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484 LA KABYLIE.
des émaux (nil), des morceaux de corail (mordjan) el de petits cu
lots d'argent (irden) simulant des perles. L'ouvrier les fait en juxta
posant, à l'aide d'une petite pince (lekkadh-n-ersim) , des morceaux
de fils d'argent tordus , préalablement coupés à la longueur vou
lue; ensuite, il les fait adhérer à la plaque au moyen d'une sou
dure composée (leçak') de deux parties d'argent, une de cuivre et
une de sulfure d'arsenic (radj). Cette soudure, fusible à une tem
pérature un peu plus basse que l'alliage des monnaies ouïe cuivre,
est réduite en poudre et répandue autour des objets à coller; on
fait chauffer la plaque, et l'adhérence s'opère par la fusion de la
soudure.
Il résulte de l'emploi de cette méthode que, dans les bijoux de
cette catégorie, la plaque doit toujours être en argent pur ou au
moins sans autre alliage que celui des monnaies ; car, si l'on y
ajoutait du cuivre, elle fondrait àVant la soudure. Dans les bijoux
communs, la plaque est quelquefois en cuivre.
Pour souder deux morceaux d'argent, les bijoutiers kabyles se
servent d'une autre soudure, formée d'une partie de sulfure d'ar
senic, une partie de bitartrate de potasse (terdhar), une partie de
cuivre et deux d'argent. Le sulfure d'arsenic , le bitartrate de po
tasse et le cuivre sont d'abord fondus ensemble; puis on y ajoute
l'argent par une seconde fusion.
On ajuste bien l'un à l'autre les deux morceaux d'argent à
souder, et on les lie avec un fil de fer, après avoir garni les sur
faces en contact de soudure saupoudrée de natron ou (trounia)
sous-carbonate de soude;
ensuite on fait chauffer.
Cette soudure est, comme on le voit,
un peu différente de celle
qui est la plus employée par les bijoutiers français , et qui est com
posée de :
Argent 666. 67
Cuivre 2 33. 33
Zinc 1 00. 00
1000. 00
Les émaux appliqués sur les bijoux sont de fabrication euro-