Diplôme J.M. Boucher - EPHE
Diplôme J.M. Boucher - EPHE Diplôme J.M. Boucher - EPHE
MINISTERE DE LA JEUNESSE, DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE LA RECHERCHE ECOLE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES Sciences de la Vie et de la Terre MEMOIRE Présenté par Jean-Marc Boucher pour l’obtention du diplôme de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes « MISE EN EVIDENCE D’ECHINOCOCCUS MULTILOCULARIS CHEZ SES HÔTES DEFINITIFS : LIMITES DES TECHNIQUES DE DIAGNOSTIC ACTUELLES » devant le jury suivant : Pr Jean-Marie EXBRAYAT : Président Pr Michel VEUILLE : Examinateur Dr Franck BOUÉ : Examinateur Dr Francis RAOUL : Examinateur Dr Régis HANOSSET : Rapporteur soutenu le 03 avril 2007 Laboratoire de Biologie intégrative des populations EPHE (Science de la Vie et de la Terre) veuille@mnhn.fr AFSSA Nancy - Laboratoire d’Etudes et de Recherches sur la Rage et la pathologie des animaux sauvages Directeur : Michel Veuille Directrice : Florence Cliquet f.boue@nancy.afssa.fr EPHE Banque de Monographies SVT 1
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MINISTERE DE LA JEUNESSE, DE L’EDUCATION NATIONALE<br />
ET DE LA RECHERCHE<br />
ECOLE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES<br />
Sciences de la Vie et de la Terre<br />
MEMOIRE<br />
Présenté par<br />
Jean-Marc <strong>Boucher</strong><br />
pour l’obtention du diplôme de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes<br />
« MISE EN EVIDENCE D’ECHINOCOCCUS MULTILOCULARIS CHEZ SES HÔTES<br />
DEFINITIFS : LIMITES DES TECHNIQUES DE DIAGNOSTIC ACTUELLES »<br />
devant le jury suivant :<br />
Pr Jean-Marie EXBRAYAT : Président<br />
Pr Michel VEUILLE : Examinateur<br />
Dr Franck BOUÉ : Examinateur<br />
Dr Francis RAOUL : Examinateur<br />
Dr Régis HANOSSET : Rapporteur<br />
soutenu le 03 avril 2007<br />
Laboratoire de Biologie intégrative des populations<br />
<strong>EPHE</strong> (Science de la Vie et de la Terre)<br />
veuille@mnhn.fr<br />
AFSSA Nancy - Laboratoire d’Etudes et de Recherches sur la Rage et la pathologie des animaux<br />
sauvages<br />
Directeur : Michel Veuille<br />
Directrice : Florence Cliquet<br />
f.boue@nancy.afssa.fr<br />
<strong>EPHE</strong> Banque de Monographies SVT 1
« Recherche de la phase adulte d’Echinococcus multilocularis chez ses hôtes<br />
définitifs : limites des techniques de diagnostic actuelles »<br />
Jean-Marc <strong>Boucher</strong><br />
Le 03 avril 2007<br />
RESUME<br />
Cette étude a pour but d’évaluer le rôle des animaux domestiques (chiens et chats) dans la<br />
transmission de l’échinococcose alvéolaire dans une région fortement endémique. Cette maladie<br />
grave est provoquée par le développement chez l’Homme de la phase larvaire d’un petit cestode<br />
vivant dans l’intestin de plusieurs espèces de carnivores (renard principalement, mais aussi chiens et<br />
chats).<br />
La première partie des travaux présentés ici concerne l’étude du portage de ce parasite dans<br />
une population de chiens et de chats « tous venant » issue du canton d’Amancey dans le<br />
département du Doubs. Trois zones potentielles ont tout d’abord été présélectionnées. Le choix<br />
d’Amancey a été effectué après l’étude de plusieurs facteurs étudiés dans chacun des trois cantons :<br />
présence du parasite dans les populations de renard à travers l’analyse de fèces récoltées autours des<br />
villages, présence et nombre de cas humains dans chacun d’eux, indice de présence des hôtes<br />
intermédiaires du parasite. Les échantillons fécaux récoltés ont été analysés à l’aide de plusieurs<br />
techniques connues et publiées : un copro-test ELISA commercial qui permet de mettre en évidence<br />
les copro-antigènes du parasite et la recherche et l’identification des œufs présents dans les fèces<br />
par PCR et séquençage.<br />
Dans une deuxième partie, les premiers résultats d’analyse obtenus, ont permis de mettre en<br />
évidences les limites des techniques utilisées, et d’en déduire les méthodes utiles à leur<br />
réévaluation. Enfin, nous expliquerons dans une dernière partie quelles sont les informations qui ont<br />
pu être tirer de ces recherches sur le terrain et quelles sont les mesures techniques et stratégiques à<br />
suivre dans la perspective de la poursuite de ce type d’étude sur le portage de la phase adulte<br />
d’Echinococcus multilocularis chez ses hôtes définitifs.<br />
MOTS-CLES : Echinococcus multilocularis ; renard ; chien ; chat ; copro-test ELISA ; PCR.<br />
TABLE DES MATIERES<br />
ABBREVIATIONS 4<br />
I/ ETAT DES CONNAISSANCES 6<br />
I.1/ ECHINOCCOCUS MULTILOCULARIS 7<br />
I.1.A/ Cycle évolutif du parasite......................................................................... 7<br />
I.1.B/ Le Parasite selon Thompson (1995)............................................................. 8<br />
1/ Taxonomie d’E. multilocularis (Leuckart, 1863) :............................................. 8<br />
2/ L’adulte................................................................................................. 8<br />
3/ L’œuf.................................................................................................... 9<br />
4/ Le métacestode........................................................................................ 9<br />
I.1.C/ Les méthodes de diagnostic chez les hôtes définitifs et intermédiaires............... 10<br />
1/ Chez l’hôte définitif................................................................................ 10<br />
q Les méthodes de détection de la phase adulte dans l’intestin........................... 10<br />
<strong>EPHE</strong> Banque de Monographies SVT 2
q Les méthodes de détection du parasite dans les fèces..................................... 10<br />
2/ Chez les hôtes intermédiaires et aberrants..................................................... 11<br />
q Les méthodes de diagnostic in vivo.......................................................... 11<br />
q Les méthodes de diagnostic post-mortem................................................... 11<br />
I.2/ PATHOLOGIE HUMAINE ET EPIDEMIOLOGIE 13<br />
I.2.A/ La maladie chez l’Homme........................................................................ 13<br />
I.2.B/ Répartition géographique et épidémiologie................................................. 14<br />
1/ Répartition géographique......................................................................... 14<br />
2/ Dynamique de transmission...................................................................... 15<br />
3/ Cas particulier du cycle synanthropique....................................................... 16<br />
I.3/ PROBLEMATIQUE 18<br />
BIBLIOGRAPHIE 20<br />
ABBREVIATIONS<br />
ADN : acide désoxyribonucléique<br />
AFSSA : Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments<br />
ARN : acide ribonucléique<br />
ARNr: ARN ribosomique<br />
ARNsn : petits ARN nucléaires<br />
CHU : centre hospitalier universitaire<br />
CV : Coefficient de variation<br />
d : densité<br />
dNTP : désoxynucléotide triphosphate<br />
DO : densité optique<br />
DTT : dithiotréitol<br />
EBLV-1 : European Bat Lyssavirus 1<br />
EDTA : acide éthylène diamine tétra acétique<br />
Eg : Echinococcus granulosus<br />
ELISA : enzyme linked immunoabsorbent assay<br />
Em : Echinococcus multilocularis<br />
FN : faux négatif<br />
FP : faux positif<br />
g : accélération de gravité terrestre<br />
IPTG : isopropylthio-ß-D-galactoside<br />
IST : intestinal scraping technique<br />
LB : milieu de Lubia-Bertani<br />
LERRPAS : Laboratoire d’Etudes et de Recherche sur la Rage et les Pathologies des Animaux<br />
Sauvages<br />
MDO : moyenne des densités optiques<br />
MSA : Mutualité Sociale Agricole<br />
NADH : nicotinamide adénine dinucléotide déshydrogénase<br />
pb : paire de bases<br />
PCR : réaction de polymérisation en chaîne<br />
PE : prévalence estimée<br />
p/v : poids / volume<br />
SCT : sedimentation and counting technique<br />
SDS : sodium dodécyl sulfate<br />
SE : sensibilité diagnostique<br />
SERF : Santé et Environnement Rural, Université de Franche-Comté<br />
SP : spécificité diagnostique<br />
<strong>EPHE</strong> Banque de Monographies SVT 3
SRPV : Service Régional de Protection des Végétaux<br />
SVT : shaking in a vessel technique<br />
Taq : Thermophilus aquaticus<br />
TBE : tampon tris-acide borique -EDTA<br />
TRIS : Tris-[hydroxyméthyl]-aminométhane<br />
Tween 20 : polyoxyéthylène sorbitan monolaurate<br />
UFR : unité de formation et de recherche<br />
UV : ultra-violet<br />
VN : vrai négatif<br />
VP : vrai positif<br />
VPN : valeur prédictive négative<br />
VPP : valeur prédictive positive<br />
X-gal : 5-bromo-4-chloro-3-indolyl-β-d-glucopyranoside<br />
INTRODUCTION<br />
L’échinococcose alvéolaire est une zoonose parasitaire grave que l’on trouve en France principalement<br />
dans les régions de l’Est et dans le Massif Central. Elle est due au développement de la phase larvaire<br />
d’un cestode, Echinococcus multilocularis. Cet agent biologique pathogène de niveau 3* [1] se<br />
développe selon un cycle digénique (utilisant deux hôtes distincts). Les œufs du parasite disséminés par<br />
les déjections des canidés, sont ingérés accidentellement par des rongeurs, mais aussi parfois par<br />
l’Homme. Une fois ingérés, ils se développent dans le foie de ces hôtes en formant des kystes alvéolés.<br />
Les conséquences de cette maladie chez l’Homme sont graves ; les traitements lourds et onéreux<br />
rendent le développement de stratégies de prévention prioritaire en terme de santé publique.<br />
Cette étude a pour but, d’évaluer plus exactement le rôle des animaux domestiques (chiens et chats)<br />
dans la contamination humaine par l’échinococcose. Pour ce faire, nous avons essayé de déterminer la<br />
prévalence d’Echinococcus multilocularis chez l’hôte définitif (principalement, chiens et chats<br />
domestiques, mais aussi renard, l’hôte sauvage principal) afin d’obtenir des données épidémiologiques<br />
permettant l’évaluation du risque d’infection humaine et les facteurs qui l’influencent dans une région<br />
fortement endémique de cette zoonose. Dans ce cadre, deux types de diagnostic sur les fèces des<br />
chiens, des chats et des renards ont été utilisés : un copro-test ELISA (recherche des copro-antigènes),<br />
la PCR suivi du séquençage (mise en évidence de l’ADN d’Echinococcus multilocularis) et la<br />
recherche des œufs au microscope. La première méthode nous permet d’estimer le taux d’infestation<br />
des populations, tandis que la deuxième nous permet d’affiner le diagnostic à l’échelle individuelle. A<br />
ces deux techniques s’ajoute la recherche post mortem de la phase adulte du parasite dans l’intestin des<br />
renards uniquement.<br />
Nous verrons donc dans ce mémoire, après avoir rappelé quelques données connues sur le parasite,<br />
comment nous avons effectué cette étude et quelles conclusions nous avons pu en tirer. Puis nous<br />
verrons comment, à travers cet essai terrain et l’analyse des résultats obtenus, nous avons pu mettre en<br />
évidence les limites des techniques publiées utilisées, et en déduire les méthodes utiles à leur<br />
réévaluation. Enfin, nous expliquerons dans une dernière partie quelles sont les mesures techniques et<br />
stratégiques à suivre dans la perspective de la poursuite de cette étude épidémiologique sur le portage<br />
du parasite par les animaux domestiques.<br />
<strong>EPHE</strong> Banque de Monographies SVT 4
I.1.A/ Cycle évolutif du parasite<br />
I/ ETAT DES CONNAISSANCES<br />
I.1/ ECHINOCCOCUS MULTILOCULARIS<br />
Echinococcus multilocularis est un parasite digénique : il se développe selon un cycle proie-prédateur<br />
faisant intervenir deux hôtes et une phase libre (Pétavy et al., 1991).<br />
L’adulte est un tænia de 3 mm qui vit dans le tube digestif (intestin grêle) des hôtes définitifs (canidés des<br />
genres Vulpes, Alopex, Canis et de façon moins spécifique chez certains Felis).<br />
Les segments ovigères sont émis avec les fèces de l’hôte définitif lors de la défécation, permettant ainsi la<br />
dissémination des œufs dans le milieu extérieur. L’œuf est ensuite ingéré par un rongeur, hôte<br />
intermédiaire (principalement des familles Muridae & Arvicolidae). Dans son nouvel hôte, cet oeuf libère<br />
un embryon, qui traverse la muqueuse intestinale et gagne le foie via la circulation sanguine. Cet embryon<br />
se multiplie alors en formant des vésicules, dont la membrane germinative donne naissance à un<br />
protoscolex. Ces éléments infectieux sont capables de redonner un adulte si l’hôte définitif ingère l’hôte<br />
intermédiaire.<br />
Le cycle sauvage intéresse principalement le renard roux (Vulpes vulpes) et de nombreux rongeurs<br />
arvicolidés, mais dépend également de nombreux facteurs écologiques (humidité, pédologie, relief,<br />
végétation…) qui influencent la survie de l’œuf lors de la phase libre (Ewald et al., 1991; Houin et al.,<br />
1982).<br />
Il existe également un cycle domestique avec des chiens et chats comme hôtes définitifs et des hôtes<br />
intermédiaires commensaux de l’homme (souris, campagnols, mulots…) (Gottstein et al., 2001). Bien<br />
entendu, il existe de nombreuses interactions entre le cycle sauvage et le cycle domestique (renards vivants<br />
à proximité des habitations humaines, chiens vagabondant dans la nature…)<br />
<strong>EPHE</strong> Banque de Monographies SVT 5
L’Homme intervient dans le cycle comme hôte intermédiaire accidentel. Comme pour les autres hôtes<br />
intermédiaires, l’œuf ingéré par erreur, libère l’embryon au niveau de l’intestin. Celui-ci remonte dans le<br />
foie et s’y développe au détriment des cellules hépatiques. Dans ce cas, l’Homme, comme de nombreux<br />
autres hôtes aberrants, représente une impasse parasitaire.<br />
I.1.B/ Le Parasite selon Thompson (1995)<br />
(Thompson, 1995)<br />
1/ Taxonomie d’E. multilocularis (Leuckart, 1863) :<br />
Huit espèces sont actuellement décrites dans ce genre Echinococcus :<br />
E. multilocularis, E. granulosus (Eg), E. ortleppi (anciennement Eg Génotype 5), E. equinus<br />
(anciennement Eg Génotype 4), E. canadensis (regroupe les Génotypes 6 à 10 de Eg dont la taxonomie<br />
n’est pas encore résolue), E. vogeli, E. oligarthus (Romig et al., 2005; Thompson and McManus, 2002), et<br />
plus récemment, E. shiquicus. (Xiao et al., 2005).<br />
D’un point de vue morphologique, cinq espèces sur les huit se distinguent facilement les unes des autres<br />
au stade adulte : E. multilocularis, E. granulosus, E. vogeli, E. Oligarthus et E. shiquicus.<br />
En ce qui concerne E. ortleppi, E. equinus et E. canadensis, ces espèces se rapprochent<br />
morphologiquement de E. granulosus, mais ne sont différentiables qu’au niveau génétique.<br />
2/ L’adulte<br />
L’hôte définitif se contamine par ingestion de rongeurs parasités. Dans l’estomac et dans l’intestin grêle,<br />
les protoscolex se dévaginent, s’installent au fond des villosités intestinales grâce à leurs ventouses et à<br />
leurs crochets. Il y a alors différentiation germinale (formation des segments ovigères) et somatique (taille<br />
et délimitation des segments). A l’état mature, le ver comporte un scolex armé de ventouses musculaires et<br />
de crochets, un cou, et des anneaux à des stades de maturation différents, les derniers anneaux contenant<br />
les œufs matures. La fécondation, par des spermatozoïdes du même anneau ou par ceux d’un autre ver,<br />
aboutira à la formation des œufs.<br />
La maturation depuis le protoscolex jusqu’au ver adulte dure environ 20 jours. Celui-ci s’installe<br />
préférentiellement dans la partie postérieure de l’intestin grêle. L’hôte définitif n’est que peu affecté par le<br />
parasite, aucune réaction locale n’est notée (hormis une hyper production de mucus lors de fortes<br />
infestations).<br />
La production des œufs est rapide (28 à 35 jours après l’infestation) mais les œufs sont peu nombreux<br />
(200 œufs par anneaux, les segments ovigères se détachent principalement entre 30 et 50 jours après<br />
l’infestation puis tous les 7 à 10 jours). (Nonaka et al., 1996; Thompson and Eckert, 1982)<br />
3/ L’œuf<br />
Il ne s’agit pas du zygote, mais de l’embryon et de ses enveloppes. Sa morphologie est identique à celle<br />
<strong>EPHE</strong> Banque de Monographies SVT 6
des autres Taeniidae (20-30 µm). De nombreuses membranes entourent l’oncosphère, notamment<br />
l’embryophore qui assure la survie de l’embryon dans le milieu extérieur (les autres membranes sont<br />
rapidement détruites).<br />
Des œufs de tænia peuvent ainsi survivre plus d’un an à 7°C (Gemmell, 1977). Dans des conditions plus<br />
difficiles, les œufs d’Echinococcus multilocularis peuvent survivre 54 jours à –26°C (Sweatman and<br />
Williams, 1963), et sont tués à –80° C en 48 heures, ce qui représente le meilleur moyen pour inactiver les<br />
prélèvements reçus au laboratoire (Veit et al., 1995).<br />
Les œufs peuvent aussi être tués lorsqu’ils sont soumis à de plus fortes températures : ils sont détruits en 5<br />
minutes entre 60 et 80°C, et de façon instantanée à 100°C. Ils sont en outre très sensibles à la<br />
déshydratation, ils perdront leur capacité d’infection en deux journées à 25°C en présence d’une humidité<br />
relative de 27 %. (Eckert et al., 2001b)<br />
Lorsque les œufs sont ingérés par l’hôte intermédiaire, l’embryophore est détruit et l’embryon hexacanthe<br />
est libéré : il s’insère dans les villosités intestinales où ses sécrétions entraînent une lyse tissulaire locale. Il<br />
pénètre alors dans le système Porte et se localise principalement dans le foie.<br />
4/ Le métacestode<br />
La larve d’Echinococcus multilocularis est multivésiculaire, la face interne de ses vésicules étant tapissée<br />
par la membrane germinative (syncytium de cellules indifférenciées). C’est le syncytium proliférant qui<br />
remplit rapidement la cavité vésiculaire.<br />
La larve, une fois installée, donne naissance aux protoscolex (sorte de scolex invaginés), qui, après<br />
dévagination, pourront donner des vers adultes chez l’hôte définitif. Cette production de protoscolex est<br />
assez rapide (60 à 120 jours), ce qui pourrait être une adaptation à des hôtes intermédiaire à durée de vie<br />
courte (Eckert et al., 2001a).<br />
La multiplication de la larve (polyembryonie) aboutit à une véritable multiplication clonale de l’embryon.<br />
De plus, les cellules germinales peuvent se détacher et se disséminer à distance, ce qui explique la<br />
présence de métastases dans de nombreux organes lors de certaines infestations humaines (Gottstein et al.,<br />
2002).<br />
I.1.C/ Les méthodes de diagnostic chez les hôtes définitifs et intermédiaires<br />
1/ Chez l’hôte définitif<br />
Pour des raisons de sécurité du manipulateur, les échantillons issus des hôtes définitifs (fèces et intestins)<br />
devront dans tous les cas être décontaminés à –80°C pendant une semaine avant toute manipulation. Cette<br />
procédure permet de tuer les œufs contaminant (Veit et al., 1995).<br />
q Les méthodes de détection de la phase adulte dans l’intestin<br />
Trois techniques classiques de parasitologie permettent la mise en évidence de la forme adulte du<br />
<strong>EPHE</strong> Banque de Monographies SVT 7
parasite à partir des cadavres d’hôtes définitifs : l’examen, sous une loupe binoculaire, du produit de<br />
raclage d’une partie de la muqueuse de l’intestin grêle (IST) à l’aide de lamelles d’observation, la<br />
recherche microscopique après concentration par sédimentation (SCT) (Eckert et al., 2001a), et une<br />
technique « d’agitation-filtration dans un récipient fermé » (SVT) plus récemment décrites (Duscher et al.,<br />
2005), qui permet un dénombrement relativement précis des parasites au microscope. L’IST permet de<br />
mettre en évidence le parasite sans pouvoir le dénombrer, mais a l’avantage d’être plus rapide que la SCT<br />
ou la SVT. Par rapport à la technique de sédimentation, la sensibilité de la méthode de raclage est de 78%<br />
(Hofer et al., 2000). La technique de comptage après sédimentation (SCT) est quant à elle la technique de<br />
référence (Eckert, 2003). Elle est très sensible, puisqu’elle permet de détecter un seul ver par intestin.<br />
Enfin, la SVT est un compromis entre les deux précédentes : elle présente une sensibilité de 96% selon les<br />
auteurs. La spécificité de ces trois méthodes est de 100%, et présentent en outre l’avantage de permettre la<br />
détermination du stade de développement des parasites détectés.<br />
q Les méthodes de détection du parasite dans les fèces<br />
Deux techniques permettent de mettre en évidence le parasite chez l’hôte définitif vivant ont été mises au<br />
point dans plusieurs laboratoires: L’ELISA et la PCR. Ces méthodes sont utilisées sur les matières fécales<br />
fraîches ou ayant été prélevées directement sur le terrain.<br />
Ø Le copro-ELISA<br />
L’ELISA permet la détection des copro-antigènes sécrétés par les vers adultes dans l’intestin (Deplazes et<br />
al., 1999; Kohno et al., 1995; Sakai et al., 1998a). Certaines de ces méthodes utilisent des anticorps<br />
polyclonaux dirigés contre les antigènes sécrétés par les vers adultes. D’autres utilisent un anticorps<br />
monoclonal (EmA9) isolé chez le renard (Nonaka et al., 1996; Sakai et al., 1998b). Ces techniques ont une<br />
spécificité théorique d’environ 95%, et une sensibilité variant de 85% à 95% selon les auteurs (Eckert and<br />
Deplazes, 2001). Cependant, cette sensibilité est beaucoup moins bonne en cas de faibles charges<br />
parasitaires (Nonaka et al., 1998; Raoul et al., 2001b).<br />
Ø La PCR<br />
La technique PCR consiste en l’amplification entre deux paires d’amorces d’une séquence spécifique<br />
d’ADN du parasite. Les deux cibles principales utilisées pour la détection d’Echinococcus multilocularis<br />
sont le gène de l’ARNsn U1 (petit ARN nucléaire impliqué dans la maturation de l’ARNm), et le gène<br />
codant pour l’ARNr 12S (ADN mitochondrial codant pour la petite sous unité ribosomale). Selon la<br />
littérature, la spécificité de ces techniques est de 100%, tandis que la sensibilité varie selon les méthodes<br />
de 89% à 94% (Bretagne et al., 1993; Dinkel et al., 1998; Mathis et al., 1996; Monnier et al., 1996; Van<br />
Der Giessen et al., 1999). Cependant, la présence de nombreux inhibiteurs de la Taq polymérase dans les<br />
fèces, nécessite une technique d’extraction et de purification des acides nucléiques particulière. La<br />
technique de PCR est généralement considéré comme un test de deuxième intention qui valide les<br />
résultats obtenus après analyse avec une technique ELISA (Eckert et al., 2001a).<br />
2/ Chez les hôtes intermédiaires et aberrants<br />
<strong>EPHE</strong> Banque de Monographies SVT 8
q Les méthodes de diagnostic intra vitam<br />
Intra vitam, les anticorps sériques spécifiques d’Echinococcus multilocularis (Em2, EmG11, II/3-10)<br />
peuvent être détectés chez la plupart des hôtes intermédiaires et aberrants (Deplazes and Eckert, 2001).<br />
Après biopsie, les antigènes Em2 et EmG11 spécifiques du métacestode peuvent être détectés par ELISA,<br />
et les fragments du cuticule du métacestode sont mis en évidence par immunohistochimie à l’aide de<br />
l’anticorps monoclonal EmG11 (Deplazes and Gottstein, 1991). En outre, des techniques d’imagerie,<br />
notamment l’échographie, peuvent être utilisées conjointement aux techniques décrites ci-dessus (Craig,<br />
2006; Haller et al., 1998).<br />
q Les méthodes de diagnostic post-mortem<br />
Chez les rongeurs hôtes naturels du parasite comme chez les hôtes aberrants, un examen visuel du foie et<br />
de la cavité abdominale permet de déceler la plupart des lésions. Les techniques d’histopathologie sont les<br />
méthodes les plus adaptées pour la confirmation ou l’infirmation de l’étiologie des lésions suspectées<br />
observées au cours des autopsies (Houin et al., 1982). Ainsi de nombreuses espèces comme le porc, le<br />
cheval, le chien, le ragondin, diffèrentes espèces de singe ont été décrites dans la littérature comme hôtes<br />
possibles de la phase larvaire du parasite (Deplazes and Eckert, 2001; Geisel et al., 1990; Ohbayashi,<br />
1996; Worbes et al., 1989). A noter que le développement de la larve est souvent incomplet (absence de<br />
protoscolex) chez certaines espèces (porcs, sangliers notamment) (<strong>Boucher</strong> et al., 2005; Deplazes et al.,<br />
2005; Sydler et al., 1998) et aboutit dans de nombreux cas à la mort de la larve (Pfister et al., 1993). De<br />
ce fait, ces espèces sont donc des impasses parasitaires. Inversement, chez d’autres espèces, une altération<br />
marquée de l’état général accompagné des signes cliniques classiques (hépatomégalie, jaunisse, perte<br />
d’appétit…) aboutit rapidement à la mort de l’animal (singes et chiens notamment). Enfin, dans de<br />
nombreux cas, l’identification de lésions très petites et/ou atypiques, ne peut se faire qu’à l’aide de la<br />
biologie moléculaire ou de l’immunohistochimie (<strong>Boucher</strong> et al., 2005; Lightowlers and Gottstein, 1995).<br />
I.2/ PATHOLOGIE HUMAINE ET EPIDEMIOLOGIE<br />
I.2.A/ La maladie chez l’Homme<br />
Chez l’Homme, cette cestodose larvaire a une localisation essentiellement hépatique et son évolution est le<br />
plus souvent fatale lorsque le diagnostic est établi tardivement (Vuitton, 1997). La phase d’installation de<br />
la maladie est habituellement longue (plusieurs années) et silencieuse. Le diagnostic est donc très rarement<br />
évoqué en début d’infection.<br />
La pathologie est essentiellement due à la réaction immunologique, source de granulomes inflammatoires<br />
et de fibroses. La fibrose suit le développement du parasite (bourgeonnement et protusion dans les tissus<br />
sains), aboutissant à une destruction des structures hépatiques. A terme, cette fibrose entraîne une<br />
obstruction des voies biliaires et une hypertension de la veine porte.<br />
Les traitements chimiques (mébendazole, albendazole) permettent dans de nombreux cas de stabiliser les<br />
lésions, mais le seul traitement définitif quand il est possible, reste la chirurgie (Eckert and Jacquier,<br />
<strong>EPHE</strong> Banque de Monographies SVT 9
1989). Ces thérapeutiques particulièrement lourdes soulignent la nécessité d’une prévention des<br />
contaminations humaines (information des populations à risque, stérilisation des fruits, protection des<br />
potagers, précautions particulières pour la manipulation des carcasses d’animaux…) (Eckert and Deplazes,<br />
1999).<br />
En 35 ans, de 1948 à 1983, environ 200 cas humains ont été répertoriés en France. Depuis, en 19 ans, de<br />
1981 à 2000, 455 cas ont été détectés en Europe dont 212 français (Kern et al., 2003) (figure 6). Cette<br />
augmentation des cas est certainement en partie due à l’amélioration des méthodes diagnostiques depuis<br />
une dizaine d’années, en particulier la pratique de l’échographie (Bresson-Hadni et al., 2000; Costes et al.,<br />
2005), ainsi qu’à l’intérêt grandissant de nombreux laboratoires et hôpitaux pour cette parasitose.<br />
Cependant, compte tenu de la localisation des derniers cas détectés (85 cas entre 2000 et 2004), cette<br />
élévation du nombre de patient semble également être due à un accroissement de l’incidence de la maladie<br />
et à son extension géographique (Bresson-Hadni et al., 2004; Costes et al., 2005). Comme pour de<br />
nombreuses autres zoonoses, l’augmentation des populations de renards observée depuis une dizaine<br />
d’années pourrait être une des causes principales de cette extension en Europe (<strong>Boucher</strong> et al., 2001;<br />
Sréter et al., 2003).<br />
Les populations rurales, qui habitent dans les zones de forte endémie du parasite, sont les plus touchées<br />
par la maladie. Mais celle-ci peut également toucher des populations citadines ayant gardé des mœurs<br />
rurales (chasse, cueillette, jardinage…) (Bresson-Hadni et al., 1997; Kern et al., 2004).<br />
Le comportement des maîtres vis à vis de leurs animaux domestiques semble être également important,<br />
d’où la nécessité absolue de posséder une méthode diagnostique individuelle adaptée pour ces animaux.<br />
I.2.B/ Répartition géographique et épidémiologie<br />
1/ Répartition géographique<br />
Plusieurs foyers connus se répartissent dans diverses régions de l’hémisphère Nord de la planète, incluant<br />
l’Amérique du nord (Alaska et plusieurs états du nord des Etats-Unis), l’Europe centrale, une grande partie<br />
du nord et du centre de l’Eurasie (Kazakhstan, sud-est de la Russie, Mongolie, Chine, Japon et la Turquie,<br />
l’Iran et le nord de l’Inde comme limite sud de cette zone). En outre quelques cas sporadiques ont été<br />
détectés dans des régions montagneuses du nord de l’Afrique (Eckert et al., 2001d) (Figure 7). Chacune<br />
des zones endémiques décrites possède ses propres spécificités : hôtes définitifs et intermédiaires<br />
principaux différents, paysages et mode de vie des populations diffèrents, qui aboutissent à des situations<br />
épidémiologiques diverses et variées (Eckert et al., 2001d; Giraudoux et al., 2006; Vuitton et al., 2003).<br />
Dans nos régions (centro-européennes), ce cycle intéresse principalement le renard roux (Vulpes vulpes)<br />
(10 à 60 %, (Ewald et al., 1991)) et de nombreux rongeurs arvicolidés (à de très faibles prévalences,<br />
(Giraudoux et al., 2002; Houin et al., 1982 ). Selon la littérature, le foyer principal d’échinococcose<br />
alvéolaire en Europe se retrouvait au début des années 90 dans une zone comprenant l’Autriche, la Suisse,<br />
<strong>EPHE</strong> Banque de Monographies SVT 10
la France et l’Allemagne (figure 8).<br />
Cependant, de plus récentes études ont montré un élargissement des foyers existants notamment en Europe<br />
centrale. Le parasite a en effet été détecté dans des pays comme la Pologne, la République Tchèque, le<br />
nord de l’Italie, la Belgique, le Luxembourg, le Liechtenstein, les Pays Bas, le Danemark, la Slovénie, la<br />
Bulgarie et la Roumanie (Eckert et al., 2000; Eckert et al., 2001d; Manfredi, 2002; Saeed et al., 2006).<br />
Les régions françaises atteintes actuellement sont principalement situées dans le Nord-Est et l’Est du pays<br />
(Haute-Savoie, Savoie, Massif central, l’Ain, le Jura, le Doubs, la Haute-Saône, les Vosges, le Haut et le<br />
Bas-Rhin, la Meurthe et Moselle, la Moselle et plus récemment les Ardennes (Depaquit et al., 1998)). En<br />
outre, ces zones atteintes semblent s’étendre vers l’ouest et le sud du pays, avec l’apparition récente de<br />
nouveaux cas humains dans des zones jusque là indemnes (Aveyron-Lozère, Bassin Parisien, Normandie)<br />
(Bresson-Hadni et al., 2004; Costes et al., 2005; Piarroux et al., 2005).<br />
2/ Dynamique de transmission<br />
Cette répartition est due au cycle de survie d’Echinococcus multilocularis, et notamment à l’existence<br />
d’une phase libre : un climat froid et humide permet une survie des œufs dans les fèces et donc le<br />
maintien de la maladie (Aubert et al., 1987; Veit et al., 1995), mais d’autres déterminants écologiques<br />
semblent influencer le filtre de rencontre entre le parasite et ses hôtes, notamment la composition<br />
paysagère (Raoul, 2001), la densité et le comportement alimentaire des différents hôtes (Giraudoux et al.,<br />
2002).<br />
Ces déterminants opèrent à des échelles spatiales et temporelles diffèrentes, et peuvent avoir des effets<br />
antagonistes ou synergiques qui rendent l’étude de cette parasitose difficile (Giraudoux et al., 2002;<br />
Giraudoux et al., 2003) : Par exemple, les modifications paysagères intervenues à partir des années 1960<br />
dans les zones d’endémies en France (augmentation des surfaces « toujours en herbe » pour la production<br />
laitière et ces conséquences sur la prolifération des campagnols, hôtes intermédiaire d’Echinococcus<br />
multilocularis) ont pu contribuer à l’augmentation des cas lors des années 80 et 90 en favorisant la<br />
rencontre des hôtes intermédiaires parasités avec les futurs hôtes définitifs (Viel et al., 1999). Il a été<br />
remarqué en outre, que dans plusieurs foyers, des variations importantes des prévalences annuelles dans<br />
les populations de renard étaient certainement liées aux fluctuations des densités de plusieurs espèces de<br />
rongeurs lors des périodes de pullulation (Raoul, 2001), ces pullulations et leur dynamique étant ellesmême<br />
liées aux structures du paysage (Delattre et al., 1999; Giraudoux et al., 1997). Dans les régions<br />
contaminées, il existe en outre une hétérogénéité des cas d’infestation humaine et vulpine. La présence et<br />
les densités des différentes espèces de rongeurs et du renard roux semblent déterminantes, et méritent une<br />
analyse fine (Artois et al., 1986; Giraudoux et al., 2002; Pesson and Carbiener, 1989). Cependant, d’autres<br />
facteurs, comme les conditions climatiques et micro climatiques qui influencent la survie de l’œuf lors de<br />
la phase libre ou le mode de vie des populations à risque, sont également extrêmement importants et<br />
doivent être étudiés dans le détail, puisqu’ils influencent in fine le taux de contamination des populations<br />
humaines (Giraudoux et al., 2006; Jiang, 2005; Kern et al., 2004; Tiaoying et al., 2005; Wang et al.,<br />
2006).<br />
Actuellement en Europe, l’augmentation globale de la population vulpine (Chautan et al., 2000),<br />
<strong>EPHE</strong> Banque de Monographies SVT 11
l’augmentation de la fréquence d’infestation des renards dans toutes les zones d’endémie étudiées (Est de<br />
la France, Sud de l’Allemagne) (Giraudoux et al., 2001; Romig et al., 1999) et l’installation urbaine des<br />
renards (Hegglin et al., 1998) pourraient contribuer à la recrudescence de la maladie et surtout à des<br />
modifications de sa localisation géographique (Hofer et al., 2000).<br />
3/ Cas particulier du cycle synanthropique<br />
Dans ce cycle, les chiens et les chats interviennent comme hôtes définitifs. L’infection est acquise, comme<br />
dans le cycle sauvage, par la consommation de rongeurs parasités. On peut noter cependant que le chat<br />
semble avoir un rôle moins important que le chien dans ce cycle, en effet, le ver adulte semble avoir plus<br />
de difficultés pour se développer chez cet hôte (Thompson et al., 2003; Thompson et al., 2006). Le rôle<br />
joué par les animaux de compagnie dans le cycle synanthropique est mal connu en Europe, mais il semble<br />
être une source de contamination pour l’Homme dans certains milieux socio-économiques (Schantz et al.,<br />
1995; Stehr Green et al., 1988). Jusqu’à aujourd’hui, ce cycle a été décrit dans différents pays comme la<br />
Suisse, (Deplazes et al., 2004; Gottstein et al., 2001), l’île St Laurent en Alaska (Rausch et al., 1990), et la<br />
république de Chine, (Lin and Hong, 1991; Tiaoying et al., 2005). Cependant, l’importance de ces hôtes<br />
définitifs semble extrêmement variable selon les régions et les situations épidémiologiques des zones de<br />
forte endémie : en Suisse, par exemple, les prévalences maximales observées sont de 7% et 3%<br />
respectivement pour le chien et le chat en zone rurale contre 0.3% et 0.4% en zone urbaine (Deplazes et<br />
al., 2004; Gottstein et al., 2001), alors qu’en Chine, des données récentes tendent à prouver que le rôle des<br />
animaux domestiques et notamment du chien dans la contamination humaine peut être plus important que<br />
ce qui était décrit jusque là. En effet, dans cette étude, la prévalence calculée après une étude de purgation<br />
sur 371 chiens a été estimée dans un intervalle compris entre 13 et 33% (Budke et al., 2005).<br />
A l’heure actuelle, il existe peu de données sur la prévalence d’Echinococcus multilocularis chez les<br />
animaux domestiques en France. Une première étude réalisée dans le massif central a permis de mettre en<br />
évidence, après un traitement à l’arécoline, un chien porteur d’Echinococcus multilocularis sur les neuf<br />
étudiés (Pétavy et al., 1991). Une seconde étude du même auteur a montrer que trois chats sur les 81<br />
étudiés étaient porteur du parasite dans une zone d’étude située en Haute-Savoie et dans l’Ain (Pétavy et<br />
al., 2000). Ces études basées sur des résultats d’autopsies ont le désavantage d’avoir été réalisé sur des<br />
populations présélectionnées (animaux trouvés morts) ou sur un nombre insuffisant d’individus pour en<br />
tirer des conclusions épidémiologiques significatives (Deplazes and Eckert, 2001).<br />
La détermination de la prévalence d’Echinococcus multilocularis chez l’animal domestique reste donc<br />
indispensable à l’établissement de données épidémiologiques permettant la surveillance et l’évaluation du<br />
risque d’infection humaine dans les régions endémiques françaises de cette zoonose (Deplazes and Eckert,<br />
2001).<br />
I.3/ PROBLEMATIQUE<br />
<strong>EPHE</strong> Banque de Monographies SVT 12
Le développement d’Echinococcus multilocularis passe par trois stades (œuf, métacestode et adulte),<br />
faisant intervenir deux types d’hôtes (intermédiaire et définitif) et une phase libre. Il s’agit d’un cycle<br />
d’autant plus complexe à étudier que la spécificité des hôtes n’est pas absolue. Cette diversité permet au<br />
parasite de se maintenir dans différents milieux (cycle sauvage et domestique, grande répartition<br />
géographique…). Ce manque de spécificité est aussi à l’origine des infestations humaines, causant de<br />
graves lésions hépatiques.<br />
L’étude de ce cycle nécessite donc des moyens diagnostiques sensibles et spécifiques afin de réaliser des<br />
mesures de prévalence et d’établir des modèles permettant d’expliquer la dynamique de transmission. Ces<br />
moyens doivent alors tenir compte de diffèrents facteurs particuliers à la biologie d’Echinococcus<br />
multilocularis : faible taux de rongeurs infectés (moins de 1/1000, (Artois et al., 1986), absence de moyen<br />
pour distinguer les œufs d’Echinococcus multilocularis des autres œufs de Taeniidae au microscope,<br />
faible nombre d’œufs dans certains cas, diversité des hôtes définitifs (sauvages et domestiques), influence<br />
des facteurs climatiques, paysagers, géographiques et saisonniers sur la quantité et la capacité infectieuse<br />
des œufs. Par ailleurs la plupart des zones endémiques françaises présentent les deux formes principales<br />
d’Echinococcus (multilocularis & granulosus), ceci nécessitant une différenciation indispensable des deux<br />
formes de tænia. Dans cette étude, différentes techniques permettant de faire cette distinction et d’évaluer<br />
la prévalence du parasite chez l’hôte définitif sont donc utilisées: autopsie des hôtes définitifs sauvages<br />
(Hofer et al., 2000), recherche des œufs et des copro-antigènes dans les fèces des hôtes définitifs :<br />
microscopie, ELISA (Deplazes et al., 1999), PCR (polymérisation en chaîne de l’ADN) (Mathis et al.,<br />
1996; Monnier et al., 1996).<br />
La région Franche-Comté est connue comme étant une zone fortement endémique de cette parasitose. Le<br />
département du Doubs a été retenu dans le cadre de cette étude pour trois principales raisons :<br />
1) des nombreux cas humains déclarés (Bresson-Hadni et al., 1994; Kern et al., 2003; Raoul et al., 1997)<br />
2) de la prévalence importante d‘E. multilocularis chez le renard (Raoul et al., 2001b),<br />
3) des nombreux travaux scientifiques sur le cycle parasitaire d’E. multilocularis qui y ont été menés<br />
(Raoul, 2001; Raoul et al., 2003).<br />
Les dernières données disponibles sur le portage d’Echinococcus multilocularis par les renards dans le<br />
département du Doubs ont été réalisées entre 1996 et 2000 (Raoul et al., 2001b; Raoul et al., 2003). Les<br />
prévalences obtenues dans plusieurs cantons du département (autopsies effectuées au cours des hivers)<br />
étaient comprises selon les diffèrents cantons étudiés entre 10 et 78% (Raoul et al., 2001b), ce qui<br />
représente une base excellente pour débuter notre étude.<br />
Le but de notre étude est dans un premier temps d’essayer d’établir un lien entre le taux d’infestation<br />
vulpine et le portage du parasite chez les animaux domestiques de la même zone à un moment donné.<br />
Pour cela nous avons réalisé des prélèvements dans les deux populations sur une même période d’un<br />
mois. Dans un deuxième temps, nous avons essayé de mettre en relation la présence du parasite chez ces<br />
<strong>EPHE</strong> Banque de Monographies SVT 13
animaux domestiques avec leurs habitudes de vie à l’aide d’un questionnaire rempli par leurs propriétaires<br />
au moment du prélèvement de fèces.<br />
Cette nouvelle étude sur les hôtes définitifs domestiques d’Echinococcus multilocularis devrait permettre<br />
d’éviter les biais des études précédentes et donc d’évaluer plus exactement les relations existantes entre les<br />
cycles sylvatique et synantropique du parasite, ainsi que le véritable rôle des chiens et des chats dans la<br />
transmission de la maladie à l’Homme.<br />
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[1] Cette classe de microorganisme comprend les agents biologiques pouvant provoquer une maladie grave chez l’homme et constituer un<br />
danger sérieux pour les travailleurs ; leur propagation dans la collectivité est possible, mais il existe généralement une prophylaxie ou un<br />
traitement efficaces, cependant la présence de l’étoile sous-entend un risque d’infection limité car cet organisme n’est normalement pas<br />
infectieux par voie aérienne.<br />
<strong>EPHE</strong> Banque de Monographies SVT 20