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'•80 LA KABYLIE.<br />

Supposons que la lisse mobile soit à la partie inférieure de sa<br />

course; les fils pairs seront en avant. On introduit la trame,<br />

présentant de la main gauche, entre les deux séries de fils de la<br />

en la<br />

chaîne. La main droite la saisit, et la tire en avant autant que<br />

le permet l'élasticité des fils de la même chaîne. En reprenant<br />

plusieurs fois la trame et en se servant des deux mains , on arrive<br />

à l'avancer dans la position voulue; puis,<br />

avant qu'elle ait été<br />

roidie, on la serre contre les duites précédentes au moyen d'un<br />

peigne en fer (aïazil), que l'on promène tout le long<br />

de la partie<br />

de trame placée. La lisse mobile est ensuite relevée à la main;<br />

les fils impairs viennent en avant,<br />

et l'on introduit une nouvelle<br />

trame en sens contraire pour les lisières de l'étoffe, et dans l'un<br />

ou l'autre sens pour les parties intermédiaires.<br />

Dans le tissage des burnous, le capuchon formant corps avec<br />

le reste du vêtement et étant plus beaucoup étroit, on forme une<br />

chaîne spéciale pour le tisser. Les ensouples sont des bâtons assu<br />

jettis, au moyen de cordes, de manière à fixer la nouvelle chaîne<br />

sur le prolongement de là première et à la hauteur voulue. La<br />

trame est continue entre le corps du burnous et le capuchon.<br />

Les tissus de haïks, à bandes alternées de laine et de soie, se<br />

fabriquent sur le même métier et par le même procédé. Les fils<br />

de la chaîne sont toujours en laine ; mais , pour obtenir les bandes ,<br />

on emploie successivement comme trame de la laine et de la soie<br />

floche.<br />

La fabrication des toiles de lin occupait autrefois un grand<br />

nombre de bras dans les tribus des Aït Itsourar'<br />

et des Aït Yahia.<br />

Elle a diminué peu à peu d'importance,<br />

par suite de l'introduction<br />

des cotonnades à bon marché, et il ne reste plus aujourd'hui qu'un<br />

très-petit nombre de tisserands au village de Taka des Aït Yahia.<br />

Encore quelques années , et cette industrie aura disparu complète<br />

ment du pays.<br />

Le lin (thlfest) est cultivé chez les Aït Idjer, Aït R'oubri, Ait bou<br />

Ghaïb , Aït Khelili , Aït Fraouçen. Ce sont les producteurs eux-mêmes<br />

qui lui font subir la plupart des opérations préparatoires à la mise<br />

en œuvre. Après le rouissage, viennent, d'abord le teillage ,<br />

qui

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