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492 LA KABYLIE.
disposé, à la partie inférieure, sur des tourillons, de manière à
former, lorsqu'on le met en mouvement, un angle de 45° avec
l'axe du cylindre. C'est dans cette planche qu'est pratiquée la
soupape. Lorsqu'elle est mise en mouvement,
ce qui se fait au
moyen d'une poignée placée à la partie supérieure , l'air est com
primé dans l'intérieur du soufflet et s'échappe par la buse.
Les buses des deux soufflets se réunissent,
mais sans se con
fondre, dans le trou qui traverse le contre-feu et correspond au
foyer de la forge.
Elles ne sont pas munies de tuyères (ijâben).
Un homme, placé derrière les soufflets, les fait agir alterna
tivement, de manière que l'air arrive dans le foyer sans interrup
tion.
L'usage de la houille n'a pas encore pénétré en Kabylie. On
ne se sert que du charbon de bois obtenu avec de la racine de
bruyère; ce qui a fait donner à cet arbrisseau le nom de bou
haddad, « plante du forgeron».
L'enclume kabyle (thâount) est de fer, avec, mise d'acier pour la
table. Elle n'a qu'une bigorne (ich-en-tâount) carrée, épaulée de
om,0 2 environ en contre-bas de la table de l'enclume. Sur la table,
et joignant la bigorne, est pratiquée une cannelure (tharga-en-
tâount),
qui sert à la fabrication des canons de fusil. Cette en
clume n'a pas de pieds;
elle est maintenue sur le billot (thakejje-
mourth-en-tâount) au moyen d'une queue (dejfâa), qui entre dans
une mortaise.
Les enclumes sont fabriquées presque toutes chez les Aït Idjer;
les Ait Yenni en font aussi quelques-unes.
Les tenailles de forge (thir'emdin) sont semblables aux nôtres.
Les marteaux sont plus (ifdhisen) longs et plus étroits que les
nôtres; dans les marteaux à frapper devant, la panne (riohboufdhls)
est parallèle à la direction du manche ; dans les marteaux à main
(thlfdlsen), au contraire, elle est perpendiculaire. L'œil du marteau
est toujours rond.
Les étaux d'établi (mehabès amek'k'eran), les limes, les filières
, sont (ihikhenziar) de fabrication française. On ne. trouve guère dans