Recentes publications italiennes sur les Normands de Sicile

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LxMmuy
QuAT1LME TRIMESTRE 1934 ( (01
SEPTIÈME ANNÉE OCT0BR-DÉCEMBRE -
N° 4
flORÎUfl flflI
Revue trimestrielle, bibliographique et critique,
d'histoire J0 Normandie
Récentes publications italiennes
sur les Normands de Sicile
Sans étre aussi étudiée en Italie que celle des Communes
de Tosciie, l'histoire de La domination normande dans le
Royaume de Sicile a toujours attiré l'attention des érudits
de La Péninsule. Servie sur place, si l'on peut dire.
l'existence d'Universités importantes û Naples. û Palerme,
à Catane, à Messine et, depuis quelques années, ii Ban, par
les laborieuses e Sncieti di Stotia ptrii » de Naples, de
Palerme. de Catane et par leurs bulletins, l'.4r-ehicio storico
per le prot:incie ?apoIetcsne, l':lrchinio slorico Siciliww,
l'Architio siorico per la Sicilia Orientale auxquels il tant
joindre, sans parler de publications mineures, des revues de
création récente. Sumnium (de Bénévent), Japiqia (de Ban)
et les .4nnoli de! Seminorjo qiriridico-econoniico della R. Unirersitû
di Roi-i. elle n'est point négligée par les savants du
reste de l'Italie. Aussi occupe-t-elle une bonne place dans la
bibliographie italienne, comme l'on s'en apercevra û parcourir
la liste il' e ouvrages et articles cités » de l'Histoire
de la domination normande de Chalandon, la « Guida biblio-

M'IF
gralica » consacrée, par Pietro Egidi à Le SIor-it medioct-ale.
(Rome, 1922) et les dépouillements pub1i+'s ini r plusieurs
revues, par exeflipic le IJollellino hhlioqrufieo della SI oria
de! Mezzo qiorno (lue G. Ceci dorme à 1'. l,chiuio storico per
e provrneie .\"epolelane ..lais il sagissirit surtout, jusqu'à
ces derniers tems, de recherches de (tétai] et. but au plus,
de travaux sur tel 011 tel r'gne, sur tel ou tel aspect de la
dorniniitiuri normande. Plusieurs s ynthèses ierureirt de ra-
Ire, auxquelles noirs ((Irisir&rer'uris les pages qui siiient,
issues d'une conimiiniralour à lu dernière Seiriairif . de (lI'()it
nui-friand.
\orr point que quelque sa arrt italien ail refait l'nuvr'e de
Imiairdori, qui reste le livre foliflailleilial cri Ces ltII(1eS
Amura histoire 1 aditiqiic de vaste or1VerL11ie ne continue ris-
(1u ' i niiirttenirrt la -uii'ttiii'tir 4 liieri iiiLoii'èe Iloultailt.
il V n soixante-dix ans. par lie Ulasiis (Lit io.0 rt'e:ione pu-
fJ!ir'se e la conijrjjstit norniwrne ne! sec. N I. Naples, 1804_
174, :1 vol. in-8°). \lars les récentes inrtnérnoiirtiuits. à
Salerne, de l'union ilir ituch( d' \jnilie il titi ermite de Sicile
en la personne de Ro ger II (1127) el à I alei'rue. il u couroilnement
de ce prince (1 1311) ont été l'occasion de divers 1mvaux
de vulgarisation approfondie uir les meilleurs spécialistes
de la Péninsule mettent au point l'état actuel (le l'iristoue
des Normands (l'Italie, Le plus complet réunit, sous le
litre J! ieqno Vo,'mwrno (Messine. (asa editruie Piiruipato,
[1932], in-8°, 231 p.. 12 pi). Ir's coirlerences pri orirét's à
Palerme, lors des solennités de 1939, pat' K. Pont icri sur
« Les Normands et la fondation du ro yaume de Sicile »,
par P S. Lie1iI sur « i' Etr L Normand », par E. Besta sur
s Les classes sociales », pni' A. Sohni sur s La politique
méditerranéenne du ro yaume normand », pal' (L-M. Monti
sur « [,a crise du ro yaume de Sit'ile s, par A. de Stefano sur'
s fa culture en Sicile pendant la période flormzlfl(IP » et pal'
F. Valenti sur s L'art dans l'ère normande » (l)A cet ensem-
(1) Cette dernière étude est ('()flij)1tée par une autre eonférenee,
tenue à Palerme par Mgr Pottino et publie dans I '4rehirio aorko

175—
hie manque malheureusement la leçon inaugurale du cycle,
que iiccchino Volpe avait consacrée au e floynime », et dont
un doit retrouver les idées zinéi'aIes dans son .Uedio Ero
(Flo,'eiit'e. Va Iecchi, ° éd., [t 9281). Mais l'on n'a point. dii
1110111q r regretter, dans ce concert û la gloire de Roger II,
l'1l)sence du plus ancien peut-être (les noruiartiiisarits dita-
lie, Carlo :\ t herto Garufi : il y est représenté par une der-
nière coiti'ence tenue à Palerme en 1931 sur « Roger Il et
la fondation de ta Monarchie dc Sicile s. conférence que l'on
trouvera nu tûiiie LII nie I'Àre/iwio SIOrtCO Siciliano. L'un
des orateurs de ces coiniinéiiioi'ations, M. Monti, donnait, pal'
ailleurs, ii ses élèves de la Fatuité de droit de Bai'i. un cours
dont il a résumé les gi'aiides lignes en une hrochure, Il regno
wrnanno-SLevo di Sic nue (Bari \r te graiiche, 1930, in-10,
117 p.). devenue, cii une secuide 'ctitin auinienitée, Lu .1u10
.Vormwwo-svcco (\aples. Alhci'to Mi('eoli, 1934, in-8 0 , viii +
128 p.). \ cet enseignement se rattache une Mude.. Xnrrnwini
nh Irii//iiIIeirri e Aorinanni dlf'iliii (. I I(hUW s([er(tiftco del
U. hI. sup. di .Scten:e ecoiwrnnehe e commerL'uzli du Ban.
oi. VII. et tir. û loin. Pari. ('u'essati. 19:4, in-8°, 108 p.).
(l'une étuve de M. Moitti. M' 1arunwla Ceci. Enfin, l'on ne
saurait négliger le chapitre coJnieu'u aux Normands par- un
autre d'Université, professeur M. Giuseppe :Palidiiio, dans
ta della Sionia Siciliii qu'il vient de publier avec M. Guidu
I ito'rtiiii (Catania, Vincen,o \luglii, 19x3. in-S°. 790 p1..
'aiLes). Et toute 11iisloriogra1:hie actuelle des Normands est
dtminie par les quelques paragraphes que leur n consacrés
Bii'detto Croce, dans l'exorde de sa Siorio (lei reqnu di
\epoh (Ban, Laterza. 192, in-8 1 . xï+410 p.) (1).
*
**
ki.cilian (l.9i2) sous le titre Af'neuoici e p11nre n'ila SiCilia orrnan.na,
L'età di 1&qpe7-o II.
(1) Nous regrettons de ne pouvoir utiliser ici, ne 1e ayant point
sous la main, les études de M. Schipa, La Puglia germe della grande
monirc*ia si eilia «4 et de L. Sylos, I Norman-ni in PqUa parues
dans .lffpig{a, 1930 et 1931.

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Cest précisément par le jugement de l'illustre écrivain et
homme d'ElaL que nous commencerons l'cxnien de ces quelques
publications. Il ne pourrait être plus favorable. A ses
yeux, le royaume noimaiino-souahe de Sicile est « LEtat qui
resplendit connue un iiidèlc pour tous les autres 'La d'Europe
ail XIIe et au xiii' siècle, le premier Etat oeuvre d'art,
comme le nomma llurekhardt, où l'on vit pourla première
fois une législation qui rie fôt pas barbare, une adutiiiistrilion
(t (les finances ordoruiécs, où pour la première fuis gouveriivreut
(les souverains qui il tient des boraines cl' Etat. des
niiriistres et des diplomates qui servaient les intérêts de
l'Etat, où pour la première fois s'aïflruia l'idée de la monarchie
absolue, laïque et éclairée, et d'où partit pour la preniière
fois, avec Thaddée tIc Sessa. l'appel des décisions clii
au concile ». Et bientôt l'éloge des Normands s'élargit
cl se colore. I.-Pur monarchie, écrit M. 4 IovC, « surgit par les
soins d'un peuple doué de grondes aptitudes guerrières et
Politiques, ou pILitôt de quelques génies créateurs d'Etats, le
fort et rusé Robert Guiscard, li' prudent et persévérant comte
lioger et le très a(lroit politique que , Ciii le second !loger.
Vraiment., ù lire l'histoire de l'infiltration et. de l'expansion
nornniiidt's dans l'Italie rnéi'idi_vnale et dans la Sicile, on
assiste, comme en une expérience fvpiqi.ie. ù l'alchimie de
l'histoire. à l'anarchie qui se convertit en lii'rarchie, à la
naissance de 1' Etat. par le fait de la vi-1-tu politique. Les éléments
divers et opposés préexistants étaient (les lirovinces
hv7.antirn's. des états musulmans. des pr'iiiv'ip;iutés et des
Cv 'nués hiinlrrds, des cités libres et à demi-libres, et des
lois, et des degrés de culture et des moeurs et des langages
répondant à cette variété de peuples et de dominations. et des
forces diverses et des faiblesses à fléchir ou à utiliser,
ininistration byzantine et, l'administration iruiisuiliniarie, le fractionnernent
déjà presque féodal des biens et des domaines
d'une grande partie du j:s, les milices lombardes, celles
des cités, celles des Sarrasins, la culture grecque, l'arabe, la
latine, le commerce des cités maritimes ; ô quoi il faut ajou-

-177-
ter la situation internationale de ces terres à cette époque,
l'époque des Croisades, qui fusait, en quelque sorte, de l'extrémité
de la Péninsule et de l'ue italienne ic pont pour les
expéditions, les Inities et les échanges entre l'Occident et
l'Orimt. Les Noriminils, qui survinrent, d'abord comme un
nouvel élément de diversité et de contraste et accrurent Ir'
désorilre et la guiei're quotidienne, les massacres, les pillages
et 1(5 dévastations, firent. gràce à ces grands hommes qu'ils
cuitent, œuvre d'assimilation et de synthèse et constituèrent
leur ltat, mi-h zantin mi-féodal si on regarde aux matériaux
qu'ils cniplovèrr'r'il mais. e n , fait.. de caractère proprement
iriunaI. Ils y parvinrent par une haute conscience de la
ruuajeslé rovu le cl, dc La révérence due à ses ministres et à ses
représentants, par des lois non plus de marque populaire et
iuitumière, ruais choisies et pesées avec discernement, par
un trésor qui passa un temps pour le plus riche d'Europe,
pal' des troupes non seulement féodales et précaires, mais
aussi morales. par une variété d'églises et de religions qui
fit incliner à une sorte de tolérance et d'indifférentisme en
matière (le foi,.. »
La faveur montrée par M. Croce à l'oeuvre des Normands
Fou1 ,r1 passer tour empreinte d'un régionalisme historirue
dont il a pourtant fait dans l'introduction de cette même
S!orw de! ÏCrJJiO di Napoli une critique sévère Bien qu'affectueuse
les historiens de la Sicile et de Naples ont toujours
revendiqué iuiie place de choix pour Robert Guiscard, Roger
et leurs descendants, et M. Croce. ainsi que ses compatriotes
naplitains oui siciliens, ne semble faire, en tissant cet
éloge, que continuer Michele Aniari (1) et Gregïrio (2). II
est plus étonnant de voir cet enthousiasme parta'eé par des
savants ordinairement occupés ou d'histoire générale, on de
]'Italie centrale et septentrionale : pour M. Volpe. par exemple.
le royaume Normand « précède toute autre monarchie européenne
dans cette nouvelle histoire de I'Etat qui s'inaugure
(1) Sta,'ia dei Mijsijlrna;ui di Sioilia.
() Conideraioni sopl'tr la sioria di Siciliti. Palerme, 1847,

178 -
avec le xi et le xii 0 siècle ». Il est aussi caractéristique qu'il
dut être doux à l'auditoire la lermita iii (l'eItleudrc oit Besta
déchirer e C'est proprement en étudiant parmi VOUS votre
passé, sous la direction rlIai1istlale d'Amai'i et de De (irego-
rio. irie 'iii senti pour' ta premi're fois la dignité (le l'liis-
toire sicilienne dans l'histoire générale de l'Italie. Et je irie
persuadai que si notre patrie put retrouver le chemin d'unie
nom 11' grandeur. ue lut moins en prenant POUF guide les
libertés rrnmiinates. si prAntées, dii Nord que les tenaces
traditiotis nnnniirclniqnies du Midi. Point n'était besoin que
l'Etal resur git de ces libertés communales, si vous, gar-
diens des traditions romaines. VoltS offriez déjà en modèle,
non seulement â I' lttk'. niais au inonde l'exemple d'un Ett
centralisateur admiraldenient ordonné. »
En de telles découvertes le « nouveau climat spirituel » de
l'italie est bien pi>uni quelque chose, l'intérêt de l'histoire
nlaIi(nale rie résidant plus dans les voissituides de la liberté,
mais dans celles de l'autorité, et la domination normande ayant
légué au Sud de lii Péninsule, conniine l'écrit M. t'roce,
« l'unité monarchique. au --ris ul'unni enseflhl)lC goni'erné nu
centre, avec- des institutions. les lois, ries magistrats et des
fonctionnaires partout semblables )u. On pourrait contester
aussi la primauté du rovauume normanri k Sivilp sur celui
d'.\n gleterre. en tant que « premier Etat moderne n. L'im-
portant est que l'o'uvre des Normands 4e Sicile est mise en
lumière. et. il est soidnu j table que I 'exenipli' des savants ita-
liens (et d'écrivains de lan gue an glaise comme M. llaskins)
soit suivi par nos historiens français. Il semble que la
page. pour ainsi dire incidente, consacréell1X Normands
d'italie par M. Petit-l)utaillis dans sa ltonr,reliie féodole
en Fronce êt en 1 nqle ferre. pourrait recevoir quelques
dr"veloppemenits d'une nouvelle édition : l'appel a iix ins-
tituntions ilv Palerme ne serait saris doute point inutile â
l'examen comparatif de celles de Paris et de Londres.
*
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179—
Une fois reconnue la grandeur de l'oeuvre, particulièrement
organisatrice, des Normands dans les terres qu'ils enlevèrent
aux Byzantins, aux Lombards, aux Musulmans, deux
questions se posent : quelle est l'origine et la nature de cette
ct'uvre et quelle en est la valeur profonde ?
Et (abord quelle y est la part des conquérants et quelle
y est celle du pa ys conquis '? Deux thèses paraissent s'opposer
à ce sujet. « il ne semble pas permis, écrit Benedetto
Croce. d'identifier l'histoire de la monarchie norrnannosouabe
avec l'histoire de l'Italie méridionale. Ce fut une
histoire de ta plis grande importance pour le progrès public
et civil de l'Europe au \loven âge ou, à mieux dire, à l'issue
du Moyen âge, dont elle annonça la fin et c'est pourquoi
elle a été et est l'objet de recherches assidues et d'études
toujours renouvelées... Mais elle fut représentée sur notre
terre elle n'est pas née de ses entrailles. Et., précisément.
un de ses historiens commence par noter que l'Italie méridionale
et hi Sicile paraissent le champ de l)ataille voué aux
plus g rânds conflits de l'histoire mondiale, dans l'antiquité
entre et flomains, au Mo yen àge entre l'Islam,
Bv -,ance et l'Empire ». Et plus loin, après avoir rappelé que
l'Italie niéridi onale parle « aux coeurs et aux imaginations »,
avant tout. diLannihal . de Bohémond. de Frédéric Il. de
Manfred, de Conradin : « (es figures. ces tragédies. ces
romans et ces anecdotes parent d'un éclat plein d'attrait cette
haute histoire qui se représenta sur notre terre. Notre histoire
cependant ne peut être celle à laquelle nous' avons fourni le
théâtre, mais cette autre, s'il y en eut une autre, petite ou
grande, qui se déroula dans notre conscience et dans nos
souffrances, dans nos esprits et dans nos coeurs, oeuvre de
notre volonté, »
Une thèse d'apparence nettement contraire est soutenue par
fIesta. « Derrière les Normands, écrit ce savant, nous ne
(levons pas oublier les populations italiennes. La conquête
normande se résolut, à mon avis, dans la substitution d'une
nouvelle classe militaire à celle qui prédominait d'abord et

-180—
qui était trop attachée à une situation politique impopulaire
et trop sourde aux exigences locales. Cette valeureuse poiguée
d'aenturiers normands donna fermeté de volonté et
vigueur (Faction u des idéals (lut rie savaient pas trouver la
voie de leur réalisation. ), 1l y aurait, sans doute, fort à dire
A cette conception où une curieuse application de la mystique
démocratique vient légitimer la conquête, si la suite de
la période rie donnait, contrairement à ses débuts, la première
plate aux c.onquérii uts : ( 4 1145 peusonuialilés JIllpOStl!uIes dotées
de dons militaires et d'esprit politique finirent[)ai . assumer.
cumule pal une vocation supérieure, la direction (lit
rriouvemeiut qui portait A l'abandon du inonde oriental, byzaui-
tin et arabe. en subl.it teint un souverain proche A l'empereur
matériellement et spirituellement lo i nta iiii. n. Surm&ntarit leurs
propres é goïsmes, itersenirir'ls el de race. ces Normands,
superbes constructeurs (l'Etats, devinrent les interprètes de
tout un peuple. .» C'est, un le voit, en revenir, A l'importance
primordiale que Benedetto Croce accordait (mais sans leur
prêter un altruisme assez étonnant) aux conquérants étrangers.
e Le royaume normand premier Elat oeuvre d'art », dit
M. Croce, après Burckhardt « les rois normands constriirleurs
d'Et.ats n, reprend M. flesta. Peu importe que ces
architectes, oui ces artistes, aient obéi à leurs auribil.ionis et à
leurs ci invoitises ou à l'appel d'événements et (le tendances
pirandelliennemeol en quête de réalisateurs: ils ont bâti, et
l'image suscite ausitôt l'idée d'un plan établi A l'avance et
d'un choix étudié des matériaux. M. Pontieri nous parle, en
effet. de leurs « savantes dispositions n. Je leur aversion pour
les improvisations imparfaites. et l'idée se retrouve phis ou
moins, sans grande distinction entre les époques et les hommes,
dans tous les travaux que noirs examinons,

181-
Pour les matériaux, il y a quelque discussion sur làcar0
rire où ils ont été pris. Empruntons à l'excellente étude de
M lle (cri la revue de ces divergences. « Autant d'écrivains,
anlaut d'opinions à ce sujet. Certains, spécialement les An-
lais et. en Italie. Gteoriu, ont considéré l'organisation de
tioti'e I1)VaUIII*' inejirlittrial comme calquée sur l'organisation
ariglo-iioriiiaude et oui rattaché ù cette dernière même les
inslitutioiis qui pi'ésente.nI des traces évidentes des précé-
dentes dominations arabe et hv7nlmè (tans le Midi de l'Ita-
lie : d'autres. au 4ontraire (I). relevèrent une influence de
«tus opposé, (In Iiit «péeialenieuit de Tommaso Bruno [Tho
nias Brown] que nous trouvon s ù la Cour de Roger en Sicile
de 1137 fi 117)8, urinée où il gagna l'Angleterre. appelé par
I Irili Il à occuper nue place élevée à l'Echiquier. Pour
.\mari. . qui iris iste sili ce pain I, le s ystème fi'c.al de Sicile
dérive de celui des Califes Falimites, tandis quo Besta (2) et
Garufi (3) le reportent ii l'antipre organisation romaine con-
urinée (Jans l' ' tun.iauiisatioii b yzantine et y rattachent I'F.chi-
quier anglais, 11 1 1e Davis () veut d'origine rrcp1m1Tit locale
et nir Hakins voit, des traces de coutumes normandes per-
ist.antes Chalandon relie les justiciers provinciaux, insu-
(I) Siragusa, 1/ replu) di OaQ?el?flu 10 di Si.cilia (Paierine, ]SS5-
I 880. Ntiuv. M., 1929), (l:iriifi. it psta, llaskins cf. infra. i'onr (la nifi
1 'origine (In l)ornrda.n, Hoo& doit être cherchée ii in en Occident'
niais dans ki p (lui le plus longtemps, à travers
même les Hvrantl,)s et les Musoiriinnu, la tradition rie 1 'antique cadastie
Tomai n », et plue, si 'ét.l:ile iorit dans « les tege st iojis tIc (i'off ri y,
tvi'que dLL Coi rntiii, patrie de Tancrède (le Hauteville, qui visita la
Pouille au temps tic Rahert Guiscard et fut un des plus grands offieiar
an io- n or ma ii ils e ii n rg('s (14' I tiO(- tic r fi t-es travaux ». D'autre part. la
réforme iii Tirer T J 'le Skilt nur q it été le modèle de celle (le Henri II
1 'Auigicte.rrel.
(2) 11 uOrIo pubbOi') lifJ? ' I 1(1110 nteruhotliilr. i'adoue, 192,19 -. 1/
« liber tic reano $'rilia a e la .slarta del dirtto .îiculo, dans les Misrellanea
en I 'hrnrneiir du prof. Saunas (Palerme., 1907).
(3) Ccniwccto e caiaçlo della popol.02ktfle .sertiie. Palerme, 1927
- Suii 'ordlnOmenla annmi ztrain'o normanno îw Sicilia. Exehiquer o
ffiu'ajt ? (A reji. .s-tor. Nicil'uino, 1901) . conférence Citée jAu q liau.
(4) lEngl'-snd iii&r the 4Orr,1aflR C(' Anqev'iiu. Londres, 1030].

-182-
tues par Roger il en 113 pro conservinda pace per lofam
lerram, aux flhi.x de la Cour franque, et spécialement aux
-irisficlarii ilincrvxntes de Normandie, que Roger aurait imités
cri Sii k ; cependant que Leiclrt (1) cii trace l'influence Cri di-
rection diamétralement opposée. et (JIIC M 11° Jirnison (2), Mou-
h et Ilesta hs rattililuciit aux juges de thèmes de l'adniiiuis-
tration baantirie, et spéeiaknient al p' ptç de toute
la 'alabre, que le sonverain aurait géiiéraiis' de cette région
Ii iii le roya Lime. »
"'est, lia t urellement. ii l'exauieuu approfondi des ressem-
hiances ains i siuuiakes qu'il faut demander le degré d'exacti-
Iode de chaituuii' le cos thèses. Cet exiioteri comparatiF a été
fait, en ce qui concerne les iuistituitiouts riouuniainks d'Angle-
terre et de Sirile, par M. IlasLins (3) et refait par' Ni,",Ceci.
On ne peut dire qu'il soit très concluant.
Cortes, rions avons des traces de relations, à hontes les
p( u res. outre les deux ro yaumes. Des étudiants anglais
et in irinands fréquentèrent la fameuse proie de médecine de
S alerne les rnoiios (leSaint-Evrotul fondèrent les monas-
tères dc Sauta Eiifemi;i. de Venosa et de Mileto ; Aibulil (le
S. Edrnuuuiri, floheut de S. Fridoswide et \Vnrin de S. \lban
stjouiruièreurt dans l'Italie niridionali. Oui trouve, en 1127,
parmi les chanoines (le ( irgenti, un Ji h u Liuu'oln et un H er-
hert de Braose en 1 ].')S, parmi ceux de Palerme. tin Richard
de 1-tereford et un Griillauirne de Caca. Roger Il a un Anglais,
P ohert de Selhv. comme chancelier ; sous tes règnes sui-
'anuts Richard Palmer est évoque di S yracuise. pulls archeve-
que \lt'ssuie. Walter of Mill. arclicèqure de Palerme, son
(1) La formazione- stiiec dcl drdto pitbblieo n dioevffle (dans 1e
.4tti della Socjet4 ital. per il p!jro (1tlle sctnze, 1927). Leieht
iinienid, il est vrai, son opinion dans sa tonférenec de Palerme. Ci
pense itisinte'iant que « ies jutieier» nuiraient paru Sur le terrain
ulnwtIir aux deux monarchies normandes de Sieile et d'Angleterre s.
(2) The Normait adnii,i.d.ration cf Apalia nitd Capua (dans les
Papers cf lite &itish ehoo at Rame, vol. VI).
(3) E'gIaitd (i,td ,S'ii15 in lite lit ivette ce?itur, dans I 'Etglih histo
rival review, octobre 1911.

183—
frère Barthélemy. évêque de Girgenti, Herbert de, .Middlesex,
archevêque de Conza, et les trois premiers remplissent des
fonctions importantes à la Cour. e En Angleterre, d'autre
part, I'archc équc de Houctu et l'évèque de Bayeux étaient
des alliés de Guillaume Ii. cf Thomas Becket correspondait
avec la reine \largiieril' [femme mie Ç;uillacmrne 1er] et avec
les grands ofliciers de la Uoi.ir Surioii d'A puhie. qui fut doyen
tic York et é' èq ue d était ' Exter, m'aide co,'us et fam ilions de
Henri li ;etvais de Tilhw'v passa de la cour d' \nglcterre
au sel vice de Guillaume II, tandis que Pierre de Blois, inii
iritirn p de Iliclnu'dl Jr ml de Guillaume II, avant (le passer
km cour du premier, avait Ï-Lé tuteur clii second et .si.,qiihirius
de sa chancellerie ». Nous avons déjà parlé de cet évêque
Geoffrov qui. pour M. Garufi . aurait portéii Guillaume le
Conquérant l'idée du cadastre. et (le ('e Thomnas Brown en qui
I Easkins voit i' « anneau de conjonction entre les svstènies
fiscaux des cieux rova Limes ». Enfin, le mariage d'une
fille d' Henri II avec Guillaume II amena, naturellement, des
mllées et venues entre les deux pays.
Le tahkaui (le CCS relalions paraît au premier abord assez
impressionnant. Mais, P°-" mmc durée de cent cinquante ans,
il faut avouer que c'est assez peu de chose. Restent les rapports
commerciaux que M. flaskimis pense avoir existé enlie
tes deux pays. \1h Cari observe que l'on n'a ù leur égard
aucun lérrioigmbage historique : « aucune trace, pendant cette
période. de commerçants de l'Italie méridionale cri
terre, ni de commerçants anglais dans l'italie méridionale ».
Et elle en ':10011e tics raisons qui semblent. assez fortes. Le
trafic par voie rIe terre entre les deux pa ys eût. été e antiéconomiquo
» i une époque om e les grandes foires tic Cliampagnc,
servant de bassin collecteur des marchandises du Nord
ri. du Sud, dispensaient les marchands d'aller plus loin ».
Pour le trafic maritime, qui ne s'établit d'une manière régulière
à travers le détroit de Gibraltar qu'avec l'interruption
de la voie de terre par la guerre de Cent ans, il et été sans
doute entravé, s'il avait eu tendance à se développer, par

-184
Gênes et par Pise, jalouses de leur monopole en Méditerra-
née au point (le. détruire Amalfi (1133) et d'interdire aux
navires provençaux l'entrée des ports de l'Italie méi'idio-
uiale (Il3).
L'on ne saurait donc parler d'une solidarité normande qui
aurait uni les deux royaumes par des liens étroits, politiques
OU tonhiner(iaux, ni bénie par des échanges fréquents
d'lioiiiunes. Aussi. ac 'îtonneia-t-on point des conclusions
très prudentes auxquel ks une étude comparative du pouvoir
royal, des organes centraux of les pros unciaux. (]il des
communes dans les deux 1 avs ainéfie M" Ceci e II uu'v eut
pas cotre l'\wieterre et la Sicitk les transferts d'institutions
Tflécaniluc's et Itruitauix auxquels l'on pcns;iut ilfltt('l()tS.,.
Cependant, le ro auune d'Anuzleterre et celui de Sicile eurent
Tfloveui d'ètre bien informés des événements qui se passaient
dans chacun des deux Etats, et il semble qu'ils profitèrent
iii' cuir '1 ét 'lice réciproque. fies institutions qui se sont
Offertes fi nous dans les cieux Etats connge juuiuuiilivement
originales avant. présenté dans leur développement ultérieur
des analogies notables. »
L'influence directe (les iuisl ituutuns b yzantine et arabe sur
l'organisation du royaume (le Sielle est,, elle, certaine, et nous
nous bornerons fJ Son Sujet aux quelques indications données
par Mile Ceci dans le passage transcrit quatre pages plus
haut. Niais, aussitôt qu'il s'agit du dosa ge de ces divers élé-
ments, l'incertitu(ie reeonuinenre et le plus sflr est d'étendre
à toute l'admiruistriulion normande ce que M. Paladino écrit
de l'un de ses organes r e Des influentes arabes. i)vzantines
et norinauides se rencontrent dans la Cour des comptes du
roi (le Sicile. mais on ne peut, tiite laquelle prévalu. »
*
**
Le pourra_t-on jamais ? l'éminent collahorateui' de la
.1OfiO delta Sieilio. dont le jugement en ki question nous
semble le plus nuancé et le plus réaliste, indique en d'excel-

l8.
lents teimc, le trait capital de 1'u'uvie des lois normands
leur e La caractoristique des Normands, écrit-il,
ÏtiL de prendre de chaque peuple sur lequel ils étendaient
leur dutriiritlton, cc qui s'adaptait le mieux ir 'organisme
qu'ils ouIaicxit créer... araetér'istique est le lait que, pour
remplir les diverses i(Jrlc'tiortS publiques, ils se servirent des
éléments les mieux adaptés il chacune d'elles, par exemple
des \lnrstnlrnaiis [de Sicile] pour l'administration financière
et des Barbaresques pour la flotte. »
Ut mitéttre conclusion se dégage des études consacrées par
M. de 'fr,à hi riiltinie en Sicile pendant la période nui-
nranide, et par M.M.
alenti et Pottino û l'art, de l'Italie inéti-
dioriali' durant celte époque, études (lue nous analyserons
avec un j dtis grand détail, comme traitant de sujets laissés
de côté par Chalandon.
« Lesprit de tolérance libérale et de protection généreuse
dont s ' inspira la politique des princes normands, écrit M. de
Stefano, aiutilIi mina et fécunida les talents, faisant naitre une
civilisation u t'it cri lcitn' temps la plus raffinée et la 1)1(15
cultivée (le t ''rite I Europe uhiétietine. » Ce fut t 'u'iivuc surtout
de lmir Il. perit-étre inspiré par l'exemple des Conn-
nènes de 4 'onstauili riojile. d' \1 Motainiid Séville et de ses
propres imrik'i'essi » mnt's 1's musulmans de Sicile, mais
cerlaiuernui'rit ltis des dispositions spirituelles (e un
esprit 'oti(rel. d'observateur, un seins vif de la réalité, un
intérêt aigri pour les phmiornén's de la nature ») qui, le ren-
dant étranger et supérieur û la commune culture du temps,
montre sans cloute en lui une influence orienile j:répondéranle.
l)es trois cultures, arabe, grecque et latine. ( l iii sont alors
représentées dans l'île, la 11t(nniilre Survit, encore A la 'onquête,
et ii l'exode qui la SiJi\ it, durant le règne de fi ger II,
ii l'i intérêt qu'il liii montre si le plus grand des quel-
911e l7iF poète s, anal-es de Sicile, lin Iiamdi. avait quitté
File, il en 'écnit quelques-uns, tels A hr.i Daw. Ibn Omar et
Abd ar Pm,ahman, è la cour de Roger. et c'est sur l'ordre de

—l8---
celui-ci que le grand Edrisi composa l'cuvre géographique la
plus notable de tout k Moyen àge, La description gén&ak
(k la terre. Mais Ii culture arabe avait toujours été étran-
gère au piys (dont. ses })O'teS ne chantent, que les beautés
naturelles) il suffit que les successeurs de Ruger ne s' y
intéressent plus pour qu'elle ne produise plus cl 'uvre de
valeur,
Plus dur'able fut la culture grecque. parce que profondé-
nient ancrée dans la vie populaire. comme le prouvent les
légendes d'après ksq(i'l les Socrate (u \iistotc) aurait cii
sa toflh]w à Palernie. I ('abord curubattue par les Normands,
elle fui rutégé' ii partir de la i'égeuice d'Adélaïde, la mère
de Rieci' Il. (''iii-ci lui iI('mandI les homélies de l'orateur
fticiel de sa COLO', l'arche'èque de Taormina Théophane. et .
dans le traité des Cinq Patriarcats de Neilos Doxopatrios. nui
appui entre les enipiéii'uuiiiiLS di' la papauté. Soirs (;uillanme
Il, le chef de la chancellerie ro yale, Henri Aristippe, tra-
duit saint (1'égoiN' de \aiiauize. I (iogene Laercc, le .11énon
cl k' Phédon. des Iridiés d'.\i'istote, et i'appoi'te de 4 'otislari-
tinople l'Almageste de Ptoléinée, tandis que le chef de l'dininislratioui
financière, l'émir Eugène, traduit l'(Jp!i ji:c de
Ptoh'riiée, et que d'autres interprètent Euclide, l'uuclLus.
I Iii'oui d'Alexandrie.
La 'uiliuire latine pouvait paraitre plus étrangère au pays
que la grecque et mèlue que la musulrnaiuc. « mais en réalité
c'était la seule qui. tiiii cii ïouii'nissant tuii slidi' et sûr fonde-
ment spirituel à la domination normuiide. répondit intime-
ment au destin historique (lit pays, la seule qui.... hybride et
modeste à ses origines. 'fit grosse d'avenir et vraiment vitale.
Et ce Cuit le mérite des rois uiu'rnands (le l'avoir introduite
dans le Itovauinw. d'aveu' assuré des conditions favorables
à Son développement et d'avoir rendu possible son triomphe
définitif ». i .'inftuenre de l'école médicale de Salerne et du
rIIouiastèl'4' du Mont-assin. quelle que fût la valeur des
savants qui y étaient réunis, était, (-.il réduite, et c'est
la Cour qui fut alors le grand centre de culture latine. Des

-187--
quatre s régnicoles » qui écrivirent alois Iliistoire de leur
pays en latin, Guillaume d'\puiie. Alexandre de Telese,
Houivald G rama et Falcon de Bénévent, le dernier seul lui
est étmruei le caironiste et philosophe Laliniarite 1.i(rLt au
nième milieu par soir ami Maiurr de Iirri, k laineux mi imjstre
de Guillaume l, qui écrivait lui-imiôruc en latin. Bien plus
riaturc!kmeul eniire,
c'est r la l'unr que se rattachent lu'
groupe des écrivains d'origine française (Pierre et Guillaume
de Blois et les grands chroniqueurs Geoffroy Malateri'a el
lingues Fakummid) et celui des lettrés anglais, (R')crt (le Salis-
bury, Richard et Barthélemy Palmer et Wa itcr of Miii).
u til;mi. ims plus qu'il ii 'v 'iii pendant la période mior-
mande de peuple sicilien à proprement parler, il n'y eut de
culture sicilienne, mais des types divers de culture sicilienne.
Types, d'ailleurs, impénétrables les uns aux autres : les poètes
arabes ri eurirraiss,url que luuurs tn'ai:liliuris partrtrrliir'es
les écrivains angLais et français introduisent dans le pays les
légendes bretonnes et arthuriennes, mais ne se soucient point
de celles des autres populations tes It iarrlirrs s inspirent
exclusivement dus tournes poètiqrrus venues de Constantinople.
Le grand mrrte ru cette riratière des rois normands, héri-
tiers (l ' une civilisation trop inférieure fi celles de leurs sujets
P(-)"[' pouvoir' iuniitiosci'. frit de préparer l'épanouissement
dans l'Italie méridionale d'une culluiru srrpér'teurc, celle du
règne rk Frédéri r li, latine en son ess4'nr('e, niais fi laquelle
collaborèrent les cultures arabe et grecque qu ' ils avaient su
mcspecl ce.
*
**
L'am'chiteetirre de l'italie méridionale et (le la Sicile pendant
la période normande a élu' dignement étudiée par Bertamix (1),
par Arata (9) et par Orsi (.3). Mais leurs beaux recueils ne
(1) L'Art dans l'Italie méridionair. Pnri, 1903, in-4e.
(2) L'architettura arain . ,uorinanna cd il rina.etnuento in $lCili4l.
-Milano, Bestetti L Tumincijti, 1914, in-fol.
(3) Le chiese ba.rUiane della Calabria. Florence, 1929, Voir aussi

--188—
peuvent pas se trouver dans toutes les bibliotheques. Aussi
sera-t-on tout spécialement reconnaiss ant à M. Francesco
Valent.i d'avoir coi1scré à ce sujet, dans le volume sur le
I jw \ jrrnwznO, Une soixantaine dc pages illustrées de
piches contenant plus de photographies, dont une
vingtaine de plans et de coupes. Les fonctions de M. Valenti.
surintendant de l'art médiéval et moderne pour la Sicile, et
sa science lui unt permis de donner là k vade-mecum de (lUiconque
s'intéresse à cette période de l'art italien (1).
Les monuments construits pendant la période normand'
dans l'Italie méridionale et cii Siile sont nombreux, conhirie
le montre la liste de ceux dont \l Valenti donne la description
sommaire et la photographi4.
Pouilles.
S Nicolas et cathédrale de l?eri: mausolée de Bohémond
et cathédrale de ('anoaa cathédrales de Troja, Ruvo. Trani
églises des Abruzzes (cathédrale de Sulmone, S. Maria de
I3ominaco, S. Pelino de Penlirm1, S. Giovanni in Venere de
Fo rie es ia.
Campanie.
S. :ngelo lit à (apauc : cathédrale de Salerne
iulhiédrale S. Giovanni in Toro cl S. Maria in Gradillo ii
cathédrale de Caserhi Vecchia campanile de
(aèii' oathiédrale de Bénti'ent.
les travaux de M. DichI et notamment C1ii.îe bi.zantine e nrrnimnr in
Caiabria (Arehiio .storico per la Calabria, e la Lireania, r. 1931)
Frangipane L 'art e in CnTa.bria. Florence, 1929.
(1) Nous noii eu voudrions de ne pas signaler ici le beau travail
de nirr'ation et de restauration accompli par M. \ralenti au
Sen des monuments normands confiés à ses soins. Le lecteur pourra
s'en rendre compte sur les photegraphies de son étude en ce qui concerne
l'église cl 'Itala. S. Spirito de Caltanissetta, Mazura, les monufienta
de Palarnw et, à Messine, la enthédrale et 1 'Auiiunziata. Pour
res deux derniers édifices, en grande partie abattus par le tremble-
Trient de terre de 1905, il s'agit d'une véritahie résurretiuii, corlirli"
le dit justement M. René Herval dans un article consacré à ces tra-

- 189—
I -aaII ( dI 41, . I iioa j IlIi \'cc1iir; à S!jlo ; S. Maria de
I'ride!li détails tIc l'église (k'truiIe (le S. Maria tic' 'r€r'reti,
à Reggio S. Mar ta del P-ffli r à Lo.sa,ro ctliédra1e de
(erw'i ruines de la lloccelktla de Squiilace couvent d
S. (iOrIrini in Fiore S. Fi leruena à S. .&uerina ; tour dc
San Marco Arqenitzn.o près de Cosenza catIiédrle de Tro peu.
.'ici!t. (province de Messine).
55. I 'icito e P,1 11 1 1, il n 1"erzo (Llqr(i S. Maria de Miii
S. Fitippo di ArrirÔ à S. Filippri inferiore ; S. Filippo di
lnaIà, près de Fro::oriô 55. Pietro e Paolo à rathé-
(Iralv drain et Aiiriunzialu dei Uataliini tic. Messine.
Sieur (provinces de Svi'a(-iise, Catane, Caltanissetta, A gri-
gente et Trapani).
Cathédrale de ( 'ilone S. \iaria de Rife.si à Hurqio ; abbaye
de S. Spirito près de (.a!hsnisse!hr s 5. Niole la Latina (If
Sciorea la Trinita de Delïfg cathédral- et S. NNicole i col i i III
Reale tit' .1!azari de! Vallo.
Siei!e (province (14 Palerme).
s S. ( in anal dii Icbhrosi : Palais Ilov.al ; (lia-
Pille Palatine Sait Giovanni deIi Ercmiti. la Martorana, la
Zis.a et la chapelle voisine, la (uh,a, la Pic-cola Cuba, le
cliIeari de \Eenani, le Château dc Maredolce,
Castellammare,
S. 4 'ataldo. la (liesa della Magione, la Cathédrale. la
Loggia del l'In coronazimie, la Maddalena, Santu Spirito
al Fiédra le, clottre et Castellarrit, de Morireule : cathédrale
de ('efalù.
Or. VOICI les c.orrc.lusioiis tirées par M. Valenti de l'étude
de tous ces monuments : e Les Normands , ckiiis l'art comme
dans ki politique, le diuit, la culture, unifient, mais ne nivel-
vaux (Mo4vufllents norman(is, dans les Ett4de,s Italiennes. 1933, p. 177.
187, 4 pl.).
2

lent pas. Dans toutes les régions conquises par eux, J'arf
reste celui que ]a civilisation locale y avait produit jus-
qu'alors. Très rares sont les influences artistiques que les
Normands pondit avec eux des terres d'où ils provie [il tel) t,
en sorte que l'ait qui a fleuri sous leur (louhination ii'est pas
art normand, niais art italien, titi plutôt, pour être plus pré-
cis, art des Pouilles, art de Campanie, art, calabrais, art
sicile'n du x 1 0 et du xi i' siècle. Sur, l'insuippr'imable fond
commua dc la lointaine dêrivation classiqii-', chaque région
du nouvel Ett conserve une physionomie artistique distincte
dans les Pouilles, c'est la iiote lombarde qui prédomine et,
ô côté d'elle, l'influente pistole (qui durera même dans les
siècles postérieurs A la hininatiail normande). En Campa-
nie (terre classique, florissante du trafic de ses cités iuiai'iti-
mes), les mot ils d'art ('lassiili e se mêlent aux iiiflueiices
venues des Pouilles, de Rom. il' l'Orient, de la Sicile. Fii
Calabre, sujette pendant tant di sicles de Byzance, certaines
habitudes acquises dans la i)ltli(Iue constructive et orne-
irieuitale séculaire, alimentées par les communautés gréco-
lIiisili'llnCS, sont vivifiées par des influent-es venues des
Pouilles et de la Sicile. En Sicile, enfin, la domination ara-
be.,, laissa des traces vivantes dc' tendances, d'habitudes, de
goût qui se reflètent elairenient dans la nouvelle floraison
artistique. sans en être, comme ami a eu l'exagération (le le
penser, la ilote I)soluue et unique. I)
L'auteur de 1'. 1 FdIUletttro oruho-oormun no. M. Arata, a
soutenu que l'art sicilien de cette période ne présentait pas
un st yle original, et cela parce que, dit-il, cet art « extra-
ordinairement éclectique, plus unifié par l'histoire que par
la collaboration collective, réfléchit le caractère ethnique des
di erses races restées dans l'ue durant et après les con-
quêtes normandes ». Mgr PoUino proteste, au ('tirs de Sou
bel article sur les mosaïques cf les peintures de la Sicile
normande, contre cette affirmation et en appelle de ce juge-
nient au spectacle donné par la chapelle Palatine. Or, le petit
album de planches qui suit son étude est la meilleure preuve

-191-
de cet e extraordinaire éclectisme s et, qui plus est, montre
que les arts siciliens restèrent aussi impénétrables les uns
aux autres que le furent, de l'avis de M. de Stefano, les cultures
siciliennes. Les précieux rapproclieniciits que ses planches
établissent entre les représentations du Christ Hédeuip-
Leur, telles qu'un les toit fi lu Palatine (et aussi à S. Maria
del!'Ammiraglio de Palerme, à (efalù, à Monreale) d'une
part, et à S. Sophie de Kiew, de l'autre, entre les Baptêmes
du Christ et les portraits de saint Basile et de saint. Chrysostome
de la Palatine et ceux de S. Sophie de Kiew et du
Manuel du Mont Athos, nous montrent dans l'art byzantin
de Sicile une pureté qu'aucune influence extérieure n'a contaminée.
Or, on burine la page, ou bien on porte le regard
de l'abside au plafond de hi chapelle, et voici une décoration
purement arabe, qu' il s'agisse de la sculpture ornemeiitale
des peintures. e L'unité organique » et e l'admirable
synthèse s dont on nous parle fi cc propos, existent bieiz,
dans l'extraordinaire, dans l'hallurinante impression de nouxiuté,
de richesse et. de vie que nous donne une telle juxtaposition
elles n'existent que dans lensemhle. Pris à part,
chacun (le ces morceaux ne fait J)ûInt songer' à l'autre, comme
Oit dit que le font les vieux époux, i1ui, eux aussi, ont coupir
former e tin beau couple s, lorsqu'ils n'avaient
aucun trait en commun, mais qui ont presque fini par être
tin seul être fi deux exemplaires.
*
**
s Poème héroïque voulu d'une volonté magnifique par des
souverains généreux.... ro yaume d'harmonies suggestives,
sur lequel est tissé le poème qui chante encore les hauts faits
d'une race prodigieuse s voilà l'art de la période normande
pour l'historien des mosaïques et des peintures siciliennies.
Pour M. Valenti, le mérite artistique est tomme une
étoile parmi tous ceux dont étincelle le diadème royal forinand
; il parle de e l'enthousiasme que soulève dans l'esprit

italien le souvenir, laissé par la période normande, si rnagnifiquc
et si bienfaisante pour nos terres et nos ppulations ».
Et le mot de Rurc.khardt. répété M Croce et par tous les
historiens italiens d'aujourd'hui, revient à la mémoire « le
ro yaume normand de Sicile premier Etat oeuvre d'art. »
Le lecteur normand sera ému et fier de tels hommages rendus
à des princes de sarace, et d'autant plus que cette
reconnaissance de l'Italie méridionale à leur égard, est une
des plus anciennes traditions de ce pays: dès l'époque des
Angevins on y parlait du bon temps du roi Guillaume comme
d'un âge d'or. Mais ce ne sont pas, à l'ordinaire, les souverains
qui ont fait oeuvre profonde et durable, qui oui ainsi
gagné la faveur de la postérité, car il leur u fallu le plus
souvent en contredire et mérite en violenter les tendances.
Ici, semble-t-il, rien de semblable. En tout ce qui n'intéresse
point le principe et l'essentiel de leur domination, les princes
Normands, pour me servir d'un proverbe italien, « laissent
le temps c1u 9 ils trouvent ». je veux dire qu'ils modifient
le moins possible et préfèrent utiliser ci juxtaposer.
« Remarquable facilité d'adaptation », dit-on. « ductilité »,
e plasticité », et l'on reprendrait volontiers à leur égard les
ternies d' e emnpirismric organisateur » chers à min écrivain
contemporain. Ne serait-ce pas ce défaut d'imagination et de
conceptions politiques et peut-être cette paresse que Von n
pimmf4)ts signalés chez les \ulnis ? De telles dispositions sont
parfaitement compatibles avec unie volonté tenace et avec
une orgueilleuse notion de ses destinées. cette « toi irivincible
claris les destins de leur peuple ». que M. Pontieri note
à juste titre chez les Normands. A cette foi et ii cette volonté
il fallait un but (lui ne leur fui point illégal : il leur fut fourni
par l'exemple hvzacmt in et par l'idéal monarchique qu'ils, lui
empruntèrent et dont M. Paladinro dit fort justement : « (e
fut l'idl niumarehique qui fournit aux \oimands le fil
conducteur dans l'oeuvre d'organisation qu'ils entreprirent
ce fut lui aussi qui leur permit de dominer les divers éléments
dont ils se servirent. » Pour les moyens et les organes, tin

parfait. dcsintcressemerit doctrinal et le seul souci de I'efflrierico
et du « rendement. ».
1)e là une rapidité et une aisance dans la construction qui
explique la précocité, l'étendue et l'éclat de ]'œuvre des Norinands.
De là nui libéralisme (tans le détail qui leur valut urne
légende favorable (I) de toutes les dominations qui s'exercèrenit
sur la Sicile, il n'en est qu'une autre qui en connut
une semblable, e l. c'est précisément celte des Anglais, durant
les guerres de Napoléon.
Mais de lii aussi le caractère superficiel de leur oeuvre,
parfaitement mis en lumière par Resta et par Paladino.
« Nous avons constaté, écrit le premier, comment le fondateur
du royaume, laissant libre jeu aux forces intimes du
pays, les faisait converger' vers un but unique. Il n'y avait
pourtant pas assez réussi pour que la construction ainsi
créée pût résister à tout écroulement. Chaque fois que le
sceptre tomba dans les mains de qui manquait, je ne dis pas
d'une intelligence aussi aiguë, mais d'une volonté aussi
forte, elle vacilla sur ses bases... La faiblesse la plus grande
du ro yaume de Sicile fut le défaut d'un sentiment national
unitaire et, entre les populations et les classes, le défaut de
soudure.,; qui puissent résister à l'action dissolvante des intérêts
particuliers ». Et Palaclino fait justement honneur de ce
jugement, à l'auteur de la Domination normande en Italie
« Les rois Normands, avec leur mervcilluse faculté d'assimilation,
avec leur esprit de tolérance, avec leur sens particulier'
de l'opportunité réussirent à créer rapidement un
brillant organisme, mais il était trop lié à leur existence
peur pouvoir survivre à leur disparition. Si les éléments qui
constituèrent la monarchie normande avaient pu se fondre,
bien autre aurait été. pense Chalandon, le sort de la monarchie.
»
Ils n'en eurent, pas le temps, et l'on serait tenté de voir
(1) Quant aux sentiments des contemporains, je veux dire des indigènes,
M. Croe.e a montré qu'ils ont souvent été hostiles et généralement
changeants.

- -
dans la fin de la race qui empèclia cette fusion un inju
loup du sort, si l'on ne se souvenait que cette fin fut amenée
par un affaiblissement, une dégénérescence et une stérilité,
où ceux qui en furent vctirrws eurent bien leur part.
Du moins, si la domination normande ne put se maintenir, si
elle n'unifia pas les populations et les différents types de
culture de l'Italie méridionale, elle fixa le cadre territorial
et politique. les frontières, du Garigliano ii Lampedusa,
et la monarchie centralisée et autoritaire, - de ce Royaume
qui devint par la suite et resta pendant de longs siècles une
nation.
E.-G. LÉONARD.

G.
J4,.J!ç
La Solidarité familiale en matière criminelle
dans l'ancien Droit normand
hi n i iii'('iit. (keril la t4riIf iiiiislitulion tic la famille dans
mitre nlmrir'nuie F'ranc' oiitimuiirc, tout Spécialement en
\i-ircmndie. On 1' n'uinti'te englobant, outre le père, la mère
et les enfants, ce qu ' on apj clii il. d'un terme significlif le
!ignef/(', c'est-à-dire l'ensemble des parents qui descendaient
(liii) ;iiiemtre commun. hi sait, d'ailleurs, comment celte forte
I.0II4SlW} se 11'iif.IuIt5ijl, jusque dans le domaine (les biens,
Par lotit "il svst?'mnuo de ((niser\)(IOn des ifl)IlIu'uuhlCs propres
qui. de .n'nralioim en ginm ' rationi. avaient pour fin de servir,
en (lulelque sorte. d'assisv î i la famille (1).
Mais. de l'un à l'autre de ces blocs familiaux, quels étaient
les rappou-1s' On iulngiiue, en effet, sans peine, que plus ces
Igroulws sont fortement charpentés. jinis est grand le nombre
ffe leurs membres. plus étroits les lieus qui les unissent, et
plus aussirisquent ul'tre redoutables les heurts, les conflits
(liii peinent les opposer l'un à l'iutre_ !)ès lom's, l'autorité
socile. ( l iii a pour mission d'assurer sur son lerritoire le
maintien de la paix, n'aura-t-elle pas ink'rêt u dissocier
(1) I)e cette forte structure interne de la famille normande j'ai
essayé de donner un aperçu d'ensemble dans l.ii Coutunw de Nor_
u? travers Z'oe'uvre de î. Génestal (Xorm.'nnia, 192, p. 209-216),

-196.—
cette cohésion familiale, à en interdire, au moins, les manifestations
les plus redoutables ?
Le problème s'est posé tout spécialement et. à une date particulièrement
précoce en Normandie. Là, en effet, plus rapidement
que dans d'autres régions françaises, s'est constitué
un pouvoir central fort. L'autorité ducale s'est chargée
de bonne heure et, semble-t-il, avec succès, de faire régner
la paix et la justice dans tout le duché. Elle ii établi une
organisation judiciaire, des justiciers itinérants, des Assises.
lin Echiqu ie.r, un Grand Sénéchal. Comment pourrait-elle
laisser aux groupes familiaux le soin de se faire justice à euxmêmes
; comment pourrait-elle tolérer que la force du groupe
familial l'ellllxJrte iii 'llf' tic l'organisation publique ?
L'une (les plus anl:lenhles manifestations de la solidarité
fmilia1e avait consisté, chaque fois qu 'ont.' querelle opposait
deux membres appartenant à des familles différentes,
CII 1111€ guerre entre les deux groupes fam i l iaux. On a
étudié naguère ces guerres entre familles (2). On a rappelé
les récits d'Orderic. Vital, où le vieux chroniqueur nous
montre le guerrier « trrihleà ses ennemis, fidèle à ses
amis », ayant derrière lui « et ses fils et ses frères et ses
innombrables neveux, tous puissants pal' les armes et grandement
redoutables à leurs ennemis voisins ou éloignés » (3).
Mais on a irmontré aussi. c'était l'objet principal de l'étude
à k 1 tielle il 4'st fait allusion, comment beaucoup plus vite
(lt}1) lhthtl '5 . l'aiitetrite (1ul('(lle cii Normandie a réussi à interdire
ces guerres privées. D'abord. Guillaume le, Conquérant
a limité aux deux intéressés, à l'exclusion de leurs familles,
l'exercice (le la vengeance. Puis, la guerre a été prohibée
de façon absolue : e que nul homme n 'ose taire guerre à
(2) J. Yver, L 'interdieite tic la tjv"rre privte d.ins le fiés anojen
Droit normaiui (Travaux tir la Srmaii pe (le Droit Norrna,t.d tenue 4
Guerne.ry. (.'at',i,• imp. Caron, 12S. p. 307 et suiv.).
(3) Orderit' Vital, 1lr.toriw ecelesia.ticw libri trederim. Ed. A. Le
PrevO8t et L. Delisle (oe. de 1 'ilist. de Fr). t. II, t 15 (l'événement
o place vers 1050).

19'7 -
autrui ; mais 'i quelqu ' un lui a fajt tort qu'il aille se plain.
die ail dur oit ii sa justice n et la justice lui fera droit. Ainsi
s ' Cxpriiile à peu prés, aux cilvirons de l'ait 1200, le Très
Ancien Coutumier de Norniatiilie (i). La voie judiciaire Si'
trouviil ainsi substituée à la voie des armes. Et l'on a indiqué
les faits qui lwt'rIl vtteIut de penser que celte substitution n'a
pas été un principe simplement théorique.
ii dire ujiic (laits celte toic judiciaire ta vieille sou-
dai'iU familiale a disparu ? N'a-t-elle pas. au contraire, laissé
subsister dans la procédure pénale des traces profondes et
qui n'ont disparu que peu à peu, sous les efforts de l'autorité
publique Y C'est ce que nous voudrions, en réunissant, quel-
fuies notes, rechercher sommairement dans l'exposé qui 'a
suivre.
I. Le rôle de Iii famille dans la procédure criminelle du
Trê.s Ancien Droit normond et ses vestiges dans les Coutumiers
du xIii 0 siècle.
Lu solidarité fautti hale peut se manifester soit autour de
la victime, soit autour du coupable.
1 0 .SolidorLté du côté de la victime
,Lidus, dans la uueiie privée, le guwipe de l'offensé se (Ires-
sait huit enliei pour la vengeance. Lorsqu'aux hasards du
conflit armé se substitue une déclaration di' culpabilité par le
(4) Covwmie.rs de Normandie, éd. E. .1. Tardif (Sec,. de 1'Hist, de
Norrn., Rouen, bestringant, Paris, Piar(l, 1881-1903), 1' partie, Le
Très A 'Ieen Coutvnder, texte Intin, eh. XXXI, p. 27 « Quod ntsl?v
guerraln fa4,.t. - Nuitu honiintiun audeat versus ailum gue.rl-am
faccre, sed de injuria iibi al [I] ata [hici. vel ejus justh-ie, conquera-
I U r : L I (LI Id iiialefii,t uni vel nj u ria lin 1 . per i'atallorurn niaisai ufl is j Cri -
rit lu ni i n iiviji ('U tisa itt inemhrorum am isai oneil in crirnina ii e.suaa
faciant emeudari s.

-198—
verdict du tribunal, la famille de la victime n'abandonne pas
pour autant son rôle collectif.
Rien de plus primitif encore et de plus coloré que le tableau
que nous trace Orderie Vital du jugement de Guillaume Panbu.
Le 5 décembre 1082. la comtesse Mabille de Bellêine a
été assassinée pur le chevalier 1-lugues (le Jaugeai. Guillaume
Pantou. pour div4rcs raisons, est, soupçonné d'être l'instigateur
de ce meurtre. Aussi le (ointe Roger et ses lus saisissent-ils
sa terre et poursuivent-ils sa moi'b. Guillaume,
sa femme et ses fils se réfugient au monastère de Saint-
Evroul et y demeurent longtemps, en proie à une grande
terreur. Cependant. Guillaume niait personne ne pouvait
faire la preuve contre lui de façon certaine : il demandait à
se purger légalement de l'accusation. Enlia, par la décision
de nombreux grands personnages, il fut, (ie('t(lr' que Guillaume
Pantou subirait à Rouen, en présence du clergé.
l'épreuve du fer rouge.
s Et ("est ce qui fut fait, dit. Orderic Vital. Dans su main
fi lle. il porta le fer étincelant, et par la divine olonté ap omit
exenipt de bute brùlwe. Alors le clergé'avec tout le p('1i)lP.
u haule voix, chanta la louange de Dieu s. Or. ajoute noire
ehrorniquiur, « ses malveillants ennemis étaient là air
lnrle, afin. si le jugement dii feu l'avait révélé coupable, de
lui faire expier sur le champ. en lui tranchant la tête. sou
crime pan' le glaive » ( s). Ternie en respect, par l'attente (]fi
vu'rdi('t. de ciilpahilite. la famille reste ainsi l'exécuteur éveurtuiel
de la s4'uten('('.
iliiatioii très primitive assur"ment, or', la substitution d'une
voie dr procédure it la vengeance imnmédiote n'a peuut-êl.re
leuuur qu'au droit d'asile dur monastère. Mais ouvrons, un peu
plus d'un siècle purs tard, le Très Ancien Coutumier, cl.
(5) Orderic Vital, II, p. 432.-433 : « Quod ita factum est. ',,eintiltans
ferruin nuda manu portavit, Deiquc nutu non adustus apparuit et
mdc clerus cmii toto plehe alto Voce T)eum Jaudavit. Malivoli hostes
uderant spectaculo, ut si reus deprehenderetur per iguuis judicium continuo
reatus, amputato rei e.apite. puniretur per g1adiuin ».

-199—
nous verrons que la famille de la victime a encore, sous des
formes plus civilisées, j'en Conviens, son rôle important û
jouer dans la procédure criminelle.
Le Très Ain'ieti Coutumier connaît, Cri deux suites
de crimes, dont Li distinction est faite de la façon la plus
irette au eliapiti'e XXXVI. Les lins, qui revêtent une gravité
particulière, l'ont ubliizatuireiiient lobict d'une peine qu
flige la justice cln'ale. ('e sont, nous dit l'auteur, le larcin, le
meurtre, la trahison, l'incendie de maison la nuit, la roberie
en pleine paix. Les autres, au contraire, peuvent, unoyennalit.
certaines conditions. faire l'objet d'un pardon, d'une transaction,
d'une paix. Les historiens appellent les premiers
crimes irrachetables, les seconds crimes rachetables. Les
Premiers ne nous intéressent pas ici. Seule la justice publique
intervient pour les réprimer. Ils sont au-dessus de tout marchandage
de famille.
Il n'en est pas de même des seconds. Ceux-là, qui sont,
sans doute, â cette époque les plus nombreux, peuvent faire
l'objet de tractations, de pardon et de paix z et c'est ici,
précisément, que va intervenir le rôle des e amis », comme
disent nos vieux textes ; entendons : des amis charnels, c'està-dire
du lignage. Le crime a porté, en effet, une double
atteinte d'une part, à cette paix que le duc 4i pour mission
de faire régner dans ses états, mais d'autre part aussi -- et
il est vraisemblable que c'est l'idée archaïque à la victime
et. à sa famille.
une époque très ancienne. la famille de la victime .1 di
être maîtresse absolue. de sa ven geance. Il ne devait dépendre
que d'elle d' y renoncer moyennant une satisfactionsul'fisante
pavée par le coupable mo yennant, en particulier, une
composition pécuniaire, sorte de rachat de la vengeance.
Désormais, certes, il n'en est plus ainsi. La famille (le la
victime n'est pins seule intéressée ô la répression du crime,
et il ne sert rien qu'elle accorde sa paix au criminel, si le
due, de son côté, ne consent pas à lui octroyer la sienne

-200-
« Se li homicides pilet aquerre la pes as amis iL cels (jile il
ce ne vaut riens se il n'a la lies le duc » (6).
Mais, en ns inverse, la paix du duc, duc est, elle aussi, insuf-
fisante, si elle no se complète dc la paix accordée pir la
famille
et Li dus tic puet fere pus d 'omecide envers celui qui l'a fet. se Il
n'est avant reconeiliez as amis n ccli qu'il oeist » (7).
j ilSi t(' (huit souverain dit dite à renoncer ii la répression
est-il tenu en échec iuir le droit collectif de la famille :
exiger la vengeance.
Le chapitre I .XNXIX dit niêntt' T. A. C. apporte une soin-
lion analogue. kil matière de rappel de forhannissemenl. I.e
duc., nous dit, ce chapitre, petit par(luIttler au forbunni, k
rappeler au pays ; il lui adresse des lettres qui témoignent
(6) T. A. C. XXXVI, 4 (lie texte latin, rhuse ,'urieuse, n'applique
cette règle expressément qu ' l'homicide fugitif : « Hoinieida vero
fugit.ivns, si pacem amicoruni ottisi acquirat, tiichil valet ci, nisi
paccril Pueis liabeat s, p. 31 . -- Pans le même sens, le T. A. C
interdit aux vicomteset aux sergents, au cas d'homicide, de faire
clandestinement les règlements de paiN avec, ka famille du mort : « ne
fures vel alios nialefaetores rereptaverint per pecuniam cis tlntam, vel
homieidio lateutor pacem inter ainicos feceriat s (LV, 1, p. 44). Enfin,
la Ruinm.a (LXXV, 3) déclare nulle tonte tractation 011 composition de
paix faite sans l'autorisation du justicier « Qui vero in predicti
sine licencia justiciarii de pace tractaverit vel composuerit .justicia.
rio graviter emendabit, et quicquid sine ipso eompoitum fuerit vel
tractatum est ad irritum revocandun ». - Un arrêt du Parlement de
Paris, relatif à la Normandie, donne un exemple de paix consentie par
les amis, mais refusée par le roi : « Quidam homo de Caudebec, de
ballivia Caleti, l lcreussit unum hominem per bracitium de uno eogtello
in lioc qnod volehat destruere nielleiam duorum liminaire. Concordant
aniiri ad pacem per ITIIXX L., quas percuesur 1at amicis, si placet
regi. F'uit. 5ihi jus pur consuetudinem patrie ; pax non placet reqi s.
(Langlois, Textes relatifs à l'histoire du Parlement, p. 57) (1273.1275).
(7) T. A. C., XXXVI, 1, p. 30) « flux de hoinieidio non potest
pavent facere versus homicidoiti, nisi prius Iu,inicila recontil ietur ami
(15 OECCISi ».

-201 -
de ce rappel. Mais ces lettres font réserve expresse du con
si'rtteiuerit de la ramille de la victime
« Li rois mande saluz i ss imilis de Normeudie. Sachiez que nos
avons pardoné a Tu, le forbanissement oui estoit fez de lui por la
mort P., e, per ce, nos vos mandons que il oit nostre pes en noxt.re
terre, si que il face pcs o les avis al caort, que iwe n 'eu oïons clameur.
Ces letres le tienent eut pes en N .rmendie tant comme Ii ami al
mort se fessent ; mes se il se plaingnent de lui, il convient que il isse
de la terre e que termes li soit mis u issir eu, e les letres ne li vatidront
pas puis )) (8).
Ainsi, dans ce domaine de la paix faite avec le criminel,
le groupe familial et le pouvoir social, au début du XIII 0 siècle,
se trouvent, en quelque sorte, sur tin pied d'égalité.
La Srunrna de Lejibus IVormunriic. quelques trente-cinq à
cinquante années plus tard, ne contient plus comme le
T. A. U'_ de textes précis concernant le râle de la famille dans
Li paix accordie iiii coupable. (Le chapitre LXXV, , se
fi déclarer ( 1 11*4 , 11 toutes querelles, sauf deux excep-
Lions, des p uirparlei's de paix peuvent être eiwigês jusqu'à
l'oilvertlii'4' dii iluui't judiciaire). Par contre, ce qu'elle t'ait
bien ressortir. e' est l'action familiale dans la poursuite judicaire
du rrinie
sari', doute, depuis nombre d'années déjà, les justiciers (lu
duc, chargés par leur maître de faire régner la paix clatis le
pays, ont entrepris de poirsuivre d'office les malfaiteurs.
Cependant, cotte poursuite d'office n'est encore que subsidia
ire (9), et c"esl à la famille de la victime qu'il appartient
(8) Cli. Lxxx LX, 3 et 4, 'lu texte français, LXXXVIII, 3 et 4, du
texte latin, dont le premier ert la traduction exacte.
(9) T. A. C.. XXXVIII (XXXIX du texte français), p. 33 « Si
cern vir forfis aliquem hominem clebileni et pauperem oeciderit s'el
rnehaingnnverit, et nemo de cognatione sua reclauna yerit, justicia eum
eapk't honiicidam... ». Oit voit que 'auteur suppose pour cette intervention
il'office de ta justice, d'une part, que la victime est une peu
sonne dépourvue de protection, et que sa famille, d'autre part, n'a

202 -
en première ligne d'entreprendre la répression du crime. La
procédure criminelle est encore dans la majorité des cas une
I Iru('cdurc accusatoire. Ri-en de plus significatif, à cet égrardn
le chapitre LXI X de la Sururiw, « 1)e Sequelo !lIuUri
A (lIi appartient-il donc de se porter aecuiteur ? • ii plus
proche 1 iareiii, i'époiitl ituire lexie. Mais, si le plus proche
est mineur, incapable ? Au plus proche après lui, ou à celui
sur le nom (biquel la famille entière se sera mise d'accord
queni omnis conenserit pareutela » ( 10). N'y a-t-il pas
Iii tiiie vestige singulièrement net d la part art prise par la
famille entière i la répression du crime eotIlIfliS contre I'ttii
de St's iiii'iiihis ?
1idzr;ile du cÔlé du coupable
En face de la sol (lardé familiale qui entoure la victime.
celle qui entoure le coupable. Si, 't lép)que primitive, la
Fairiille entière de la victime s'arinaiL pour la vengeanice. 1a
famille entière du coupable se groupait de son côté pour le
défetiitre. La substitution de la voie judiciaire à la voie des
armes n'a pas fait disj-rara il te immédiatement cette soudante.
'Fous les Indures du linzuze restent dans une certaine mesure
responsables du membre coupable et sont par conséquent
intéressés ii le défendre. .'\ moins qu'ils-ne préfèrent couper.
on quelque sorte, ce rameau gâté, le séparer du tronc failliliai,
le rejeter du sein du groupe c'est cc que l'on appelait
e abjurer le coupable ».
pas entrepris I ':ic,-uatioii. La Stimrna suppose, elle aussi cette seonde
condition (I.XVII, li p. 172) : « Si autem de mult.ro facto nullua ait
qui sequelam faciat aut elamoren. si publica infamia aliqueTn super
hoc fecerit criminoslim, per justiciarium 4lebet arreatari... ».
(10) LXIX, 2, p. 1 75. — Sur le droit (lu mineur, arrivé à la niajo
rit, de reprendre l'action, voir la fin du texte LXIX, 2. — Un jugement
d'Echiquier de Pâ ques 1237 (Delisle, n° 618. p. 13 g) autorise le
f r&e de la victime ou son plus proche parent à entreprendre la poursuite,
mais non à conclure la paix : ( it.a quod jade non faciat pacwm s.

Vers le milieu du xne siècle, Robert de Colombières a
asssiné Béatrice, nièce de l'évèquc de Baveux. L'oncle du
meurtrier, Philippe de Uolornbièrcs, est obligé, pour rester
en bons termes avec l'(%'êquc, d'abjurer son neveu et de
eoucltire pour sa propre 11: 1 U114' paix avec le Prélat, paix
qui etuloi)c, d'ailleurs, exprcssèineiit -- nous retrouvons ici
la solidarité du Coté de la victime - tout le Lignage de ce
dernie r : p i-t»(11(' Illlll h'oherlum ibjoraril et pacem firrnorn
epiS('Opo Raincelisi cl WiUe!ino Iritoni et Iole coqnacioni
eorum jurant. Le texte ajoute qu'il ii liiL abandon I'évéqiii'
d'un certain iiumhtc l'églises et de divers biens pro anima
flratru-is p,-edole forriic fi lo9re dissiiwitte de criipositioti,
duc pour 1.1 euriclsjtiri de celte paix (Il).
I olsqu'ari liai1 d'abjurer' le coupable, la fiiiiille restait
groupée autour de lui, elle do%ait, saris doute, pu'Iiciper de
tacon collective fi la ct'ricliisi,ii de la piix. A la suite d'un
conflit (lvii, survenu vers la nième époque, entre les inowes
de avignv et loliert de 'Ihaiui. conflit qui avait tourné en
justice fi la cu,iifrisi (le celui-ci. 11111 fut conclue entre
les adversaires. Or, les amis de Robent, furent I)lwés de
garantir, à côté di' lui, les ,'onidiliu,n,s de celte paix (12).
A vrai dire, si lions quitt ons k' xii siècle pour arriver à
l ' époque des Coutumiers, nous lue tu' iuuvoius plus que des
traces très rares de cette solidarité du cfit.é du cou Le
vestige lu' plus notable Se trouve, il notre connojssanuue, au
chapitre E.\J dut 'fiés Auueini ( outuniier, intitulé précisément
e l)es par'nz as ininlfeteun's ».
(11) l'e('ue7 du's 4rtrw (le 11(wri il par Delisle et; Berger, t. î,
j ni, 01,11 = .i n ti Car t'u,Tru'u, Ee('l.jae Baioe( nsi. (Livr'
noir de flaveux, &!. V. Rourriurilie, t. 1, . 39, n° XXXIfl (1170.
1101). 1tiprot'Iii'r Actes ,lr' fleuri II, n' ('XCIV, p.326.
(12) llaskins, .Vorniun. !sttutions, pp. 323-324, n 3 et 4 (114-
1158) « Manda nus tibi a tq ut' precipirnus ut tacias amies Rohertj
de Thauri quos abbas Savignel j iii j n oui have-if , faeerc fiduei aol ('I
abbati et monachis ipsius,,.

2O
Li bailli le duc souloient prandre les parauz (13) :i aucun quant
il avoit fet aucun inesfct, ou larret'in, ou omecide, ou mellee ou il
avoit sane, ou autre chose de qoi li plez apartenoit n la cort le duc,
ja soit ce que cil que il pernoieut n'avoient corpes el inesfet ».
Mais le texte 'Le t'appelle ce trait archaïque que, précisément,
pour en poursuivre la suppression
« De ce dit li senechaus que nus n'en doit estre mis cii paihule fors
li malfetears ev cil qui est par le] eniers du meafet. E ce avint d 'Ude
Le Mane e de ses fi; qui estoient home Rogier de lS. Andrieu, envers
les foretiers Bcrtrau de Verdun, qui n 'avoiciit pas pria j. inalfet.eur,
ainz avoient mis en Prison plusors de son lignage qui u avoient rien
meafet, qui furent quite par jugement ».
Dans d'autres rgiuns françaises, au contraire, la solidarité
du côté (lu coupable s'est maintenue beauc o up plus
longtemps. Les -Coutumiers du Nord de la France irieitlioniieitt
encore de façon pr'cise, a la fin du xi t i ' siècle, la proportion
dans laquelle la composition j)cu1Iii1I1'C (.'flCOtil'Iie pal'
le coupable pesait, cii raliti', sur tous les membres de son
lignage, depuis les frères et surs, qui payaient les plus
gros chiffres, jusqu'aux arrières-petits-cousins les piuslotguès.
qui ne devaient que qin'lqiii's deniet's. mais n ' en maitifestaient
pas moins par [ii la si lirlarilè de tout l' lignage (14).
Certaines villes du \ird possédaient. en outre, une cuit-
I urne fort curieuse, qu'elles appelaient le Zuene. Elle consistait,
dans mute liurtiilizutioii collective de la ramille du coupable-
En pleine église, sous les regards croisés de la faini lie de
la victime et de la foule assemblée, se déroulait un b14'uI pittoresque
cortège le ltiupah](' et toits les membres de son
lignage, tous plus ou moins dévêtus, selon la proximité de
leur de gré, devaient iuiuntet' piteusement la grande iud, apr'èe
(13) Le texte latin (lit, il est Vrfl j, R1 S ho,ntnes » et non « parentes
» ou « amici » mais, it la fin du 2, ou lit : i ['lures de pre I -
e1a malefactoris in prisione suii miserant ».
(14) 0f. à titre d'exemple Livre Roisin, éd. R. Monier, n 144,
p, 95.

N
-205-
quoi le criminel, en remettant une épée nue u chef de la
famille adverse (plus laid à un représentant de l'autorité
publique), se reconnaissait û sa merci (15).
J' n'ai rien pli luouiver d'analogue dans les textes nueivands.
J'ai vainement cherché, j usqu'à ce joui, une allusion
à une répartition du poids de hi coruuposition entre les divers
membres du lignage. Ouant, à l'luunuiliàtion, qui doit donner
à la famille de la victime une sorte de satisfaction murale
ô côté de la satisfaction pécuniaire, j'en trouve bien une
manifestation la Sumina, au chapitre XXVII, de hornagio,
h, connaît une forme pirtieuilièie d'hcurnniage ; il est. prêté
J.ir l'accusé ii celui qui l'a poursuivi, et il sert, en quelque
suite, nous (lit le texte, fi acheter la paix qui se conclut, entre
les deux aussi l'appelle-t-on hoïnagiuuu de paya (10). Il y a
là quelque chose d'analogue par l'esprit, bien qu'infiniment
plus simple en la forme, aux cérémonies décrites plus haut
l'hommage par ses origines n'est-il pas un ocie de subordination,
d'humiliation (h?)? Mais il n'y a auluuuu' raison de
croire qu'au moins fi l'époque de la Sumriui cet acte ait
revêtu en Normandie un c1'a('lêre collectif. Il ne iécic (lune
plus en rien la solidarité (le la famille du coupable.
Peut-être trouvera-t-on le dernier vestige de celle-ci (laids
l'un des modes dc preux e que nous apprennent les Coutil-
(15) Voir, notamment, van Ke.unpen, De la Composition pensiair
pour homicide d'après la Loi salique, souc innia4eu dans les Coutu -
mes de St-Ome, jusqu'à (u fin (Iu xvi' sjèc1(. r1li, de Dr., I)ijon,
1902.
(16) Ed. Tardif, p. 95 « Fit autem huinagiuun quandoquc (le
pare servanda, quod honiagiuni de paga nontinatur, eo quoul tit in
gain ecincoriic inter aliquos reforninte, ut ci uundo aliquis 5quitUr
aliuun de aiiqua ac.tioue crinuinaii et pax inter ipsos reformai uur, iti
quod sc'c'ntus fuccit honiagiuni altrri de jiace illa ecrnservanda hujus.
modi homagiuni r c t il)itur in puigtim eoiwordie reforninte. s
(17) Que Iwi se reporte, eu particulier, à l'important article di'
M. Petot : t'hoinnua.qe servile ; insai sur la nature juridique de ('bon-
1,109e, dans la Rej. /tiatnr. de Droit fr. et étr., VI, 1927, pp. 68-107,
et sur J 'homruuuge de paix, spécialement, p. 82, n. 1
3

-206-
tniers le serinent avec coi tireurs, qu'ils appellent la r desr'ène
». Le serinent que prêle l'accusé, accompagné d'un
certain nombre de personnes qui jurent après lui, est un
des moyens qui lui sont offerts, oit le sait, au moins dans les
affaires de niiniine importance, pour se libérer, se « purger u
de l'accusation. Or, comme le montrait très brillamment un
article récent de M. Peltier (18), les coj ui'eurs semblent bien
n'avoir été autre chose, à l'origine, que les parents et amis
du coupable. Liés par la solidarité que nous avons dite, au
lieu de prendre les armes pour défendre leur parent, ils
viennent en justice le sauver pur leurs serments ; et [illiS
ils sont nombreux, pins la preuve est triomphante, comme,
dans le conflit à niain armée, plus nombreux sont les guerriers
d'un parti, puis aussi ce parti n chance de l'emporter.
Le serment avec rujui'eul's leLlL fort bien avoir eu en
.Normandie cette origine familiale. LE faut toutefois reculinai-
Lie que, dès l'épue de la Somma, sont exclus du rôle de
cojurnurs le père, le fils et le frêne dit défendeur, c'est-àdire
ceux de ses parents qui le touchent immédiatement (19).
Aussi bien, dans un autre compartiment du régime des prouves,
celui de l'enquête juré(-, (les mesures de puis cii plus
compréhensives (laient-elles prises pour interdire le téniicignage
à toute personne liée par une affection particulière au
plaideur (20), plus, d'une facn pins géiirak fi sa parenté
(18) Peltier, La cojnratio p u irgata ire li'ajàr ' .(
toi. peu remarqué
du Capitulaire du 23 mars 789, et d'après les hadjis des
inquunt.e serments d 'e? Bokhâri (Conrié des travaux histor,, Bull.
(le la sect. des se. éeov. et sue., 1930, pp. 131-138).
(19) Sumn,u, LXXXV, 6, p. 203, Mulieres eciam ad hujueirtodi
testimonia. deferenda non surit reeipiende, nec eeiani rfinjuriete persoue,
(surit autem con ,j uucte persone pater, fi Ii u s, frai et, qui inrnLdate
se contingunt)... '.
(20) Ssrn.ma, LXVIII, 2, p, 1 75 : s ,.,Iniuiii s',rrurn vel ;irnici
spia'iules et riotorii, consanguinci utriusque partis, dura tanien suspcctio
certa arnoris specimilis favore habiti, vel affinitatis, vel odii,
de ipsis certis rationibus possit pretendi, ad jurandum recipi 1101)
debent... »

- 1)()7 - -
(21). Au xv8 siècle, au temps de la Glose. le sermeui pur!
Loire aurapril.iqisment disparu, cl. dans le commentaire ck
te ehal.ulie périmé du Coutumier, ce seront 'es règles pi'otcc-
trites de l'inclépeiidaiice du témoignage tirées du domaine
de l'cnquèle qui S4rIIIkL désormais développées (22).
Ainsi disparaissent, eu Normandie, plus vite sans doute
que dans d'autres régiolislIançaiset. les derniers vestiges
rie la solidarité du côté du coupahlc. L'autorité ducale s'était
dans notre pays trop mpidement développée, elle s'était
trop sava1nment organisée, elle était trop préoccupée d'as-
surer sur son territoire la paix et la répression des cri-
rues, polir admettre que des groupes familiaux pussent, en
entourant, les coupables, ralentir ou arrêter l'oeuvre de lu
justice,
(21) (rand Coata . rn.i.er de Nntman4je. eh. 69, De .Jureurs, éd. de
(rur}1y, p. 170 e Les csp&iaulx amis ne les ennemis, ne les cousins
à l'une partie ne à l'autre, ne aulcun de qui l'en puisse, par
certaine raison, avoir souspeçon d'amour on de hayne, ou de lignage,
no doibvent pas estre reçeus au serment ».
Cet te traduction do la 8umrni'r nie parait exclure la parenté d'une
façon plus iiii-uiuilitiouude que le texte latin.
(22) Le Gïnt ('i,ti.slundtv- rie pai/,s et duché de Nr p n4je, M. de
1534, fol. 1)1), t-uI. 12. e Le pere et le filz tue pevent estre tesmoinge
en la Cause I ring do I 'autre ; ne le prouchain parent, e 'ust-à . ulire et
t'iitwidre u'elluy qui seroit heritit'r sans moyen de cil qui le produiroit
en t.esrnoing en sa ittuse. Et tous ceulx qui y attendent prouffit ou
tlurnrnage comme sont les jyjrsonnieit (1e la querelle, les pIiges .t
giiiiraIement tous ecuix qui y attendent ou pevent avoir ititeroet ainsi
qu 'ii est pIes à plain dese/air, eut cira pi'! i-c c 1' iesir s (le chapitre
relatif aux c o n d i tions IIii tuiiioigirige tlttiis I 'enqutte jurée. Or ('C
chapitre exclut d'une façon générale les pareiis et ;ifflns ules pitu
(fol. 55. col. 1).
Quant 't in tlientlsntp du serment Igtoire. il suffit 1)0 11 1 s'en
faire un e. I rt,, de lite la définition complètement nouvelle su ie donne
la Glose de l:i uIusru'n p t t est russ:uvuui r affernier aucuns fait
péremptoires et ulustrncti f de la ileiriit ii L. poursu yte et action de
l'acteur et que ituIx faitz prouvez lir In deffenseur, il est eler et
evident que lit poursuyte de n'est lat.teu pas véritable » (fol. 98.
col. 1). Il tue s'agit donc plus d'un serment purgatoire, litais d'une
sorte d'exception péremptoire prouvée par le défendeur.

II. - La substitution du rôle dc I'Elal h celui de h, famille
de la fin du xiii 0 à la fin du xvi 0 siècle,
Si les derniers vestiges dc la solidarité dii côté du coupahie
disparaissent, semble-1-il, au cours du N Ii siècle, fOUS
avons vu subsister au moins, à la même épique, l'action très
manifeste de la Ïaiiiifle de la victime. ( "est cl L qui mène la
poursuite. dli' qui consent oki non à la ieiix.
Cette action collective de ta l'iiniiIe lésée va. fi son tuur.
disparaître entre la fin titi Xli 10 cl la fin (iii xvi' siècle. C'est
le résulta t d'uni, grande transformation d e la procédure criininelle,
dont Esmein u jadis décrit tes princi 1 aux lrait dins
un ouvrage bien connu (23). Mais cette ti'atisïorrnatiou ne
s'est accomplie que peu fi peu, et ii inUI)urte d' iiidk1uei' soinmairemetit
ce que nous pouvons dCviiIk'I' (1€' Ses étapes (laits
notre province.
Pendant longtemps, et malgré l'existence d' inc procédure
d'office, La procédure criminelle est restée cii première ligne
tinte procédure accusatoire. une poursuite dirigée par les
Nuren ts de la victime. Des ordonnances d'Echiquier (le
Pâques 1343 et de Pàques l!eOU iiitervieiineiit encore pour
limiter les poursuites d'office (?!i). Au xv0 siè'le. la Glose
du G rand Coutumier, sur le chapitre 7G, e 1I)e Trèves fraintes
», tout en précisant que le cas criminel e n deux regards.
'ung nui droiet de partie et l'autre ait droici et interest di
justice ». donne, semble-t-il la prépondérance au premier
car le procès. dit-elle, regarde principalement les parties
et leur droict s
Nous ne nous étonnerons donc point qu'avant fi décrire
la e suite de meurtre s, elle nous montre toujours au premier
(23) Esiitein, Ilixtoir,: de Îà procédure crirni,iclh' en France, Paris,
Larose, 1882, in-S, pp. 66 et s.
(24) Soudet, Orfionmnce.s de I'Eehiquier de Norrnan4ie aux xiv
et xv .sielcs, Rouen, Soc, de I 'Hist. de Normandie, 1929, n°' XTII,
p. 12 et LVT. 3, p. 106.
(25) Le Grant Cotumier de Norrnandie, éd. 1534, fol. 93 r. col. 2.

--209--
plan le rôle du lignage. C'est lui qui peut choisir prmi ses
membres, ô défaut du plus proche parent, l'accusateur qui
poursuivra au nom de tOUS (e se, en suite de nieurdre. tout
le lignage s'accorde à ung du lignage.., et luv donnent
autorité de faire la suvte ») (26).
D'ailleurs, nous dit un opuscule de jurisprudence qui fut
rédigé vers 1400, même si une poursuite n été intentée d'of -
fire. se présente-1-il un membre du lignage qui veuille entreprendre
la suite, ta justice doit en quelque sorte s'effacer et
laisser l'affaire se débattre entre les parties (27).
Entre ces parties, enfin, le procès p4ut, encore au temps
de la Glose, se terminer par une paix ; le commentateur
repri diiit sur ce point le texte du Coutumier (28). El comme
Li poursuite, n'appartient l ,;is seulement au plus proche
paient du défunt e miis ô tons 'eulx du lignage a (29), la
reste aussi l'oeuvre fie la famille, Elle se fait e entre
amis du défunct, et cii qui est accusé » (30), et dès lors
qu'elle a été conclue avec le congé de la justice, elle éteint
l'ietion aussi bien à l'égard de l'autorité sociale que de la
famille lésée : l'accusé demeure quitte e tant vers justice que
vers partie » (31). C'est ce qu'affirme pareillement l'opuscule
(26) Iii.. Glose sur ehap. 70, De rneurdre et de homicide, fol. 89 re,
col. 1.
(27) Dans Soudet, Drtf. d'Eeh., P. 205, XTV, 19 « Item, se ung
homme estoit en prison polir murdre nu pour aultre semblable cas, il
le ('onfessoit en la prison et puis le nvoit en jugement, s'il venoit
ong homme du lignage du mort et faisoit clameur de gage de bataille
vers lui. justice le dehvroit laisser en paix et ne le rlehvroit
point nmollester tant qu'il en fut deliberé, quar puisque l'en suit de
gaige de bataille, justice doit le laisser tout sain et sans empirer ses
membres ne sen corps mue le molester en aucune manière ne le questionner
nultre sa vollenlé, affin qu'il se puisse combattre quand mestier
sera- s
(28) Glose sur eh;ip. 76, De trêves fraintes, fol. 92 y0 , col. 1.
(29) M. sur c'halL 70, De mordre et de homicide, fol. 89 r°, col. 2.
(30) tbi. se le soubzangé n 'avoit point esté h l'accord et tous
les autres du lignage y eussent esté. »
(31) M. sur chap. 76. fol. 93 r, col. 1. - Quant à la paix qui
serait conclue sansle eonsentemnt de la justice. la Glose, moiu

—?10—
de jurisprudence, vji cite « Item, Se cleulx seriIiesieent
d'un gage et bataille est gagiée, se. hz font paix devant justice
et par son congié, justice ne peuh jamais faire sieulte » (32).
Réciproquement, 11(1115 retrouvons la vieille règle contenue
dans le Très Ancien oiitumiei. que le pardon orruid par
le roi au coupable ne vaut rien saris k pardon des amis de In
victime. Elle est nettement indiquée dans 1' Ancien Sue, vers
la fin du XIVa siècle, au chapitre XXX
• De occis-ion et de meirrdre. - Se aucun a fait nue Oecisioji sur
quoy il ait obtenu remission nu roi, il doit faire adjourner les anivs
du mort, narticulliZrement et en esiécial, par le sergent de la querelle,
au lieu du iieffait, au lieu du domwile, et rapporter n 1 'uys et n
I 'ouye de leurs paroisses et au niarchié. Et ausay l'on fait adjourner
n Puys du doni icille du mort et au lieu de la mort, les amys cnn gensra].
Et rapport-eut à la parroisse et niarchié en disant ainsy-. 110115
adjovruons en fJeerrai:es amys de tel mort pour entre aux prennieres
(111.115eS, dire tout cl- qu'ils coudront contre la re-miesion (le tel par ttny
inpetré lin roy no.etre sire, sur k fait- d ladite mort. .sot conem.
cuix faisans partie par mani')rc d'accusation. den.oncjation ou aultre.
meut et t 'eu leur fera raison n (33).
Ainsi, lorsque le roi accorde des lettres de rémission, elles
doivent être vérifiées et discutées par les amis, c'est-à-dire
rigoureuse, peut-être, que les Coutumiers du xiiIe siècle, i:i déclare
valable entre les parties, et non avenue seulement quant à l'intérét
pécuniaire de la justice (fol. 93 r. col. 2) : « car le procès regarde
principalement les parties et leur droit et pour ce se ilz font aceord
il sera tenable quant à cmix et t 'amenderont à justice. Mais pour ce
que le cas u deux regards, I 'ung au droit de partie et l'autre au
droit et interest de justic.e qui y n à veoir de son office, nonobstant
le lit. accord I 'intereat et poursuyte de justice demourra entière et
pourra proceder de son office polir avoir 1 'interest de l'amende... »
Tout cela ne s'applique, d'ailleurs, comme n eu soin de h préciser la
(ilose, quelques lignes plus haut, qu'à la catégorie des crimes rachetables,
aux « cas de quoy il est licite de faire paix et accord au
congié de justice ».
(32) Soudet, Ord. d'Eeh., p. 205, XIV, 18.
(33) Coutume, Style et Usage au temps 4es Eehiqviers le Normandie
(Mémoires de la Soc. dits Antiq. de Xurmasdïe, XVIiI, 1847,
P. 35).

la
—2l1--
les parents, du mort (3 h ). Dans quelle mesure la justice,
après (noir enregistré leur opposition, pouvait-elle la juger
mal fondée et passer outre, c'est ce que je ne saurais pas
dire.
('ru'ndant, landis que se conse.rvaient encore I t'adilionnellemetul
ces vieilles rêgles, lu procédure. luuL di' même, se
transformait iirofondérnent. Et la Glose, elle-même, que
nous avons vue sur de nombreux points fidèle au passé,
annonce sur d'autres les solutions nouvelles.
'esL ainsi que sur Je chapitre LX\V du Coutumier, « De
uvte d'Assault » Je glossateur, tout en reconnaissant qu'il
u e plusieurs manieres de proi'eder » en matière criminelle,
s car aucunes fois on y procede partie a partie comme
par forme de gaige de batailles, et aucunes fois on y procede
d'office de justice », ajoute
« item, l'en doit noter que en procès criminel il demeure et gist en
Et diseretion de justice de y proceder de son office contre ceuix qui
en sont approuchez ou de souffrir que (in tes suyve par forme de gaice
(le bataille, car autrement il s'ensuivrait inconvenient pour ce que
plusieurs malfaieteurs pourroient estre absouiz contre raison se teiz
gages avoient lieu par telle mafliore et 53fl8 ce que l'office et disere.
tion de justice prneedast pour eviter telles su ytes de gages... » (35).
C'est ainsi également, qu'à la diWrenoe de la suite de
gage, qui s'éteint par l'an et jour, la Glose décide sur
(34) Cf. élenwnt., Opuseu!r 'te jursprudcnce, déjà cité, dans Sou.
det, Ord. d 'Rek., XIV, 2, p. 206 « Item, en l'assise de Rouen
fust demandé ce (lui ensuyt : ung homme avoit tué ung aultre au
bailliage de Rouen, et cst.oient. tous deux dudit bailliage. Le malfaicteur
eust rémission du cris, et pour la ve.riffler la presenta au
prevost de Paris. Le (lit prevost requist pur lettres requisitoires au
bailli (le Rouen qu'il feist ajourner les amis du mort en Chastelet
pour veoir aller avant en l'accomplissement de la grâce... »
(35) Fol. 91 y0 , col. 1.

le chapitre LXXVI que l'action d'office survit ii ce délai (36).
Voilà donc deux points sur lesquels la poursuite d'office
semble favorisée par rapport à la poursuite privée.
Celle-ci va désormais décliner. Aussi bien avait-elle comme
élément traditionnel le gage de bataille, vestige judiciaire des
anciennes luttes privées. Or, voici que cette procédure
archaïque disparait définitivement pour faire place à l'enquête
ou à l'aveu. Cette disparition, bien entendu, ne s'est
pas faite sans résistance. L'Ancien Style contient une curieuse
argumentation entre deux avocats pour ou contre le duel
judiciaire (27). On se lance à la tête des textes de l'Ecriture
qui gladio ulifur, j!adio peribiL.. ; on invoque la protection
nécessaire du faible contre le fort, l'ordonnance du prince,
qui a supprimé les gages de bataille. La Glose, de son côté,
décrit minutieusement les formes du duel, comme s'il s'agissait
d'un4 procédure normalement employée (38). Et. Le
Rouillé, lui-même, discutera encore à grand renfort de textes
de sa validité (39).
Et. cependant, il est, manifeste qu'à côté de ces épreuves
archaïques de La procédure accusatoire, l'enquête tendaut à
l'aveu de l'accusé fait., grâce au développement de, la procédure
d'office, des progrès décisifs. Dés la fin du xr siéde,
l'emploi courant, de la torture montre malheureusement
que i-elfe obtention d'un aveu est. devenue un mode de conviction
couramment recherché par les juges. Et l'Ancien
Style, tout en reconnaissant que (C n'est pas là e vove de
couistume », peut affirmer que l'habitude, s'est. introduite
chez la plupart des juges d'appliquer lune nu plusieurs fois
la « géhine » aux prévenus pour les foi-ter il avouer 0l».
(36) Sur le chap. De trèveM enfraintes, fol. 93 y', col. 2, in fine.
(37) Chap. 72 et 73, N>- 55-6.
(38) Uha1'. 68, De suvte de rneurdre, fol. 83 r' et suiv. Le glossateur
affirme même que dans tout procès criminel Sur poursuite privée,
la substitution

-213--
Désormais, la poiirsuit.e privée va se réduire au rôle d'aclien
civile, nettement distincte de l'action criminelle ou
action publique. Cette voliition, encore mal connue dans les
détails, est en tout, ces achevée, nous semble-t-il, à la fui
du xvi 0 siècle, au temps de Terrien.
« Il faut ici presupposer, écrit celui-ci, que de tout (rime soit public
ou privé comjieteut deux actions. L'une est criminelle, dont la fin
tenu au profit du flaque et à I 'interest public. L'autre est civile, qui
est appelée mixte, pourceque combien qu'elle descende de crime, touteafois
cite est intentée à du civile tant seulement et pour I 'interest de
la partie privée. Norique alterniii itiiites privatorunu. al.Seru-m vigor
pubiicac disciplisu; postulat. Car es délits résulte la vengeance, savoir
ct In peine quant lu flaque, et la réparation (In tort et du doniinage
cuvera la partie privée s.
La distinction de la peint' publique et de la réparation dut
dommage étant si nettement posée, il s'ensuit que la famille
t 'a plus aucun rôle jouter dans In poursuite le la première,
qui n'appartient, comme nous dirions aujourd'hui, qu'ail
ministère istère pu hue.
'r Or comme il y u deux actions descendantes des crimes, aussi y
a-t il deux nuauières dc accusateurs. L'un est le publique, e 'L à savoir
If, Procureur lui Roy, qui poursuit I 'interest. du Roy et. de la chose
publique et antre que ]uy ne t.' peut faire.. L'autre accusateur est
privé, qui est lu partie olTe,usée Oui SOit puis prochain héritier. L'un
l.euurl I punition corporelle, amende honorable ou pécuniaire envers le
Rov contre le délin quant, selon l'exigence du vas. L'autre demande
réparation de son intérèst civil, qu'il n souffert, à cause du délit e-0mr,uis,
en an persoluute ou en ses liens... s (41).
lui1itu. le. vieux s ystème (les compositions pécuniaires, qui
permettait- au coupable de faire la paix avec la famille de
sa victime est à la même époqiit' disparu. Terrien cite À cet
aux Normands avait dfu limiter dans son article 16 l'emploi de la torture
(Ord. R. F., I, P. 591).
(41) Terrien, Connnne-ntui-rt-s du i)-ra.t Civil tant public que privé
observé au pays et duchié de Normandie, Paris, Jacques du Puys,

214-
égard une ordonnance « du riy ('harles V fie en l'an 133
(sic) n, par laquelle il e est defendu à tous justiciers ternies
ou ayans juridiction temporelle, sur peine de perdre icurdite
juridiction, qu'aucunes personnes ne mettent à composition
en eus de crime ou pour excez ains soit faite pleine justice
des crimes... » (42).
Il y a de la irt de Terrieui une errcii,' de date videiit.
miis je serais assez enclin à penser que la décision royale à
laquelle il fait allusion est la grande ordonnance réformatrice
de mars 1357 (n. st..), promulguée par le dauphin Charles sur
les requètes des Etats de Larigudoïl, et. dont l'article O est
ainsi conçu
« Itein. Pour cc qui est venu à notre connaissance que plusieurs
des offieicr de linstre très chier Seigneur et l'iie, et des Notaires,
Se.nesehaux, lail1ifs, Prevosta et autres ont rccenz en cas erimineiz et
capituiz, et nussi ont fait et font encorea jihiscur Prelas, I'rinpces.
Barrons, Chevaliers et autres, compositions, dont les crimes estaient
estains et demouroient senz estre deijement punis contre raison et le
hin de Justice, Nous avons ordonné et ordonnons que toutes telles
compositions cessent d'ores-en-avant, et deffendons à toue justiciers
tenexie ou Vans .Jurisdiction temporelle, qu'ils ne reçoivent aucunes
personnes à composicions en cas de crime ou autres, maiz soit faicte
Plaine justice » (43).
.\ vrai dire, je ne suis pas convaincu que cette ordonnance
ait fait cesser de façon définitive la pratijue des compositions.
Et je trouve dans les années suivantes une série de
textes officiels 011 La raison d'ordre pénal de l'interdiction
appar.aft beaucoup moins que le motif fiscal la crainte de
collusions secrètes entre juges et plaideurs, par lesquelles le
trésor ro yal se trouverait &ustré du profit pécuniaire qu'il
est en droit de tirer lui-même dii coupable avec celle
XII, 29. ' p. 506-507. Ces lignes sur les deux sortes d'accusateurs
sont à rapprocher du passage d 'Imbert, Pratique, II, eh. 1, n
3, cité par Esmein. Histoire (je la procédure ci*ninetà', P. 133.
(42) Ibid., eh. 30, p. 508.
(43) Ordonna-aces des Rois de France, t. III, p. 130, art. 9.

-215-
quence que l'interdiction disparaîl là où cette crainte se
trouve. par un iriuveil plus ou moins habile, écartée
Quoi qu'il en suit de ce motif an(;-icn, cc qui importe, c'est
qu'au temps de Terrien, l ' interdiction est désormais iuilci--
(letée comme mie couda ninati 00 de principe des i-om o si -
lions cl. (111e disparaît ainsi l'un des procédés qui avaient
j vii' Te JOSSé ii IaSSOIIV1SS(JiIIc.ii1 des veilge;uIiies faillihales.
Ainsi, à la veille de la rédaction officielle tic la ( oiitiunnp,
s'étaient évanouies les dernières traces de l'antique solidarité
ili , la famille en inttière criminelle. Depuis plusieurs
5i'(lCS déjà, l'iiulorité ducale avait dissous le groupe fami-
lial dans son réli de protecteur du coupable. Désormais, le
rMe de la famille de la victime dans la poursuite du crime
s'est effaré, lui aussi, devant le triomphe d'une lépressiun
réservée à la seule autorité SO(i1lc. Jean (\7j'fl
(44) Sous le 11010 de composition, les ordonnances (le la fin du
i(iV siècle et du début du xv' entendent, d'ailleurs, le plus généralement,
non pas des accords entre parties au ca,s de crimes contre particuliers,
mais, tans des cas de crimes ou délits contre tics droits
royaux, ta substitution d'une Somme amiablement fixée par le juge
au prononcé officiel d'une peine par uni jugement régulier (Ord. d.
Rois de Fr.. tables des différents tomes au mot composition), - La
rlfianip à l'égard des conventions amiables, trop facitennient passées
par les officiers 1oe401x à l'insu du tise, apparaît nettement par exemple
dans des lettres de commission délivrées le 26 février 1362 (n. stJ
à trois réformateurs généraux ces lettres leur imposent l'obligation
de proelarnuer publiquement l'interdiction de toute composition, transaction
ou paix entre justiciables et officiers publies, unis elles leur
permettent par contre à eux, agents de confiance du roi, d'accorder
ces counjuo.sitioas pour tous délits, sauf le cas de lèse-majesté, moyenliant
la Sunnunne ou suivant les modalités qu'ils qu eils jugeront bonnes (Ord.
J. F, t. IV, p. 124 in, fuie, et 21, 1, 24). ("( ,st également la raison
pour laquelle une ordonnance du 23 août 1371 n'interdit aux officiers
de ta sénéchaussée de Beaucaire d'accorder des compositions
qu'en I 'absence du procureur et du receveur du roi, c'est-à-dire en
fraude possible de ses droits, et ordonne aux tabellions et notaires
qui ont prêté dans te passé leur assistance à t'es conventions, de les
rédiger par écrit et de les apporter l'urgence au receveur, pour la
conservation des droits royaux (Ord. R, F.. t. V, p. 420).

BULLETIN
BIBLIOGRAPHIQUE & CRITIQUE
d'histoire de Normandie
L Bi hi iographie
et sciences auxiliaires
499. - Catalogue de la Bibliothèque
de M. Georges Moreau, anrien
associé de la Librairie Larousse...
Vente [à Paris] les 10.
11, 12 et . 13 décembre 1934. -
Paria, G. Andrieu-x, 1934. in-8'.
231 p., fig., pl. h. t.. - N' 6:
Heures du xve s. à l'usage de
Coutances; n' 14 : Heures à
l'usage de Rouen n" 614. 635.
autogr. de: Barbe-,, d'iirevifl,
Gu y de Maupa.sant..
500-----Doble (Rév. Gilbert H.).
The Lairalut Pontifical. Pristoi,
The Rurleigh Press. 1934.
lu-18, 20 P- -- Etude du mi. A-
27 rIe, la Bibliot.hèqiis . de Boni.ir,
venir de .1 irnièges. rus. anglisaxomi
dii x surir' avec des ad.
di tin s plus rse rites.
501. — (iuitard (Marie). .- Documents
normands [du xv6 siècle]
conservés ii Londres. Compte
rendu d'une mission an British
Museum et au Public Record
Office [avec avant-propos de R.
Qiienedey). - (Bail. Sûr. Rai (fat.
S. -infér., exere. 1933, pp.
65-158; tir, à part).
502. — ilobson (G. D.). - Furt.her
notes ou romanesque binLlings.
- /lihiioqru'ph irai Society of
Tondmi. 1934. pp. 161-211. 8 pi.
- Datation de reliures d'époque
romane; examen des reliures 4
et 59 de la Bibliothèque municipale
d'Evreux.
503. - Inventaire des archives
communales (suite): Boisguillau.
me - Bihorel. Fresquienne. -
(Bull. Soc. Rtude.s loc. enseiyv.
jeibli ' . ./ TOU7)C di la
ri 26. niai 1933 à niai 1934).
5. —. Jonanne (René). — [Rapport-
sur le, .service des Archives
départementales de l'Orne pendamit.
l'exercice 193319341. -
(Rapport du Préfet, 1934, pp.
134.148).
505. - Jubert (P.). - Bibliographie
des communes du département
de la Seine- Inférieure
1933-34). - (Rail. Soc. Etudr.s
i'i'nies rnscigv. paUme, groupe
de let n' 26, mai 1933
à mai 1934. pp. 119-134).
506. - Le Cacheux (P.). - Rapport
de l'Archiviste en chef du
département. - (Conseil générai..
de la Seine-Inférieure.. 2"
ss.sman de 1934. Rapports [du
Préfet et des (.'he.fa de service].
Roue-n, impr. des « Petites Affiches
s, 1934, in-4, pp. 93-
103').

507. - Le Cacheux (Paul et Marie-
Thérèse). - Archives départementales
de la Seine-Inférieure.
Répertoire numérique de la série
B. Chambre des Comptes de
Normaudie. - Rsuen, imp. Le.
cerf, 1934, in-4'. 55 p. - Cf. e.
r. p. 246.
508. - Maître Lejeune, - Cour de
cassation. Les suites de la succession
de Barbey d'Aurevilly.
- (Journal des I)ibots, 11 sept..
1934). -- Le plus clair est la dispersion
des rnss. (le Barbey
d'Aurevilly par l'ineptie de culle
que les fidèles du maître appelaient
Antigone...
509. Nicolle (P.). - Chronique
régionale. - N(irinandie. -
{lnn. hist. de la lieol. Franc..
juillet-août 1934, pp. 381-383).
Liste critique, pour 1933, des
travaux relatifs ui la Révolution
eu Normandie, signalés dans
Norniun nia.
510. - Sauvage (R. N.). - Rapport
de l'Archiviste dépurtemen.
tai [du Calvados]. Exercice 1932
1933. - Département du Calvados.
Conseil général. Deuxième
session de 1933. Rapport de M.\l.
les Chefs de service. - ('aCe,
iinp. Olivier, 1933, iii-8. jip.
264-282; - Rapport... Exercice
1933 .1934. - D': Deuxième ses-
SIOlI (le 1934..., pp. 262-281.
511. - Soiente (S.). - Deux nouveaux
manuscrits provenant, des
abbayes de Foucarmont et de
Mortemer. - (BihliotJiqu e
l'Icole des Chartes, 1933. p]).
422 423).
21'
II. - Histoire
et Géographie historique
512. - Baudouin (Marcel). - Périgny,
nctu de lieu. - (L'inter.
neéd. des chercheurs, 1934, e.
788-789). s Le vocable PArju,
dérive certainement, des deux
radicaux Petra, pierre et iyis,
/eu s. etc. - Et beauccup de
préhistoriens tiennent le D r Bandouin
pour une autorité,.,
513. - Bolssonnade (P.). --- Les
premières Croisades françaises
en Espagne Normands, Aquitains
et Bourguignons (1018-
1032). - (Ituil. /dsprnique. L.
XXXVI. pp. 5-28). - La croisade
de linger (le Toéni.
514. - Bris I,arun de). L'Irlande
et. la Normandie. - (/1ev.
de l'Arrondi in. fasc. 155-156,
1934. pp. 405434 tirage à
part).
515. - Caulle (Joseph). -. Iliw
école de village en Normandie
sous le Second Empire. -- (Recueil
des publie, de la Sûr. II',vraise
d'études diverses. 1933,
pp. 17-).
516. - Chevalier (Aug.). CIL
voyage scientifique à l'archipel
des îles (lu Cap Vert. -- (Le
Jounut de Flers, 28 nov. 1934).
Relation de voyage du célèbec
botaniste domfruntais, qui
conclut à la négation de l'A tiantide
et à la découverte de l'archipel
par la marine normande.
avant Cadamosto.
517. - Desmouits (Miche!). - Glaties
pour la poste en Haute-
Normandie. - (J. de Roue-n. 27
oct. 1934).
518. - Herval (René). - Normandie
d'autrefois. Réxriiiiiscences
normandes dans un palais
palermitain du x!ve siècle.
- (Ibid., 11 sept. 1934). - Le
palais ChiaramiTiliti à Palerme.
519. - Herval (René). - Normandie
d'autrefois. Cavaliers
normands eut- leb chemins 'A-

ide (1096-1105). -- (Ibid., 25
iiiiv. ('t 5 déc. 1034(.
520. - Le Corbeiller Armand). -
Le dernier des intendants de la
généralité de Rouerr. E.-T. te
.%Jaussion (.uite.). La seigneurie
de Frémairiville, - (Votre Vieux
Liyce.e, Bullt. Assetc. une. élèves
Lycée Corneille de Rouen, 1934.
n 60, pp. 54-64, h. t., et, n' 61,
pp. 106-112. 3 pl. h. t.).
521. - Lenotre (6.). - La Révotiori
par ceux qui l'ont vue. -
Paris. Grasset. 1934, in-16, 294
p. (13 fr.). - Pp. 118-126: Lambert
Le Forestier [et la Tapisserie
de Bayeux]; pp. 265-272 : Le
chevalier Destouches; pp. 273-
278 : Le curé de Cont.evil.le
[Rever].
522. - Le Parquier (E.(. - Note
rectificative au Rperto.'re critique
des cahierS de ,iuléa,,c, s
pour les Etats généraux de 1789
[de Mile B. IIyslop]. - (('oui.
dépurtt'm.. recherche et public,
doc. écoue'm.. Révol. franç., publié
à la suite (lu Bull. ."oc.
uIude loc. enseiga. public groupe
de la ..lu/ér.. n' 26, mai
1933 à mai 1934, pp. vii-xix).
523. - Lot (Ferdinand), - De
l'origine et de la signification
historique et linguistique des
noms de lieux en -u'ille et en
-court. - (Romania, 1933. pp.
199 .246). - Pp. 234-246: Les
Ikoins en-ville en Norniaiu&lie, -
P. 243: s La conclusion c'est.
que l'élément norois n'a pas eu
autant d'importance qu'un le
croit dans ta composition ethnique
de la Normandie. On s'en
doutait,, - (f. _Marc Blueh. Au
miles d'/iit. 1r. et soc., 1934.
pp. 254-260.
524. - l'ringuel (Xavier). - Vingt
aus apl- la mobilisation des
-218----
-éginients normands (J d
Roues, 3 :uobt 1934).
525. - Saint . Pierre (Louis de). -
Les Noririauds au Canada. -
(lIe r. des questions historiques,
sept.. 1934, pp. 90.101).
526. - Strayer J.). - The Administl'ati
an of N ormaudy uiuder
saint Louis. - C. r. de IL Prontout,
Le MOlju'n .4qe, 1934. pp.
284-290.
11E. - hagiographie
et Histoire religieuse
527. - Bardy ((i.). -.- Amlachaire,
vèque du' Séez au VI 0 siècle.
- (L)ict. de hiogr. /ranç., t. II,
e. 678.679).
528. - Barroux (M.). - L'abbé
d'AmfrévilJe. - (Dict. de tiiogr.
/rrz/Ii., t. 11, e. 643-644).
529. Mollet (chan. L.). - Les
premiers moines de Ilambye. -
([hill. des .1 unis de l'Abbaye de
J-/aunliye. 2. (N'AI 1934), pli.
530. - Cappe fr. Adrien(. -Abbaye
des Prémontrés. 51 un&laye
- (L'/ nternséd, des cherr'h eura.
1934. r. 974.977).
531. Carreyre (J.). - Jean Berthier
(1620 . 1690), grand vicaire
du ,lioi'ue de Touen, - (ïJict.
d'hu,st. et de géo. ecc.lés., fase.
XLV-XLVI, r. 955).
532. - Calendini (P.). - Bernard,
moine à Bayeux, auteur de la
translation des corps du-s as. l.'s.
Veii et Rasi1uhe. - (Ibid., u'.
560).
533. - Calenilini (P.). - Notrel)siuie
de La Couture. abbaye bénédictine
à Bernay. (Ibid..
C. 812.815).
534. - Calendlui (P.). - Jeau diè

-219
Bernières. évôque de Séez (1278-
1294). -- (Ibid., e. 841-842).
535. - Calendini (P.). - Jean de
lteiuiôi'es- Louvigny (1602-1659).
- (Ibid.. e. 8424343). - Cf. e.
r. p. 252.
536. - Calendini (P.). - Jean
Bertaut, évôque de Séez (1606-
1611). - Ibid., e. 923.924).
537. - Calendini (P.). -- Saint
I3-erthevin de l'arigiiy (ix' siieh.).
- (Ibid., e. 953.954)
538. CaulIe Joseph). - Saint
Germain I , Ecossa is, apôtre de la
vallée de la Bresle. (Rec. des
publie, de la soe. Nacraisc
d'.tudes diverses, 1934, pp. 110-
125).
539. ,.- Chomon (H.). - Léon-
Adoiphe Aniette, évêque de
Bayeux, ai-clievisue de Paris,
1850 .1920. - (/)irt. (le biogr.
franç., t. II, c. 637.640).
540. - l)eville (Et) - A p'.p'.
du IXe centenaire de lu fondation
de l'abbaye du Bec H '.$louinj.
Les origines: 10341078.
- (J. de Roue".. 26 août 1934).
541. - flisdier (M. .Th.). - Beriui.r'.l
in de Saint . F rançois, évêque
de llayeux. - (I)ic-t. d'/,ist. t
de jo. ecclés.. fus(-. XLV -
XLV I, e. 786).
542. --- Disdier (M.-Th.). - L'abbé
Bertot, écrivain préquiétiste du
(IiOd'S(' do Coutances (+ 1681).
-- (Ibid.. e. 1027).
543. - Dubois (G.). - Les protestants
cii Norniandie à la fin ilu
xViI siècle. Statistiques ut, cnn-
(IIIMJIIS s(,ciales. - llullrt..oc.
Il i13 I"rûte tri ,,/. /'.'.'.'.u,. avriljuin
1934. pp. 260276).
544. - Finet (Albert). - Sainte
Opportune des Protestants. -
,t'o, e, Vie, 1932. pli. 778-817:
1933, pp. 75 .106). - Etude do-
cument.ée et vivante sur linstal.
lation du protestantisme dans
1111e commune de l'Eure, par
suite d'un schisme dans la population
catholique eu 1850, jusqu'à
l'abandon de l'oeuvre vers
1914.
545. -- Fournée (J.). - Les abbés
do l3elle-Etoil,' (1216 .1790). -
(Le Pays Ras-.Vormazid, 1934,
fasc. 2. pp. 24-33). - Cf. le
II" 26.
546. - Fret (abbé). - L'abbaye
de la Grande Trappe. .3/ottopue.
Danguy, 1933. in-8", 134 p.
Publication posthume dans le
journal Le Perche et tirôe à
part, d'après le mu'.. appartenant
au De Rémon-Beauvais, de Dom.
front.
547. - Hérissay (Jacques). - Pages
religieuses de la Révolution.
L'abbé Decaux (1739-1784). -
(La Croix, 18 juillet, 1. 8, 9.
10 août 1934). - L'abbé Deeaux,
de Bre.tiit (Eure), guillotiné
à Paris, avril 1794.
548. - Histoire du pèlerinage d
N.-D. de l'Oratoire [Orne]. -
de N.-!). ,/e 1I)ruio,re,
jiiilkt. 1934. PI'- 10 .13). - Cf.
(e n 289.
549. - Jacquin (le P.). - Le sens
authentique des rationes lievessarlae
de saint. Aniselme. -
.lfél(lnye8 .Ua,idonnef, Paris,
Vrin, 1932. 2 vol. gr. in-8".
t. II.
550. -- Lart (C. E.). - The protestant
elitirches of Angers and
Saumur. -- (l'racer. '.fi,sq.s a
lIce /li'.gaenot .S'ociet.y o! London,
vol. XV. 1934. pp. 36-46).
- Quelques points conceruent la
Normandie protestante. A noter
que le fase. 4 du vol. XIV
(1933) contient une table qui re-

lève nombre de nomz de pasteurs
et de protestants normands.
551. - Le Cacheux (P.). - Une
charte de Gautier Giffard pour
Je prieuré de Longueville. --
(Bail. Soc, d'hist. de Normaittue,
1934, pp. L56-158).
552. - Ledos (E.-6.). --- Le P.
Amédée de Bayeux, capucin,
+ 1676. -- (Lictionnrire de Sit,-
9f. franç., t. 11, e. 562-563).
553. - Leroy (Ch.). - Antieoncordataires
et gallicans. L'abbé
Alexis-Augustin 'I'aillet. - C.
r. de E. Le Parquier. - (Bali.
Soc. L'ioulai. .-in/tir., exere.
1933, pp. 349-353).
554. -- Leison Wilhelln). - Zu
dcii (lesta abbat tint à'on Lai iellitsilim.
-- (l( r. bénédiciiiie., 1934.
pp. 241-2(A).
555. - U. de M., Saijit-Saud`La
Fei-té. - Abbaye des Prémtmlies
Mouduyc (sic). - (L'inter-
,oéd. des chercheurs, 1934. e.
924-925). - lJun.e information
bien médiocre. - Cf, les n" 530
et 556.
556. - Pelcoq (P. J.). - L'abbaye
de Mondaye (Calva(los). - (Lu
Croix, 19 sept. 1934).
567. - Preot M.). - Ambi'oise,
moine de Saint-Ouen de il(puen.
XI,-XII' S. - (Dict. de bioqr.
franç., t. II. C. 534).
558. - Prevoat (M.). -- Le P. Ambraise
de Lisieux ou de Falaise.
xviie s.
541).
559. - Prevost (M.). - Sainte
Ameltrude, honorée à Jumièges.
- (ibid., e. 629).
560. - Prevost (M.). - Le P.
Anaclet du Havre, capucin
(1667 .1736). - (Ibid., e. 768).
561. - Rivière (J.). - Un premier
jet du t Oui Deus homo? s
[de s. An.selmej. - (Ber. des
220
sciences relig., 1934, pp. 329.
369). - Cf. .11ev. bénédictine,
1934. pp. [177.179].
562. - Robert (Pasteur B.). -
Les premiers pasteurs d'Alen-
ÇOTI un point (l'histoire élucidé.
(liai!. de la Soc. de l'Bit.
du i'roteskrntisrne fronçais. 83"
année, juil.-sept. 1934. p. 464-
469).
563. - Robert (Pasteur B.). -
Pont' 1a Réformation. Une page
d'histoire: Le Leniple de Lait'
cccl è A lençou. - (La .Vorj,i.onil,
' protr.f unie, novembre 1934).
564. - [Romain Le Monnier (J.)].
Le culte de saint Sébasncn à
Maiitilly [Chue]. La chapelle de
Rubeanurd. - (Bc/,o de.
de l'Oratoire, juin, juillet. août
1934, - Cf. le n 29.
565. Sclineegans (F. Ed.). -
Trois poèmes de la fin du xtii
siècle sur Pierre de La Brø'e. -
(llainania, 1932, pp. 521-530). -
Son cousin, Pierre de Benais.
évi'jue de Baveux.
566. -- Simon ((i..À.). - Les cri.
gines du prieuré de Saint-Arnoul
Calvados). Les moines. -
(Le Petit licou cillais. 2 nov.,
28 déc. 1934).
567. Simon (6.-A.). - Quelques
notes sur l'abbé Junte]. -
Lu Bonne Semence, déc. 1934.
pp. 185 .187). - Cf. le n' 573.
568. - Tabourier (L.). - La Chartreuse
du Val-Dieu ait Perche.
(La (cuir, 20-21-22 110V.
1934).
569. - Uzureau (chanoine). - -
L'exécution du décret du 26
août 1792 dans le Calvados. -
(lice. cat/,o&.. de Normandie,
1934 : pp. 173-175). - Notes de
l'abbé Degrenthe jeune adressées
u l'abbé Barruel sur les Sévices
exercés sur les prêtres fa-

gitif s le 6 sept. 1792 à Port-en-
Bessin.
570. - IJzureau (chanoine). -
Ln épisode (le la vie du cardinal
de La Rochefoucauld. archevêque
';k Rouen. - (IbuL, pi), 176.
177). - CoiLfiit à 'l'riel (Seineet-Oise.
ancien diocèse de
Rouen), entre l'archevêque et le
curé à propos du serinent à la
constitution civile du clergé,
mare-juin 1791,
571. - Walbcrg (F..). --- La tradition
hagingraphique de s. Thomas
Becket. - C. r. de P. Quildav.
."peeutum, 1932. pp. 574.
575-
572. - Wieser (Max). -- Peter
.Poiret, der romaniar-he Mys.
tik iii Deutschland, ut Merkel
(R. ri'.) : Myst.i/cer des Abend.
landes. vol. 11. - U. r. Bail.
de le Soc, de 1/iist. du poteatrin!.
fronçrrrs, 1933, pp. 533-
536. - Le Vrotestaflt. messin
Pierre Poiret, mort. en flollan.
de fil disciple ilAnioi.
nette Bourigiron et de M"'
(J uynu. répandit cil Allemagne,
entre autres reuvres mystiques,
celles de M. de Bernières et de
M. do Rent.y.
573. - Witt (11. de). - Une belle
vie. Labbé Pierre-Victor Jumcl,
ancien curé de la Itoque-
Baignai'd, 1810-18871. -
Bonne SPii(Cit('e, nov. 1934, iii,.
169-171. Reproduction d'un article
paru (laits La Petite Pr.
se, 19 nov. 1887).
1 V
Histoire éCOROHI iq ii e
574. - - Darde] (Pierre). - Statuts
(les boulangers et barème du
prix du psitt à Lillebonne et à
Bolbec vers 1461 comparaison
-221 --
avec le barème actuel. - (BuU,
"o". 'iruriat. S.-ln/èr., exerc.
1933, lep. 315-333).
575. Dubois (6.). - La gestion
éc0nomj,1u0 de la communauté
ries . Nouvelles-Catholiques au
Xvii° et xvIlI e siècles. Etude de
prix. - (Ibid.. pp. 265-280).
576. - Lion (Camille). - Un livre
d échantillons de tissus recueillis
par John 1-lolker. -
(Euh. Soc. Indutr. Rouen,
j(iill.-ai.ût 1934, pp. 252-258).
V. Philologie
et Hi(oire littéraire
577. Arnold ( Ior). - Te
Eut t 'adition in Lite english
manusuripts. - (A micellrr7p,1
et .el-,,dies in romance lrrn.quoges
iiid lit erat tires presertteel te
Leoii E. Kastner. ('rrmbridqe,
W. 1"lets'her, 1932, gr. in-8 V . pp
1-8).
578. - Aunant. - L'Hôtel du Nu.
résidence de Flaubert an Calte.
- (.l!i.rc r te de l"ra,,ce, 15 oct.
1932).
579. - Barbey d'Aurevilly (L). -
Autographes. - (Ber. d'hit.
lit!., 1933, p i,. 472-473).
580. - Barbey d'Aurevilly. -
,iuscrits autogra plies du (lochet
d'oiiy.r'. de ('e ,jrri ne meurt. -jets.
de Snutws (l'art, (le Pnuari-s,
etc.). - Catalogue de 1*
librairie A. Blaizot, oct.-nov.
1934. p. 2. n" 7955-79f).
581. - Barrés (M.). - Barbey
d'Aurevilly et iI110 Rend, -
(Mes 'a/rier.-S, t. VIII. 1934,
P - 15).
582. - Buchard (6.). - Devant
le buste de Jtiles Tellier (29
mai 1933). - (]lee,reil des -pufrire,
de la ,oc. Havraise d'étuflee
diverses, 1933, pp. 139-141

- (28 mai 1934). d. 1934, pp.
200-207).
583. - Buehard ((1.). - Devant
le buste (le Robert de La Vil-
1elierv.(26 novembre 1933). --
(ibid.. 1933, pp. 356358).
584. - Cadiihac (P.-E.). -. Promenade
avec lumbre de Coi'neille.-
(L'Zlluat rafiau, 8 déc. 1934,
PP 507512. fig.).
585. -- Canu (Jean). - Maupassant
. et Les t)er -iies s. -.
(Re r. dit itt!. (le lu lecture.
1934. pp. 448-451).
586. - Cernières (Laurent), -
Florentin Loriot. - (fiacre-
/''cluir. 25 janv. 1934).
587. - Cestre (i.) - Alexis de
Tocqueville, tsnioili et juge tl
la civilisation atlLét haute. -
(lier. di.. t et 'oça t
1933).
588. - Cornilleau R.). Barbey
d'Aurevilly t t la itiit I ,i te.
- C. r. du flr Tulnane. Reniesl
des j,ishlte. de la Soc. liat'raise
I1'éI tiile.t dt t'ere.,e, 1934. pp. 126-
129.
589. - Debout J.). . Barbey
d'Aurevilly au théâtre. - (Vie
,tt/talis1 ue, 12 JItars 1932).
590. .-- Delavigne (Casimir). -
Autographe. - (lite,. d'/,i4.
Lit!. il€ Iii fr'raiu't', 1934, pp. 149-
150).
591. - Deverin Edouard). - Vi-
site s Rctttv de Otti rilititi t - -
Les 10 .1/argett. jititi 1934, I'P.
18-20).
592. Dorgelés (Roland). - Promenade
chez Octave Mirbeau.
- (Li 11e rue de Fronce, 15 déc.
1934. pp. 703-728).
593. - Dufay (Pierre). - Gustave
Flaubert et 31 de Loynes.
- (L'lvterrnéd. des cher-
Cif UTS, 1934, e. 947.952),
594. - Dumesnil (René). -- L.
pnblistisu des C Soirées de
Médait t'. - Paris .Mal(ère.
1933, in-16. 207 p. 02 fi'.). -
(hiv d, l itipassatit.
595. Dumesnil R.). . Essai
de lassèrtitutt pal sujets et piu'
dates des colites et des nouvelles
de Guy de Maupassant. -
(Re t'. t//ts!, lift. de la Fronce,
1934. PP. 106127).
596. - Dumesnil (R.). - Sur G.
Flaubert. (Nouvelles littéraires.
24 lse, 1932).
597. Dumesnil (R.). - Boitte
de Suif » &t la niai-t de Flaubert.
- I Fer, tics Vi vans,
avril 1933).
598. -- Dumesnil (H.). Louise
('olet, Champfleury ri, le gai-tic
('liant ptrt' tic Meudon et I" aulic
rt . -- - .\tts e f/ett lifté nu Tes,
8 tipI. 1934. 11. 1).
599. Dumesnil H.). -- Fiau.
bei't . I liituinir- it I ' ( Pli VII'. -
C. t. par t liile Bai-jar. Lusrousse
rstrusurl, 1934. pp. .597-
598, fig.
600. Dum,esnll (R.). -. (1UV di'
Sltitipts.suiit. (I' . 602
603.
601. - Dumesnil (U.) i l)emoresi'
(I). 1.,). - llililiiraphie
de Uu tIti y e Flaubert. - I Liii.
ria li i/ilt 'p/t ils'. 1934. pp. 372-
382, 461-468, 500-507. 556.561). -
('f, le n' 314.
602. -- Edache. - Gustave Flaubert
et Maxime du Camp, -
(Llitts'ruiél. dee chercheurs,
1954. c. 814 .816). - Cc e curieux
» Is 'u Jamais eu la e euriusjté
si de lire la liste des livres
publiés de Flaubert...
603. - Flaubert. - Une page inédite.
- C(indide, 22 sept. 1932).
604. - Flaubert, - Autographes.
- (11cv. d'h-i.!f. liti. d la

T"ronre, 1934, pp. 154-158). -
Cf. ce que nous avons dit de ces
mss. de Flaubert jetés soi' ]e
marché par la succession C'ommanvillç',
,Vo,-,nan,,i,,. 1933.
545-546.
605. - Flaubert. - [Manuscrits
autogi-aphes de Ln r.o',oimsis-
805CC ii .S'a,'oanfa/,,. d'Une
nuit, de don .IuuJ. -- Catalogue
de la librairie A. Blaizot,
oct-nov. 1934. pp. 10-11, u"
8021, 8022.
606. -- Fontenelle, - Autographes.
(1105f, lift., 1933. P.
463).
607. - Gourmont (Rem y de). -
Autographes. il?' r. (i'lli.Sf.
lit!. ils l, /'ron r.' - 1934. p 305).
608. -- Gourmont (Reniy de). -
[Auti.igraphes 4't Bibliographie).
- Catalogue gl.. la hhrsiirii' A.
Blaizot, oct. -nov. 1934. p. 12.
u' 8032-8034.
609. -- (iruuard )Maurice). - La
première de La '/'oISI,n d'or au
Neubourg. -.- (La Ilerue nor-
5541,01€. alitortine 1934. pp. 12.5-
132).
610. - Iloepffner (E.). - L'Rnea
et Wace. - .1 reli rua, Rom,n O
eutn, 1931. pp. 248-269. 1932,
162.166).
611. - HoeplYner (E.). - Pour
la e}n-.'irol,ii,e des Lais de Mai-je
di' Fra,,, e. - (lloniani(r,
1932, pp. 350370). - L'influence
du /ïrut.
612. - Holmberg (J.). Dos
Moralium dogma pbilnsop-horum
des 'uiiloue,e de Conciles. -
C. r. dO. Schurnann. I.ifero.
tu rhi(iti, /Sjr (,','rmr,n jscl, e 1171(1
Ro,no C e Philologie. 1930.
pp. 332-335,
613. - Hommage à Pierre Corneille.
- (J. de Roues, 2 oct.
- 223 -
1934). - Articles de B. Rouault
rie la Vigne, P. Chirol. R. Trin-
Izius,
614. Jasper (G.). - The influenei
. cil' 1"lauhert,'s trave] iii
the Orient. ou the l.ast udition
ut St _Aii[oii,p . - (/I/lSdەiI
Las qrou/r Notes, mars 1933).
615. - Johnson (1.-4.). - Notes
on JIoulonut' Povo-ry, les Fleure
du .11 nI and modern Symbolismn.
- (7'/ie j're,rr-1, Reriew, nov.
1933).
616. - Keins (Jean-Paul). - Zur
sozialen und Jiterarisuhen Stellung
des Dichtcrs Wace. - (A,-
C/Hr.'U,fl Ro-ma,iu,',i-s',, 1932, pp.
515-520).
617. - Lavedan (Henri). - Avant.
l'oubli. - (La Petits lllvstration,
22 sept. 1934). Pp. 66-
68: souvenirs sur Bai-bey d'An -
revi iv ports'.) -
618. - Lebègue (R.). - Malherbe
correcte,, r rIt- tragédie. - (Re V.
,/'/OSt , f,! f. il' /t Froue. 1934,
pp. 161-184, 344.361).
619. - Le fteerend (Gaston). -
Moiir,j,' rie mi Charles-
Théophile Féret. - (.Ioursoil de
('u,',, 25 octobre 1933 - 21 juillet
1934). - Tirage à part sous le
titre : Notre -h..Th. Féret.
Caen, impr. Olivier, Caron et
Cie. 1935 in-16, 382 P. (15 fr.).
620. - Lkre P.). - Flaubert et
Pradier. ii' r. - ( ' 'IL ,' lIe / if térut.
rcs, 24 déc. 1932. 14 jaliv. 1933(
621. - Martin (Edoliard). .-. Gus
tave Flaubert. et Maxime cl
Camp. - (L'Intersn.éd. des
chercheurs. 1934, r'. 992-9931.
622. - Maupassant (Guy de), -
Autographes, - (l'es'.
lift. 'le la Franc-e, 1934, p. 318t.
623. - Maupassant, - [Manuscrit
de .11onl-()rwl]. - Catalogue d

la. librairie A. Illaizot, oct.. 110V.
1934, p. 18, n' 8084.
624. - Meicher (E.). - Flaubert
nué Henry Mcmnier. A study 0f
the Bourgeois '. - ( .lfoflefl
Ixin(j iuiq€ No! s. mars 1933).
625. - Muer (L. Gardner). - Indx
(le la correspondance (le
Flaubert précédé d'une étude
sur Flaubert et les grands écrivains
romantiques. - trasbourq,
Impr. des Dernières
Nouvelles de Strasbourg, 1934,
in-8', 201 p. (Thèse de doctorat
ès-lettres).
626. - Mirbeau (Octave). - Autographes.
- (I'ec. (i'JuM( iii!.
de lu Fue,ue. 1934, p. 320).
627. - Mongrédien (6.). - Bibliographie
des oeuvres de Georges
et 3-ladeleine de Scudéry.
(Rev. d'h,is. lit!. de la France,
1933, pp. 412-425, 538-5651
s u il e) -
628. - Nobécourt (R--6.). - Une
singulière histoire de femme.
Emile de Girardin et la veuve
d'Armand Carrel. - (J. de
loues. 4 et- 11 sept. 1934).
629. - Pelan (M.). - L'influence
du lirut de Wace sur les romanciers
français de son temps. -
C. r. de M. Wilmotte, Le Moyen
Age, 1934, pp. 222-228. - Important
pour la mise au point de
l'influence réelle de Wace sur la
littérature [lu x IIe siècle. - Cf.
aussi E. Hoepifuer. lumnnia,
1932, pp. 292-300.
630. - Plister (Paul). --- Autour
de Gustave Levavasseur. - (Recueil
des publieutiovs de la ,Soc.
Havraise dL'Iwles diverses,
1933, pp. 31-52).
631. -. P. O. - Paul Harel et
Léandre. - (LArvée, bull. trimestriel
de l'Orp/u.linat de Giel,
oct. 1934, pp. 4447).
- 224 -
632. . Roques (M.). - Dune
appli-at.inn du calcul des probabilités
à un problème d'histoire
littéraire. - Ruauanua, 1932.
pp. 88 .99). - Critique de R. T.
I-[culhuook et de son hypothuès
des concordances numériques s
qui « lieraient la farce de
Pathelin aux oeuvres do
laume Alecis. - Cf. Ilolbrook
(R. T). La paternité de Potéelin:
critiques et réponses, ibid.,
p}). 574-591,
633. - Rouault de la Vigne (Re.
lié). - Une supercherie litt,érai
le. Le Soulier de Pierre Corneille.
- (J. de Roues, 11 déc.
1934).
634. - Saint-Pierre (Bernardin de).
- Autographes. - (lieu-. el'/u18!.
1W., 1933, P 461).
635. - Saintyves (P.). - Contribution
â la bibliographie lexicologique
des patois gallo-romans.
- (Rev. de folklore français,
1934, pp. 274-303). - Le complément
donné pour la Normandie
(pp. 280.282) à la Bibliographie
des dictionnaires patois de
von Wartburg, aurait bien besoin
d'être, lui-même, complété.
On y cherche vainement, en
effet, l'indication des diction
naires de du Méi-i], Joret, Decoi-de,
de Beaucoudray, Butet-
Hamel, et des monographies de
Joret, G-uerliu de Guer, Lé lIérichei-,
Véiel, Delbouile, de Fresnay,
Maze, et-c. - S.
636. - Samary (Marie). -
veilirS. - (Nouvelles littéraires,
lle sept. 1934. p- 5). - Une
visite à Flaubert.
637. - Samie (Mme de). - TJ
ami de Chateaubriand Philibert
Gueneau de Mussy. - ( Re-e'.
d'hist. litt. de la Fronce, 1933,

384-411) -- l_e! re (14' ('hèiiprlçlIe.
1.3!! - Shnek (Ottokar). - Du
ii, u veau sur ( Flaubert. -
/'r r. /raaçuiae oie, !'rague. 15
juin 1933, pp. 116-124).
- Tslamon (R.). - Deux épii,I;iinImes
de Boucau [Sur Coro
lIe]. - (.lfoder)e ï.anguajvfes,
mai 1933).
Tellier (Jules). [Manus.
ri is autographes durit, certains
' I iruvres inédites!. - Catalogue
1 la librairie A. Blaizot, oct.iiv.
1934, pp. 26-28. CI 8154.
8168.
641 ...- [Vandrem (F.)]. - [Un
exemplaire rare des Pro-phètes
Ii Passé]. - (full, du Biblio.
/i/il(.. 1934. pp. 573-574).
642. - Verrier (Paul). - La plus
vieille citation de carole [dans
4 )rderic Vit-al(. - (T?omuii je,
1932. pp. 380-421).
643. - Vie (la) de saint. Alexis,
sème français du xi, siècle...
du chanoine J.-M. Maoi-r.
Paris. E. l)voz. 1933, in-8'.
434 P. - D'après l'éditeur%
auteur pourrait être Tedbalt
l. Vernon. chanoine de Rouan.
VI. - Biographie
el Généalogie
644. - -- ntIsia,ime (abbé). - L'ab-
1e Dinqtiemare. Sa vie. - (fer.
l.,r. Amis Vieux Iluvre., n'
2. 1932. pp. 3.21).
645. Belna. - Tancrède de
ri iiit'ville. - L'Jnterm.ul, des
fiirel ' ur., 1934. C. 889).
M6. CoUard (André). - Fr&léri
k Lemaitre. - (Recueil des
de la Sou'.. havraise d'éluils
diverses, 193.3, hp. 261-285).
(l7 Dés V (Jean!. - \' a mmcli ri
mii virn!-imr dic 1 iiis]. -P
des qvtion8 historiques. sept.
1934, pp. 81-84).
643. -- Deville (Et.). - Robert
Cybole, et la réhabilitation de
Jeanne d'Arc. - (J. de Ruen,
31 mai 1934).
649. -- Famille Gigault de Belle
fout. - (L'lnternuéd. des cherdueurs.
1934. e. 804-805).
650. - Farrère (Claude). - Abraham
Duquesne é la bataille de
Solebay. - (Revue Maritime,
mai 1934, p. 577-584).
651. - Fessa (Haut-col, de). -
Familles Le Trésor de (.ligault.
- (L'loterméd. des chercheurs,
1934, e. 849).
662. - G. H. - Le Bigot de Beauiegrd
[maire de Domfront en
17821. 1,'1aterméd. des cher-
,'heers. 1934, e. 708).
653. - Le Clerc ll)r René). - Un
médecin (le Torigny-sur.Vire
[Toussaint Brière, 1731-17851.
(L'A nuée Médurole. 1934. pl),
251-260).
654. - Le Marquand (II.). - Le
r'. 'ntre - uwirai Amable - Gifles
Troude [né à Cherbourg en
17621. I'Florace Français - (Re.
rue Maritime, sept. 1934, pp.
293-316). - Le surnom « Filorare
Français s fut donné par
Napoléon à Tronda à l'occasion
de son heureux combat contre
trois vaisseaux anglais.
655. - Lero y (Paul). - Les der.
fières années rie Boieldieu à
Jarcy. - [fauteur, Impr. des
I'etitss Affiches]. 1934, in-8',
14 P.
656. - Le Verdier (I'.). - Jacques
de Tlrèvedent, conseiller-clerc au
.Parlement de Rouen et lieutenant.
général civil du bailli, mort
en 1580. - (full. Soc, d'hist.
de .'u.rnueedie. 1934 128-
.1.1

657. - Lion (Camille). - La premure
voiture wut.omobiie rapide.
Léon Malandin, collaborateur
cl'Edouard Delamare - Débouteville.
- (Rail. Soc. Indutr.
Rotée;;, mars-avril 1934. pp. 106-
120. 3 fig.).
658. - Mélia Jean). - Un Français
Vénéré colonie un marabout
[Lefèvre 1ii Reflet, de Rouen
Si Ahnied El }icdil. - (loura.
des l)éhats, 28 oct. 1934).
659. -- Notices nécrologiques: M.
Léon Louvet: M. le chanoine
Jouen; M. Victorien Lelong;
M. Robert Bu;iniare : M. Henry
Le Carpentier; M. Fernand Miray
; M. Louis Deschamps: 10.
L.-A. Le Moine. - (Bull. Suc.
i','mulrst, S. .1 nIée.; exerc. 1933,
p. 356-372).
660. -- Nourv (1)' Paul). - Comment
B.;i cldien composait. -
(Les [ertari, (lu v,éd.rin, oct.
1934, pp. 279-283).
061. - Nour y (D r Paul). - A propos
d'un centenaire. - La vie
maladive de Boieldien. - (Lu
('/irouiqi(e nilicolc, 1er oct.
1934. pp. 249-254)
662. - Magne (Maurice d'). -
Un inventeur oublié : N. J.
Conté.-- (1?ei-. des
des, 15 août 1934, PE- 912-924).
Cf. J. de Rouen, 18 sept.
1934, et T.'rn. du 4 nov.
663. - Poullain (Louis .M.). -
Georges Lebas (1862 .1934) (publiciste
et érudit diepp'jisl. -
iI Lrr B(isse-.Vor-;naadie, 1934, pp.
139-141).
664. - Prevost (M.). -- Jean-
François Am;'li rie. uiéiiec.i ii caennais,
1763-1805. - (i)ict. de
bio,,;, feue,-., t. 11. c. 588-589).
W. Pre%ost (M.). - Familles
dAmfréville. - (/bid., e. 642
643). - Cf. le ii 528.
666. - Prevosi (M.). - Jacques
Poirier d 'Amfrévi 1k'. président
au l'arlenii'nt de Rouen (1595.
1655). - (Ibid., e. 644.645).
667. - Presoat (M.). - François
Davy, marquis d'Arufréville
(1628-1692). lieutenant général
des armées navales, - (Ibid.,
c. 645-647).
668. - Preinat (M.). - Amiot,.
bourgeois d'Alençon. 1118. -
(ibid., e. 673).
669. - Prevost (M.). - Benjamintlic.hl
Amiot (1806-1878), mathématicien,
né à Bricquehec.
673-674).
670. - Prevoat (M.). - Amiot
), archiviste et bibliothécaire
Je Cherbourg (1836-
1906). -- (T)irl. de bioqr.
t. II. e. 674).
671. -- Prevoat (M.). - Nicolas
d'Amours. président au Parlement
de R.oueii. -i 1585.
(ibid., e. 711.712).
672. - Prevoat (M.). - Famille
normande d'Ainpliernet.e.
725-726).
673. - Prevost (M.). - .'t.haiia,e-
It1,ii ie d' .-\n-ijshernet (1820-1900).
(ibid.. c. 726727).
674. - Prevoat (M.). - L.-A.-C.
d'Ampherniet (1747 - 1797). -
e'. 727).
675. - Prevos( M). - Jkné
d'Arn phen-net. président ait Parlement
(le Rennes, -t- 1645. -
(ibid.. e. 727).
676. - Romanet (vi('onlk de). -
Généalogie de la famille de
Saint-Pol. fi liation (suite). -
Ridi, de la Soc. Perd;. d'Iii.t.
et d'.-Irr/i., t. XXVIII, 1934.
pp. 33-48). - ('f. le n 365.
677. - Rouault de la Vigne (René).
- Les ancêtres normands du
maréchal L yautey. Les Grimouit.
(J. de Roue;;, 3 août 1934).

711. Rouault de la Vigne R.).
- -APr 4 P d'un prochain sainv,-rsairr'.
Les descendants de
Pierre Corneille cri Normandie.
(J. de5 Débats, 16 août et
J. (IC 1?naen, 18 août 1934).
-- Rouault de la Vigne (R.).
Il y u cent, anis... La mont de
il ,ieldieir et l'inhumation de son
iii r à Rouen. - (J. de finie n,
13 oct. 1934).
Saint'Pierre Louis de). -
Vi l patriarche e an d ien-nor-
l'ierre Boucher. (lIer.
/s qrI('SliOiiS h it.. sept. 1934,
p. 7280).
- Theubet (abbé). Sur uni
l:Ioqe (le 1'i6h,' .1 ntl,tqrøn.c
1rtnioité à I Aeadénnie de Manue
par le Dr Sottas], -- (Reil
des pu Frite. de I,, .'nc.
/,n'rrii,'re d'r'f ud "s nierais, 1934, 1934.
p. 152-157).
B2. -- Van Sommer (W.). The -
fainily ut Van Sournior and ils
t n nexio as. - l'mcer' dois ut
/ h r 11 ugue flot .rt'icty of Lon -
ul "n. vol. XV. 1934. pp. 141-
I 44). - Descend sfilu David
.tnrirdaiin. rit' Dieppe.
G83. - Vrijman. - L'identité
Ex j irennelin. Les premières
Hjj t,ions de I n Histoire des
.'\vantrir!ers . - (('onu( ries
/ ,-n,'er(cr Irisluriqulis. Iludi. de lu
de (,'r2tqreph ii. t.
XL'/llI. 1933. pi;. 43-57. -
Yoxandre-Olivier Exquernelin,
ule Honfleur. reçu chirurgien à
Amsterdam. le 26 sbire 1679.
VII. Histoire locale
('ALVADOS
684. -- Ails (Frédéric). - La Loge
aux Sarrasins de Saint,-Gr'rmain-
(li' 'i'urIl''.eiiili.
1134. pp, 21 17. fig.
685. - Aux (Frédéric). -
bienfaiteur de la ville de Vire
[l'avocat. Le Hardy, qui apaisa
Gassiun. en 16391. - (Ibid., pp.
95.96)
686. - Bourrienne (V.). - Lets
seigneurs de ('nul unces [Familles
le Guilbcrt. de Secqueville. de
Maillé, de Biilemare. de Mu.
rand. (le Brrrrle'arrx[. - (A u
/lz r/S Virons. 1934. p. 35.46,
56 . 62). Cf. le n' 121.
687. - Cautru (Camille). - Notes
historiques. L'église de
Lassy. Eu sruuvç, Iir de la fête
du 26 août- 1934. ('ondé.ur-
.\'oireau, impr. de La Presae
("rnidéenue. 1934. in-4', 14 p.
688. - Condé [-sur- Noireaul peu-
(1(111 t la Rér O ] U t ion. - (L' .4 en-
(lit de ('u,ru/é, 11. 18 août., 1er,
8 sept.. 5, 13. 20, 27 oct.. 10
24 nov., 1'' . S déc. 1934). - Cf.
le n' 374.
689. -- C'ûte de Nacre. Ouiatre.
hain-Riva-Bella. Guide officiel.
Lii Délivrunde, B. Gazeau,
1934, in-8' obi., 56 p.. I carte,
fig. - Notes historiques.
690. - tierval (René). Quelques
pages inédites sur Vire et le
1-cage dans un ars, du xvii"
siècle [les .''oiqrdurn (/8 de 1, ;irovoire
(j( • VIT (OU nid in de Charles
du Pastis llérembertJ. - (An,
l'(fl/5 V;rr,o. 19,34, pp. 55.94)
691. - Hersai René). - Croquis
normands. Vieilles rues et vieilles
cours de Caen. - (J. de
llr 'uerr, 2 ut 22 (?ct., 6 nov.
1934).
692. - Joiibin )André) et Lavedan
(Pierre). Exposition : Honfleur
nt ses peintres. - Honfleur,
Musée municipal, 1934, in-8',
32-4 p.. 20 pI. (5 fr.).
693. -. J. W [Picard
'I li 'il 'fut' ail 1H Il'llt' [r (ii les iifl

-228
ciciines maisons de Vire et leur
restauration si désirable]. - (Au
Pays l"iroi, 1934, pp. 1-7).
694. - Prenlout (H.). - Esquisse
d'une histoire de l'Université.
de. Caen. - C. r. de H. Gaillard.
Le .'lfoyen .4e. 1934, pp.
217-222.
695. - Sauvage Hippolyte(.
Notes historiques ur Condé-sur.
Noi resu. - (A et / e.tqs I'
1934. pp. 75-87).
696. - Simon (6.-A.), - Notes
historiques sur Beaufour. - (La
Uafeo p S. ne'e, août.-detc. 1934).
-- (t. le w 384.
697. Simon (IL-À.). - La chapelb
, du château de La H.oque
Haguard. - (Ibid.. oct. 1934.
19' 153-134),
l'FRE
698. - Delaunay (Marcel). - En-
Te. Aménagement des sites, ré.
parution (les églises. - (.1. de
Roue,,. 8 août 1934).
699. - [Le Dard (DT)] . --- Corres-
;uiidauce inédite de Dupont de
l'Eure, commissaire 'du Dire,- -
tojr près l'Adrninist.rat.iori cantonale
tin 'Neuhourg (25 nivôse-
8 floréal an IV). - (Journal du
.Vrnboi,rq. 1, 8 août, 19. 26
sept.. • 21 nov. 1934). - Cf. le
n 393.
700. - Lenfant (abbé). - Découvertes
archéologiques dans la
chapelle du lycée d'Evreux. -
Recueil des 1.ravauz de la Soc.
de l'Eure, années 1930-
31-32, Evreux, 1933, Pli. 285-
295. 1 pl.).
701. - Leroy (Ch.). -. Ilianherville
en Rouinois.,. C. r. d'E.
Le Parquier. -- (Ru!!. Soc.
/'.wulat. 5.-la fér., exerc. 19337
pp. 354-356).
702. -. Lero y (J.). - Correspondance
inédite. de Thomas Lindet
Févéque de l'Eure) avec son
frère Robert Lindet pendant k'
Directoire (suife) (20 frimaire
an VI-23 pluviôse au VI).
(Revur catho!., de .Vorneandie,
1934. pp. 180-194).
703. Les Andel ys. [Anciennes
cloches dc l'église Notre-Damel.
(J. de Rune,,. 31 o(:t. 1934).
704. - Mathière (Gabriel). - Sutle
deus G,sacu,. -. (liceurji des
travaux de let Yor. libre de lEule,
années 1930-31-32. Evreux,
1933. pp. 296-302),
705. - Poulain (A-6.). L'iris- -
c- \er,Iuii. - (J. de
2 net,. 1934).
706. - Triboul (Henri). - La Révolutiw
dons l'Eure. - (Rev.
catholique.., de Normrtndic,
1934, pp. 151-172). - Suite du
journal l'Alexis Leclerc, curé
le St-Thomas d'Evreii (1790-
1792). - Cf. le n' 397.
MANCHE
707. - Aimes (les) d'Avi'anclmes.
- (Avra,,rl,in. 3 nov. 1934.
708. - Asselin (R.). - Quelques
églises fortifiées du Cotentin
&- Nicolas-dePierrepont, N.-D.
de Port-Bail, St-Georges-de-la-
Rivière. - (fier, d€ la Soc.
normande Alfred 1?ossel, octobre
1934 tir, à part, Cherbourg,
E. Morel. in-8', 22 p.).
709. - Asselin (R.). - Les biens
du trésor des églises de Portbail
et de Gouey. - (Rmill. pu.
roismal de Porthail, oct., nov.,
déc. 1934). - Cf. le n' 396.
710. - Rergevin (Albert). _. Un
bas-relief [à Ponts-sous-Avran.
ches] qu'il faut sauver de la des'

n, las. 155 lS6. 1934. pp.
443 .444, fig.). - Vie de saint
Vt ierirre. retable du XVe SiLM.le.
Il. - Biens d'autrui tu lie prendras
[Le Mont Saint-Michel pla-
'c en Bretagne par Ualloniédcc
l. Maurette: Leçons dt gogra.
me de la close de Pre,ni?re.
930). - ( . enriiine peinr,,i.uiu. de
'ttinces e/ A rranches e 30 août.
1934, pp. 482.484).
712. Dufour (6.). - Le viii
d'Anjou et 1Abliavv rl ontojse.
Le prieuré de ($réunis. (Les
.1 m.s du Mont .aint-Miche/,
.)tobre 1934. pp. 571.572).
71,1. - E. C. - La victoire du
7 juin 1434. - (Antial p -Q du
l/),,i p Saint . .l[n'/, cl, juin 1934).
711. - Fauchon Maxime). - La
I 'irvôté de Bréce'v. I I/e r. de
/ .1 ruyicliin. fas(. 155-156. 1934.
l!' 440-442).
7 î (iastebois (Victor). Les
lutes ,le 'Mortain. 993-1789. -
llurtnin, i!npr. G. Leteilier.
934, in-16. 231 p. (12 fr.). -
9 . 113 : « Mémoires historiques
pour servir à I histoire du
mté de Mortain... depuis Maujusqu'à
Louis- Plnlippc
( HflS (1767)... ». par Julien Pii.1)11
( ?) : pp. 115-173: L'abbaye
le Savigny en 1751: pp. 176-231
noblesse du Mirtainais sous
Louis XIV et en 1934. - Cf.
r. p. 241.
- Havel (Marc). - Les châ-
'aux des Payne]. hue visite
hantelaup. - (1/ritZ. des Amis
Je l'Abbaye de FI'znibye, n 2
(Noël 1934), pp. 46-49).
717. - Nerval (René). - Croquis
normands. Vieux Cherbourg. -
(.1. de Boiter, 28 août 1934).
718 --- Masselin. - Saint KlhIi('l
e 10- 't'. u'auilu'-., III)!) 'il raidie.
-
fiei:, de /'At'ranr/u,n, ruse. 1515-
156. 1934. pp. 367-382). - Cf.
If- ri' 420.
719. - Massehin. - Ger, monographie.
- (fier. (te
cliiti, fase. 155-156, 1934. iiii. 447-
454). - Cf. le n 421.
720. - Miettes d'histoire locale,
1883. - (L'A ?'r(iilCh,fl, 18. 25
août. Jer . 8 sept.. 13. 20. 27 oct.,
10. 17 nov. 1934). - Cf. le uC
422.
721. - Miettes d'histoire montoise
Idémolition d'un bastion au
Mont. en 1703; le plan en relief
du Mont, en 17031. -- (Les .lmrs
il,, Mont Saint Michel. octobre
1934. pp. 562-563).
722. - Petit (Fernand). - Le centenaire
de Ta ('lusSe d'épargne
de Cherbourg, 1834-1934. -
(7jèe.rj,ou,r,j, s. n.. 1934, gr. in-8,
24 p.. 12 gra.v. Hors comnierce.
723. - Rousselle (Rémi(. - La
famille des flIcs dans le Morta-iruais
audébut du Xviii" siècle.
- (Ber, de l'Ai'ravc.hin,
fasc. 155-156, 1(134. pp. 325.334).
724. - V. Archéol. - Le rocher
de I'omh plainn'. - (Le Ûranvilf0.t,
M. 18 et 25 août. 1er. 15.
22 septembre. 6. 13 oc.t. 1934).
725. Voisin (H.). - Bibliographio
kritiquc des ouvrages de
Curriver et. Mauclair sur le
Mont. Saiiit-Michell. - (Les
Amie du .i/o,,t . iuiit .Mihef, oct.
1934. pp. 572-573).
726. - Warren (ftéginald de). -
I[istoire dit fief de La Rochelle.
- (lier. de i'Avranchi,,. fasc.
155-156. 1934, pp. 383-404. fig.).
OIINE
Alençon. Evénements reniarquab.les
(XVIII" s.. -- (Bail.
(le la."HC. /II.S/ et cir-li,I. h

l'Or?if', 1934. pp. 83-88). - ('f.
le n 180.
728. - [Argentan : un site lui va
disparaître). - L' Paqs d'Arqentaii,
déc. 1934, P. 236, PI.).
729. - Documents : Formalités
pour la réception à l'office de
bailly d'une justice seigneuriale
au ,Perche, - Haute justice de
la Beuvrière. - Baux des droits
de péage et travers des seigneuries
dl' Muisort-Maugis et. de
Francvilliers. Formalités imposées
à nu noble voulant., sans
payer la taille personnelle, faire
valoir par ses mains sa propriété.
- Ruisseau séparantt le Perche
tin Mairie. - histoire d'une
bague de M" du Tillet. -
(flidi. (Ic t,, Soc.. Peîrh.
f d.lrr/'.. t. XXVIII, 1934.
pp. 29.32).
730. - Durand de Saint.Front (J.).
Bagnoles -de- lOttie. de ses
origines à nos Jours (sti,f,' et
lin). - (La Revue de
dc-i'Orne et de Nûr,n,,,oji, 8
septembre 1934). - Cf. le il'
4.36.
731. - Ferqueti (M. de). - Le
chàteau dO. (Le Pays d','l r.
qentan. 1934. lip, 212-215).
732, - F. L. - La Croix-de-Son.
- (Rail, de la Soc.. Petri,.
d'Hrsf, ri d'Arc.ir., t. XXVIIi.
1934. p. 32). - Note sur la signification
d'un font tic rue de
Mortagne.
733. - Garraud (J. M.). - Ma.noirs
et gentilhommières de
l'Orne. - (Le Croit, 18-19 sept.
1934). - Le Repas, Lasaav, couterne,
Carrouges, etc.
734. - Gautier (abbé J. J.). --
Essai sur les moeurs champétres
(à suivre). - (Le Journal de
Flers, 31 cct., 7. 21 nov., 5 déc.
1934). - Reproduction de l'in
--230--
t.éressant Ouvrage du cnii't philosophe
de La hsnde-de-Ioult,
paru en 1787.
735. - Histoire de. Mortagne.au.
Perche (ide). - (Bail. patoisa.
de N.-D. de iloutaqne, Loisé et
St-Langis. sept., oct., nov., déc.
1934), - Cf. le n' 441.
736. - Hôpital (1') Saint-Thomas
d'Argentan. - lie Paya
d'Argentan, 1934. P- 196, 1 pl.).
737, - Hubert (6.). - Journal (ii'
notes du citoyen Caillebotte
l'aîné, sur les deux guerres civiles.
- (Le Pays llris-.Vormand,
1934. fasc. 2, r,p. 11-24). - Cf.
le n' 188.
738. - Il y u cinquante ans: k
Domfrorit et. environs (suif e), -
(Le Public.at p ttr il, l'Onu., 5.
12, 19, 26 août, 2, 9, 16, 23, 30
sept., 7, 14, 21. 28 oct.. 4. 11.
18. 25 nov.. 2, 9 déc. 1934). -
Cf. le ni 442.
739, -- .Jouanne (R.). - Courteilie
hier et aujourd'hui. .4lnçon.
impr. Aleiiçon.. 1934, 12 p. -
Notice historique d'un faubourg
d'Alençon rédigée pont' I 'inaii
gu ratiu.n d'un groupe scolaire.
740. - Jouanne [R . ! . - Au pays
du Point d'Aleriç'nt. .ticnçon,
impr. Alençon.. 1034. 8 p. -
Nutii'e historique éditée par le
Syndi-at d'initiative d'Alençon.
sous forme de dépliant illustré.
741. - Jouanne (R.). - Les origi.
ilirs du cadastre ornais. C. r. de
,P. Caron. - (La Révol. /rançaiae,
juillet-sept. 1934, pp. 285.
286).
742. - Langlaiz ((à.)). - Notes
d'histoire diocésaine La Fer-
,'ièt'e-Béchet. - (Seinrit ru,- ,ut Soi.
elu dioc. dSéez., 24 août 1934).
- Un peu de statistique. -
(Ibid.. 31 août 1934). - Saint-
Hilaire-la-Gérard, Tanvili,. -

21 spî. 193'li. La
'hapsl]e . près -Sées. - I/id.
12 oct. 19.34). - St-(,'ervais-du-
T'errrm. - (Ibid.. 26 oct. 1934).
-- St.Laurent.de-Bcaumesnil. -
Ibid., 2 nov. 1934). - Vingt.
I iarr•aps, Fengerets. - (Ibid..
9 nov. 1934). - 1ta.rion. -.
Ibid., 16 1,0v. 1934). - Larré.
(Ibid., 23 nov. 1034). Val.
rrambert. Congé. - (Ibid., 30
110V. 1934).
743. .-- Leroy (Dr René). - La
('arneille au pays ries Suats. -
R)flsidératiOfls sur les origines
'k' l'homme dans la vallée rie la
Rouvre. - Plera'ele .i'Orne, irn•
pr. Dron et. Garnier, 1934, gr.
iii-8". xii . 152 p., 25 fig., 5 car
IlS (15 fr.). - Cf. e. r. p. 238.
744. - Publicité (la) à Bagnoles
sous !a Restauration. (La Re.
lise de Bagnoles-de-l'Orne et de
.Vorrnandie, 19 août 1934). -
Reproduction d'un u Tarif des
frais de séjour aux Bains rie Ilsgnoles
s.
743. Rémon.Beauvais (J.). -
Seigneurs et seigneuries de la
paroisse rie Torchamp. - (Erho
/c V-.-D. de l'Oratoire. août
034). - Cf. le ri' 448.
746. - flomanet (vicomte de). -
L'Histoire du Perche de M.
t rrorges Trolet (suite ri f' »). -
(itiill. rie la Soc. Per ,-h. i'i'llisf.
i d'ArcIL, t.. XXVIII. n" 87.
1034. 1V 21 .28). - Cf. le n'
450.
747. -- Rousseau (Xavier). - Die'
liunnaire du Pays d'Argentan
Le Bourg-Saint-Léonard. - lLe
1 111!/5 ii'Argesrtrrn. sept. 1934.
'p. 229-2321. - Brieux, Bijoui.e.
- (T7,id'., déc. 1934, Pi)- ''
280).
Rousseau (Xavier).- Voyage
d'Argentan à Paris Ipoul la
1'7cIerrti' n Ii' 7X). . I,, /'oy
d'.4 ryentrrrr, 1934. pp. 216-221,
262.270).
749. - Rousseau (X.). - La Section
ornaise de « La Demeure
historique s. - (Le Pays d'Argentan,
1934. pp. 257-262). -
Visite ries châteaux du Repas.
de Couterne. de Lassay, de Car'
rouges, d'O. de Médavy, de Sa.
OY. (lu Bourg-Sain t-. Léonard, etc.
750. - Vanuxem (P.-F.). - Le
duel Le Grix-( arrouges. - (I.e
I'(jrs d'A rqrnfon. 1934. pp. 197.
205, 236.243).
SEINE- IN FE R-1 EU R E
751. - Anthiaume (abbé A.). -
L'instruction riai t iq iii' (les marins
en Europe du xvi art xviii'
siècle. (]lee..Assne-. Amis
Viens Havre, n' 13, 1933. pp. 3'
30). Quelques notes sur Le
Havre.
752. - BaiIIy Maitre (('(-I1lni) -
A propos de la prison de ,Teairnc
d'Arc à 1-Irinen. - (l1ll. ,'ioe.
des A ri/ jrj. de Fronce. 1933, 11.
153.155),
753. Boissière (I)r M.). - Une
élr'ct bu municipale à Riville en
1831. - (Ijidi. Soc, Ftndes lot.
r U5C iqn. /11 bIO', (/TOU/IC de la
5.-fa fér., n' 26, mai 1933 à m
1934, pp. 88.91).
754. - Ch. V. - l'riris.Bsiuois
[CIJ automobile) 1894-1034. Quel-
ques souvenirs rie .Albert
Ni.
Drarir'é... -- (J. tir /in,,en. 27
sept. 1934).
755. - Dardel P.) et Duchauchix
)i)onu J.). - Histoire de Bolbec....
t. I. - C. r. (IE. Le Parquier.
- (Bali. Soc. Ernulai. .5.-
Inter.. exerc. 1933, PI'- 337.341).
756. - Dardel (ii.) et Duchauchix
(Puni los.). - Histoire (14À Bol-

ec. - C. r. de Ch. Bost, dans
Ret'. Soc Hist. Protestant.
franç.. avril-juin 1934, pp. 335-
337, - L'auteur du e. r. a mal
imprimé le nom de Le Mareis:
il a mis Le Marin.
757. - Decressais (abbé G.). -
Au fil des années... La paroisse
Saint-Ouen depuis 1802 (d'après
les registres de délibérations du
Conseil de Fabrique) euite). -.
(La Voix de Saint-Ouen de
Boue ", sept -o ct. 1934, pp. 170-
173).
758. - Eude (Robert). - Le.
Conseillers généraux et les Conseillers
d'arrondissement de la
ville le fliju(-ri (dejuis 1870). -
(Déowcru? € il,-V ornuou/e, 6
sept. 1934).
759. - Eude (Robert). - Notes
dhistoire locale. L'église Saint-
Ouen cathédrale provisoire en
1822-23, - (La Voix de Saint-
(han de Rouen, sept-cet. 1934,
PP- 165-169).
769. - Farcv (chan.). - Une pa
ge de l'histoire de Rouen. Le
prieuré de Grandrnont des origines
jusqu'à nos jours. -
.Rouen, 1-1. Defontaine, 1934. in-
8. 126 p., pl. (16 fr.).
761. - Germain (Maurice) [Dr
Maurice Lemeste). - Vingt ans
après. Darnét.al à la veille de la
guerre. - :Démocrate de Normandie.
2 aoiit 1934).
762, - ciuillemard (Julien). -. Halo!
Seigneurs Saint-François
[du Havre) est. sacré. - (Ber.
.-ISCQC. Amis Vieux Havre, n' 12,
1932, pp. 71-91).
763. - Laurent -Cerniêres, - Les
anciens calfats du havre, --
(lie-c. .4soc. Amis Vieux Horre.
n 12, 1932, pp. 63-69).
764. - L[el Berl (J[oseph]). -
Un antique relais de la légion
- -
dieppoise: ]'Hostellerie de %re.
nise à Ørrsonvjlle Un ancien
fief de la région dieppoise: la
seigneurie d'Omunville. Un relais
de la région dieppoise : la
poste do Venise à Omonville. Le
grand chemin du roi de llaueuu
à Dieppe, route nationale 27. -
(La Vigie de Dieppe, 13 et 20
jtuill.. 28 sept.. 20 oct. 1934).
765. -- Lefebvre (Albert). - Occupatioui
de Lillebonne par l'armée
anglaise en 1815. - (Roll. Soc.
tiide.3 loc. e.flse.tgn. publie, groupe
de la S. .In/ér, n 26, niai
1933 à mai 1934, PP 39.53).
766. - Legangneux. - Une page
' l ' hi stoire locale [l'évacuation des
ordures au Havre, du xvxe au
xrx .] - (Recueil de8 public.
dc la Soc. Havraise d'études dic'erses,
1933, pp. 121-127),
767. - Le Menuet de La Jugan.
fière. - Mission de police secrète
au Havre, sous le Directoire.
-- (Recueil des public. de
la 11'1eraise S ' '. d'étude5 dires'ses,
1933, pp. 85-112).
768. - Lenostre (J.). - Note sur
le domaine du prieuré de Saint-
Lô de Rouen à Bré.auté. -
(Bull, Soc. Etudes loc. enseign.
public, groupe de la S.'ln/ér.,
n' 26, mai 1933 à mai 1934, pp.
54-87).
769. - Le Parquier (E.). - Le
comté d'Eu et les Et.ats généraux
de 1789. - (Coin. départe-m.
re.c/crrcicc et publie. doc.
'couo-m,. RévoL franç., publié à
la suite du Bull. Soc. Btudes
loc. en.sezgn. public groupe S.-
In/Ir.. n° 26. mais 1933 à mars
1934, pp. xiIi-xxiv).
770. - Le Parquier (E.). - Note
sur les centeniers de la ville de
Iloneui. -- (hou. Sac. gtu.des loc,
eicseiqn. public, groupe de la

IC 26, fliai 195.,a niai
1l34, pp. 104.109).
771. - [Le Parquier (E.)J et. Le.
roux (Louis). - La démographie
de la Normandie (suite).
Analyse des études de M. Louis
Leroux sur le mouvement de la
population de 1806 à 1820 dans
les cantons d'Argueil et. de Bel
(encombre. - Mouvement de la
spulation dans le canton de
l)clajr (Seine-lnfér.) de 1806 à
1931. (lieU. Soc. Etu4es 10e,
iiseiqn. public., groupe de lu
5.-Infér., il' 26, mai 1933 à mai
1934, pp. 92-97).
772. - Martin (abbé Louis). - La
confrérie de N.-D. de Liesse de
Poville. La chapelle de N.-D.
de Liesse des Authieux-[Icti.
si1l. - (Le Glaneur de Fiain
u,iville, let août, le" oct. ler
de, 1934). -- Cf. le n' 458.
773. - Maurice (abbé Ad.). - Une
fortune... manquée. (}iistoire des
pâtis de Fresquienncs).__ (L'A7i.
pci. full. paroias. de Presquie.un
et 1e Goiipiliiires. sept-oct..
.934, pp. 4-7).
774. - M. H. - Réunira-t-on oui
jour l'île Jlrouilly à l'île Lacroix.
- (J. de Roue,,. 1r ,jé,.
1934). -. Note historique sur le
.hâteau 1*ubet. à Rouen.
775. - Mieliot (F.). - A travers
k vieux Dieppe (XxlI e et xxuui
publications). IJmi souvenir lapidaire
de Fleuri 1V au Pollet..
l.es ex-voto de la Rite. - (Dépc'c/i
e de hou,: ii. 13 et. 25 août.
1934).
776. - Petit (Alphonse). - Etimili'
sur l'histoire des quarantaines et
des lazarets du Havre. - (fer.
.isso. Amis Vieux Havre, n'
12, 1932, m- 23-62).
777. .- Poulet Edgar). - Visite
de Louis XVI an Havre, -
-
(/?"c..-1sie'. .1rni Vieux /larre.,
mi' 13. 1933. pp. 31-54).
778. -. i'riem (Georges). - Notes
sur l'ancien arsenal de marine
et le bassin du Roi [au Havre.
- (Rec. Asoc. Amis Vieux Ha -
mue, u' 13. 1933, Pp. 55-84, 1 Pl.
Il. t.).
779. -- Renouit (Robert). - Métiers
et gens de métiers de nos
villages [contemporains]._ (Bali.
Soc. Etudes loc. euseigu. public.,
groupe de la S.-lst/i;-., n' 26,
mai 1933 5 mai 1934. pp. 98-
103).
780. - Renouit (Robert). - Une
promenade à Roumare. -. (Dépéehr
dr Rouen, 12 août 1934).
781. - Henouit (Robert). - A
Neufiri,ché. Du z télégraphe »
gaulois an terrain d'aviation. -.
(Ibid., 20 sept. 1934).
Rouault de la Vigne (R.).
- Un buste de Victor Hugo à
Villequier. -. (lourn(fl dee DéliaIs.
14 sept. 1934).
783. - Rouault de la Vigne (R.).
J] y u i'

11Y,8 ANGLO-NORMANDES
786. -Aide. - Jersey et Guernesey
d'après V. Hugo. - ( J;Jntj-ra,d,
des chercheurs, 1934.
e. 854). - La forêt de Scissy.
- Cf. le n' 467.
787. - Alexandre (John P.). -
Early Postal service in the
Channel Island. - (Société 1eriaise.
Bulletin. 1934, pp. 279-
298. pl., fig.).
788. - .ttteiihorougli (T. W.). -
()ld Jersey Silver. (ibid., pp.
329-332. pl.).
789. - J)oeunieiit (A) relating to
the Loi-dship of the Islands.
e. 1447. - 111)i 'l.. pp. 333-335,
fig.).
790. - (iruch G. F-. B. de). -
'Plie pei'quagcs 01' per-cages id
J ersev. - (I Ii id.. 1934. 243
246).
791. - Knucker (G. S.). - Sonne
.Jersey Water Miils and tiroir
mat-liinei'v. -- ( / bu! p
260).
792. - Le Cornu John Fleury). -
Les moulins à eau de .Jersey. --
(Ibid., pp. 247-255. 1 carte.
I pi.).
793. -. Mollet (Raiph). Liste
supplémentaire des baillis, lieutenants-baillis
et juges délégués.
- (Ibi(l., isp. 315.318).
794. -- Rybot (N. V. L.). - Tire
surviving menhirs uf .Jersey. -
(Ibid.. pp. 336 .346. fig.).
795. - Rybot (N. V. L.). - A
double quern front sunils at
West. Park. - (ibid., pp. 353-
354, fi p,.).
766. - Rvbot (N. V. L.). - Tue
skull of u mediieval warrioi
front the Grands Vaux.- (ibid..
pp. 365.356. fig.).
797. - H ybot (N. V. L.) et Smith
-234-
(S. W.). - A note oïl the Roel
huards

L. \t iis.p dii V iciix.Lisieux.
I , 1 'iJl. de l'art ancien et iiUifI.
juin 1934, p. 237).
806. Blouet (chais. L.). - Le
.ffret. de 3hii'tatn. - (huit. u/r.0
Amix de T'A I.6uiy. de IJui,iliye,
il' 2 (Noêi 1934), pp. 8384,
2 fi g.). - Résunié du travail de
3! ugnus Olsen.
1307. - Bugge (Anders). - The
(;,!den Vauues of Vikings Ships.
.4 e ta .4 re/i aeolai,irv, C open.
li.i,ize. t. II, 1931, pp. 159-206).
808. - Cé (Camille) (Chemin). -
A pruipos d'une t' xp.s it ion. Un
giaini artiste juuurniaii(i : Alfred
Lu I'u .tit. 11841-1909). - (J. de
Rouir,, 25 oct. 1934).
809. ClOrai P.).. Regards
ii Iii des routes. L'abbaye aux
r li iii nies à Caen. La cathédrale
ie ltayeux c la cathédraLe de
t iiil suces. Ceris y-la- Forêt. I 'ah.
bave de Lessay. l'abbaye du'
Ilambyc. - (J. de Rou(ouu. 11.
1 8, 25 sept.. 16 oct.. 13 nov.
1934).
81 t - ColIe&'t.ioru Paul Guilbert:
!'alu'nces auiuiu'uliies. principalemeut
de llouueri..... orfèvrerie....
t t lileaux. .. dont la vente... aLu'
ra lieu à... Roueji [les] 3... 4
T.. 5 ulé.'enulun'e 1934. . lIn i.e tu,
J. Le.t'rf. 1934, 34 p,. 8 l.!.
Il. I..
811, - Coutil (Léon). - Lances
' ,riiu8s et Moules de l'Age dii
B.- 'iuze trouvés dans les cinq
6 . 151 -tennuents de la Nurmandie.
-. (Fini!, de la Soc. pré hFt
Jrinç.. 1934, pp. 505-514. fig.).
8J2. - Découvertes archéologiques.
(/1e '.vx-A ït.i, 23 nov. 1934.
61. --. A Evreux, des restes
d'un vase gallo-romain estampillé
Q. Va!eriuie I'erantu..
813. Deglatlgny (L.). - Docutuuu'iitu
et notes .'in-c1néu1oziqnncs.
3v fasc. - C. r. d'E. Le Parquier.
- (Juil..oc. JJ,nul(it.
caere. 1933. pp. 342.
345).
814. - l)iifourcq (Norbert). .- Abbaye
d itit. Vandrjlte. -
juin 1934, e.
731-732. fig.).
815. - Di, Meanil du Buisson, -
La uécroL n i ule gallo . roinaimue de
Fei (Orne). . liii! de i'i ."Ouc.
(i(,i. .1ntiq. d. Prune., 1933. pp.
130-135, 1 pi.. fig.).
816. (irémont Maurice). __ [M.
couverte dune dague sur I 'clii.
placement. de I ancien Hôtel-de-
Ville . - (lier. Assoc. .4rnit
Vieux Havre, ii 13. 1933, pp.
97.1)
817. - (iney (P.). - A propos
lu eu' i itn'nu.uire de l'iiudépuiniutnu:u'
hellénique. ue. U n t-able.0 u liistori.
.tue du Musée tic Roue,,. - J.
de lloav,u, ô Oct. 1934). - Le
départ des Grecs di' Parg.us u.
par Alplionse (.'allet.
818. - 6(uey( (F.). - La première
école anglaise de portrait
et l'effigie authentique nie Jean.
ne d'Ani.-. - (Ibid., 13 oct.
1934).
819. -- 611ev (F. j . - A propos
ut u il c entenaire. ri'. L'expuui.i ta.un
au't u elle des dessins du ( ' u rr'gn.
à Paris. Uni des tableaux du
inaitre [LIdu) reeoi,stjt.ué et situré
... iuu xviii siècle par les soins
d'un collectionneur rouennais
[Lu ois 1' tsijn en'). - (Ibid., 4
nov. 1934).
820. - Hersai u:René. - Monti.
meruts ii. rirumunds rie Sicile. Restaurations
et résurrections. -
(.4 relu ute u't. et (.'on.tri.jf, dan.e
l'Ouest, juill. 1934, p1. h. t.). -
Cf. J. de Roi.'en, 11 sept. 1934.
821. - Huard (Georges). - Les
' lit us 1'. ino8u' de l'ait

- 236
français. Normandie.- (Le Des-
5m, revue d'art, d'éducation et
L'enseignement, 26, rue du Re
nard, Paris, no d'avril, suai,
avût.septembre. novembre 1934.
fig.).
822. - Lanfry (6.). - Salle capitulaire
romaile de l'abbaye de
Jumièges. - (Bali. m.anusreental,
1934, pp. 323-340, 1 pi., fig.). -
Voûtes d'ogives paraissant dater
au plus tard des dix premières
années du xir' siècle.
823. - Ledercq (Dom H.). - Le
coffret de Mortain.- (Die t. cl'areh.
chrétienne. fasc. CXXVIII-
CXXIX. e. 52-56).
824. - Leclercq (Dom 11.). - []'u
cure mérovingienne tiOtivée u
Valmeray, Calvados]. - (Ibi(l..
e. 366-367).
825. -. Lecœur (C.). - Evreux.
1)écouvrte d'un sceau de potier
gallo-romain. - (J. de
Rouen, 31 oct. 1934).
826. - Lefaix (Raoul), - Manoirs
et colombiers de la région du
havre. - (lier. .-Issoc.Auis
Vie:cr Havre. u 13, 1933. pp.
85-95, 1 pi. h. t.).
M. - Lefebvre (Pierre). - L'abbaye
du B( .".. -- (-1 rch,(erl.
('oestre-et. de- iOus/. août-
1934 ) fig., 1 pl. h. t.).
828. - Legrand (abbé Emm.). -
Notre-Dame de i\Iuutmorel. -
Autour d'une ye abba normai iii e.
Sainteté et- poésie. - trottaitces,
impr. Notre-Darne, 193-.
in-16, 239 p.. 4 pi. (20 fr.).
829. - Lenk (Torslen). - 11e
aldst.a fiutitlesemi, bras dekorat.iuei
uch dekoratérei-. - (Extr.
de Kon.,t/iietori.qk 'I'ids(ri/t, Arg.
III, haf te 4. Storkoim, 1034, pp.
121 .139). - Erudit travail sur
l'oi-nententation de fusils du
xvil y siècle, oeuvre en grande
partie de l'artiste lexovien Matin
Bourgeois. Les dernières pages
résument en anglais cette
iritétessante étude. - Cf. e. r.
p. 256.
W. - Leroy (R.). - Etude sur
le menhir du Repas (Orne). La
l)ri-,it.e Pierre et l'origine du
mut : le Repas. - (Le Pai,'s
lIas-.\ urntand, 1934, fase. 2. pp.
1-9, fig.). - L'auteur fait venir
le nom de Repu-t de reparare
igneîii .- rallumer le feu
831. - Leroy (R.). - Découverte
dune station mégalithique è
(liènedouit. (Orne). Le menhir
des Buttes et la Table des Fées.
-- 151(1., pp. 34-40).
832. - Mauger (Robert). - Le
prieuré de Graville. Découverte
d'une arcade du xiii 0 siècle. -
(Recueil des publications de lit
Soc. /l'u'r,mise d'élu-de-s il, rr.'os.
1933, i.i. 113.116).
833. - O'Neill Heucken iII.). -,
A Garning Board of the Viking
.-ge. - (A CIa .1 ccli aciilogica,
1933, isp. 85-103).
8.14. - [Poignard de bronze, trouvé
à LoueS, Orne). (Le Pays
d'irqintan, 1934. p. 274).
835. - Poulain (A-6.). - Au
3Iuvct' de V sinon. (Acquisition
. V. ,Ip Roue,, 16 août
1934).
836. -. Prentout (H.). - La date
de l'abside (le la 'inuit.5 di'
Caen. - (Rail. archéologique, uc,
1930-1931, pp. 587-589).
837. - Rendes-nous mass vitraux
et nos orgues. -- (Le 'l'-rail
ilUni-un, organe des oeuvres porois-s.
de St-Gudi,rd [de Jio,ien I.
1934, oct., pp. 7-11. 10V.. pp.
8-n).
838. Ronianel (Ô. de). - Le
Loup tut Lépine et Charles Laniy
[peintres mortagnais). -

(Bull. de la Soc. percheronne
d'hist. et d'archéoL, n' 87. 1934.
p. 20).
839. - Rouen [Monument au chanoine
Jouen. Exposition d'art.
religieux. Exposition Napoléon
et son temps]. - (]3u11. de icirt
(InCiSa et vend., juin 1934. p.
240).
M. Seguin J . ) . - [Cloche de
1599, à La Luzerne, Ma.nchel. -
(Ber. de lAvranchin, fasc. 155-
156. 1934. p. 444).
841. - Simon (Rev (1.-A.). --
The Ab1iey of Saint-Wandrillo,
123 -
translat.ed from the french by
Dom Maurus Bluté. - Parts,
Laurens, Collect. Les visites
d'art. Memoranda, 1934, in-8
64 p., 33 pl.
842. - Simon ((1,-A,). - Saint-
Wandrille de Fontenelle. - (La
Croix. 21 sept. 1934 et Revue
du Touring-Club de France,
Sept. 1934, pp. 302-304).
843. - Vivier (E.). - Les pavés
et les briquas émaillées de l'abbaye
de Hambye. - (Bull. de
Amis de l'Abbaye de Haznbye,
n 2 (Nol 1934), pp. 34.42)

COMPTES RENDUS
Lerov (I )oeteuiRelié).- Be ( ' ;t-sidc, 1 j m u, les Oriqjnes
!e I'Ilutitnte (bins lu Vallée de lit (( /iiJW!e » - 1,1 ( '(1fflC(Ilr
III polys le ."I(I(I('(. J'je,-... l'iillui»'. I lion
(In lira avec intérêt ce nouveau livre de M. R. Leroy, d'.uis lequel
i u voulu réaliser une monographie préhistorique d'une commune
normande, Généralement, les monographies c'oflmnmunale8 négligent
trop les origines lointaines de 1 'agglomération qu'elles étudient, lei,
M. L. s'est Consacré exclusivement aux conditions primitives (l'un
Plage et aux vestige--, de soit le plus reculé.
Ce travail, développé en 150 pages et richement illustré de nom.
L,reuqes planches, figures oit est complété par un index qui en
facilitera très utilement l'emploi. Les divisions de l'ouvrage conceriient
les divers aspects antiques de In Carneille et de ses environs
étvniulogies, géographie rétrospective des lieux et (le leure premiers
cccupants, uni-icones voies le communication, monuments mégalithiquee
et même fortifications médiévales. Dès les premières pages, dans
une courte mais substantielle introduction, l'auteur s, fort à propos,
résumé lessentie.l de ce que chacun doit savoir des acquisitions
nodernes en archéologie préhistorique. Ce sage préliminaire peiniet
au lecteur le moine initié de se retrouver dans l'obscur dédale des
millénaires passés.
Un plan si bien ordonné ne pouvait qu'attirer l'attention et susciter,
dè l'abord, une sympathie immédiate et spontanée. En effet,
l'intérêt et la minutie des descriptions répondent bien à I 'impreseiou
première et les renseignements que l'on recueille, à chaque page, sont
souvent d'imptance ; en outre, et cela ne nuit pas, le style est
cair et agréable la lecture est donc des plus aisées, même pour
Un profane.
On ne peut donc que louer M. L. d'un travail aussi consciencieux
sur un sujet longuement fouillé. Mais c'est précisément en raison
de ce soin mis à tout décrire et à tout expliquer que Ni. L. peut

't uni le rcpr dc il iFvOlr pciit-"tre rinlué rup Je
'j coitvinu, d'ailleurs, qu 'en formulant ici quelques critiques sur
1t' points de détail, je n'enlève en rien, à ce livre, l'.i valeur d lonsem
1h' que je me plais à lui reconnaître.
Il n'est pas de nia compétence d'apprécier le bjn j',inilé des (it
'&ilogit proposées par M. L., (lu reste sous le eouverl d 'nutorits
'ciii' ne Long'non et I .)uuzat, Ma is il me parait imprudent de rocher-
'lier dans la finale de munis de lieux coinnie Sérarnberie, Bombrie,
lef?er.e, etc., le radical rito = gué, et surtout, dans le dernier, de
"truuver en Bel, le souvenir du Beleno' gaulois. .J 'en dirii autant
il- la Mercerie, où j'hésite à voir un « gué (le Mercure s et. où I 'exisace
d 'un temple me semble improbable, malgré la proximité des
Coqueries » qui seraient, écrit l'auteur ( p. 53), « I 'enclos réservé
il l'élevage des coqs qui devaient être sacrifiés fi Mercure s. C'est
céditint fi des tentations de ce genre qu'on a fait naguère lie
l'alaise, la ville de Fi(? (Diane) et d 'his (abbé Langevin, Rech. sur
1-alaise, 186) et de Ginsors, Caesa'rLl Otienu (Coutil, Accu. de I 'livre,
Arr. des Aniek,, Evreux, 1S9.1921, p, 77).
Je conviens qui' ces essais d 'étyunulugie sont inoffensifs, mais ils
-l-viennent nioine véniels quand ils vont jusqu'à créer un nom de
1 ' -iplade dont, par ailleurs, aucun texte ne justifie l'existence, comme
'-s SuaIt-s, Suoile.s ou Sa-ua,f tes dont parle Ni. L. J'estime que le-s
littatives d'identification des tribus ou «Cités» gaiilois, dont les
iras nous sont parvenus, sont déjà suffisanrnwnt laborieuses pour
qu'on évite d'en compliquer l'étude en y intrt,,luieant des noms
' ' ''tiveaux ta' reposant, en somme, que sur la plus fragile des hypo.
thèse». Car, si les noms de u MiIie-,Ç'avattes ri et de hi « Suée ii se
i:il)l)roe.h pnt un peu, à la rigueur, de celui de « Sua g 's s, j'ai peine
l trouver dans « Ilsia', s, où RU = Si' (p. 29). la « rivière des
tintes s et dans e Strarnber4,e » [où SER = SU AMB = rivière
cl R.TTOS = gué] (p. 3(1). le « gué de la rivière des Suates s. Sur
ci (te perte, on glisse facilement, car voici (l ue ul. L. m'hésite pas à
h't&'rminu'r les limites elles-mèmea de cette nouvelle peuplade (p. 38-39),
Les principes de la géographie antique, tels que nous les avons
:1 pliqués pour l'étude des .Lcror'ii, 11e peuvent s'accommoder d'une
t,hr:rde aussi téméraire. J'en dirai autant de l'invention tout auesi
ittuite ni 'un « l'agus (iiirnialos » (I). 55).
Par contre, le chapitre concernant les voies est une contribution
-lIe à l'étude des anciennes lignes de communication dans la
,--ior,d la Carueille, encuve que certains tracé» me par nient
-Ituteux, d'autant qu'ils se raccordent avec les éléments d'un RISt-
rite très suspect proposé, il y a quelques anné(s, par O.
Soc, h(. nt (i-rein, de l'Orne, 1924). Toutefois, la description
t' lu voie du Plessis est à retenir. 'Je eoaois moins bien le trajet
t-éconi»é par M. L, pour la voie le Bayeuxà Sées, qu'il fait passer
'tir Cavil, \'it'rix. ( 'tuilé, la ('arneille et Put:tntes (p. I 3I'I) 'nliir» (III '1111
t''''' filIi_Iii 1'\il' Iril ('Itt-u',. \icIi» c-i -tir-t, I)'tirrtr' 1:irt, .j 'au-

-240—
rais aimé trouver, sur la carte 1, les deux grandes lignes de Jublains
à Lisieux, lai liuri'et, Taillehois et Saint- Philbert, et à Rouen, par
les Tourailles, Sainte- I{onorineiu-GUlllallme et la Forêt-Auvray. Et,
pl_isque je Varie de cette carte, j'ajoute qu'elle, acquérerait un plus
gland intérêt si des localités comme Landigou et Sainte-I1onorine1a-
('hardoune, pour n'en citer que deux, avaient été correctement située
s'il ne s'agit que d'un croquis approximatif, pourquoi y 'avoir annexé
une échelle I
La partie la plus importante du livre de M. L. est, sans alOun
deute, celle qui concerne les monuments mégalithiques du Bois des
Rochers. On y trou%e décrits suecessircliidnt menhir, la « Pierre
UI)
de la Pigoue s, bloc de granit ,loiit le profil rappelle une tète
humaine et sur lequel sont dispersées huit cupules un dolmen dit
la. « Niche au Chien e, ancienne allée couverte, où des l'ouilles il
l'auteur ont montré l'existence d'u n e e ciste s, limitée Pur Une iloiibi
rangée de pierres formant « un véritable sarcophage » ; un groupe
oc tuinuli disposés, semble-t-il, suivant un plan géométrique ititentonnel,
constitué pur des lignes se coupant à angle droit, dont I 'une
forme un alignement ii eec le menhir de Fa Pigouic. I. 'un de ccc
tumuli est recouvert l'une pierre, supportée par d 'mitres blocs
couchés qu'avec raison M. L. qualifie (le « pseudo-dolmen », uuims
qu'il ne faut pas tenir non plus u pour un autel dressé pour
u offrir lee sacrifices r ituels au (lieu protecteur de la ,iéernpole e
(p. 117). Un autre de ces monticules porte une pierre plus ou nuuius
conique, mais lion C phalloïde» pour relu (p. 121), sur laquellu' deux
groupes de cupules figurent, suivant l'auteur, les constellations de la
(raiucle et (le la Petite Ourse, avec, en outre, aile cupule surnuméraire
qu'il identifie avec l'étoile d 'Ilippurque. Cette Pierre,l,aut'
de plus de deux mètres, n'est pas, si l'on en juge mur les figures
2u à 23, à proprement parier nu) menhir, car ce n'est pas une pierre
plantée. Je tue suie pas certain non plus que ce soit, bien « une statue
du dieu Pûle » (p. 129)
Enfin, dans un dernier chapitre, M. L. uléu'rit un curieux inonohi
the, de forme prismatique, dont rhm'uiue Ils quatre f,uuu's offre une
croix en relief, obtenue pur évidement des unig'ie, uu-ilieiie cl. audessous
des croisillons. Malgré la petite taille et le travail d'équarrissement
do ce bloc, c'est peut-être un menhir christianisé. Quoi
qu'il en soit de ses origines, cette croix est évidc'unmitnt très ancienne.
En résumé, dans son ensemble, le livre de M. L. se recommande 'L
l'attention des préhistoriens, qui y trouveront de précieux renseigliCmcnts
sur cette région de la Carneille, où tous les figes sont représentés,
mais où je suis surpris, étant donné l'important réseau iL' ses voies
'antiques, de ne rencontrer aucun vestigv de la civilisation gallo-
romaine.
Je ne saurais donc conclure sans féliciter M. I (le son effort ii
mener à bien l'histoire primitive de son village. Lin tel exemple

12 1 -
mérite d 'ètie suivi, car s'il se trouve, dans ce travail, çà et là, un
peu d'ivraie, je conviens sans peine qu'elle est loin d'avoir étouff
le bon grain.
R. DORANLO.
astebois (Victor). Les comtes de Mortain, 0954789.
- - :iri,-friin, Impi'. Leleflier, 1934. in-12, 231 p., 4 pi.
(forme le n° 26 de la Reuue du Mortainais).
Après avoir publié en 1925 le Nobliaire' du comté de Mortain..
par Julien Pitard (BibI. Nat.. franç. 8.678), M. G. nous donne aujourd'hui
les Mémoires historiques pour sfrvir à ('histoire do comté de
Mortain ou- Abrégé de la vie dre comtes de Mortain (Bibi. Nat., franc,
11.915). qu'il attribue, avec vraisemblance, mais sans preuve absolue,
au même auteur. Nous eussions préféré un travail original 4e
M. G. lui-même, mieux qualifié que personne pour écrire l'histoire
du Mortainais. ('es compilations historiques des XVlI e et Xvïii siècle,
si consciencieuses et honnêtes qu'on les suppose, laissent de côté
trop (le problèmes, (l'ordre économique et social, sur lesquels nons
d mandons uujourd 'hui à être renseignés. S'il est une conception de
l'histoire qui n fait son temps, c'est bien celle qui consiste à dresser
mec soin des listes d'évêques, d'ahhés, de seigneurs, de fonction
flaires, à réunir sur chacun de ces personnages quelques détails bio
graphiques et à croire ensuite que l'on a tout dit sur le diocèse, le
monastère. la seigneurie ou l'institution : c'est prendre pour sujet
principal de son étude ce qui n'en doit former que l'appendice. Le
j-ur où les historiens du Mnrt.ainais se décideront à voler de leurs
propres aile, ils trouveront dans les dépôts d'archives une documentation
abondante, qui leur permettra de combler les lacunes et de
rectifier les erreurs de leurs devanciers. En attendant, félicitons-les
d'avoir déblayé le terrain. Des travaux anciens sur le Mortainais, il
re restait, paraît-il, à publier que cette Histoire db-s 'amtes de Mortain..
La voici maintenant à la portée de tous. En l'éditant avec
soience et conscience. M. G. n le double mérite d'avoir liquidé le
passé et laissé le champ libre aux historiens de demain.
Le nr.inuserit. de Julien Pitard s'arrête au douzième comte. Rensiul
de Dammartin, dont la notice, pour le dire en passant. est bien décovente.
lorsqu'on sait tout ce qui n paru depuis sur ce personna°.
L'éditeur a continué l'a liste jusqu'à la Révolution, en utilinnt non
seulement ses notes personnelles, mais les recherches do Lous T)iihns
et d 'ilippolyte Sauvage. Il nous semble que ces recherches n 'on' pi
i-té poussées très loin et qu'il eût été facile d 'y ajouter des viréesions.
Ainsi, ('harles III, d it le Noble, fils aîné du roi de Navarre,
Charles le Mauvais, figure à tort sous le n° 22. 11 n'a jamais été
comte de Mortain, mais seulement, à partir de 1381, garde et gou-

-242
verneur du comté pour le roi de Franco (1). Un mandement du
27 juin 1387 lui donne encoree ce titre. Par contre, Pierre de Navarre,
sen frère puîné, inscrit sous le n' 23, s'intitule comte tic Mortain
dès le 17 janvier 1377 (n. st.) (2) et dans des actes suléquents, .ius
qu'à la conquête des terres du roi de Navarre par les }'raiivais. En 1397,
le roi lui restitue ]e comté, et des lettres patentes du 31 niai 1401 (3)
confirment cette donation. Pour 1a J)ériOule de la domination anglaise,
il y n une double série de comtes, (eux qui tiennent leur seigneurie
du conquérant et ceux qui la tiennent du roi légitime. On lie e 'explique
pas que M. G. les ait alignés sur sa liste à la suite les tins des
autres et un peu au petit bonheur. Du côté anglais, il faut rayer les
n 27 et 28 : il n'y a jamais ou de comte (lu nom d 'Edouard, et
Thomas Langholme n'a été (lmle receveur général du comté (4).
Henri V n disposé de cette riche possession dès 1411 en faveur
d'Edmond Ilolland ou Helland, et si le due de Bedford, régent. de
France, s'en est rée.ervé les revenus, ce fuit. pour peu de temps, car,
le 22 avril 1427, des lettres patentes d 'Ilemiri VF attribuaient, le
comté à Edmond Beaufort, de la famille (les ceintes de Soniiiiermet,
qui semble l'avoir gardé Jusqu'à h fin de l'occupation anglaise (5.
1)u côté français , après ,Jeaii de Harcourt, ('ointe 1 'Auiiiale, tué à la
bataille de Verneuil (1424) et sur lequel, en tant que comte de
Mortain, nous (t55(>flS fort peu de renseignements, il faut citer
tout (le suite .Jean, bètari d'Orléans, le fameux comte rie Dunoi Dunois- fi-
En lui octroyant le comté de Longues-111e par lettrec datées de .lumiè.
ges, le 16 janvier 1450, ('hurles VIT spécifie que cette donation lui
est faite nu lieu et place du comté de Mortain qu'il avait respi antérieumrement
(6). Mais l)unois ne clut être titulaire que très peu de
temps. En effet, dès le omis de juillet 1425, étant à Poitiers, le roi
donnait le comté à son beau-frère. ('harles d'Anion (7). ('e prince
était alors très jeune. Ce fut seulement à sa majorité que les lettres
dn don furent publiées par le Parlement (4 février 1435), et in
Chanubr' (les Comptes ii' les enregistra que le 8 mai 1436. Le 12
février 1435, Charles VII délivra au nouveau possesseur une quittance
le foi et hommage pi lui octro ya main levée de sa seigneurie
(S). Charles d'Anjou tait encore hommage (le sou comté à
(I) Mélanges de fa Soc. de l'Hist. de Normandie, 1, 51-55.
(2) L. Delisle, Madik'rnen.t,s- et actes divers de Chmlcs V, P. 911.
n° 1860.
(3) Areh. Nat., P. 267 2, mm' 525.
(4) Mém, de la Soc. des Antis. du 1\'ornnsunlie, XXIII, 40 (n" 239).
(5) P. Le Cacheux, Actes de lu eluancd11eri4. d'Htitri I'J, 11, 349.
(6) 11. Stem, I avent. s Ordonnusuerx ca qistrées- a-t. Pa.rlcnien,
n" 652.
(7) Ibid.., n° 475. V. également Beaueoimrt, ffisf. de Charles VII.
tome 11.
(8) Areli. Nat., P. 267, n° 537.

Ni h ffl'thre 1161 (I). Au mois d'août. 1465, ses officiers
titicfnnent un prüe- ès au Parlement, contre les habitants (lu comté (2).
Mais quelques mois plus tard, ]e roi ayant cédé. la Normandie à son
I ''re Chai-les, duc de Berry, y ajoutait, en accroissement d 'apanage,
I comtés de Murttin et de Longueville, avec les seigneuries il
Niint-Sauveur-le. \ icumnte et de Saint.-ïauveur-Lendelin, que tenait le
tic cl 'Orléans (29 cic'tohre 14(55 (3). Lt lutte terminée entre les deux
ni-t'es, Charles d'Anjou rentra eu posseiofl du comté. Il mourut le
1 avril 1472, et ce fut son fils. (,harles d'Anjou, comte (lu Mains,
devint comte de Mortain. La quittance le foi et hommage que lui
'h-livra Louis X[ est du 20 juin 1473 (4). lI n'est guère eompréhen-
., hle que, dans sa liste, entre >tnoi4 ('t Charles (le Pr.inc, M. G.
ii intercalé le 'lue d'Orléans, le futur Louis XII, auquel il donne
I- n" 33. Il faut avouer que cette succession est assez embrouillée at
tout au moins pour li' xv' siècle, elle aurait besoin d'être revisée.
A la suite (lu .lUmojre hhcloriqne svr fr.s eomtc& de Mortain,
in M. G.
I lie deux documents intéressants. L'un est le procès-verbal d nue
\:cute à l'abbaye de Savignv, faite en 1751 par les experts François
et Julien Gouvarv, pour mettre fin aux difficultés qui s'étaient
"cvées entre les religieux et leur abbé, Franinis Odet d 'Avdie. Cette
fournit la description de l'église et, des lieux réguliers et donne
h' détail des réparations à faire. L'éditeur s eu l'heureuse idée de
I'illustrer de deux liais anciens du monastère et de deux photogri.
hies des ruines. Le second document intitulé « La Noblesse du 'Mor-
1:l iil a is sous Î,IIUIS XIV et en 1934 s, est un « état et contrôle des
'«iitjlshointnes du hailliage ou élection de Mortaing, (lui SP peuvent
' «Iciper pour le service du roy » il est daté de 1690-1691. L'édit-
.jr y u joint une liste, dressée par cantons et communes, des familles
ii-deles existant 1 etuellenien t dans l'arrondissement de 'Mort- in (5).
Les efforts que fait M G. pour développer autour de lui le goût
études liiitnriqiies sont particulièrement méritoires par le temps
ci court. Son nouvel ouvrage lui vaudra la reconnaissance de tons
' ccix qui S'intéressent au passé du Mort'u,c:iis. Il convient, de l'en
Icliciter et de l'en remercier. P. Le CACITEUX.
(l) Ibid., n 390.
(2) Areh, Nat., X 34, fol. 123.
) Soc. (le I'His't, de No'rm.. Mê1a.n qes, 1, 70.
4) Arch. Nat.. P. 267', n" 391.
5) M. G. n fait suivre ce dernier e état cc de réflexions pessimistes
sur la cléi-nclenc'o de la noblesse.. n Elle s'étiole, elle fond, elle
meurt, entame iiii organe du corps social sans utilité spéciale dans
une nation tr,ansf,,c'iuéi'. Elle servait le Rai, et elle en vivait.,, elle
ii,' vent pas servir la. République française, et elle eu meurt... s
(''est sirnpli'. cccii. 1 ,s1 'e bien à sa place ?...

-244—
Le Carlieux (Paul). -- Chartes du prieuré de LonguevWe,
de l'ordre de Cluny, au diocèse de Rouen, antérieures
ù 12u, publiées, avec introduction et notes. d'après les
Originaux conservés awr Archives de la Seine-Inférieure.
Rouen, A. Lestringant, et Paris, A. Picnrd. 194,
in-8 0, xxvii-137 p. (Soeiét.é de l'histoire de Normandie).
Pour faire pendant aux chartes dc l'abbaye de Jumièges publiées
naguère par .F.-J. Vernier, la Société de l'histoire de Norurandie a
mis en distribution pour 1934, une publication similaire sur k
r:rieuré de Longueville. Elle ne pouvait, trouver un éditeur plus qualifié
que M. P. L. C. l'actuel archiviste de la Seine-Inférieure, pour
mener ce travail avec soin et rapidité.
M. L. Ç. n ainsi réuni cent pièces, dont quatre-vingt-treize sont
publiées. Sur le nombre, quatre seulement étaient déjà connues (p i èces
X, XXVII, XLII, XCIV). C'est dire que M. L. C. n rassemblé
dans son édition un nombre intéressant rie chartes qui font connaîtra
lc possessions du prieuré et les droite (le patronage ou de dîmes qui
lu i appartenaient. Chaque pièce est précédée d'une analyse, de I 'indueution
des sources et accompagnée, le cas échéant, dc notes identifiant
Ice lieux et les personnages cités. Les documents datent pour
la majeure partie du xii° siècle. Une table générale permet de retrouver
facilement les différents noms que l'éditeur n relevés.
M. L. C. n'a pas négligé ri 'accompagner ces textes d'une vivante
introduction sur les prieurés de l'ordre clunisien et celui le Longueville-la-Giffard,
en particulier. Ti dorme d'utiles jui$(iRiOflS en sédition
à ce que l'on connaît dm",jà sur les bienfaiteurs, les p(iPIlrs.
l'église et les bâtiments claustraux de Longueville.
Notons, en outre, que M. L. C. n publié, dans le fascicule T de
l'année 1934 du BIfr1i. dc la Société de 1 'hmctofre rc \Tor,amfj
(pp. l55-l!8), inc charte de Gautier Giffard antérieure à 114 qui
complète le recueil des dou-.uments sur Longueville, que nous sommes
heureux de signaler aujourd'hui à l'attention des historiens.
P. JUBERT.
rua rivel (abbé)1. -- Notre-Dame de InnIront au Prieuré
du Bel.-rrbre, eorttiiuzé par l'Fglise Paroisiale de St-
Jacques de !Véhnu. - ('ou[anee.c. impr. Notre-Dame,
n80, 1934, vi-243 p., 15 p1
En vérité, I 'ouvinge (('est pas signé (conune pourrait le laisser
croire notre Bulletin bibliographique et critique, au n' 413). La
couverture porte, au lieu du nom entre crochets, cette simple suscription
Un Ami dir 1'JTitoire, avec des majuscules. Le livre se

-ii-ie troiS parties. dont la première est (111e à peu près entièreiiie'jit
ît la plume autorisée de Ni. le D Le Clerc, lequel peut,
in droit, revendiquer le beau titre (l'ami de l'histoire, et duquel la
robit.é historique est à I 'aljri de tout reproche.
L'auteur 'le ce livre r' retia,'e l'historique de ce petit prieuré
simple s constituant une sorte de bénéfice pour l'Hôtel-Dieu de
aint-Lo s, et qui a été fréquemment confondu avec le prieuré voisin
le Saint-Jean, dépendant de l'abba ye de Montchoiirg. C'est, d'ail
l€urs, dans les archives de l'Hôtel-Dieu qu'est prise, pour la plus
,r,cnde hart, la documentation de cette brève monographie. Lis
récolte n été mince pour toute la période antérieure 'iii xviii e siècle.
Ou sait, cii somme, très peu (le choses sur le prieuré perdu dans les
bois qui ont couvert si longt.empe le territoire de Néhou. « De 1264
fi 1711, avec l'Hôtel-Dieu époque d'agrandissement, prospérité.
richesse», flous dit-on. ('cia tient en quelques pages, avec I 'énuniéc,tion
des quelques religieux dont les noms sont connus. Encore
voit-on, d'après un procès-verbal de visite de 1601, que l'administration
temporelle était dès lors fort négligée. En 1679, le domaine non
fieffé comprenait seulement un pré (le deux vergées, cinq pièces de
ferre et un liais de quatre-vingts vergées environ plus quelques
rentes.
Par contre, avec, le xviu siècle, les docuoieuut se font plus nom
lu-eux. C'est la période des chicanes qui eonlmcnee L '1Tôtl-1Yiu
vendit en 1710 les biens du Marbre à la famille Le Pigeon, qui
po,sédai t. des ]tiens considérables à Néhou, ai,, si q ne la seigneli ri
Magiieille. Pourquoi cette vente ? Sans doute lue que le llrolril'
taire. déjà en procès avec le seigneur son voisin, préféra tians 'r
fiie s'engager dans de longues procédures ; et aussi (comme il appert
d'une délibération des administrateurs de lHôtl-I)ieii), à cause '3e'
éloignement (lit prieuré et '311 très médiocre revenu qu'on (eu, pouvait
tirer. II était stipulé, notamment. (lue le nouveau propriétaire devait
itretenir et faire desservir la chapelle, y faire célébrer la messe, l
fout à ses frais.
Les choses restèrent en l'état (clii moins l'absence de documents le
laisse supposer) -jusq u'en 1775, où I 'Hôtel-L)ieu s 'avisa d'entamer
un nouveau proe, afin de faire casser le contrat de vente. Cette
-hicane se termina en 1782 par une transaction, aux termes de
laquelle le sieur de Querqueville. successeur de Le Pigeon, accepta
f 'élever tic 125 à 275 livres la rente annuelle qu'il payait transact;on
qui ne parait pas trop onéreuse, en raison ilo la dévaluation de
In monnaie au cours des soixante-dix années qui séparent les deux
contrats.
Au cours du xix siècle, la chapelle tombe peu à peu en ruines, et
c'est alors que le successeur de la famille de Q-ucrqueville fait transporter
au château de la (Irimonière les morceaux (le sculpture qui
ornaient ce modeste sanctuaire.
Car le prieuré possédait plusieurs oeuvres d'art, et, entre autres.
une Mise au tombeau, naguère étudiée et publiée par M. A. Rostand

-246----
(Bali. de la Soc. des Anti-pwtires de 2'709,naadie, t.XXX V, 1924,
P 129), oeuvre très remarquable, et unique en son genre dans cette
région. Elle se trouve encore dans la chapelle du ehôteau, ainsi que
quelques autres statues plus médiocres. En outre, une fort belle statuette
en bois de la Vierge portant I 'Enfant, du XIV siècle, enlevée
à la même époque, est revenue prendre place dans l'église moderne
de aint-Jacques-de-Néhou. 11 y avait là un ensemble fort intéres.
Jnt, qui n survécu pour ainsi dire par iiiir;cele à toutes les vicissitudes.
C'est ici que « l'ami de l'histoire » intervient car tout le préanibule
qui précède n'est que pour alimenter la dernière partie, puretuent
polémique du livre. Pour quelles raisons obscures l'auteur veutil
attribuer la mise au tombeau (qui est certainement due à des imagiers
professionnels), au prieur et au desservant en fonction entre
1-135 et 1 475 Et pourquoi, lorsqu'il reproduit ou cite quelque article,
y mêle-t-il, dans le corps même du texte et dans les notes, ses pro -
Pres
Quoiqu'il en soit, le dessein de l'ouvrage s'affirme avec force dans
le livre TU, intitulé le conflit actuel. Tl s'agit, en l'espèce, de la
revendication par l'actuel curé de la paroisse, des oeuvres d'art qui
ont trouvé un refuge dans In chapelle du ehè.teau de la Grimonière.
Querelle qui a été portée (levant le public par la presse locale et qui
n 'est plus du ressort de la critique historique.
Il y n donc à gkiiier. dans cette oeuvre composite et oà manque In
sérénité scientifique, recommandée mème aux -1 nia teurs, certains
détails intéressants (l'histoire locale. On y trouve quelques.impropriétés
de termes : abbé eoninmndaire, par exemple (p. 59). Le même
auteur est cité plusieurs fois en références tantôt orthographie
1)eries (ce qui est correct), tantôt l)ries. On doit louer, parailleurs,
la bonne présentation du iivre et son illustration. N.
Le (aeIie,i (Paul 'I Marie-Josèphe). 1cc hiit frpru-
/err(('1c!o1e rie b .eér,c-Iirfer:erire.
Répertoire :uunu(rtqc(c
de /u serf e R. rI?'unlbre deZ C(;îlu/)!Cx de \ orruundie.
Rouen. .1. i .ra-crf. 1034. in-4 0, 3 P.
Tout en pouursuisnt l'inventaire (les archives monastiques (1wiitètrc'
celui de J 'abbaye de Saint-Ouen (c Rouen sera-t-il bientôt
publié), M. L. C. a eottuiiieiic.é le classement des papiers des anciennes
in nul ir'tiojus administratives istratives de la Normandie. Tl publie aujourd'hui,
('n collaboration avec, sa fille. M" e Mnric-.losèphe Le Cm-lieux, le répertoire
numérique le la Chambre des Comptes de la province et, avant
d 'expliquer le mécanisme de cette Cour souveraine, établie seulement
en juillet 1580, il nous expose, dans une substantielle introduction,
l'histoire des institutions financières de le, province.

- (j
i; plus ancienne institution financière connue en Normandie pst
l'idquier des Comptes. On lira avec grand profit les trois pages
( lue M. L. (_ a écrites pour en détenniner le fonctionnement.
Li première CIIQUIIJLi . des Comptes er dans notre province
mua te à l'invasion anginise. E ta lie ;l'abord à Caen. vers 1417,
rétablie f Rouen en 1436, elle disparut avec la conquête française.
Une nouvelle Chambre fut eoncMée en 1105 par Louis XI à son
frère (harles, qui avii t reçu la Normandie en apanage. Elle n'eut
qu'une durée éjiltéinère, et il fallut attendre .iusqu 'en 1580, après
toux tentatives inl'rtit'tueuses, en1,523 et 1543, pour qu'une Chambre
(('s Comptes fut établie à [(omit. M. L. C. a résumé avet' précision
kM vicissitudes quo subirent ces différentes cours souveraines, ('on)
ment elles étaient composées, quels étaient leurs droits et leurs attrilutions,
ut il termine en disant quelques mots de la réunion de la
Chambre des Comptes è la tour des Aides, sa suppression par le
Parlement Maupeou, son rétablissement par Louis XVI, le sort que
subirent ses archives à cette occasion et pendant la Révolution.
Puisse ce pale résumé imiter les historiens de nos institutions
iruviiWiRles à lire attentivement l'introduction de M. P. L. C. ils
ii tireront le plus grand profit.
Le répertoire lui-même indique d'abord les documents relatifs à la
fondation tic la Chamiire des Comptes (les plus anciens remontent
au xv siècle) et aux différents offices (n" I à 43). Viennent ensuite
1 importante collection 'les Métnori&ux (I580-1787) (11° 0 44 à 177) et
les plumitifs (1581 -1-1791) (n°' 17 q è 3(10), les documents relatifs aux
ard-nobies (1594-1789) (OS 361 à 380), les registres si souvent
unsultés des hommages, aveux et ilénonilireinetits (1583 à 1753), avc
quelques aveux particuliers (n' 381 à 493), les terriers de L.t Fenillis,
et do Beauvoir (vicomté ile Lvons, 1678-1680), quelques registres
le gage pliées (n°' 494 fi 5(17), les journaux de recette ilu domaine
(vicomtés ri 'Arques, Avra itrIts, Domfront, Evreux, 'Montivilliers,
Orbec, /sndely et Vernon, en registres isolés datant du xvii" èle)
508 à 520), des pièces relatives aux ventes, aliénations, enga
grmenls (bois et- forêts, xvt-xvsn 0 siècles) (n"' 521 è 517), le
registres des uomptee dit domaine (n" 5I à S43), enfin des liasses
t.lér-ui( In r'.cttt d,.- t:,iilm- ii ' '-Il t "'L
r JI'BERT.
L' Il ot e (J (j Ie), iiu Ili cille e! Ili 1 5i-nrerve (ikitis le't
lIent,'.- tic' lltts!i!iiI itix toi uque de PF•()( elice. t. X.
Jjjsei1le. jp 14) 1(- I (1 (bUtS le Pi-j ri,tili!ojite
'lr. ?flliuU:( (le 1'. Iu(I'mi(' (le floueri, ltf?. .
I 'art Ciiils , M. L. répond è tir, vit fitrittiilé dès 127 par h
il Stitt jst(it ut il*li(>t,,irv! l' ' i i-n'; i-'cliornht', quti -

248
ques lumières biogp1iiquee sur le séjour et les liaisons et. impressions
que le poète a pu faire dans le pays. s Depuis lors, quelques
études ont été faites sur la vie de Malherbe en Provence. Roux Aiphé.
ran en n présenté une dans son ouvrage Les rats d'Air et une autre
dans un opuscule intitulé Reclerehes bioqrn .phiqnes mir MoVterbe
(1840). A son tour, de Berluc-Pérussis s 'est occupé de ce granil poète
dans une communication intitulée Malherbe à Aix. Par ailleurs. Rohert
.Teboul n donné dans ses Phy.ç'ionomiex provençales quelques indicat
j ün q précieuses sur le séjour de Mitlhvrbe en Provence. Il en n été
de même de Ni. Ferdinand Brunot, dans un chapitre de La. dOetr(flc
(le MalJrrbe ; de M. ('rn1jCux dans une communication sur Malherbc
en Provence et de INC Jean Reynand dans le discours (lii 'il prononça
à I oeeasiuum (lit (le la munit, de Malluerbe. Enfin, M.Aude
l'excellent conservateur (le la Méjane.s, a également examiné la
question (tans La poésie en Provenec nu t prnxs de Malherbe (1). La
plupart de ces liu1licatiOfls s'en tenant aux généralités, l'auteur (le
cette étude e cherché à préciser les cire.onstauucvs du séjour d
Mahcrhe en Provence, les eoulpngnies dont Il fit partie. l'influence
qu'il put avoir sur la vie littéraire provençale et celle que lit
semble avoir eue sur son oeuvre.
Son principal prirwipal uiéritt' est, d'avoir recherché lui trace li poète (1-1115
arehivos provençales. En parcourant, écrit-il, les minutes des
notaires aixois (le cette période, s J'ai en l'occasion de voir de nombreux
ihuicuuneuits concernant les famille .0 'le Malherbe et de Coriolis.
('u sont des arrangements, des (art4Lges, des prorogations de dettes,
destransferts de créance, des baux, (les quittances de loyer, etc. s.
Il est regrettable que 'M. L. n'ait pas cru devoir nous donner plus de
renseignements sur des actes qui, pour ne toucher, salis doute, que la
femme (lit n 'en sont cependaiit pas tout à fait indifférents à
l'histoire de celai -e i
Il L 'Oit des plus curieux que TuonS ayons retrouvé est l'acte oie
désistement d 'insiance que Mrne Malherbe n donné le 3 déeunhre
1584, avec le consentement et. en présence de son ni.ori. Par ce jloe.ument,
I 'intéressée renonçait M" de 'Marna, femme lu
Premier Président lie la Cour des Aides, et M5" do Fourreau, femme
dan conseiller à la même Cour, contre lesquelles elle et stoil père
avaient déposé par devant, le lieutimu mut rn ie.ul 1er de la ville une
pl:ti1itn basée sur ce qu'elles avaient iroruonié envers les plaignants
oies paroles diffamatoires qui laissaient entendre que M. de ('ioriolis
et sa fille Madeleine (M mc Mnllierluc) avaient empoisonné Marguerite
(le Rolland, sa troisième femme, dont la mort récente avait paru
suspecte. M"° Malherbe s'était désistée eut prévision d'un départ
prochain pour la Normandie. Tout porte, cependant, à croire que le
(1) Les indications concernant les références bibliographiques sont
insuffisantes et présentent d'étranges maladresses (un r pru\oj usu
e f' 77 » de la Pot-trine de Malherbe f).

fuis,].- ('.ni-ii u l;lisu i,:Is [*;itl';Iir(% M 'fl, I:,
h lia itiat ion tilt reconnue pateli R' qti&', pi'ii tli' tt'!nps après, M. di.
oriolis se remariait pour la quatrième fois. En tout cas, I 'acte en
question parait avoir été ignoré des biographes tic M'.lherbe ». l'eutètve,
ajoute M. h., le retour 'lu poète en Normandie (il n 'eut lieu
qu'en 158( cl- pour quelques années seulement) était-il motivé par
les attaques auxquelles l'honneur de sa femme était en butte.
A en croire M. Brunot, « pendant les années qu'il a passées en
Provence, Mn herbe était trop peu connu comme poète pour y avoir
exercé une rénile influence e et t- 'est à la connaissance qu'il y fit
l Président.du Vair qu'il dut ` t 'éclosion de son talent et I 'él ahi u iseine1ir
de s'a doctrine. « Le cercle de lettrée, répond M. L., dont
fit partie du Vair, existait depuis longtemps lorsque celui ci arriva
'-ii I'rovt'nc4. 'l'uut démontre aussi que, tint que Malherbe n vécu
'laits ce pays, il n'a cessé de dominer cette petite Académie, qu'il
avait fait éclore. Pat' ailleurs', h' taleni poétique de Malherbe n'était
as aussi ignoré des Prove'ncaux que le prétend M. Brunot e. II acmhie
pi 'oit puisse I 'accorder i M. L., bien que les simili itudea d 'expressions
mInima les' premières poésies du Norritand et dans ee]!os de quel-
1 ue8 l »roveiitaux dont il fait état, lie soient guère irohantes,
ifais venons-un à ses conclusions. e C'est en Provenue que Ma.lherl,,'
t fait le plus d'adeptes et qu'il paraît avoir eu le plus d'influence.
Partout en cette province on t ruii'e l'empreinte de son génie... En
:tlportatlt à la Provence seti qualités normandes de finesse et de
mesure, sa perole purement fin ikÇ'aise et ce goût le l 'ordre et 1,' lx -
ègle qui catît la base de sa doctrine, Malherbe n créé dans ce pays
la langue tin i (levait servir bientôt tôt aux M ascaro ii, "l éehiei-, M usai lin ii,
V auvenargues, abbé Harthéieniy et autres iJ1 t -e'aux illustres pot!:'
s'élever aux rangs les plus éminents dans l'histoire littéraire de lit
I 'rance e. Par Contre, Le souci qu'eut Malherbe de purifier la langue
les tournures einpi-untées aux dialectes ne serait que l'a suite des
efforts qu'il dut faire lui-mérite pour conserver, ou retrouver la pureté
le son langage pendant son séjour parmi une population d 'iliomne
provençal. Est-il sûr que les Provençaux, el ieu qui il n'existerait pas
de termes lourds, emphatiques ou ampoulés e, lui aient appris t
aimer la simplicité, la clarté et ]e naturel t Il nous semble pluie
Juste de dire que t s'il n'a pas été ent-rainé par le l yrisme provençal,
il 'a du moins été emporté par uni, véhémence toute niéridionale daii
les plus isiatix passages de ses granites odes s, et l'on souscrira sans
peine it l'affirmation modérée de M. L. : « Si donc Malherlic estdevenu
le prince des poètes, le réformateur du Parnasse français,
`est bien nu peu à la Provence qu'il le doit, e l'eut--être pourrait -in
tons'ei' plus loin par une comparaison, - dont il est étonnant. que
M. L. n 'ait pas eu l'idée, - entre Malherbe et le grand 1)oèt
épique et didactique, épris comme lui d 'ordre et (le règle, qui épura
l'a ltiuiu' provençale viorirlit, il avait fait Ii franci-tis', 'Mistral.
K. C. l.l'C\' \ lIT).

-- 251) -
l'atry (Raoul). - Philippe dit P1.iS-1I0f'TZ(ItJ. (in /wgueîioi
homme d'EIILII ( l'i9-1 Pu,'js
111-8°, G7U i i. , pi.
Le beau livre de M. P. u de nombreux titres à l'attention ils érudits
normands, et cela sans compter l'estime dont l'auteur jouit
parmi eux. L'activité de Henri ]\' et de ses adversaires u été trop
grande en Normandie pour que le nom des villes de la province ne
revienne pas à chaque inist'ant dans la biographie de son conseiller.
La Norniainlie tint même à plusieurs reprises une place toute particulière
dans les préoccupations do Du Plessis-Mornay. Ce fut, uut.am.
meut, à l'occasion du siège de Rouen, que Henri IV avait fait
entreprendre à la lin de l'année 1591. Toutes les forces protestantes
de la région ayant été appelées à ('e- siège, Murnay s'y rendit (le Sali
mur, dont il était gouverneur, 'avec sa i'wlipaguie. « Par prudence, il
avait retardé 6on départ aussi longtemps (lue possible, k cause des
sommes d'argent dont il avait la gaule, destinées au paiement ile
l'armée étrangère ; il craignait de les voir diverties il (I 'autres
usages 1 'expérience lui avait appris que k' Roi faisait toujours
courue au plus pressé ; il savait aussi que certains, en diasipan1 les
deau ù rs, prétcukrierrt itsfr l'armée, par peur de voir le lùd s 'e'i
servir au profit (le lu religion protestante e. Une fois à destination,
Mnniay fut, envoyé en Angleterre pour la plus délicate des misejouN.
L 'arrivée du du(- de Pu raie en France ayant mis en péril l'eut reprise
de Itouen, il s'agissait il 'obtenir de la reine Eliabetli qu'elle augmeutàt
les contingents envoyés p' elle eu Nornuandie et en Bretagne
au mois d'août précédent. Or, elle était irritée que son favori,
le comte d'Essex, fût parti à leur tête, et cela d "autant plus que
Henri IV, au lieu d'être en Normnandie pour 'e recevoir, se trouvait
à Noyon, à. cause (lit un document (!onteml.uOraili, du grand amour
qu'il u pour la fille du gouverneur [Gabrielle d 'Estrées , qui 's tout
pouvoir sur lui ». L'ambassade fut des plus difficiles. Entre un roi
un peu tu'n1u um)'('uli de 14es amours, une souveraine rendue furieuse
par l'absence (le sou favori, et un jeune premier qui refusait de
quitter I 'urmée au iii mien t où l'on annonçait l'intervention du duc.
de l'arme, Mornay était le seul, semble-t-il, à se soucier avant tout
du bien de bi cause cuuiumnuu'. En vain fit-il prier Essex (le rejoindr"
I 'Angleterre ; en vain suipllia-t-il la reine de ne poirit abandonner
les huguenots. Lorsque celle-ci ne put 1dne reprocher à Ilenri IV de
rester auprès tlo sa belle, ('11e 1 'amusu e d'être toujours dans les
tranchées et de prendre plaisir à exposer su vie 'u, usais surtout elle se
plaignait de ce que les Anglais, et notamment Essex, étaie-lut désignés
pour les points les plus périlleux, faisant toicjoiuu's assés
cœur. En définitive,
que le dsei.geu' d'ezlit .seigacucr eoncte lui te,moit au
Mornay fut congédié d'assez sèche manière. Heureusement, le retour
d'Essex auprès de la reine décida celle-ci à aceorder les ecenurs
demandés.

t'ttij :tu 1 . 111111 1592) - le siège (le ROUeII durait
Icuro - Mornay, occupé à tiégocici LU nom du roi avec Villeroy,
itiirésentant de Mayenne, fut (listrait (à Son grand déplaisir) de ces
lirparlers u et. envoyé à. Quillebeuf mettre à la raison un officier
protestant indiscipliné. « Le mécontentement était grand à Qu flic-
11f, ki garnison non payée menaçait de faire défection, les navires
lillandais postés SUT la Seine pour empêcher le iavitailleinent de
lizen par Le 'Havre se plaignaient du a de bon trarictenv.at qu'u.s
"/il 75'ÇI5 ils se dispoueiit b prendre la mer. An bout de quelques
j tirs tout rentra dans l'ordre et Mornay put envoyer au lui un
r port sur le résultat satisfaisant de son expédition s.
II s'agit là, im Je voit, d'épisodes importants. Or, le meilleur
va' que nous ayons jusqu 'ici sur le s parti protestant » au XVI sièl'excellent.
Agrippa (I 'J iebgm
de (}.srnier, ne eoiis;are que
tiques lignes à l'envoi ilt's forces anglaises, à peine une allusion
I 'ambassade de Mornay et ne dit rien des entretiens du conseiller
huguenot avec Villeroy durant le siège de Rouen. Il est vrai (Ille là
il était je.L9 son sujet du moins ce rapprochement montre-t-il ta
r:,-liesse du livre de i\1. P.
Aussi bien, ne pourriulis-0011s reprocher au biographe de Pu PIes-
-us Morna y que de n 'avoir i it-êtrc pas assez mis en évidence eettr
H-liesse. L'utilisation il 'une bibliographie plus abondante et, en part
u lier, des ressoluces de l'histoire locale, aurait fait apparaître us
nouveauté de Plus d 'uns' de ses conclusions, L 'on regrettera aussi
que M. P. ]1 'ait. point, tiré des propres éc r i ts de Mornay tous les
inseignements qu'ils Contiennent. (''est ainsi (]lie les amateurs
d'histoire de Noruiandje (et il 5 ne seront salis l(iufe point les seuls)
liraient, désiré Sans Joute plus qu'une mention ni) peu sèche du
Mornay sur Arques et les opérations du roi est Normandie (. 17
r sur l'affaire de Qui lleheuf (p. 225) (In entend bien (lU 'il n 'V S
tir 'à se reporter au texte publié niais il aurait été intéresjnt
ri 'n avoir le eonhjiientairt' par l'historien le plus qualifié pour le don-
Et si ce regret est ici hors da lieu, M. P. ayant voulu se l)Orfler
il tudier le rfile de son héros, nous formerons du moins le souhait
ri', tout en continuant les études de cette sorte sur les gr.tnde
trgures du parti protestant, il pubese entreprendre quelque jour la
rélitiois abondamment annotée des ouvres de Mornav, dont le hesoia
s fait sentir et pour laquelle le désignent sa scielice et cette impartiulitf
dont on ose à peine le louer, tant elle fuit partie de sa nature
r:. t r. Li:oN t D.

— 2511 -
Calendini (P.). Jean de Bernières, article du I)ietiounaire
d'histoire et de géographie ecckisiaslique coniniencé
sous la direclion de \Jgr A. Baudrillart, continué
pur- A. de Meyer et Et. van Uauweubergli, fase. xiv-xi.vi .
- Paris, Letouzey et An, 1934.
L'article (10 M. Calendini ne mérite à aucun titre les honneurs
d'un compte rendu. Si nous en parlons, e 'est pour redire, à la suite
de M. le chaioine Le Mâle (ef.N ornu,,nia, avril-septembre 11.133,
p. 530), notre douloureuse surprise de voir de telles fantaisies dais
le Dictionnaire d 'histoire et de géoyrophie ecol-é&iastiques.
Deux mots suffisent u,alheui-eusemeut à résumer le travail de
M. C. jugements regrettables et ignorance (tu sujet.
Jugements regi-ettaliles. - En voici quelques exemples Les
aiés ((le l'Ermitage), s'érigeaient en docteurs et même en qwiaiteurs
de La foi. On ?1C peut guère dwitter toutefois que Bni'rca, nuz.igré
sa sainteté, ait sa part dc repoisabilit( dans cette uricKation )LOU
velle n'a-t-il p as CiL d(s lh'res mis (I l. 'Jn&it vanenle e, u'Jés de
quiétisme s Des livres de Bernièrt's ont été mis à l'index comme
entachés tic quiétisme. l)iit il est responsable (les excès aittijanséitstes
de sen associés prenant une orientation t nouvelle e. Je n'arrive.
pas à saisir le li tu logique de t-vs i éd let ionS. - untiiiuOiis : ' I (]et te
etrnda y,iiwtuni pOilée après sa omit, cist-ii-thre après la pubtieamtio.i
(P. es ?n.anUs(,rits. J 'alitait (1010 a t tein t ile SOit vitUitt si ses écrits
avaient été, iiiiprieilés. Ois en peut conclure que les idées des disciples
étaient bien celles dont le ntaitre les avait entretenus. » Mettone eu
forme Si Dernières avait publié ses ouvrages de son vivant, il efit
été condamné.. Donc, les idées de Hernières et telles de ses disciples
scut identiques» On croit rêver devant cette logique 1 - Continuons
mm Da reste, avant, sa mort, Bermêres voulut soU'vent coirv,nrtsniquer é
san évêque du Bayeua', Mgr Servien, son ardent montre les jansénistes,
allant mérne usqIo'ù empiéter sur son initiative et faisant
dire a,utoi de lui qw'iI. était pins évêque que te véritable pontife'. n
Que Bernières ait voulu communiquer à son évêque son ardeur contre
les jansénistes, est-ce dépasser eu qui est légitime t Qu'il l'ait fait
o avant sa mort », nous le tenons pour assez naturel, méme sans
I affirmation de M. C. I Mais en quoi Bernières a-t-il empiété sur
l'initiative de l'évêque t Nous attendons des preuves. Du fait que
les admirateurs de Bernières ont gravé sur sa tombe les mots 't
infula cpisoopus n, de quel droit affirmer qu'il « faisait dire autour
de lui » qu'il était plus évêque que le véritable pontife 1 Dans cetie
épitaphe, on lisait également. o .sii'r atsrda doctor, ..in.e ei0'tLJlrJ
»tnoaachus. ...sifl.e ord'bsibue socet »des. t Elr>gcs un peu dithyraiiibiquis
si l'on veut. Mais c'est tout. Dernières y n été complètement étranger.
Les jugements de M. C. sont regrettables. Sa documentation est elle
ex'.sctc et sérieuse t Il s'inspire de Laffet.ay exclusivement, dont il
reproduit un certain nombre d'expressions. Malheureusement, Laif e

tay dépeint Bcr-uières, uniquement lui aui,
d'après le mémoire bien
connu de ('h. ])il four sur I 'Ermitage, e 'est-à-dire O 'après un pamphlet
favorable aux jansn istes. Là courue cet sujette à caution.
A tout le moins, M. C. fait-il preuve d'exactitude dans les renseigueruents
positifs qu'il donne concernant les oeuvres de Bernières
Pas davantage N ont b reuz J 5.(tsl I ('u écrits qu'il lass. (I OUI IL cecri!,
et t 'est u,I eapniein, le P_ L,ix, d'Argentan, qui leu lit-,a ri
l'impression. » (''c-nt faux : li-c éditeurs de .)eau du Hernières ont
été Nicolas Ch-.irjy de Sainte-Croix, Louis d'Argentan et Robert de
Saint-Gilles. o Ces ourvraqes- sont Le Chrétien intérieur ou la
conformité intérieure que doivent avoir tous les chrétiens arec .1
1660, i volumes in-12 n. C 'cet faux', D. Chrétien intérieur.,. Divis::
EN HUIT LIVRES parut en 1660, en u n seul volume, chez Urivet d'abord.
à Ifouen chez ('Iamoisv ensuite, è Paris. --- « OEuvres ltiritnelles,
1670, in- S ' en deux parties o, Elles ne furent pas publiées par L. I".
il 'Argentan mais par Robert de Saint-Gilles. - ri Toits deru- frire,, t
luis à I 'iudrx (1/5 leur a/sparil ion n, C 'est faux. Le Ch re tc n in l(i'ierr:-,
e-n fini-t lirrcz, publié en 1660, fut mis à l'index le 6 juillet
I lis]' 2]) ans après son apparition), et les (Euvres spirit me-hue
le J dm'u-erribre 1691] (20 ans après leur apparition). - ri Pensées de
M. de I-lerriièi-es Lnrivignv ou sentimens du Chrétien intérieur eu"
les principaux ntystères de la foi pour les plus grandes fêtes di
I 'année. Paris. 1676, iii-12 de 176 pages ». 'est faux. Les Pensée,-
Parurent en 1676 dans l'édition et à la cuits du ('hrti- n
publié par la veuve Ed rire M.irti n elles comprennent 90 P'S°- Dans
la préface non signée on lit o L 'oit n trouvé à propos de les mettre
en suite du ('h,'étis n intérieur pour- donner la commodité aux lwrsorrles
qui prennent goust -à la lecture de r-e livre, de pouvoir jouir eu
même temps du fruit qui 'elles doivent recevoir de telle 'le ces ['ensées.
» - « Es-Titi on n eivure de miii des Méditations pour ceux qui
conirneneent à tendre à la perfection la vie de l'a fuy et de lu
grâce ; de l'oraison et de ses degrés-', les plus fâcheuses nécessités
dont la vie mystique est combattue et les moyens de les surmonter
sa vie écrit par lui-nïémè ». c'(-st. faux. Bernii'rr' en 'n écrit aucun
ouvrage. Ces titres sout ceux des volumes que Holiert 'le Saiut-Gilleo
SE FROMFPAIT D'Ex'rRAIR.n des notes de Berriièr. Ce religieux, étant
mort en 167:4, n'a rien publié de ce qu'il annontait.
Ainsi pas 1111e phrase n'est exacte dans c'et article. Et, ce qui met
Ir, comble à notre douloureux étonnement, r- 'est qu'il yin égrnlenient
desomissions impardonnables. M. C. omet de mentionner parmi les
ouvrages de Bprnières 10 1 'Jntêrjen,r cjirétieen., imprimé chez ('ran'oisy
en 1659, édité par N. Churpv 'le Sainte-Croix'. )O Je Tome
second du Chrétie-mn intérieur qui fut publié 17 a-us après le premier
(en 1677), par L. F. d'Argentan et qui ne fut pas mis à l'index- ----
M. C. omet de parler, même en raccourci, (le la mystique, rie Jean de
ilci-nières, dont il fait oit simple fanat que antijaincéniste. - Pas
-. s. -- ... - . . .• .
6

- -
un mot non plus des multiples fondations auxquelles il il nu
admirable dévouement.
L'ignorance de l'auteur est encule 1dtis grave en ce qui concerne
la bibi mg ra ph ie de son sujet. On nous cite Hiitea rd (qui a consac i'"
dix lignes insignifiantes à Bernières)) ; Bourdon (celui -ci à juste
titre) I). fluet, (iriqiur, de Cars LaiTetay LoLreton Lelong
ÏUussev iii e, c'est-à-dire des eiicvcl opé li es ou des ouvrages liai lie tout
q u 'e t'tleu ri' r le sujet. l'as un ouvrage réirn t ni M. Sou rian 1)e u r
myRt iquex cor mandx au Xvi i' si'el e, Paris, Perri n , 1913 ni l'abbé
Laurent, Vie dii!. de Bernisris Louçigny, CavIl, 1 S72 ; ni I 'uhbe
Uréiuond, qui, dans son Ihctoire Iii li-cuire (lit set.inu-nt religie'u.r'.
1-.. VI, u éerit un long chapitre intitulé r Autour de -Jean le Ber.
ri-res s ni Pourrai, La Sj(ri taIité ri: rit (en ne. Surtout, que M. C.
n'a-t - il lu dans La ic du ,rion. d E,44 iii, p. 354, de l'abbé)é Saud ren n
(Angers, 191). ces quelques lignes : n Ii savant consulteur (In
Saint-Office, le P. Pie de Langog'ne_.. in a ra'unté avoir cherché dans
les archives dut Saint-Office et lu le rapport de l'examinateur qui
conclut à la condamnation du C1irtia i,u.tirieur le livre contenait
en effet quelques inexactitudes dc doctrine mais, de nos jours, ni 'assurait
I 'éminent religieux, des erreurs si légères n 'entrainri-nient pas
la condamnation. » ('es lignes auraient permis -à M. C., cii nidifiant
ses jugements, de les rendre plus c nformes à la vérité historique.
R. IIEtJR'l'EVEN'i'.
Nicolle (Paul).
t ut/a:, du'puh de !'O,-ne il la Colirenboit
lLOlt()i1Oli'. -
2-13 p.
lo ti s , f eux \tcaii. IO3.'. jti-i°.
M. N., qui n. déjà bien mérité de l'histoire de Norninnulie icir ses
travaux sur la Révolut i on à Vire, nous donne mai nI &'IuLIi t la hi ographie
de l'homme qui fut le premier ier élu de l'Orne à lu Convention.
Valazé ii 'était guère connu (lue par sa mort ; on sait qu 'il se tua
d'un coup de poignard devant le tribunal révolutionnaire. Nous iiou
vous maintenant le suivre pendant toute sa vie.
Les deux premiers chapitres contiennent ri 'intéressants détails sur
la fortune, les mariages, les procès d'une famille normande vers 1789.
Ensuite commence la vie publique. Macaulay a dit que tous les biographes
sont atteinte d'une nialadie professionnelle, l'admiration pour
leur héros. Voilà un reproche qu'on ne peut adresser à l'auteur. Il
expose la carrière de \'alazé avec une attention dépourvue de sy'tmpurthie
1 ( , 8 oratoires du personnage sont indiqués avec
ironie, ses eontradictiolwso nt notées sans indulgence. On trouvera

255
peut-être M. N. trop sévère pour ce « 'Français moyen s ; du moins
.t-i1, par ses recherches scrupuleuses, apporté une utile contribution
l'histoire des Girondins.
Georges WEILL.
Logi é (Paul).
- -- ( !h'euei Ie
/.i Hi(,lro!!i 'Iuc in uïiici.jotïe du Iluire.
publreu?iun.s de ki Soeité IJot'roise
d'riudes dire, I Ù :im'b'. 1933. pi , . 1 (i7-200, 6 pi.).
Notre Bulletin bibliographique d'avril-septembre (n" 264), insuffisamment
renseigné, n 'u signalé (jue le tirage à part de cette notice
ee,nseiencieuse et, instructive. L'auteur, qui est l'actuel Bibliothécaire
du Havre, y n fort bien retracé les origines de son dépôt et ses
lents cléveloppenients. Ils ont suivi d'as sez loin ceux mêmes de la
ville en 1SOO, année de sa fondation, la Bibliothèque contenait
12.000 livres pour 24.000 habitants; en 1933 la proportion demeurait
la même 85.0110 livres pour 1711.000 habitants. La u Porte Océane u.
qui u beaucoup fait depuis quinze ans pour sa Bibliothèque, pourrait
mieux faire encore.
Née des confiscations révolutionnaires et fréquentie. semble-t-il,
dès l'origine, la Bibliothèque lu Havre n'acquit d'importance réelle
qu'a partir le la direction de .Joseph Morlent. (1M7-186i), qui,
notamment, fit plus que doubler le nombre des ouvrages dont il avait
la garde. Ils n'étaient, pourtant, que 55.000, en 1tW, quand s'imposa
la néceit4 de les installer dans un local plus spacieux. Ce local fut
mal choisi, naturellement. (Ce eatwrelleme,it s'impose quand on con
naît la (c politique intellectuelle s ordinaire aux municipalités frannises).
Et, naturellement aussi, une antre solution, mieux raison
née, sera inévitable quelque jour.
Toutefois, depuis la guerre, l'augmentation des crédits d'achat,
l'aménagement des horaires, la rédaction d, catalogues nouveaux,
l'ouverture de bibliothèques annexes de prêt... ont donné à la Bibljo
thèque du Havre une activité toute nouvelle. M. L. y est pour heincoup,
évidemment. Les quelques pages qu'il consacre à I 'org'anisation
actuelle de son dépôt, témoignent., d 'ailleurs , de son savoir hibliothéeononhiquc
et (ce qui vaux mieux encore) (le son sens pratique et de
son jugement.
Lesinss, venus de Saint.-Wundrille, les papiers de Beriinrilin de
Saint-l'ierre, la corresponda n»e de 4 'asimi r Deinvign e, le fonds des
livres anciens et celui des iinpri tués locaux placent la Bibliothèque
du havre en bon rang parmi les Bibliothèques uuoruuiaii'les M. Sn
(1) Recommandons à la sollicitude de M. Logié les mss. de Jules
Teiller, en vente depuis plusieurs mois chez Blaizot (cf. Bulletin
bibliog.. n" 040 et Noruna,aici (Favril-sept. 1933, P. 545).

fonds moderne, tel que M. L. le lécrct, en doit faire un centre
d'études excellent. S.
Engerand (Ferna 1141). -- Curiosihs c/1nu.sc,nen.i welu'o-
!wJii/ Isea. P'IH.-.. IlPi,iuI '1 Gay, 193L in-Iii, li p
(10 fr.).
Après un regrettable et long ni iandon, le petit livre marque le
retour du député du Calvados aux études d'art et. 1 'arello1ogie, où,
ii.iguère, il avait marqué heureusement sa pave. il s'agit lè des
petits chiens de luxe, de l'usage du manchon, du masque, de la
canne, des caries de visite et des étrennes, des illuminations et feux
il 'rtifiee, des quêteuses, de la grippe et dc l'éternuement. t Menus
choses, nous dit-oit, offertes aux curiositt' nundaines et qui montrent
au philosophe que l'humanité ne varie guère tians ses amusements s.
Oui, sans doute., mais cela n'est pas si futile qu'il pent paraître.
Non seulement Jslrce que, si Ces rechereht out sans prétention, elles
n 'en sOnt pas moins do('umentéeS et d'une méthode séi-e, mais
aussi parce que les aspects familiers de la vie à quoi elles S'appliquent
et que négligent d'ordinaire les historiens de profession, nouq
Ippren Ictit davantage sur les 'meurs, les modes et le goût - sur I 'ii-
14n5C et le particulier des hommes - que les faits de guerre et de
politique..
Ces C'i,riosit.és sont plaisantes à lire et polir nous (]'autant plus
agréables que M. E. a pris soin d'y relever ce qu'il ii., dans ses
divers sujets, rencontré de murinand : le Tarif de Ilarfieur de 1337
ei les petits chiens, le bourreau de Caen et les e manchons à l
, j suil e n. le ivle tics cou rtisa tes de 16-1-S, etc. S.
Ieii k (Torsien). -. De alefo,, fliuIlo'.sc'n. cic,as.'
(0h (j('lÇOI 'iIui''i. Lxli', lii
\l'Ll. III, IiiiïIi• . .Slu(-koliit, llI'i, E1 . l.l-i39.
L,e mini dc Marin Bourgeois, peintre et armurier (le Lisiciix, n été
surt

I ,. ut iiuIu I'iiuI' fi pi,u , Iii i,I ' 'iiu,i uu'u d atviluttic
reittpli4' d 'erudtt.iuuti titiii s,'uI'iint tt't'hiii, 1uc, tuais enr't.tr(' littêt-aire
et fleurie de ('!ta t .i(fli5 lrtiiitaises ti 'auto-ui-s presque tflCOlIflUS
hez nous, M. Torsten Lenk, directeur du Musée d'Artillerie de
stockholm, examine avec détails quelques spécimens de fusilts décorés,
nt l'ut, conservé LU Musée de 1 'Ermitage, à Léuingrad, porte I 'i nsrruptiou
M. Le Bour1ieo ô Léeieu.l (sic) un autre, eonervé nu
Musée de I ttiiée u l'itiiS :.-lI. Le (Vautres Rottrqeois. enfin (cou.
Iii.'fltVl ek.il Boston, U. S. A., et col leet. l'a uilhia'. (t l'a ris), sent du'
1;2 nième fa,'turc, sans être signés. Selon M. 'I'., la signature s 'appli
Crait seulement au Itutr et nuit ( In construction titi fusil lui-même
qui n'en serait pas moin s lexovi en ne ce pendant, puisque M. Bourgeois
rimpta it tics armuriers parmi mes irttt'he, M. L. étudie ensuite des
fusi}, dêcorés par Pliilippe Le ( 'urd ii-r d '-A ul uglty et . par Thomas
I '(c.quot , te dernier
jeu' égalentent Il faut savoir gré à fM .L.
111 cette contribution à l'étude de I 'oeuvre du vieil artiste normand
t aussi d'avoir ménagé, aux derniers pages tic son ti'itXuil, pour ci'UX
titi ignorent le suédois, un -opieux résumé anglais tic ses recherches.
_\jtittnits qu' h' texte Pli Il , Ii' 21 illusi rai ions représentant
1& ulju- ttuu! -u uu.lt:uuf J iuêr-uuit '-titlpitrttisnus.
C. .\. SI MON.
/./u.j(ttut' de \ #i,t,1Ij1' t lu 1"ucttllê le Ls'//ic dr.
1, euiseigitenient. de Ni. Prentout, si déplorahienienl, arrêté, se
t mie (t la lu'ntulté des Let trr's, à lit fois (laits it's t rrtlitions de
1--herche scientifique sol ideuticti t établies par le disparu, et lta.r
t ra vaux de ceux qui, il y t. quelques mois encore, étaient ses élèves.
'est ainsi fliiC l'un doit à cet eititeitnement le bon inénjoire présenté-
,9j juin dernier, par M. l'abbé Ibiidet pour l'obtention du diplôme
'I 'Etudes Supérieures.
Le sujet : Joseph Béchcrei le /a jianc/,'.
tait tIc ceux qui, tout en offrant les facilités et l'intérêt spécial rl
I'histoire locale, perinettent.à liii les traite convenablement de bien
uuériter dc I 'histoire génértlt'. U it paru qu'il en serait ains i (lu
ii avait déjà très satisfaisant di' M. l'abbé Binlet , lorsque I 'étutie
l'activité rie Mgr Iléclierel connue évêque troneorl ataire de Valette,'
luta pci-titis de tricer de lui tut tableau complet, ('t pat l(t ultéunt'
sans doute, certnhuic's sévérités à l'égard de I 'archevêque
--rtstitutionnel, qui fut consciencieux, actif et digne et qui sut ›ouf
fi-ir dans les cachots u'evotutioflnairt's pour sa conception de i 'Eglis'
Ilituine, Ainsi complété, le livre que flous attendons de M. l'abbé
Ititidef jtrsr'itterit une ljttltnt' et utile biographie di.' l'tt de t-es pré

-2.58
lats à la efirrière et à la conscience tourmentées, si caractérit.iques
de leur époque. Il sera, de plus li mémoire eu est la lirclive -
de lecture agréable.
Il serait à souhaiter pie, pour faire pendant aux études sur les
constitutionnels, Von noue donne qllelques lionnes études de détail
sur les blunehardistes et la Petite Eglise eu Normandie, qui approfondiraient
les livres du P. l)rochon, de La.treille et d'Abel Dechêne.
Un tel sujet devrait tenter tins étudiants eccliasl iques, mieux qua
lifiés que il 'autres pour le traiter.
Pu autre Irélat . normand, Mgr Daniel, évêque de (outaneCs, aprà
avoir été riiviseur du L ycée de Caen et recteur de l'Académ ie, ic, est
l'objet d 'un mémoire actuellement en préparation. ur le ihautier
éga lemen t u ne (tude sur l es prieurés nr uce:m ux du Mont-Saint - M ch I.
La géographie humai ne M. la géogra ph le ému umiqile touchent par -
fois de bien pmètèl'h i stoi re. euniniP I 'n prouvé à Ii session de
Di plômes d ' Etudes ii périeli rus le Juin, une (t mie dc 'M", Marye
su r La dent e(fr d'-i (e açea, étude qui lui ii valu les féli citatio ns du
professeur 'le géographie de la Faculté et des autres me,nhrc du
jury.
Nuits flhIiroiim4 cette note sur I 'histiire de Normandie à la l'aeiii$é
des Lettres, en indiquant que le i-ours relevant de cette discipline,
professé d 'avril à juin 1914, porté sur les Templiers de Normanclie,
et que cii ni d cette année scolaire n olinnne objet l'historiographie
normande, des origin( à l'oeuvre de M. Ici-atout. Il sera interrompu,
pends lit (1011m I lies semai lies, par un ours I ' 1(1)1 C sur les souvenirs des
Normands dans lUtilie méridionale.
E.G. LEONARD.
Le Directeur-Gérant : B. BIGOT.
0CmJ^Eé`

RAI'l'EL
L. JOUAN & R. BIGOT
/Ciii r.i('. (le, .4 ,e/i ',I1pirle,,,,/fe
t ! t t é 41C.4 -4 ejhq -IiIe.e lit \,ro q (/i e
98, rue Saint-Pierre -- CAEN
CAEN QUI S'EN VA
liritial ),21i

L. JOUAN & R. BIGOT
Rdttear-L,b,(eire, Ir I'Ui1'.'r.0t,, tle.i I ,r),ii-,.,, 1 ' p1rïulent1f'
et lit,, et "f,rieté Se., .-I,tloj,o,reii lit,,\
98, rue Saint-Pierre - CAEN
]RAPPEL (ahriel V.%NEL.
Vue grande Ville an XIX sie1e
LA VILLE DE CAEN
de 1861 a 1932.
('e q ti'el le était. ee q iiel le est devenue
Transformations ma térielles et morales
n voliitiil' iit-1!, iiii d iii' t do la pLi Ri\ de. ViL.. ...... I2 Cr.
UA l'PEL : H.enri 1)ESON.
SOUS LA HAUTE CHEMINÉE
('uites et leeits (lu Pays Normand
!.es lii'.ii'li »ts lie Itilliti. i,i \ i'iLUttiit(' i lii 1)ii_. Ii'-, hitS) \iaiiis.
lai iarriuli'. l.1 miii siiiv. I il f:iiiioux Ii're. l,ii vi'',ige
b . iIt)iI'iai4 titi ai'
Lt)iiIt. la Ikiniiiiiu' titi I iLil)l4. ---- Li' fliiloiti
Lii idiiriie ii-i ...........................................I2 Cr.
HIHI1IOTII lQFE D'HISTOIRE l)IT ])114)1'F NORMAND
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l)i'nxL'iii' u'i'i,' Etudes, Tome III
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floue-n (1381) ..................................................................40 fi-,
2" Série. Etude.. '['010e 1. fa.sc, I. H. I'ie,i.'liD. - l,o ('l,enieu-r 'li 1/01, ' (lulI.(
le droit ,,or,n'n,d. Un v 'lurne iii-8 . ........................................... 35 fi,.
Tonic I. fase. Il. R. GENES4TAI.. iii' /'e(riu/( ,\oroi,ui,I. 1-11 ruilai,,,' iii -B' . . 15 fi',
Tornu I I . S uzanne I )irt. L't ,u/e ii r Iii toril il' Vis E e. v, (ni me iii-8 ....... 50 fr.
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et /'ltt,/uir,' ,/i' x,' f,t,i/0(r,. Tl (l rfl ' ' ('l.'i 1/' Ij'') 1 066 ii 1ii, ]37................45 il.
RAPPEL EL
.tttgtiste LETTENN E.
FflANCOISROBERT D'ACHÉ
Notes sur la (liouaiiiierie norniaiidc
\iIj. i111, 92 p.. lit'. 1''j.....................................5 Cr.