un quartier très éloigné je lui<br />
une voix qui venait du premier étage cria :<br />
A six heures et demie environ un cri sau- conseillai de venir dans mon immeuble.<br />
— Vous montez à vos risques et périls.<br />
vage se fit entendre. C'était un homme qui — Certainement quelques-uns de mes voi-<br />
— Je suis Templeton, dis-.je, n° 7.<br />
était devenu fou et qui hurlait que le Jour du sins se feront un plaisir de vous accueillir,<br />
— Comment pouvons-nous savoir si c'est<br />
Jugement était arrivé, que nous étions continuai-je, c'est plus raisonnable ainsi.<br />
vrai ? demanda la voix. Vous pouvez être<br />
damnés et plongés dans un enfer de ténèbres. Bras dessus, bras dessous, nous reprîmes<br />
n'importe qui. On nous a déféndu de laisser<br />
Quelques voyageurs commencèrent à pleurer notre voyage tout en fendant de notre main<br />
entrer quiconque. Aussi ne montez pas plus<br />
haut.<br />
et à se lamenter, mais le vieillard leur somma restée libre, la foule devant nous. Nous pro-<br />
de se taire, leur disant qu'il était inutile d'être gressions difficilement. Nous ne faisions que Je dis à Marie de se mettre derrière mol<br />
des lâches et des imbéciles.<br />
glisser sur le rebord des trottoirs et dûmes,<br />
et de tenir le pan de mon manteau tandis<br />
— Nous sommes nous-mêmes les artisans à plusieurs reprises, rebrousser chemin, car que je grimperais furtivement et que j'attra-<br />
de notre ciel et de notre enfer, dit-il. Ne ren- beaucoup de gens nous donnaient des inforperais<br />
« cette brute » par les jambes. Mais<br />
dons pas les ténèbres pire qu'elles sont. mations erronnées ayant eux-mêmes essayé<br />
une femme supplia l'homme de rentrer dans<br />
— Prions, dit une femme dans l'autobus, de se déplacer dans les ténèbres- La plupart<br />
leur appartement et de me laisser passer. Il<br />
et elle commença à haute voix : « O Sei- ne savaient plus où ils étaient, et criaient à<br />
disparut non sans m'avertir qu'il avait un<br />
gneur, rends-nous la lumière ! O Seigneur, tue-tête le nom du compagnon ou de la com- revolver et une hache dont il se servirait<br />
rends-nous la lumière ! »<br />
pagne qu'ils avaient perdu. Je me souviens<br />
contre celui qui essaierait de pénétrer chez<br />
lui.<br />
— Amen, fut la réponse générale. d'une femme en particulier qui hurlait sau-<br />
Puis ce fut à nouveau le silence, entrevagement le nom de « Bob Cartmail », et -— Inutile de vous demander d'entrer chez<br />
coupé seulement par ceux qui, restés sur le nous fûmes poursuivis par ce hurlement pen-<br />
ces gens-là, dis-je à Marie. Essayons à<br />
trottoir, demandaient : « Y a-t-il des places dant plus d'une demi-heure. A plusieurs en-<br />
l'étage au-dessus.<br />
assises ? »<br />
droit le trafic nous empêcha totalement Je frappai aux portes d'appartements où<br />
A sept heures, aucune autre nouvelle d'avancer et nous dûmes franchir intérieure-<br />
supposais qu'il pût y avoir des femmes,<br />
B n'était parvenue. Certaines personnes quittèment- quelques taxis afin de poursuivre notre eux portes seulement, maintenues par les<br />
rent l'autobus, voulant essayer de rentrer route.<br />
chaînes, s'entrouvrirent. Mais les locataires,<br />
chez elles.<br />
Huit heures sonnèrent à une horloge devenues presque folles, refusèrent énergi-<br />
— Il me semble que je vais me trouver quand nous arrivâmes à la gare de Charing<br />
quement de laisser pénétrer une femme<br />
mal, dit ma voisine. Mais je vais repren- Cross.<br />
qu'elles ne connaissaient pas.<br />
dre. Je n'ai pas déjeunét> voyez-vous, ayant -— Si vous ne m'aviez pas sous votre<br />
—J<br />
des courses à faire, et j'ai faim.<br />
qarde, je serais devenue folle, me dit Marie !<br />
— Venez, proposai-je, et voyons ce qtie Et même avec vous je ne sais si je vais avoir<br />
nous pouvons trouver à vous mettre sous la le courage de traverser les voies ferrées.<br />
Une femme déclara que le moment n'était dent.<br />
Nous fûmes agréablement surpris en cons-<br />
uère opportun pour plaisanter, et fut prise<br />
— Vous voulez-bien ? dit-elle. Je n'aurais tatant qu'un service d'ordre avait été orga-<br />
â'une crise de nerfs. Le receveur alla tenir pas osé vous le demander. J'avais peur nisé. Des rangées de sergents de ville tenant<br />
compagnie au conducteur et ils commencè- d'aller seule et je ne vous connais même pas une grosse corde formaient des barrières et<br />
rent à chanter Rocks of the Age. Le refrain de vue.<br />
guidaient les gens qui voulaient s'aventurer<br />
fut repris par quelques voyageurs d'un auto- — Alors, chérie, n'y va pas, dit une sur les voies. « Par ici pour l'avenue Nortbus<br />
voisin du nôtre. J'arrivai à soulever mon voix de femme derrière nous. Il ne faut pas humberland » criaient certains, « par ici pour<br />
verre de montre et voulus me rendre compte se fier aux hommes dans l'obscurité. l'avenue... », criaient d'autres, etc. Nous sui-<br />
de l'heure en tâtant les aiguilles. J'en fis six — Il n'y a pas moyen autrement, pour vîmes la ligne de Whitehall et trouvâmes<br />
heures moins le quart.<br />
l'instant, dit le vieillard.<br />
à notre gauche le quartier de Whitehall.<br />
— Si la lumière ne revient pas, on sera — Craignez-vous de venir avec moi ou Nous passâmes là un mauvais quart<br />
obligé de compter les minutes sur ses doigts ! préférez-vous aller seule 1 demandai-je à la d'heure. Nous fûmes mêlés à toute une bande<br />
dis-je.<br />
jeune fille.<br />
d'ivrognes et de bandits, quelques-uns se<br />
— Vous parlez comme un imbécile, rugit i — Je ne crains rien de vous, me répondit- précipitèrent sur nous tandis que je tâtais les<br />
1» vieillard. Comment fabriquer quoi que ce J elle.<br />
aiguilles de ma montre pour savoir l'heure,<br />
e ne peux plus me tenir sur les jambe3,<br />
dit Marie. J'ai tout fait pour ne pas me trouver<br />
mal, mais c'est fini... C'est fini...<br />
— Venez chez moi, dis-je. Je dormirai<br />
dans le couloir si vous n'avez pas confiance<br />
en moi Sinon je coucherai sur le sopha.<br />
;<br />
— J'ai confiance en vous, dit-elle, mais<br />
faites-vite, car je vais tomber.<br />
Je dus la prendre dans mes bras pour<br />
monter encore un étage. J'arrivai cependant<br />
à mes fins, et pus la poser — bien que faible<br />
moi-même — dans le fauteuil. Puis j'errai<br />
deci, delà, me cognant contre les meubles familiers<br />
qui se trouvaient dans me chambre,<br />
je fis des tartines de pain et de beurre, mis<br />
à cuire des œufs et réussis à confectionner<br />
du thé — tout en me brûlant car je ne me<br />
rendais compte du gaz que par la chaleur<br />
( qu'il émettait.<br />
I — Maintenant, Marie, dis-je, tâtez la ta-
11111 LE <strong>10</strong> JUILLET 1932 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIM iiiiiiiiiiin iiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiniiiiiii 7 i m iiiiiniiiii i in nu ï u M i mi i iiiiini i ii 1111 M in 11111111 j ii ■ ni M ï DIMANCHE-ILLUSTRÉ iiimn»<br />
ble qui est devant vous, la tasse, l'assiette et<br />
les objets environnants. Et mettez-vous bien<br />
dans votre petite tête que, quels que soient<br />
les dangers qui vous environnent, vous n'en<br />
avez point à craindre de ma part.<br />
— Je m e suis mis ça dans la tête, répondit-elle<br />
docilement.<br />
Nous prîmes notre repas sans mésaventure,<br />
excepté que je remplis la salière de sucre<br />
en poudre et que mes œufs étaient durs<br />
comme pierre. Minuit sonnèrent juste comme<br />
nous finissions.<br />
— Peut-être que si vous téléphoniez au<br />
bureau de Halston, qui est proche d'ici, on<br />
pourrait avertir ma famille que je suis en<br />
sécurité, suggéra Marie.<br />
Avec mon automatique je réussis à avoir<br />
le bureau, mais aucun télégraphiste ne voulut<br />
s'aventurer dans les ténèbres, j'obtins cependant<br />
de là les dernières nouvelles. La cause<br />
de cette obscurité restait encore inconnue,<br />
toute la terre y était entièrement plongée. On<br />
conseillait à tout le monde de rester chez<br />
soi. Le gouvernement s'occupait activement<br />
de faire distribuer du pain, c'est-à-dire tout<br />
le pain existant, car il était impossible d'en<br />
fabriquer d'autre tant que ces ténèbres dureraient.<br />
Aucun étranger ne serait admis clans<br />
les immeubles à moins qu'il pût prouver<br />
qu'il était tout à fait inoffensif. Des monuments<br />
publics avaient ouvert leurs portes<br />
pour servir d'abris. On crierait dans la rue<br />
les nouvelles et informations.<br />
— Eh bien ! Marie, dis-je, il n'y a rien<br />
!<br />
d'autre à faire, me semble-t-il que de dormir.<br />
e vais chercher une couverture et un oreiler,<br />
vous coucherez sur le lit, et je m'allongerai<br />
sur le divan. : -<br />
— Te m'en vais essayer de faire un brin<br />
de toilette, si vous voulez bien me conduire<br />
devant votre lavabo, décréta Marie.<br />
— Nous procéderons à cela demain matin,<br />
répondis-je. ]e m'en vais vous mener<br />
dans la chambre à coucher et vous en faire<br />
faire le tour afin que vous sachiez où vous<br />
êtes exactement.<br />
QUAND je me réveillai, il était six heures<br />
à l'horloge. L'obscurité était encore<br />
profonde. Je préparai le petit déjeuner<br />
non sans peine, et appelai ma<br />
voisine. Nous fîmes une toilette sommaire.<br />
Marie s'écorcha la main. J'y fis un pansement<br />
au beurre et l'entourai aussi bien que<br />
je pus.<br />
Peu après huit heures quelqu'un cria des<br />
nouvelles d'une fenêtre proche. Le gouvernement<br />
avait prié ceux qui possédaient. un<br />
poste de T. S. F. de bien vouloir exécuter<br />
ce travail. Et voici ce que disait le communiqué<br />
: « La cause de l'obscurité reste inconnue.<br />
Autant qu'on peut en juger d'après<br />
les recherches grossièrement faites, rien ne<br />
semble dérangé dans le système solaire. Ceux<br />
qu'atteignent ce message pourront se procurer<br />
dé petites quantités de nourritures dans<br />
les magasins avoisinants dont nous donnerons<br />
les adresses plus tard. Pour aider ceux<br />
qui sont restés dehors, on est prié de crier<br />
par les fenêtres le nom de la rue qu'on<br />
habite. Les fenêtres qui sont situées au rezde-chaussée<br />
doivent rester fermées afin<br />
d'empêcher toute incursion de personnes indésirables.<br />
»<br />
Quelque temps après on nous passa le<br />
nom du laitier qui habitait juste en face l'immeuble<br />
et celui du boucher et de l'épicier du<br />
quartier. Nous nous attachâmes l'un à l'autre<br />
avec une corde très solide. Nous approchâmes<br />
de la boutique du boucher mais ne<br />
pûmes y pénétrer tant la foule qui se battait<br />
aux abords était dense. Du reste le boucher<br />
ne faisait que répéter que rien ne lui restait.<br />
Les passants nous labouraient de coups<br />
causés par les énormes morceaux de viande<br />
u'ils avaient arrachés. D'autres s'asseyaient<br />
â<br />
essus pour ne pas qu'on les leur prenne.<br />
J'essayai, mais en vain, de découper une<br />
cuisse de veau avec mon couteau de poche.<br />
Marie était horriblement bousculée. Aussi<br />
nous dûmes abandonner le boucher et nous<br />
nous dirigeâmes vers le laitier. Il servait par<br />
une porté légèrement entre-bâillée derrière<br />
laquelle il avait fait une barricade de grosses<br />
caisses. Comme j'étais un client attitré, il<br />
voulut bien me donner une grande bouteille<br />
de lait, des œufs, une livre de pain et<br />
quelques biscuits.<br />
J'avais emporté un robuste sac pour mettre<br />
les provisions. J'en fixai la poignée au<br />
bras de Marie et au mien, préparé que j'étais<br />
aux attentats des voleurs. Il y en eut, mais je<br />
suis fort et réussis à vaincre et à nous frayer<br />
passage- à travers la foule. Mais on nous<br />
heurtait tellement et une horde déchaînée se<br />
donnant libre cours devant le magasin de<br />
l'épicier, je jugeais qu'il était plus prudent<br />
de rentrer à la maison, nous contentant de<br />
ce que nous avions.<br />
Nous entendîmes une rumeur venir de<br />
loin, elle s'étendit et des chevaux emballés,<br />
abandonnés par leurs cochers, tirant leurs attelages,<br />
passèrent en trombe près de nous.<br />
Mairie hurla de frayeur et se précipita sur<br />
moi. La voiture m'a bousculé en passant et<br />
m'a abîmé l'épaule. Un choc violent sur la<br />
tête m'étourdit.<br />
Quand je repris mes sens, je me trouvais<br />
couché sur un lit et j'entendis la voix de<br />
Marie qui disait :
ii.iiinir DIMANCHE-ILLUSTRÉ mu ■ uni mu .... umïi mmii .mm.nm. fi ">' ..m...Mn>..iiM..uimii,n.Mi.ni..iM.i.Mi..Mmmmn.m POUR LES<br />
Copyright par Dimanche-Illustré, Chicago Tribune,<br />
: " ;..<br />
■<br />
ICOT<br />
CHERCHONS<br />
AILLEURS!!!<br />
Cl<br />
COMMENCE/<br />
A EN AVOIR R<br />
A^bEM DE<br />
pOU5t>ER<br />
CETTE ,|)<br />
f PEUT-ÊTRE.<br />
ALLO rit» NOUt><br />
TROUVER UHP<br />
PLACE...<br />
LE Ç^AROlEHv<br />
ItNOTRÉ cA -<br />
BAHE N'EN<br />
COM&BERA<br />
pA*? BEAU-<br />
COUP M<br />
fartât f-rrtoi«.b»tt.<br />
QUE. JE<br />
PAS \c\\r,<br />
Farine spécialemenl<br />
pour les enfants et
ENFANTS iiiiiiMiMitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiifiuiiiiiiiiuiiiiiiiinni ii mi in 9 iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiitiiiitiiiiiiiM,DIMANGHF-ILLUSTRÉ "»mi(<br />
et PUCE<br />
).WMJ>Wk ><br />
Préparé»<br />
en bas âge.<br />
AH,OUI (NOTRE<br />
ftAiD EST Bi EN<br />
Pi Ni ! EN PAt T<br />
DE PuBLtciTÉPOlM<br />
LES AUTOS-AMPHÎ<br />
PAS RÉUSSI !<br />
(AU! J'AIME MIEUX<br />
VOUS Dr,RE TOUT!<br />
ELLE ÊSf<br />
sous<br />
TÀÏÏV R B Do Lt-y! SON 6?<br />
CLE SERA FURIEUX ...LOI,<br />
QUI COMPTAIT SUR NOOS<br />
POUR LANCER SA MAR<br />
QUE ! SA MACHINE<br />
EST AU FOND DE LA MER<br />
• ET COMMENT<br />
EXPLIQUERONS<br />
NOUS NOTRE<br />
ENCE À<br />
w,— "<br />
...SoUS LE JET<br />
D'EAU ..OUi—APRES<br />
SON EXPLOIT, UN<br />
PETIT BRÎN DE<br />
TOILETTE ETAÎT<br />
NÉCESSAÎ RE..-.<br />
MAÏS ALLONS ,<br />
LA VOifi. J<br />
Si L'ON APPREND<br />
QUE L'AUTO-A M PHÎe'iE<br />
ëTAiT R£MoR<br />
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ET LE PÏNGOUiN.<br />
IG ET PUCE<br />
»LS ONT TOUT,<br />
'DE MÊME DU<br />
SCRAN/CES MÎO-<br />
"\C H E S !<br />
Copyright par Dimanche-Illustré.
îciiiiiiu DIMANCHE-ILLUSTRÉ IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIUUIMIMIIIIIMIIIII <strong>10</strong> iiiiiHiiiiiiiiinimiiiHiiiuiHmHUiuiiiniiiiiiihiiiiMiiiHiiuiiiiiiHiiiiiiiiiHiiiiiM''' LE <strong>10</strong> JUILLET 1932 •■•>>■■<br />
JE VOUDRAIS BIEN SAVOIR...<br />
Comment on peut devenir commis du Trésor<br />
?<br />
ES commis du Trésor sont recrutés au<br />
L concours. Les candidats doivent être âgés<br />
de dix-huit ans au moins et de vingt-cinq ans<br />
au plus. Aucun diplôme n'est exigé des candidats,<br />
mais des majorations de points sont<br />
accordées à ceux qui en possèdent. Les pupilles<br />
de la Nation bénéficient d'une majoration<br />
du 1/<strong>10</strong>" des points obtenus-<br />
Le programme du concours comporte : une<br />
dictée, la confection d'un tableau comportant<br />
des opérations sur les quatre règles et les<br />
proportions, deux problèmes d'arithmétique<br />
(intérêt, escompte, etc.). une composition française,<br />
des questions sur l'organisation constitutionnelle,<br />
administrative et judiciaire de la<br />
France ; la comptabilité publique, des notions<br />
sommaires d'économie politique (crédit public,<br />
assurance, prévoyance), organisation financière<br />
de la France et des éléments de droit<br />
civil.<br />
Les traitements vont de <strong>10</strong>.500 à 19.000 francs<br />
après cinq années de fonctions ; les commis<br />
du Trésor, âgés de vingt- cinq ans, peuvent<br />
concourir pour le grade de percepteur stagiaire<br />
dont les traitements vont de 11.000 à<br />
42.000 francs, et de receveur-percepteur dont<br />
le traitement va jusqu'à 55.000 francs.<br />
<br />
Comment on peut devenir commis et commise<br />
des contributions indirectes ?<br />
P<br />
OUR prendre part au Concours d'admission<br />
des commis et commises des Contributions<br />
indirectes, les candidats doivent être âgés de<br />
moins de trente ans ; les candidates doivent<br />
avoir dix-huit ans au moins et trente ans au<br />
plus.<br />
Aucun diplôme n'est exige. Le programme<br />
du concours comprend : une dictée, une composition<br />
française, des questions sur la géographie<br />
de la France et des colonies ; une<br />
épreuve d'arithmétique et des questions sur<br />
la physique et la chimie élémentaire. Les<br />
traitements vont de 9.500 francs à 15.000, plus<br />
des indemnités de résidence et de charges<br />
de famille. — ELIB MOSSÉ.<br />
Ca qu'est le bel*?<br />
E bel est l'unité choisie par les acousticiens<br />
L pour définir les sensations sonores et permettre<br />
de les comparer entre elles. Il a un<br />
sous-multiple, le décibel.<br />
Ainsi dit-on que deux sons, dont les inten-<br />
CELLE OUI FAIT LA FEMME SI JOUÉ<br />
REINE DES CREMES<br />
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3 I I I I I 1 C I I I 1 I I I I ■ I I 1 I I I 1 ' I I I I I I I I I I I 1 I I 1 I I I I I I I I II I l"f I « T'ITI' I «<br />
— 5<br />
| Cette rubrique est ouverte à tous nos lecteurs. Elle leur permettra de se î<br />
| tenir en contact constant avec leur journal, qui les renseignera volontiers §<br />
| sur tous les faits d'un intérêt général et d'ordre documentaire ou î<br />
| pratique; mais un délai assez long peut s'écouler avant l'insertion des |<br />
1 réponses, et nous restons naturellement juges de leur opportunité. §<br />
ijiiiiiiiiiiiiiiiiitisiiiiiiiiiiiiiiiii^<br />
sites sont entre ell.es dans le rapport de<br />
1 à <strong>10</strong>, de 1 à <strong>10</strong>0, de 1 à 1.000, différent entre<br />
eux de 1, 2 ou 3 bels.<br />
L'échelle d'audibilité normale comporte environ<br />
13 bels, c'est-à-dire 130 décibels, ce qui<br />
donne entre le son perceptible le plus faible et<br />
le son perceptible le plus fort un rapport de<br />
1/<strong>10</strong> 1S : un dix-trillionnième.<br />
Le nom de l'unité vient de celui de Gratiarq"<br />
Bell, l'inventeur du téléphone.<br />
<br />
Quelles sont les formalités à remplir<br />
pour obtenir un permis de chasse ?<br />
A<br />
partir de sa majorité ou à partir de seize<br />
ans, avec le consentement des parents, tout<br />
Français peut obtenir un permis de chasse, à<br />
condition qu'aucune condamnation antérieure<br />
ne lui enlève ce droit. Les permis sont valables<br />
pour un an, renouvelables en <strong>juillet</strong> de<br />
chaque année.<br />
Ils sont de deux sortes :<br />
1° Le permis général coûtant 116 francs qui<br />
permet de chasser sur tout le territoire (plus<br />
la Corse, l'Algérie, la Tunisie et le Maroc) ;<br />
2° Le permis départemental valable dans la<br />
limite du département et des arrondissements<br />
immédiatement limitrophes. (Prix : 44 francs.)<br />
Les demandes doivent être adressées sur<br />
papier timbré à 3 fr. 60 :<br />
a) Pour les chasseurs habitant Paris, au<br />
préfet de police.<br />
b) Pour la province, au préfet ou au souspréfet.<br />
NOTA : Les permis départementaux ne sont<br />
délivrés qu'aux chasseurs habitant effectivement<br />
le département d'où émane la demande.<br />
Un chasseur parisien, par exemple, ne peut<br />
bénéficier d'un permis départemental que s'il<br />
justifie au moins d'une résidence dans le département<br />
visé.<br />
Le prix des "permis que nous indiquons ici<br />
peut être soumis à des modifications airiài<br />
qu'il appert des projets financiers actuellement<br />
en discussion devant les Chambres.<br />
Quelle est la durée des périodes d'exercices<br />
imposées aux réservistes affectés<br />
aux unités de D. C. A. et de la défense<br />
aérienne du territoire.<br />
ES hommes de la disponibilité et de la pre-<br />
L mière réserve affectés aux formations<br />
chargées de la défense aérienne des frontières<br />
terrestres et de la défense contre aéronefs<br />
sont astreints à effectuer des périodes<br />
d'exercices dont le nombre et la durée sont<br />
fixés par le ministre de la Guerre. La dm*e.totale<br />
de ces périodes ne peut excéder celle qui<br />
est fixée par l'article 19 de la loi du 31 mars<br />
1928, à savoir :<br />
Disponibilité : trois semaines.<br />
Première réserve : première période, trois<br />
semaines ; deuxième période, ne peut être supérieure<br />
à trois semaines ni inférieure à deux<br />
semaines. Est fixée par la loi de finances.<br />
La période imposée en 1932, aux réservistes<br />
dont il s'agit, a une durée de six jours, délais<br />
de route compris.<br />
<br />
S'il est vrai que l'absorption de certains<br />
aliments modifie la couleur de la peau ?<br />
IEN n'est plus vrai. Une alimentation riche<br />
R en carottes, par exemple, colore la partie<br />
liquide du sang en jaune orangé et le pigment<br />
des carottes peut même se fixer et apparaître<br />
à la peau. Le conseil de nos grand mères :<br />
« manger beaucoup de carottes pour avoir un<br />
beau teint », repose donc sur des bases scientifiques-<br />
Les oranges, les jaunes d'oeufs aussi déterminent<br />
la même abondance de pigment jaune<br />
ou carotène.<br />
. •$> <br />
A quoi sert maintenant l'huile de pin ?<br />
'HUILE de pin est une huile de bois qui, jus-<br />
L qu'alors, ne servait que pour la fabrication<br />
du terpinéol.<br />
Mais, depuis très peu de temp3. elle a trouvé<br />
d'autres applications dans le domaine de la<br />
chimie de la cellulose et, en particulier, dans<br />
l'apprétage et le décreusage des tissus mixte3,<br />
soie artificielle et soie naturelle.<br />
En ajoutant seulement 0,5 % d'huile de<br />
pin à 1 apprêt usuel (amidon - dextrine), on<br />
augmente de 12 % la résistance du tissu. De<br />
même, on obtient un très appréciable accroissement<br />
de résistance à l'humidité avec une<br />
addition de 0,2 à 0,3 % d'huile de pin dans le<br />
bain de filage.<br />
L'huile de pin constitue aussi maintenantun<br />
bon solvant pour la nitro-cellulose. Les<br />
vernis cellulosiques préparés au moyen de<br />
cette huile présentent une bonne élasticité et<br />
sont complètement transparents.<br />
Cette huile de bois américaine est un nouvel<br />
exemple de produit qui reçoit de multiples<br />
applications et dont on ne connaît qu'assez<br />
peu la composition.<br />
Quels sont les droits d'une femme séparée<br />
de biens sur un immeuble hérité par<br />
son mari ?<br />
LLE n'a aucun droit de ce-propriété, d'ad-<br />
E ministration ou de jouissance, mais cet<br />
immeuble est néanmoins grevé de son hypothèque<br />
légale.<br />
SI un locataire d'appartement meublé peut<br />
contribuer de plein droit, au prorata<br />
de son loyer, dans la cote personnelle<br />
A<br />
et la patente du propriétaire ?<br />
SSURÉMENT non, à moins qu'il n'y ait eu<br />
convention contraire.<br />
■tiiHiii!LE <strong>10</strong> JUILLET 1932 iiiiiiii
•MIIIIII DIMANCHE-ILLUSTRÉ iiHiiiiiiiiiiiiiniiiiiiHiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiittiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiih 12 iiitiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiHiiititMiiiinfiiiiniiimHiiiiiiiiïiitiiiiiiifiiiiiinitttiiiiiiiii LE <strong>10</strong> JUILLET 1932 niiiiin<br />
La famille Taupe va<br />
prendre le train pour<br />
passer le <strong>dimanche</strong> à la<br />
campagne...<br />
LA SEMAINE COMIQUE<br />
UNE FAMILLE TROP DISTRAITE<br />
L'HEUREUX VOISIN<br />
Dès le départ, le petit<br />
Taupe éclate en<br />
sanglots : il a oublié<br />
son filet à papillons...<br />
— Mais enfin, qu'est-ce que vous mettez<br />
donc comme appât pour que les poissons le<br />
voient tout de suite ?<br />
■— C'est des vers grossissants !<br />
(Dessin inédit de DIIARM.)<br />
UN PEU DE FANTAISIE<br />
C<br />
ONSEILS DE VACANCES :<br />
Quand le train entre en station, évitez<br />
les plaisanteries classiques sur « l'arrêt qu'on<br />
pense », 1' « arrêt public » et même 1' « arrêt-station<br />
», car vous auriez l'air d'être votre<br />
propre grand-père lisant un almanach déjà<br />
démodé de son temps-<br />
E suis content de te rencontrer, veux-tu dé-<br />
J jeuner avec moi ?<br />
— Avec plaisir.<br />
— Eh bien ! rentre vite chez toi. dis qu'on<br />
mette mon couvert.<br />
D<br />
ix sous par jour, combien cela fait-il à la<br />
fin de la semaine ? w<br />
— Cela fait 3 fr. 50, grand-père.<br />
— Bien répondu, fillette. Pour ta récompense,<br />
voici les 3 fr. 50.<br />
— Oh ! grand-père, comme je regrette de<br />
n'avoir pas dit que cela faisait 5 francs !<br />
S<br />
CRUPRLE :<br />
— Alors, combien serons-nous à table ?<br />
— Vingt-six...<br />
— Diable ! Ça fait deux fois treize... Ne<br />
crains-tu pas de blesser quelque invité superstitieux<br />
?<br />
IZA-RRERIE :<br />
B Pensée d'un directeur de théâtre plutôt<br />
malheureux :<br />
— C'est curieux, quand le public reste froid<br />
à l'audition d'une pièce, on dit que c'est un<br />
four !<br />
EUX propriétaires de vignobles estimés se<br />
D font une concurrence incessante, qui a fait<br />
naître entre eux une inimitié déclarée.<br />
— Je comprends bien, dit quelqu'un : ce<br />
sont deux marchands de vin qui sont à « co-<br />
teaux » tirés !<br />
A<br />
u CAFÉ :<br />
— Moi, dit un sceptique, je n'ai pas grande<br />
confiance dans les loteries. Mais, enfin, je fais<br />
comme tout le monde, parce qu'en somme ça<br />
m'ennuierait de n'avoir pas pris un billet, et<br />
que ce soit celui-là qui sorte !...<br />
N monsieur fut un jour abordé dans la rue<br />
U par un malheureux qui lui demanda humblement<br />
l'aumône.<br />
— Secourez-moi, monsieur... Je suis bien à<br />
plaindre, allez. Je suis un ancien homme de<br />
lettres.<br />
— Ah ! Ou'avez-vous fait ?<br />
— J'ai écrit un gros livre, intitulé : Les<br />
douze manières de gagner sa vie.<br />
— Et vous mendiez ?<br />
— Dame ! C'est une des douze.<br />
AÉTAN me paraît bien changé... U n'a plus<br />
G l'air d'être à ce qu'on lui dit... Il court de<br />
droite à gauche sans savoir où il va... Il y a<br />
longtemps, qu'il est ainsi ?<br />
— Depuis que son auto a été brisée.<br />
— C'est donc ça qu'il erre comme une âme<br />
en panne i<br />
— Cours le cher- Peu après, Mme — Je vole le pren- Enfin, à moins dit M. Taupe, c'est miracle si nous„<br />
cher, dit M. Taupe, et Taupe pousse un cri, dre, dit-elle, car fax deux, la famille Taupe n'avons pas manqué le train. Mais,<br />
une autre fois sois parce qu'elle a ou- une robe qui craint entre en gare : Avec se ruant vers le guichet, il s'apermoins<br />
étourdi... blié son parapluie... l'eau... vos têtes de linottes... çoit qu'il a oublié son portefeuille.<br />
LE CONDUCTEUR BON ENFANT<br />
UNE belle journée d'automne au ciel<br />
clair, au soleil si chaud que, sans les<br />
feuillages roussis des arbres du boulevard,<br />
les passants eussent vraiment pu se<br />
croire en plein été.<br />
Sur le terre-plein d'où partait l'autobus,<br />
dont le trajet suivait la large voie parisienne,<br />
une foule grouillante, gesticulante et bousculante<br />
cherchait à prendre d'assaut le premier<br />
à partir.<br />
Un peu goguenard, du haut de sa plateforme,<br />
le conducteur, un gros réjoui, à la<br />
face colorée, cherchait à calmer cette effervescence<br />
:<br />
—■ Allons, n'vous en faites pas, je suis<br />
Ce furent des exclamations et des protestations<br />
dominées encore par les invectives que<br />
se jetaient à la tête les deux mécaniciens.<br />
bon enfant, il y en aura pour tout le monde !<br />
Et d'une voix en trompette, il appela : Nous<br />
disons 130, 132, 133...<br />
— Voilà.<br />
— Approchez, la petite dame... Voyons,<br />
jeune homme, de la galanterie, c'est pas<br />
votre série... Montez, montez... dépêchons !<br />
Déjà l'interpellée s'accrochait aux montants,<br />
le conducteur la repoussa :<br />
— Mais non. madame, vous avez le deux<br />
cent trente-trois, j'en suis au cent trentetrois<br />
!<br />
— l'avais cru...<br />
— Bien sûr ! Si ça passe, ça passe... Seulement,<br />
avec moi, j'ai beau être bon garçon,<br />
pas mèche !... Je suis pour la justice.<br />
Cependant une gentille blondinette, avec,<br />
de qrands yeux bleus, si largement ouverts<br />
qu'ils semblaient étonnés de voir tant de<br />
choses, tout en jouant des coudes pour se<br />
rapprocher, demandait :<br />
— Où en est-on, monsieur le conducteur ?<br />
— Cent quarante-sept.<br />
— Oh ! je suis en retard... J'ai le soixantedix-neuf<br />
!<br />
— Alors, approchez... A quoi pensezvous<br />
?... A vos amours ?<br />
Mais le chceur des voyageurs s'éleva, indigné<br />
:<br />
— Impossible... Elle a pris son numéro<br />
ce matin !... Elle l'a ramassé dans le ruisseau.<br />
— Oui, oui, attesta une matrone, je viens<br />
de la remarquer. C'est une honte, un pareil<br />
toupet !<br />
La midinette était gentille, le conducteur,<br />
la regardant en coin d'oeil, dans un sourire<br />
lui murmura :<br />
— Allez, grimpez... faufilez-vous... Je suis<br />
bon enfant... Seulement, ne recommencez<br />
pas !<br />
Tandis qu'une vieille, au nez en bec<br />
d'aigle, pour se venger de cette mansuétude<br />
à l'égard de la, jeunesse, tordait au hasard<br />
entre ses deux doigts un morceau de la<br />
cuisse de la petite blonde, si fortement que<br />
la malheureuse poussa un cri et manqua se<br />
laisser choir.<br />
— Oh ! là, là... On m'a pincée !<br />
— On a pincé mademoiselle, en voilà-t-ii<br />
pas une affaire !...<br />
La voiture remplie, le conducteur laissa<br />
tomber l'inscription complet et descendit fumer<br />
une cigarette, désertion qu'un ou deux<br />
« laissés pour compte » s'empressèrent de<br />
mettre à profit pour se jucher et tasser davantage<br />
les supplémentaires dont la compression<br />
garantissait l'équilibre, sans que, du<br />
reste, ceux-ci protestassent, comprenant, car<br />
ils l'éprouvaient, la hâte de ces nouveaux<br />
venus à" quitter le point de départ.<br />
Le contrôleur, à la satisfaction générale,<br />
ayant prévenu son personnel d'un léger coup<br />
de sifflet, le conducteur débarrassa la roue<br />
de droite de sa cale de bois et lança un<br />
sonore : « Allez... rrroulez !... » pendant que<br />
!e chauffeur, d'un vigoureux coup de poignet,<br />
■Les voyageurs, dans l'élan contraire, se<br />
trouvèrent projetés les uns contre les autres.<br />
tournait la manivelle pour mettre le moteur<br />
en mouvement.<br />
<br />
'AUTOBUS, enfin démarre, filait d'une al-<br />
L lure assez vive, lorsqu'au détour d'une<br />
rue le lourd véhicule s'arrêta net pour ne<br />
pas entrer en contact violent avec une autotaxi.<br />
Les voyageurs, dans l'élan contraire,<br />
se trouvèrent projetés les uns contre les<br />
autres. Ce furent des exclamations et des<br />
protestations dominées encore par les invectives<br />
que se jetaient à la tête les deux mécaniciens.<br />
Mais le conducteur pénétrait dans<br />
l'intérieur, sollicitant.<br />
— Les tickets, s'il vous plait.<br />
— Je n'en ai pas.<br />
— Alors c'est 70 centimes pour une section.<br />
■— Deux sous de plus... Vous me prenez<br />
pour un banquier !<br />
■— C'est pas moi qui fais le tarif ; payez.<br />
•— J'ai oublié mon porte-monnaie.<br />
■— Descendez, alors.<br />
•— Vous êtes un sans-cceur !... Vous<br />
verrez, un jour, on se révoltera et on enverra<br />
tous les conducteurs d'autobus dans la Seine.<br />
— Je m'en fiche, mon itinéraire ne me fait<br />
pas passer les ponts !<br />
Mais apercevant un tout jeune enfant<br />
assis près d'une dame qui, sous un chapeau<br />
empanaché comme un corbillard, tenait<br />
droite une petite tête à la peau safranée que<br />
perçaient deux yeux noirs rétrécis prives de<br />
toute aménité, il remarqua :<br />
— Hé ! madame, il faut payer pour ce<br />
gosse!<br />
— Pourquoi cela ? répliqua la voyageuse<br />
d'un ton rogue, serrant plus étroitement sur<br />
sa maigre poitrine un petit réticule d'étolfe —<br />
qui devait contenir ses économies.<br />
— Il occupe une place.<br />
— C'est son droit.<br />
— Non, madame ; prenez-le sur vos ge«<br />
noux.<br />
— Jamais de la vie ! protesta-t-elle, indignée.<br />
— Soyez raisonnable, la plate-forme est<br />
encombrée.<br />
Tout l'autobus donnait raison au conducteur,<br />
mais la dame, sans se laisser intimider,<br />
répondit :<br />
— C'est çà qui m'est égal, par exemple !<br />
— Bien, bien, assez discuté. Je suis un<br />
bon garçon, mais faut pas en profiter pout"^*<br />
s'offrir ma figure. Si vous ne voulez pas le<br />
prendre sur vos genoux, payez sa place.<br />
Elle se redressa, furieuse :<br />
— Je ne l'ai jamais fait jusqu'à présent,<br />
je ne vais pas commencer aujourd'hui.<br />
— Voyons, madame, finissons-en. VouIeï^--»*n<br />
vous payer pour cet enfant ?<br />
— Non.<br />
— Alors, je sonne... Descendez tous les<br />
deux.<br />
— Ah ! ça non !<br />
— Enfin, soyez raisonnable, il doit payée—<br />
la place qu'il occupe. Si vous refusez, à qui<br />
voulez-vous que je m'adresse ?<br />
Encore plus jaune, elle jeta, pincée :<br />
— Demandez au vieux monsieur — qui lit<br />
son journal au fond des premières •— avec<br />
lequel il est venu. Moi, je ne le connais pas<br />
ce petit. Je ne veux pas payer pour lui 1<br />
Tout 1 autobus s'esclaffant à ses dépep'.<br />
le conducteur, le visage assombri, poursè^vit<br />
sa tournée, maugréant, maussade :<br />
Chipie, va !... Si c'est pas à dégoûler<br />
d'être bon enfant !<br />
DANIEL RICHE,<br />
VENGEANCE<br />
—• Ah ! tu me flanques des gifles î Eh<br />
bien ! tu verras ça, je dirai au jeune homme<br />
qui a demandé ta main l'usage que tu Bit<br />
f ais l (Dessin inédit de DHARM.).<br />
IN m
-lillIllIlLE <strong>10</strong> JUILLET 1932!IIIIII1I1III111I1III1I1I1II1IIIIII1I1IIIIIIIIII1IIMIIIIII1MIIIIIIMIIIIIIIIIMI11IIIIIIIIIIIIIUIIIIII 13 llllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllillllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll DIMANCHE-ILLUSTRÉ llllllt»<br />
L'AVIS D'UN AMATEUR ÉCLAIRÉ<br />
Voici ma dernière œuvre ! est-ce que ce gigot ne ...Voilà une œuvre qui, je crois, aura du succès et — Je ne suis pas de votre avis, maître... La viande,<br />
vous donne pas l'illusion d'être vrai t estera... cela passe vite, à moins de la frigorifier<br />
PETITE ERREUR<br />
:— Vous m'avez donné du cyanure pour du<br />
bicarbonate, il y a erreur.<br />
— Non, il n'y a pas d'erreur, c'est le<br />
Vlême prix. (Dessin inédit de BARN.)<br />
UNE TUILE<br />
— Ça vous a donné un coup d'apprendre,<br />
à votre retour, l'asphyxie de votre femme ?...<br />
— Vous pensez, j'ai eu pour 87 francs de<br />
gaz (Dessin inédit de JULHÈS.)<br />
PRÉCAUTION<br />
— Sans ma femme, on me volait hier mon<br />
portefeuille.<br />
s<br />
— Comment ? Elle a fait peur au voleur ?<br />
— Non, mais elle m'avait pris mon portefeuille<br />
avant de sortir.<br />
(Dessin inédit de George FRONVAI.)<br />
MENAGEMENTS<br />
— Monsieur, c'est la grand'mère<br />
des enfants de monsieur qui vient<br />
d'arriver !<br />
—■ Espèce d'idiot, tu ne pouvais pas<br />
dire tout de suite que-c'est ma bellemère<br />
?<br />
(Dessin inédit de RAFFRAY.)<br />
— Quoi t ! Que racontes-tu ?<br />
— Enfin, oui, monsieur, c'est la<br />
mère de la dame de monsieur qui est<br />
là!<br />
■— Oh ! mais, monsieur, je l'ai fait<br />
exprès. Je sais que monsieur est très<br />
impressionnable, alors c'était pour atténuer<br />
l'effet de la nouvelle !<br />
DÉPLACEMENTS ET VILLÉGIATURES<br />
M. Glauque, qui<br />
se sent une âme de<br />
propriétaire, décide<br />
d'acheter une petite<br />
maison...<br />
M. Glauqu e, poussé par<br />
le démon du vagabondage,<br />
acquerrait une roulotte,<br />
mais les routes<br />
sont peu sûres la nuit...<br />
M. Glauque, poussé par le désir<br />
iu changement, se propose de faire<br />
construire une maison volante,<br />
mais il se rappelle qu'il a le vertige...<br />
M. Glauque, poussé par le<br />
goût de l'aventure, décide<br />
d'opter plutôt pour une péniche,<br />
mais il réfléchit qu'il ne<br />
sait pas nager...<br />
M. Glauque, conciliant son amour des<br />
voyages avec ses instincts sédentaires,<br />
achète alors un vieux sleeping qu'il fait<br />
monter prudemment sur pilotis...<br />
(Dessin inédit de VAP.É.)<br />
INTERPRÉTATION<br />
— ParfaitementCs que j'ai à vous dire,<br />
je vais vous le dire en face !<br />
— En face ! Vous ne vous figurez pas que<br />
je vais traverser la rue pour vous écouter 1<br />
(Dessin inédit de GASTON MAS.)<br />
PREMIER PRIX<br />
— Il vient d'avoir son premier prix de cor<br />
au concours du Conservatoire !<br />
— Pas étonnant, son père est pédicure !<br />
(Dessin inédit de DHARM.)<br />
DE L'ÉTOFFE !<br />
— Je t'assure, papa, que ton vieux veston<br />
est trop large pour moi...<br />
— Mais non, mais non, ainsi tu montres<br />
que tu as de l'étoffe !<br />
(Dessin inédit de Ch. de BUSSY.)
iiii:nn DIMANCHE-ILLUSTRÉ mit IHIIHMIMIIIII m luiViiiiifiiiiilhiiii iiimiiiiiiui 14 iiiiiiiiiiiuiitii iiiiiiiiiiiiiiiiiuiii.^iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii»iiim"i»»""»"" ,, LE <strong>10</strong> JUILLET 1932 IIIIIIIIIL<br />
BRIC - A - B R A C<br />
ÉCHOS ET NOUVELLES DE PARTOUT<br />
FRANKLIN ET SON HABIT<br />
D EVANT<br />
être présenté au roi Louis XVI<br />
comme ambassadeur des Etats-Unis, que<br />
la France venait de reconnaître, le « bonhomme<br />
» songeait à revêtir un habit de cérémonie.<br />
Il se commande chez son tailleur un<br />
magnifique et riche vêtement : broderies, plumes,<br />
boucles de brillants, rien n'y manque.<br />
Mais quand vient le moment d'endosser cette<br />
parure, il se trouve ridicule et abandonne son<br />
projet. U décide de braver l'étiquette et, reprenant<br />
son chapeau rond de quaker, sa petite<br />
épée et ses souliers plats, Franklin, tout<br />
simplement habillé de velours gris à côtes,<br />
entre à Versailles au milieu de la stupeur, puis<br />
de la sympathie générales. Il avait su prendre;<br />
presque sans le vouloir, l'allure même Mi<br />
le genre qu'on lui prêtait sans le bien connaître.<br />
Le Bulletin du livre français-<br />
HÉLIOTHÉRAPIE<br />
I<br />
ES Grecs, dit M. E. Duhot, professeur d'hyi<br />
drologie et de climatologie thérapeutiques<br />
à la Faculté de Lille, sont les ancêtres de la<br />
gymnastique en plein air, voire même du<br />
nudisme.<br />
Mais ils sont aussi les ancêtres de l'hcliothé-<br />
Une valise bien conçue<br />
Une valise bien' conçue comprend un flacon<br />
d'alcool de menthe de- Ricqlès. Sous un<br />
faible volume, le Ricqlès met à votre disposition<br />
les précieuses qualités de la menthe.<br />
A cet-agrément le Ricqlès joint une fraîcheur<br />
exquise qui persiste longtemps.<br />
UN BEL ATHLÈTE FRANÇAIS<br />
C'est, en son genre, un splendide athlète que<br />
ce « Diable », auquel aucun cor n'a jamais pu<br />
résister ! « Le Diable » enlève les cors en six<br />
Jours, pour toujours. 3 fr. 95, toutes pharmacies.<br />
Attention !... Exigez « Le Diable ». Epernay :<br />
pharmacie Weinmann.<br />
LA PUNAISE IMMONDE<br />
ne se montre pas le jour. Elle se cache en de profonds<br />
repaires. Un badigeonnage au Rozol, poison<br />
chimique foudroyant, est le seul moyen sûr et certain<br />
de les détruire à tout jamais, ainsi que leurs<br />
œufs. 6 fr. 95 le flacon. A Paris et Province, toutes<br />
Pharmacies, Drogueries, Marchands de couleurs,<br />
etc., et Pharmacie Canonne et Pharmacie de<br />
Rome Bailly.<br />
Mm Les Rides<br />
Profondes<br />
et les muscles flasques du visage<br />
[ La Science<br />
•ait Vj maintenanT<br />
que c'est<br />
le manque de<br />
Biocel qui fait<br />
paraître les femmes<br />
ridées et<br />
vieillies. Dès que<br />
cet élément vital est<br />
redonné aux tissus, la<br />
Comment le Bîoce!-<br />
Provenant de Tout Jeunes'<br />
Animaux, Redonne à la<br />
i Peau si Jeunesse -Prouvé/<br />
^ferdes Expériences fàitesy<br />
^surdes Femmes de^<br />
*55 à 72 ans<br />
peau se pare d'une nouvelle beauté juvénile.<br />
Le véritable Biocel a été extrait de tout<br />
jeunes animaux et est maintenant contenu<br />
dans la Crème Tokalon, Aliment pour la Peau,<br />
Couleur Rose, suivant la formule spéciale du<br />
Professeur Dr. Stejskal. Au cours de stupéfiantes<br />
expériences cliniques, pratiquées<br />
sur des femmes de 55 à 72 ans, les rides<br />
ont complètement disparu (Voyez le compterendu<br />
complet du Journal Médical de Vienne).<br />
Une peau vieillie et fanée peut rapidement<br />
être rajeunie, les rides disparaître et les<br />
muscles affaissés du visage être tonifiés et<br />
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ment pour la Peau, Couleur Rose, le soir<br />
avant de vous coucher. Elle fournit à votro<br />
peau, qu'elle nourrit pendant votre sommeil,<br />
le Biocel qui redonne la Jeunesse.<br />
rapie médicale. Les arenaria ou hêliosis<br />
étaient généralement situés au bord de la<br />
mer ; on s'y étendait sur le sable ou on marchait<br />
pieds nus, exposé aux rayons du soleil-<br />
Une citation d'Hérodote montre que le bain<br />
de soleil était connu : « L'exposition au soleil<br />
est éminemment nécessaire aux gens qui ont<br />
besoin de se restaurer et de prendre de la<br />
chair. Autant que possible, on s'arrangera<br />
pour que, en hiver, au printemps et en automne,<br />
le soleil vienne frapper directement lt-s<br />
malades ; mais, en été, il faut rejeter cette<br />
méthode pour les gens faibles, à cause de<br />
l'excès de chaleur. C'est surtout le dos qu'il<br />
faut exposer au soleil et au feu, car les nerfs<br />
qui obéissent à la volonté se trouvent principalement<br />
dans cette région et si ces nerfs<br />
sont tenus dans un état de douce chaleur, cela<br />
rend le corps tout entier sain ; toutefois il<br />
faut garantir la tête à l'aide de quelque couverture.<br />
» v<br />
Voilà déjà, à côté du principe de l'héliothérapie,<br />
les précautions a prendre devant un<br />
traitement qui, pour simple qu'il soit, n'en<br />
demande pas moins à être suivi avec prudence.<br />
Chez les Romains, à propos de l'héliothérapie,<br />
on a beaucoup parlé des solaria, terrasses<br />
situées sur le toit des maisons, à l'air<br />
libre, ou recouvertes d'un toit (solaria tecta).<br />
Il semble qu'on ait parfois exagéré leur rôle.<br />
Comme tous les peuples méridionaux, les Romains<br />
aimaient le soleil. Nous avons encore<br />
dans nombre d'habitations provençales une<br />
partie à découvert, nommée « soùléaire » ;<br />
les sàlarla romaines n'étaient sans doute pas<br />
autre chose.<br />
Mais les Romains avaient dans leurs thermes<br />
une salle spécialement destinée aux bains<br />
de soleil ; et Pline nous en parle. « Au milieu<br />
des thermes est une salle spacieuse, adjacente<br />
à l'étuve, et dans laquelle le soleil est très<br />
rapidement salutaire. » On y prenait deux<br />
sortes de bains de soleil, d'autre part, en y<br />
exposant le corps préalablement oint d'huile.<br />
Cette thérapeutique était si bien connue<br />
qu'il existait déjà des stations particuliè;. cment<br />
adaptées à l'héliothérapie ; c'est ainsi<br />
que la femme de l'empereur Gallien vint faire<br />
une cure solaire à Nice.<br />
L'Echo médicil du Nord.<br />
LA DÉGUSTATION<br />
UTANT que possible, nous dit M. Raymond<br />
A Brunet. la dégustation doit se faire à jeun;<br />
alors tout l'organisme est dans les meilleures<br />
conditions ; aucun aliment n'a. laissé trace de<br />
son passage sur la langue, dans l'arrière-bouche<br />
; ni saveurs, ni senteurs étrangères ne<br />
viennent modifier les principes éthérés des<br />
boissons à juger.<br />
Comme les virtuoses du chant, qui sont<br />
obligés de prendre de grandes précautions<br />
pour leur gorge, le dégustateur, un virtuose<br />
aussi en son genre, se soumettra à un régime<br />
constant pour conserver, à ses organes du<br />
goût et de l'odorat, la délicatesse nécessaire.<br />
U n'abusera jamais des liquides alcooliques,<br />
des mets trop épicés ; il se gardera de fumer ;<br />
enfin, il se refusera, surtout avant une expertise,<br />
tout ce qui pourrait irriter la membrane<br />
pituitaire ou émousser les papilles gustatives.<br />
Ces appareils se fatiguent, du reste, très facilement<br />
; il ne faut pas en abuser, si on veut<br />
les garder en bon état.<br />
On ne doit pas goûter plus d'une centaine<br />
d'échantillons dans une même séance ; encore<br />
ce chiffre est-il très élevé et, si ce sont des<br />
vins de différentes natures qu'il s'agit d^examiner,<br />
il sera bon de les classer par année et<br />
par force, de commencer l'opération par les<br />
plus secs, les plus maigres, les plus verts, pour<br />
terminer par les plus moelleux. Le palais et<br />
la langue s'accommoderaient mal d'une gymnastique<br />
à rebours.<br />
Le Sommelier.<br />
VOCATION<br />
Q<br />
ui sait, si M. Paul-Boncour avait suivi<br />
sa vocation, nous ne l'aurions pas aujourd'hui<br />
à la tête du ministère de la<br />
Guerre.<br />
Car M. Paul-Boncour ne voulait être ni avocat,<br />
ni' député. Il voulait être comédien, oui<br />
ma chère !<br />
U disait les vers à ravir et, au collège des<br />
religieux où il fut enseigné, il jouait parfois<br />
la tragédie avec une fougue impressionnante.<br />
S'il n'est pas monté sur les planches, professionnellement,<br />
c'est à son défaut de taille<br />
qu'on le doit, des comédiens célèbres, auxquels<br />
il était allé demander conseil, l'en ayant<br />
dissuadé pour cette raison.<br />
M. Paul Deschanel, plus grand pourtant que<br />
M. Paul-Boncour, eut la même déconvenue.<br />
Lui aussi voulait être acteur. Il alla trouver<br />
M. Le Bargy qui le détourna de cette vocation,<br />
le trouvant trop petit.<br />
Cyrano.<br />
PÂTÉS DE FOIE GRAS<br />
OUR remercier les oies d'avoir sauvé le Ca-<br />
P pitale, les Romains ont inventé le pâté<br />
de foie gras. Cette merveilleuse découverte<br />
date d'une épôque qui se situe entre Sylla<br />
et César. Tous ceux qui connaissent ce mets<br />
admirable savent qu'il ne s'agit pas d'employer<br />
le foie tel que le fournit la nature,<br />
il faut le grossir de façon démesurée et tout<br />
artificielle. Les Romains avaient un talent<br />
tout spécial pour ce faire. Ils engraissaient<br />
de façon monstrueuse toutes espèces d'oiseaux,<br />
des pigeons, des alouettes et même<br />
des mollusques.<br />
Cette pratique ne va pas sans une certaine<br />
I
nmiiniLE <strong>10</strong> JUILLET 1932 iiiiiiuimimiiimmimiimimiiiiiiiiiiiiimin POUR LES ENFANTS nmniiiiimiii iitiinniHiimi DIMANCHE-ILLUSTRÉ m»<br />
LES AVENTURES DE MITOU, TOTI ET SEItPENTIŒ (suite)<br />
Dans quelques heures, le bateau sera au<br />
Pays de l'or.<br />
— Mais, me direz-vous, petit lecteur,<br />
pendant tout ce temps qu'est donc devenu<br />
le protecteur de Mitou et Toti, le chevalier<br />
Ovomaltine ?<br />
COUPEZ COURT<br />
A VOS MALAISES<br />
DIGESTIFS<br />
en prenant de la Magnésie Bismurée, cet antiaciae<br />
qui depuis des années a soulagé tant de<br />
personnes souffrant de l'estomac. La plupart<br />
des malaises digestifs sont dûs ou sont accompagnés<br />
d'un excès d'acidité qui se manifeste<br />
~par des dilatations, brûlures, aigreurs ou pesanteurs.<br />
La Magnésie Bismurée neutralise<br />
l'acidité et prévient ainsi la fermentation des<br />
aliments non digérés. Achetez un flacon de<br />
Magnésie Bismurée (marque déposée) chez<br />
votre pharmacien, et vous aurez trouvé le vrai<br />
traitement alcalin qui mettra fin à vos maux<br />
d'estomac.<br />
BRILLANTINE MARCEL<br />
E[ N VVU"X*LE SOYEUX El LA LÉGÈRETÉ |<br />
PSUÊBAÏ. U.Rue des Beaux Arts.Pans maod<br />
Eh bien ! il faut bien vous faire remarquer<br />
qu'il n'avait pas que ça à faire. Songez<br />
qu'il ne protège pas seulement Mitou<br />
et Toti, mais tous les petits enfants qui<br />
ont besoin de lui. Songez qu'il donne des<br />
paillettes enchantées à tous ceux qui en<br />
ont besoin et vous pensez au nombre formidable<br />
des petits<br />
garçons et des petites<br />
filles qui réclament<br />
ses bienfaits. Mais,<br />
soyez tranquilles,<br />
mon cher lecteur, ma<br />
gentille lectrice,<br />
quand son intervention<br />
sera vraiment<br />
nécessaire, il accourra<br />
auprès de nos héros.<br />
Cependant, sur le<br />
pont, Mitou et Toti<br />
explorent l'horizon<br />
du regard, Impatients<br />
de voir se dessiner la silhouette des premiers<br />
bâtiments du port.<br />
Serpentin, lui, dort in rêvant probablement<br />
à une pâtée monstre d'Ovomaltine,<br />
car il bat de la queue, ce qui, chez les<br />
chiens, est une manière d'avoir le sourire.<br />
Policarpe, le triton, est toujours suivi<br />
de Minet-Minet, le<br />
chat qui persiste à<br />
vouloir manger ses<br />
nageoires.<br />
■— Vous connaissez<br />
le Pays de l'or, monsieur<br />
Policarpe, demande<br />
Toti.<br />
Le bon triton avoue<br />
son ignorance : il n'y<br />
a jamais été.<br />
— // doit y avoir des<br />
palais magnifiques,<br />
déclare M itou, dont<br />
I) l'esprit travaille.<br />
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sèches.<br />
Tentez l'expérience et dans l'un ou l'autre cas vous serez émerveillée<br />
des résultats obtenus dès les premières applications.<br />
PARFUMERIE MONPE1AS, PARIS<br />
1611<br />
MALACÉINE<br />
GRATUIT<br />
Envoyez cette annonce, à laquelle vous aurez joint<br />
votre adresse, à MALACÉINE, 45-47, rue d'Hauteville,<br />
Paris. Vous recevrez gratuitement un échantillon<br />
de ces deux crèmes.<br />
GEOMETRE<br />
Concours d'Octobre 1932. Aucnn diplôme exigé.<br />
de l'Etat, vie au grand air. Age 18 à 28 ans. Dispense».<br />
Ecole Spéciale d'Administration,4,r. Férou, Paris-6-<br />
LES CORS<br />
DISPARAISSENT<br />
Après ce bain laiteux d'oxygène<br />
Ne coupez jamais un cor. C'est dangereux.<br />
Pour s'en débarrasser sans douleur ni danger,<br />
ajoutez des Saltrates Rodell à de l'eau jusqu'à<br />
ce qu'elle ait l'apparence du lait. Quand vous<br />
plongez vos pieds dans ce bain laiteux, les cors<br />
sont amollis à tel point que vous pouvez les<br />
extirper sans douleur, en entier et avec leur<br />
racine. L'enflure disparaît et vous pouvez porter<br />
des chaussures d'une bonne pointure plus petite<br />
et marcher »'.out le jour ou danser toute une<br />
nuit avec aisance. Les Saltrates Rodell sont<br />
recommandés et vendus partout par les Pharmaciens<br />
à nn prix insignifiant.<br />
ï<br />
— Y a-t-il des autos ? demande Toti, enfant<br />
moderne.<br />
—Certainement, affirme son frère, des<br />
autos toutes dorées avec, par derrière, des<br />
laquais nègres à perruque blanche comme<br />
sur les carrosses des contes de fées.<br />
(A suivre).<br />
Texte et dessins d'Alain SAINT-OGAN.<br />
La Peau Blanchit<br />
Pendant Que Vous<br />
Dormez<br />
levez-vous a 7h-<br />
Voyez-une merveilleuse<br />
transformation<br />
En fabriquant des parfums on a découvert<br />
qu'une pure cire vierge extraite du cœur<br />
même des fleurs, possédait la mcrveilleu e<br />
faculté de blanchir lap. au. Avec cette délicate<br />
substance d'un blanc crémeux, appelée Cire ~ re<br />
Aseptine, toute femme peut aujourd'hui éclair. clair»<br />
"ir rapidement sa peau de plusieurs tons.<br />
App.iquce lt! soir, avant de se coucher, la<br />
Cire Aseptine pénètre doucement dans la peau,<br />
dont elle amollit et détache en finespariicules,<br />
pendant votre sommeil, la couche extérieure<br />
durcie. Toulcequi paraissait grossier, sombre<br />
et rèche s'efface, les points noirs sont dissous<br />
et s'en vont, les imperfections du teint disparaissent.<br />
Un grain uni et doux est redonné<br />
à une peau blanche et juvénile, et cela de telle<br />
manière qu'on ne pourrait l'obtenir autrement.<br />
Ne manquez pas d'employer également la<br />
Cire Aseptine sur le visage et le cou, ainsi<br />
que sur les épaules, les brïs et tes mains si<br />
vous le désirez. Autrement, la différence dans<br />
la couleur de la peau serait trop marquée.<br />
MAURICE BERNARD, imp., 18, rue d'Enghien, Paris.<br />
Le Gérant : G. ETIENNE.<br />
L'ARBRE QUI NE MEURT JAMAIS<br />
le BOIS SACRÉ DE L'INDE<br />
L'expérience d'un quart de siècle m'autorise à affirmer les bienfaits heureux dont<br />
bénéficient ceux qui possèdent le BOIS SACRÉ. Encouragé par des témoignages de<br />
plus en plus nombreux, j'en conclus que le scepticisme des plus incrédules est vaincu.<br />
Issu de l'Inde mystérieuse, ce talisman unique, plus que millénaire, préparé selon<br />
les rites et pratiques hindous, transformera votre vie. Sa pnissance occulte en fait<br />
le dispensateur des biens universels.<br />
CHANCE - SUCCÈS - BONHEUR<br />
Placé scus l'influx astral, le BOIS SACRÉ conserve sa vitalité végétative. Préparé<br />
pour vous-même, selon votre nativité, il est offert monté sur un bijou or ou argent,<br />
garanti par l'Etat. Bijou qui vous est très personnel,<br />
livré avec certificat d'authenticité d'origine.<br />
Toujours des lettres d'attestation ! (Extraits justifiés.)<br />
Par centaines, des preuves de réussite noU3<br />
arrivent du monde entier.<br />
De Af me THEVENIN,<br />
30, Tue~ des Acactaj, Parti -/7 e<br />
Cisl avec un plaisir toujours plut<br />
Vtf que je porte sur mot te merveilleux<br />
BOIS SACRÉ. Je vous écrit pour<br />
vous dire mon bonheur et vous remercier<br />
tien vivement de la réussite que<br />
j'attribue à ses vertus mystérieuses. Ji<br />
vous prie de croire. Monsieur le Professeur,<br />
à ma profond- gratitudz.<br />
De M. Raymond LAI NT 1ER,<br />
à Loulongo ( Congo Belge)<br />
Perdu dans la brousse, le BOIS<br />
SACRÉ est mon soutien, et des événements<br />
heuieux que je n'osai» espérer ont<br />
Vaincu mon incrédulité.<br />
L'origine du BOIS SACRÉ, sa révélation, son histoire<br />
et les indications pour vous le procurer vous<br />
seront envoyées GRATUITEMENT sur votre simple<br />
demande, sous pli fermé. Si vous désirez la notice<br />
illustrée par la photographie, joindre 1 fr. 50 timbres<br />
pour frais correspondance. Etranger, 3 francs en<br />
mandat. Votre curiosité ne sera pas vaine; vous saurez<br />
qu'il existe un talisman, porte-chance incontestable.<br />
Écrivez sans tarder au professeur VÀBRE-HÏSTA (Serrice 241), 14, rue Centrale, LTOH Ç2 e ). Seul et unique concBsslonnalrt
«Muni DIMANCHE-ILLUSTRÉ " iiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiMiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiii le uimniiu iiMiiiiiiiiiiiiinii m IIIIIIIIIIIHIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIHHMM LE <strong>10</strong> JUILLET 1932 'MMtiuij<br />
RÉSULTATS DU GRAND CONCOURS DE LA BIBLIOTHEQUE ROSE<br />
I Rougetet (Marie-Thérèse), Mulhouse : Un<br />
meuble phono et T. S. F. grand luxe Kéca-<br />
Bvodin (valeur <strong>10</strong>.000 fr.).<br />
2 Benard (Michel), Bléville: Un piano « A. Bord»<br />
(valeur 6.000 fr.).<br />
3 Bougault (Madeleine), Dozulé : Un meuble de<br />
chêne verni clair, M. A. B. L. S. Phono avec<br />
électro-dynamique Kéra-Brodin (valeur 4.000 fr.).<br />
4 Ply (Jean), Laon ; 5 Yvon (Michel-Paul), Cherbourg<br />
; 6 de Carves (Jean-Raymond), Reims ;<br />
7 Le Borgne (Louis), Brest ; 8 Poissonnier<br />
(Jean), Châteauroux : Un appareil de T. S. F.,<br />
type Mildé, 313 A. (valeur 1.495 fr.).<br />
I Chapelle (Suzanne), Le Havre ; <strong>10</strong> Corruble<br />
(Raymond), Le Havre ; 11 Dombre (Lucienne),<br />
Le Havre : Un bon de livres, à choisir dans le<br />
catalogue Hachette (valeur 1.000 fr.).<br />
12 Petot (Jeanne), Beaune ; 13 Genairi (Paule-Madeleine).<br />
Paris : Un appareil .photographique<br />
6 1/2X9 Hermagis (valeur 750 fr.).<br />
II Monfoi (Madeleine), Le Havre : Une montre<br />