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famille;
INDUSTRIE. 487
on le trouve dans toutes les maisons. Il se compose de
deux meules, de o"V'0 de diamètre,
el du même grès calcaire
dont nous avons parlé à propos du pressoir à huile. La meule
dormante {ar'aref bouadda) repose sur le sol; sa face supérieure
est plane et percée , en son milieu, d'un Irou de ora,o4 d'ouver
ture, qui reçoit un axe vertical en bois, de om,3o de hauteur.
La meule tournante (ar'aref oufella), qui se pose sur la première,
a la forme d'un tronc de cône; elle est évidée en son milieu,
et percée, à sa partie supérieure, de manière à donner passage à
l'axe en bois de la meule inférieure. Une cheville de bois, fixée
dans cette meule et formant avec le plan horizontal un angle de
hb" à 5o°, sert à la- mettre en mouvement. Une ou deux femmes,
assises sur le sol et ayant le moulin entre les jambes, fournissent
la force motrice. Elles introduisent le grain à la main par l'ouver
ture qui reste entre l'axe en bois et les parois du trou supérieur
de la meule tournante.
La farine est reçue sur une peau de mouton (almesir), placée
sous la meule inférieure.
Ce moulin est, comme on le voit, l'enfance de l'art; il devait
exister, sous les tentes d'Abraham et de Jacob, tel que nous le
retrouvons aujourd'hui dans les maisons kabyles :
Le moulin à eau. a pour moteur une roue horizontale à palettes
(rlach).
L'arbre de cette roue (çari-n-er-riach) transmet directement le
mouvement à la meule tournante, et les aspérités de la face
supérieure de celle-ci produisent les oscillations de la gaîne de
la trémie -(isni).
Le mécanisme est donc aussi simple que possible-
La mouture à la grosse est la seule en usage; il n'existe pas de
bluterie.
C'est bien certainement du moulin àbras qu'il est question dans ce passage d'Isnïo
(cli. xlvii, v. 2)
l'Evangile selon saint Matthieu (ch. xxiv, v. : aDuœ molentes 4i) in mola : una assu-
: nTolle molam et mole farinam.n Ce texte d'Isaïe et le suivant du
nmelur et una relinquetur, » montrent que, chez les Hébreux, comme de nos jours chez
les Kabyles, le travail du moulin à bras élait réservé aux femmes, el qu'elles se met
taient aussi à deux pour moudre le grain.-