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58 LA KABYLIE.<br />

A l'automne le Daucus setifolius envahit les maquis et les bois<br />

de Chênes-liége.<br />

En somme, la flore des montagnes ne se trahit que par de<br />

rares espèces : on ne rencontre sur les contre-forts ni les Quercus<br />

Mirbeckii, ni cette végétation spéciale de TEdough , des Béni Salah<br />

et de la Kabylie de Collo , qui donnent aux forêts qui couvrent<br />

ces massifs une physionomie si remarquable, bien que leur alti<br />

tude n'atteigne pas celle des points les plus élevés de la région<br />

qui nous occupe. C'est ailleurs que nous les retrouverons en Kabylie.<br />

Nous le répétons : ce qui fait l'intérêt de cette région, c'est le<br />

verger. Là est son cachet, là sa richesse. Lorsque, du fond des<br />

rivières qui divisent le pays, le regard monte vers les cimes, il<br />

s'arrête d'abord sur une bordure d'Aunes qui ceignent les jardins<br />

établis chaque été dans le lit même du torrent; au delà, des<br />

Frênes,<br />

leurs feuilles,<br />

que chaque aulomne la main avare du Kabyle dépouille de<br />

mêlent leur vert gai à la teinte grisâtre des Oliviers<br />

et des Chênes verts au travers desquels apparaissent,<br />

comme le<br />

fond du tableau, des Figuiers d'un ton jaunâtre. A mesure que<br />

le regard s'élève, l'Olivier disparaît; mais le Frêne, le Figuier<br />

et le Chêne à glands doux escaladent la pente rude jusqu'à son<br />

sommet. Nous verrons bientôt que ce n'est pas là l'extrême limite<br />

de ces trois.arbres.<br />

Quant à l'Olivier, il atteint très-rarement 900 mètres d'altitude.<br />

Tels sont, esquissés à grands traits, les caractères principaux<br />

de cette région; mais, en approchant des flancs du Jurjura, elle<br />

s enrichit de plantes qui appartiennent à la zone montagneuse<br />

moyenne, et nous rencontrons pour la première fois une espèce<br />

propre à- la Kabylie.<br />

A 10 kilomètres au moins avant d'arriver au pied des grands<br />

massifs calcaires, à Tiferdoudh, on commence à remarquer sur<br />

le dos des contre-forts le Chamœpeuce Casabonœ; un peu plus loin<br />

l'œil s'arrête sur les premières touffes d'Artemisia Absinthium; enfin,<br />

avant d'atteindre la grande chaîne, on admire le bel Isatis Djur<br />

djurœ '<br />

Nous l'avons vu auprès du village de Zaknoun, à 900 mètres d'allitude en-

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