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500 LA KABYLIE.
Ils exportent de l'huile, des figues, des vêtements confection
nés, des cuirs, des ustensiles de ménage en bois, plats, cuillers,
cuillers à pol; des poteries, du poivre rouge, de la bijouterie,
des armes , de la toil-e de lin , des fruits , raisins , glands , caroubes ;
de la cire.
Nous n'avons pas et nous ne pensons pas qu'on puisse avoir,
dans l'état actuel des choses, des données assez positives sur l'en
semble de ce commerce d'importation et d'exportation,
fixer l'importance d'une manière approximative.
beaucoup
pour en
de familles font elles-mêmes leurs approvisionne
ments de grains; la plus grande partie des céréales importées,
néanmoins, donnent lieu à la spéculation. Des marchands, profi
tant de la saison où le prix des grains est Je plus bas, vont les
acheter sur les marchés extérieurs, les emmagasinent, et attendent
l'époque où la hausse se déclare pour les écouler dans le pays.
Le commerce des bestiaux exige un capital relativement assez
considérable, 3,ooo francs au moins; aussi est-il exercé le plus
souvent par des associations de deux ou plusieurs individus. Les
troupeaux de bœufs de labour (thljeiibin) sont achetés dans la
province de Constantine , et surtout dans les environs de Guelma.
Nous avons dit, en parlant de l'agriculture, à quelle spéculation
se livraient ,lesKabyles en dressant ces animaux pour les revendre
ensuite.
Les bêtes de boucherie ( beugri) viennent des provinces de
l'Ouest. Les bœufs de ces contrées sont peu estimés pour le tra
vail.
Les moutons sont tirés du Sud et surtout du Hbdna. Ceux de
cette dernière contrée sont recherchés parce qu'ils s'acclimatent
et s'engraissent mieux que tous les autres dans les montagnes.
C'est aussi la province de Constantine qui fournit le plus grand
nombre des mulets importés.
Autrefois, les Igaouaouen avaient, en quelque sorte, le mono
pole du commerce des animaux, bœtffs, moutons, mulets; mais,
depuis la pacification du pays, la plupart des tribus commerçantes
commencent à s'y adonner el y trouvent des bénéfices.