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488 LA KABYLIE.
L'emplacement des moulins est ordinairement choisi dans les
ravins et au bord des rivières offrant des chutes naturelles de i o à
soit en
i 2 mètres de hauteur. Un petit barrage, soit en fascines,
terre , élève le niveau de l'eau et la force à suivre un canal d'ame
née. Au moment des crues, les eaux grossies emportent le bar
rage et suivent alors leur cours naturel , sans pénétrer dans le canal
et sans pouvoir causer d'accidents au moulin. Le canal d'amenée.
(lharga)
conduit les eaux à la partie supérieure d'une buse (ar'e-
ras), qui les porte sur la roue. La buse est inclinée à 45°; elle se
compose d'un ou de plusieurs corps d'arbres Rengageant les uns
dans les autres. Ces corps d'arbres sont creusés à la hachette, et
la section du vide a la forme d'un trapèze. Quand le creux esf
taillé, on ferme l'ouverture longitudinale au moyen d'une lame
de bois qui est reliée avec les corps d'arbres par des clayons ou
,
des sarments.
L'extrémité inférieure de la buse peut être fermée par un
obturateur (thalouiath ouseggan),
qu'on lève ou qu'on abaisse au
moyen d'un levier (aseggan) que l'on manœuvre de l'intérieur du
moulin.
La roue a de o"°,6o à o"",8o de diamètre. Les palettes sont
engagées dans l'arbre et y sont maintenues par des coins. Chaque
palette est creusée en auget sur les deux tiers de sa longueur
à partir de l'extrémité extérieure, et cette même partie fait un
angle d'environ 5° avec le rayon passant par l'axe de la palette.
La buse amène l'eau sur le milieu des augets.
L'arbre de la roue est en bois. Dans la partie inférieure, une
pièce de fer ronde sert de tourillon; dans la partie supérieure, une
pièce pareille sert encore de tourillon (aseffou), mais elle est pro
longée, au delà de la pièce de bois qui tient lieu de coussinets, par
une partie plate qui forme le papillon.
La nille (aguelzim-en-tesirth) n'est autre chose qu'un morceau
de fer plat, de om,37 de longueur, o^o/i de largeur, et de om,oo7
à on',oo8 d'épaisseur. Elle porte en son milieu une mortaise rec
tangulaire, dans laquelle s'engage la têle du papillon, qui a la forme
d'un tenon, et la nille porte sur l'épaulement de ce tenon. La nille