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470 LA KABYLIE.
de o"', 3o de diamètre et tout à fait semblables à ceux dont on se
sert pour l'huile. Ces escourtins sont soumis à l'action du pressoir,
et le liquide qui en découle est reçu dans un autre chaudron de
cuivre.
La dissolution de cire que renferme ce second chaudron est de
nouveau mise en ébullition,puis abandonnée à elle-même. La cire,
en se refroidissant, se coagule , et forme un pain auquel le chaudron
sert de moule.
Le pressurage ne paraît avoir ici d'autre objet que d'opérer un
grossier filtrage,
mêlés aux gâteaux de cire.
et de séparer les corps étrangers qui se trouvent
Les Kabyles ne connaissent pas l'opération du blanchiment, et
vendent la cire brute à raison de 2/10 à 2 5o francs les 5o kilo
grammes.
Les fabricants de cire sont peu nombreux; on en trouve chez les
Aït Ali ou Harzoun, tribu des Aït Boudrar, et au village supérieur
(Taddart Oufella) des Ait Moussa ou Aïssa, près de Fort-Napoléon.
Toutes les poteries en usage chez les Kabyles sont fabriquées
dans le pays. C'est un travail réservé exclusivement aux femmes;
un homme croirait manquer à sa dignité en s'y livrant.
La terre employée est une argile commune (thalakht), très-abon
dante partout. Avant de s'en servir, on la fait sécher deux ou trois
jours, puis on la délaye dans l'eau, afin de séparer les débris dy
micaschiste et de calcaire qui s'y, trouvent. On forme alors une
pâte avec l'argile dans laquelle on introduit, dans le but de lui
donner plus de consistance, une certaine proportion de ciment
obtenu en pulvérisant les débris d'anciennes poteries.
L'usage du tour à poteries étant inconnu des Kabyles, toutes
les pièces sont montées à la main, sans autres instruments qu'une
petite raclette en bois et un caillou roulé, destiné à polir les sur
faces.
Les femmes exécutent ce travail avec beaucoup d'adresse ri font