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INDUSTRIE. 473
de ses bâtiments. Les hommes coopèrent avec les femmes à ce
travail. Le mode de fabrication est à peu près le même que le
nôtre; seulement la terre est moins bien préparée, et l'on y mêle
de la paille hachée, afin de donner plus de consistance à la pâle.
Cette paille disparaît par la cuisson, mais les vides qu'elle laisse
dans l'intérieur des tuiles n'en altèrent pas sensiblement la qua
lité , comme on serait tenté de le croire.
La cuisson des tuiles a lieu en plein air, comme pour les po
teries.
Le cent de tuiles se vend de 2 fr. 5o cent, à 3 francs.
FAUSSE MONNAIE ( THASEKKAKTH ').
La fabrication de la fausse monnaie est une industrie mainte
nant perdue; mais avant la conquête de 1857,
elle s'exerçait ou
vertement et sur une grande échelle. La tribu des Ait Yenni et
surtout le village des Aït el-Arbâ en avaient, pour ainsi dire, le
monopole. Pendant les années qui ont précédé 1857, plusieurs
ateliers s'étaient néanmoins établis chez les Aït Ouasif et dans le
village des Aït Ali ou Harzoun, des Aït Roudrar.
Deux modes de fabrication étaient en usage: l'un au moyen
de moules dans lesquels on versait les métaux en fusion; l'autre
parle frappage à l'aide de matrices et du marteau.
Pour les monnaies difficiles à imiter, comme nos pièces de
5 francs et, en général, toutes les pièces à effigie, le moule (ter-
zek')
n'était fait que pour une seule pièce. Nous avons pu nous en
procurer un , dont la forme rappelle assez fidèlement celle de cer
tains petits flacons plats, en usage chez les parfumeurs. Il a o,moa
de longueur, 0, 06 de largeur et om, 02 5 d'épaisseur. Il se com
pose de deux châssis en cuivre , dont chacun forme la moitié du
moule, et qui sont très-exactement ajustés l'un sur l'autre. On
les réunit au moyen de trois oreilles à piton, qui empêchent tout
L ^ S
mon-
De l'arabe