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INDUSTRIE. A63
La teinture à l'indigo est réservée aux hommes, toutes les
autres sont faites par les femmes.
Pour la teinture à l'indigo,
Teinture à l'indigo.
on prépare une solution alcaline
de potasse et de chaux, en lessivant un mélange de deux parties
de cendres de frêne, d'orme ou de chêne vert, et d'une partie de
chaux. Lorsque la lessive obtenue a été filtrée, on y jette des figues
pilées et de l'indigo en pain pulvérisé; on fait bouillir le tout, el
on le verse dans une cuve (thakhabith) qui a conservé les restes de
toutes les teintures précédentes.
Le sucre des figues remplit un rôle réducteur, enlève l'oxygène
de l'indigo et le rend soluble, ce qui permet à l'étoffe de s'imbiber
du principe tinctorial.
L'étoffe est immergée à chaud dans la cuve à indigo, puis re
tirée et tordue. Elle a pris alors une teinte jaunâtre, qui, par la
dessiccation et l'exposition à l'air, vire au bleu par suite de l'oxy
génation de l'indigo.
On répète l'opération une seconde fois, et, généralement, la
mise en couleur est alors jugée suffisante. Après avoir tordu de nou
veau l'étoffe, on la fait sécher; et, en dernier lieu, on la lave à
grande eau pour la faire dégorger.
La teinture d'une pièce d'étoffe de h mètres se paye de 3 fr.
5o cent, à h francs.
L'indigo en pain est acheté à Alger.
Lorsqu'un teinturier a manqué sa cuve d'indigo, le remède
préconisé par la superstition du pays est de faire- circuler dans le
public un mensonge, le plus gros possible. Aussi dit-on d'une
nouvelle bien invraisemblable répandue sur les marchés,
une cuve d'indigo manquée (thakhabith ag kheserenf
Teinture à la garance.
que c'est
La teinture à la garance se fait par deux procédés, l'un à chaud
et l'autre à froid.